RĂ©ponses aux lecteurs
Résumé
@Rhino , Le Timor c’était compliqué. On a été croqué toute la partie. Pour le Népal, oui le nul aurait été mérité!
@Sythax elle reviendra sûrement pour la suite de ses aventures
@Mourinho merci beaucoup ainsi quà @Capitaine_Hastings et ceux qui liké ou ri sur le post précédent
LE JOURNAL DE LA COUPE D’OCEANIE, par toopil
Bonjour à tous c’est Toopil. C’est en voyant le journal intime de ma femme que j’ai eu l’idée de ce journal de la coupe d’Océanie. Bon ok ça n’est que le tour préliminaire mais quand même… Laissez-moi rêver.
Mode d’emploi de la coupe d’Océanie des nations:
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Tour préliminaire avec les quatre équipes les moins bien classées au classement FIFA. Cette année, ce sera les Samoa, les Samoa Américains (héééé coucou!), les Tonga et les Iles Cook. Chaque équipe s’affronte une fois dans un mini-championnat organisé par l’une des nations jouant ce tour préliminaire. Cette saison, ce sera chez nous! Cela va être grandiose! Le premier se qualifie pour la coupe d’Océanie des nations. Ce tour compte comme éliminatoires à la Coupe du Monde 2026.
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La vraie coupe d’Océanie des nations, organisée dans un ou deux pays (cette année en Nouvelle-Zélande et en Australie même si ces derniers ne font pas partie de la zone Océanienne). Deux groupes de 4 équipes. Les deux premiers vont en demi-finale, les trois premiers en 3e tour des éliminatoires à la Coupe du Monde.
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Tournoi final classique: demi-finale puis finale.
Nous y voilà . Nous sommes dans le vif du sujet. Bienvenue au tour préliminaire de la Coupe d’Océanie. Aujourd’hui, les joueurs se réunissent pour la première fois pour ce stage. Deux manquent à l’appel mais arriveront dans la nuit: Jordan Maufroy qui joue en Belgique et Tor-Lawrence Mana’o qui joue aux Etats-Unis.
Les autres évoluent tous dans le (triste) championnat local et sont assez jeunes. Nous sommes tous, staff et joueurs, réunis dans l’hôtel Maoana O Sina, un hôtel avec piscine et la plage pas loin. Le gouvernement, à ma demande, a réservé l’hôtel pour nous seul.
« Salut les Samoan. Prêts à tout défoncer? » Je reconnais cette voix. Je suis dans le hall de l’hôtel et je me retourne. Mon cousin vient d’arriver de France et me lance « Salut mon reuf. Je viens faire le cuistot et l’intendant pour que tu te concentres avec ton staff sur l’essentiel: le football. Bibi est là , s’occupe de tout, t’inquiète ça va gérer. On va y aller en Coupe d’Océanie. On va tout défoncer »
J’étais confiant mais finalement plus tellement. Le début des ennuis?
Jusque là tout va bien. Entraînement matinal, récupération physique puis soins pour les joueurs qui en ont besoin. Avec l’arrivée de nos deux expatriés, l’équipe est au complet. On déjeune ensemble. Le repas est bon. Me serais-je trompé sur mon cousin?
Lors de l’entraînement de l’après-midi, j’ai une nouvelle visite surprise: ma femme accompagnée de mon fils de 9 ans.
« Tiens chéri, il faut que tu gardes le gosse. Moi j’ai des journées plage et piscine à honorer pour mon boulot d’instagrameuse.
-Mais je suis en pleine compétition et on ne peut…
-MAIS SI TU PEUX. Les revenus de la famille, c’est moi qui assure, pas toi avec tes pauvres 500$ mensuels. Alors tu le gardes, il est en vacances mais pense bien aux devoirs.
-Attends, j’ai des journées chargées et…
-NON MAIS C’EST BON ON PEUT RIEN TE DEMANDER! TU AS FAIS UN GOSSE TU T’EN OCCUPE!
-Mais chérie…
-IL N’Y A PAS DE MAIS! »
Et elle se barre de l’hôtel me laissant mon fils. Les joueurs se marrent mais quand je les regarde à nouveau, ils repartent de plus belle à leur entraînement. Mon fils finira par me dire « Papa, je m’ennuie » alors qu’il reste 30 minutes d’entraînement. Mon milieu central Xavior Leatualevao l’entend et lui demande s’il aime le foot.
« Oui, mais je préfère le hand.
-Le hand, c’est quoi?, répond Xavior
-Comme le foot mais avec les mains. Je jouais dans un club quand on Ă©tait en France.
-Je ne connais pas du tout. Tu nous montrera? »
Et mon fils court vers sa valise, l’ouvre et en sort son ballon de hand. « On va jouer maintenant! » Surpris par cette scène je laisse faire. Et voilà que mon fils apprend le hand aux joueurs et organise un match par la suite. Tous rigolent beaucoup. L’équipe se soude. Et si mon fils était une bénédiction?
Le soir à table, mon cousin apporte du McDo à chacun. Je m’emporte: « C’EST QUOI CE TRUC?
-Du McDo, dit-il calmement
-T’as pas moins diététique? T’es pas censé être cuistot?
-Si, si, mais ce soir c’est repos pour moi. Je veux pas être trop fatigué. D’ailleurs regarde ils ont tous attaqué leur menu. Mange le tien ça va être froid »
Je sens finalement que mon cousin va être le boulet de cette compétition…
Aujourd’hui, briefing d’avant-match après la conférence de presse:
« Demain les gars, c’est le derby, les Samoa. Leurs supporters vont se déplaver nombreux, les notres aussi. On va leur montrer qu’on est chez nous, qu’on va faire la loi les gars. On est les rois des Samoa et il faudra le prouver sur le terrain. Je vous fais confiance, faites moi confiance en retour. Suivez les consignes et faites-moi chavirer le stade. Ce match sera le plus dur de ce tour préliminaire, ça risque d’être ici que se joue la qualif’ »
Mon fils intervient: « Et si vous gagnez, je demande à Kiki (NDLR: mon cousin) de nous payer McDo ». Là , les joueurs se mettent tous à sauter de joie et mon fils me regarde en souriant, fier de son coup.
Je reprends: « Couchez-vous tôt ce soir, demain débute notre marche vers la gloire. »
Le soir, je me couche à 1h30 après de longues séquences vidéos sur notre adversaire. J’ai visionné le tout, au calme dans ma chambre. Une fois sous la couette, on toque à la porte. C’est Valaauina, mon adjoint. « Coach, venez dans le hall, on a un souci ». Je descend en catastrophe et là , je vois les trois quarts de l’équipe en train de jouer au poker avec mon cousin. Celui-ci me regarde et me dit tout fier « je les ai plumé. Ils sont trop nuls à ce jeu. Je vais repartir avec plein de flouz mon gars! »
Je pique une colère et les joueurs partent dans leur chambre pendant que mon cousin compte ses jetons pour savoir combien il a gagné de pognon. « Coach, faites-nous confiance. On va bouffer les Samoa! » me dit l’un des joueurs. Le calme revient dans l’hôtel, tout le monde s’endort.
C’est le grand jour. Mon premier match officiel, et mon premier match de Coupe du Monde aussi. J’espère qu’il y en aura des centaines d’autres!
On arrive en bus au stade. Dans le vestiaire, je vois mes joueurs déterminés. Ils sont prêt à aller à la guerre.
Je donne les dernières consignes, ils rentrent sur le terrain. 5 000 personnes garnissent le stade. Belle affluence pour cet endroit du Monde. Les hymnes résonnent, le match débute.
NDLR: L’hymne des Samoa Américaines pour vous mettre dans l’ambiance dans la fin de ce post:
https://nationalanthems.info/as.htm
La première période est cadenassée. Aucune équipe ne se livre. A la pause, je demande à mes joueurs de pousser un peu plus. Je sens qu’on peut faire quelque chose. Mais rien n’y fait, leur attitude ne change pas. A la 56e, les Samoa ouvrent le score sur un tir dévié par un défenseur. On est en train de sombrer dans ce derby du bout du Monde.
Paradoxalement, ce but réveille mes joueurs. Avec mes quelques changements de joueurs, on prend enfin la partie en main. Puni Samuelu égalise à la 72e minute d’une superbe tête qui finit en lucarne. Le stade chavire! On est lancé! Et on va prendre l’avantage: Palauni Tapusoa rentre dans la surface et tire à raz de terre sur la droite du gardien. Putain, ça rentre! 2-1. C’est la fête sur le banc de touche et en tribune. Mais malheureusement ça ne dure pas. Les Samoa égalisent d’un tir à l’extérieur de la surface. L’arbitre siffle la fin du derby. 2-2! La qualification ne se jouera pas sur ce match. Dans le vestiaire, je vois des joueurs qui ont tout donné. Mais ils ne sont déçus que d’une chose: « Pas de McDo. Bordel… » Si c’est leur seul motif de désespoir, dois-je vraiment être rassuré?
Dans l’autre match, les îles Cook créent la surprise ont battu les Tonga 1-0. Il prennent la tête de ce tour préliminaire. C’est notre prochain adversaire! On va envoyer du lourd… Si les éléments extérieurs sont en notre faveur, mais ça, c’est une autre histoire…
Toopil