Réponse aux lecteurs
@Sythax bien joué pour avoir trouvé la référence
J’adore ce film ![]()
@celiavalencia avec Toopil, vu qu’il est entouré de bras cassés, on n’est jamais sûr de rien ![]()
@CaptainAmericka Je cherchais un politique qui ne serait jamais président mais qui pourtant en rêve. Le rôle était taillé pour Lassalle ![]()
@Mourinho pourvu que la victoire me suive jusqu’à la fin du tournoi.


Le comité olympique a décidé d’inviter nos familles aujourd’hui. Il n’y a des épreuves que le matin. Donc on en profite pour faire un entraînement assez tôt avant de retrouver nos familles et manger tous ensemble le midi.

On avait tous le droit d’inviter 3 personnes. Ma femme et mon fils sont arrivés de Nouvelle-Zélande et resteront jusqu’au match pour la 3e place. Ma mère arrive de France. Je suis content de les retrouver… Mon fils réclame des selfies à tout le monde avant de dire « il n’y a même pas de hand. Comment c’est moisi les jeux du Pacifique! » Haaaa les ados…
On mange tous ensemble: sportifs, staffs et familles. Le moment est très agréable. Petit à petit, les tables se vident et chacun va profiter de sa famille dans son coin. Nous, nous restons à table. Mais tout à coup, une femme arrive paniquée vers nous: « Mr Toopil, venez vite dans la salle de réception! »
Je me lève et j’accours et quand j’arrive, je vois une dizaine de joueurs de mon effectif complètement bourré!
« Mais bordel, il s’est passé quoi? »
Dans un coin, une vieille femme me dit: « c’est rien monsieur. Enchanté, je suis la maman de Joel Kerr. Je leur ai amené un petit rhum fait maison. Ils ont juste bu une ou deux gorgées. Vous voulez goûter Monsieur? »
Après mon refus, je secoue tout le monde et m’apprête à engueuler la femme. Mais je suis interrompu par un homme qui court affolé vers moi: « Monsieur Toopil, venez vite, c’est affreux. » Et il m’emmène vers la salle de musculation.
Là , je vois une dizaine de mes joueurs complètement défoncés. « Mais bordel, il s’est passé quoi? »
Là , une jeune femme intervient. « Bonjour mon lapin! Je suis la soeur de Isikeli Tovilo. Je leur ai fait un gâteau mais ils réagissent bizarrement. J’ai juste rajouté du sucre en poudre, regardez! »
Elle me tend un sachet et je hurle « C’EST DE LA COCAÏNE! » Elle me regarde étonnée et me dit: « du coup, vous voulez goûter mon gâteau? » Je suis tout prêt de hurler quand un enfant arrive vers moi en panique. « Monsieur Toopil, venez vite, il y a un attroupement devant votre chambre! »
Là , je me demande ce qui va me tomber dessus encore. Quand j’arrive, il y a une énorme file d’attente devant ma chambre mais que des hommes et des athlètes des Fidji. Je repère certains de mes joueurs et les deux fils à Papa.
Je rentre dans la chambre, furieux, vouant savoir ce qui s’y passe. Et là , je tombe sur une femme en sous-vêtement avec une poitrine ENORME!

Elle me dit: « je suis la soeur de Malakai. On m’a dit que je pouvais me changer ici pour mettre mon maillot de bain et des gars ont promis de sécuriser l’entrée. Cela vous gène si je me change devant vous? »
Je suis tout prêt de dire « non » quand ça toque à la porte: « chéri, tu es là ? »
Bordel… C’est ma femme! Je passe par la fenêtre et sprinte pour faire le tour de la cabane. J’arrive au niveau de la porte essoufflé et je fais croire à ma femme que je viens d’arriver. Ouf… J’ai sauvé la mise. Elle s’occupe de la sœur de Malakai et moi de faire fuir les hommes. On a même dû interdire l’accès à la piscine quand la sœur de Malakai y était. Trop d’attroupements… (décidément dans cette famille ils ont tous des attributs hors norme)
Le soir, je suis soulagé de voir les familles partir. La tranquillité revient dans les lieux. On s’endort tous tranquillement quand j’entends une vieille femme hurler: « Qui veut du rhum? Il m’en reste une bouteille! » et entendre comme réponse dans d’autres chambres « Ouaiiiiiiiiiiiiiis! » Ho non… Ça recommence…
Aujourd’hui, après avoir bu du rhum toute la nuit, mes joueurs sont fatigués. Je décale l’entraînement à l’après-midi.
En échange, le matin, on va voir les finales de rugby à 7. On s’installe tous aux milieux des supporters et avec le reste de la délégation disponible ce matin. Je vois que le rugby, c’est vraiment le truc des Fidji.
Les filles ouvrent le bal contre la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le début de match est serré. Malakai lance, pour supporter l’équipe: « allez les filles! Si vous gagnez, vous finirez toutes dans mon lit ce soir! » Une nana de l’équipe, se lève du banc et vient vers Malakai. Elle fait deux fois sa taille, en hauteur comme en largueur. Elle chope Malakai par le col et le soulève avant de dire:
"Ecoute moi bien gamin. On n’est pas tes catins, ok? Alors, pas de ça avec nous ou alors c’est les rugbymen qui viendront dans ton lit. Compris, gamin?
Malakai: Oui, madame!
La fille: MADEMOISELLE!
Malakai: Oui, pardon… pardon… Oui, mademoiselle!"
Elle repose Malakai sur le sol et retourne sur le banc. On regarde tous le match sans broncher. Les filles l’emportent 17-7 et remportent la médaille d’or.

Puis vient la finale des hommes. Là , l’ambiance monte clairement d’un cran en tribunes. Fidji versus Samoa. Ce qui se fait de mieux dans la région hors Nouvelle-Zélande (qui n’a pas d’équipe de rugby à sept pour le tournoi).
Et le match est magnifique.

Les Fidjiens ne laissent pas une miette à leurs adversaires du jour et l’emportent 19-5.

La délégation du rugby à 7 fait le plein avec les deux finales remportées.
On rentre à l’hôtel avec les deux équipes. Le repas du midi part dans tout les sens, c’est la fête! Sauf pour Malakai recroquevillé sur lui-même dans un coin de la pièce. Il tremble encore de tout ses membres.
Le soir, nouvelle fête pour les équipes de rugby. Je ne vois ni Malakai, ni le colosse qui l’a menacé. Inquiet, je vais vers la chambre de Malakai et au moment de toquer, la porte s’ouvre. Le colosse en sort et me dit « je n’allais pas le partager quand même! Je le voulais pour moi seule. » Voilà un problème réglé! Enfin… J’espère…
Je reçois ce matin, pendant que je suis sur le trône, un appel en visio d’une journaliste Française. Je réponds quand même. Elle se présente: "Bonjour, je m’appelle Jade Dupont. Je suis la présentatrice du 13h de TF1. Je voulais savoir si vous étiez disponible pour que nos équipes sur place filment votre entraînement?
Moi: Heu… Vous êtes dans votre bain là ?
Elle: OUI ET ALORS? VOUS ETES BIEN AUX CHIOTTES, VOUS! VOUS SAVEZ L’HEURE QU’IL EST EN FRANCE? OUI, C’EST L’HEURE DU BAIN! ET OUI, JE SUIS SUSCEPTIBLE!
Moi: Heu, désolé.
Elle (toute calme): Alors… Ok pour nos équipes? C’est pas tout les jours qu’un coach Français participe aux Jeux du Pacifique."
Je donne mon accord et elle raccroche. Je regarde l’heure à Paris et je vois qu’il est 23h. Ok… Je comprends l’heure du bain.

L’après-midi, les caméras filment l’entraînement. Mes joueurs sont trop fiers. Je suis interviewé et certains de mes joueurs aussi. On a hâte de voir le résultat.

Le soir, à minuit, on est encore tous debout pour regarder le 13h. Et je découvre ma compatriote journaliste en dehors de son bain. Le journal commence par la news du jour: la Russie a envahi le Timor Oriental qui riposte avec l’aide du Liechtenstein. Puis vient un reportage sur Lassalle en voyage à Wallis-et-Futuna.
Tiens, la suite ça parle d’une Jeannine qui habite dans le berry et fabrique des ordinateurs en bouchons de liège. La météo, le CAC 40, Koh-Lanta, puis c’est la fin. On n’est pas passé… Mes joueurs sont déçus. J’appelle TF1. On m’explique que la journaliste n’a pas aimé ma remarque sur le fait qu’elle soit dans le bain et a annulé le passage dans le JT. Elle avait raison… Elle est vraiment susceptible…
C’est le grand jour… On va savoir si on a le droit à la médaille. Et ce soir, si on l’obtient, on sera à la cérémonie de fermeture.
Ce matin, ce sont les filles qui jouent. Elles sont en finale face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée… Et perdent 4-1. C’est as ça qui va m’aider à me rassurer.
Je reçois un appel d’Eric Chelle. Son expérience d’une finale remportée de la CAN va m’aider. Ce n’est pas une finale, seulement un match pour la 3e place, mais il y a du bronze à aller gratter. Il me rassure, me donne quelque conseils et me souhaite bonne chance: « tu verra mon Toopil, un jour tu gagnera de grands trophées car tu m’as eu comme idole! » Un peu prétentieux le type…
A 14h, nous voici au stade. 6 600 spectateurs dans le stade pour voir s’affronter Fidji et Iles Salomon. En face, ils ont le terrible Raphaël Lea’i qui joue en Bosnie et qui est une star dans son pays. En sortant du tunnel, nos supporters s’enflamment et ont même sorti un tifo.

Les hymnes résonnent, l’arbitre siffle, le match est lancé, le stress également. Je me retourne vers les tribunes et je vois ma femme et mon fils qui porte le maillot des Fidji. Les voir m’a apaisé.

Je peux me concentrer sur le terrain! Sur cette pelouse justement, les débats sont équilibrés. Les deux équipes jouent la gagne! Le match est très agréable à voir et nous approchons de la mi-temps. C’est à la 42e minute de ce match que Kishan Sami décide de foncer sur son aile gauche. Les Iles Salomon, qui attaquaient beaucoup sur les ailes, sont prises à leur propre jeu. Il centre et le ballon flotte jusqu’au abords de la surface de réparation où se trouve Leroy Jennings qui frappe contrôle puis puissamment et trouve les filets. 1-0!
C’est l’explosion de joie sur le banc, sur le terrain et en tribunes. Je leur demande de ne pas se relâcher. Et à la 44e, Prashant Kumar marque! Il court vers le banc et glisse sur les genoux. Mais l’arbitre siffle. Il y a hors-jeu selon son assistant. Nous protestons vivement! Prashant est dégoûté mais avant qu’il retourne à son poste, je lui demande d’insister.
Je suis écouté car une minute plus tard, il dribble deux joueurs et rentre dans la surface où il est durement taclé. Penalty! Simione Ragoneturaga, qui remplace Malakai Love-Semira pour ce match, pose le ballon. Il s’élance, tire… Et c’est touché par le gardien adverse mais ça finit au fond des filets . 2-0! On a pris le large juste avant la pause. L’arbitre siffle la mi-temps juste derrière. Mes joueurs rentrent au vestiaire euphorique! Quelle fin de première période ils ont fait!!!
Je les averti de se méfier. Les Iles Salomon vont jouer sans frein à main. Ils n’ont plus rien à perdre et un but peut les relancer. Donc je conseille à mes gars de rester sur leurs gardes.
Un discours entendu car on continue Ă tenir le ballon et un joueur adverse fait faute sur Kerr, faute qui se trouve ĂŞtre commise dans la surface. Penalty!
Simione Ragoneturaga prend le ballon, le pose, se recule et souffle un coup. S’il marque, c’est terminé! Sa course d’élan est lancée. Il tire au raz du poteau droit comme le penalty précédent. Et c’est le but… Ha non! Au dernier moment, le gardien adverse se détend de tout son long et détourne le ballon. On en reste à 2-0. Simione se tient la tête entre les mains.
Les Îles Salomon poussent mais cadrent peu. Malakai Love-Semira remplace Rogoneturaga qui a baissé de régime depuis son penalty loupé. Coaching payant: à la 73e minute, Kerr s’échappe sur l’aile gauche et centre. Celui-ci trouve Love-Semira qui, sans contrôle, propulse le ballon au fond des filets pour la 3e fois. 3-0, la messe est dites. On joue la fin du match en total contrôle. Les Iles Salomon ont déposés les armes.
L’arbitre siffle la fin du match, c’est l’explosion de joie. Loozar et ses deux Loozettes descendent sur le terrain, mon adjoint me saute dans les bras, Love-Semira fait le tour de la pelouse après avoir enlevé son maillot, les supporters jubilent.

Je vais vers les tribunes embrasser ma femme et mon fils avant de voir mes joueurs monter sur le podium et recevoir la médaille de bronze.

Qu’ils sont beaux. On fait tous la fête avec les supporters.

Mais on ne traîne pas quand même, car on doit participer à la cérémonie de fermeture mais aussi laisser la place à la finale (la Nouvelle-Zélande gagnera face à la surprise de l’épreuve: les Iles Cook).
(j’ai oublié de screen le palmarès avec 2027 au programme, sorry… Mais Champion: Nouvelle-Zélande, finaliste: Iles Cook, troisième: Fidji, Organisateur: Samoa).
On n’oublie pas le chant de guerre dans le vestiaire: « Fais la passe bula… Tire au but bula… Fais trembler les filets… C’est le foot bula… Flyinggggg Fijiannnnnnnnnnnnnns! »
On rentre à l’hôtel et mes joueurs se préparent. Ils sont beaux dans leur costume et sont fiers de participer à cette cérémonie de fermeture où seuls les médaillés peuvent être présent.
Pour ma part, avec les autres entraîneurs, je me trouve en tribunes. Tous viennent me féliciter quand ils me voient. J’ai rapporté la dernière médaille au pays! Les Fidji terminent à la 6e place 21 médailles d’or, 30 d’argent et 40 de bronze (la Nouvelle-Calédonie termine en tête devant Tahiti et l’Australie, puis viennent les Samoa et la Papouasie-Nouvelle-Guinée). Pour la petite anecdote, seul Tokelau rentre bredouille, sans aucune médaille.
Mais chut, mes joueurs défilent. Ils sont si fiers et mérite d’être là après cette remontada en phase de poule.

Après la cérémonie, la délégation Fidjienne rentre à l’hôtel où une grande fête est prévue que l’on soit médaillés ou non. Tout le monde boit, danse et rigole! @Loozar est la star de la soirée et finira complètement torché et nu dans la piscine, jeté dans celle-ci par les joueurs de rugby. Le rhum coule à flot. On se couche tous très tard, mais tant pis. On a tous passé un excellent séjour Samoan pour ces jeux du Pacifique.

Aujourd’hui, le réveil est dur mais il est obligatoire. Toute la délégation prend l’avion pour retourner aux Fidji. Je suis réveillé par Angela qui tamborine à ma porte tel Hulk en colère! Ca me réveille en sursaut et je réalise qu’à mes côtés se trouve la Loozette brune complètement nue. Nous avons tout deux oublié la fin de soirée hier. Haaaa les ravages de l’alcool…
Avant de quitter l’hôtel, je vais dire au revoir chaleureusement à Loozar et aux deux Loozettes. La blonde me regarde méchamment quand la brune me prend dans ses bras. Je les invite tous pour une visite d’Auckland, proposition qu’ils acceptent avec joie.

A l’aéroport, on a tous des têtes de zombie.Je croise ma femme et mon fils qui repartent pour la Nouvelle-Zélande.
A 11h23 précise, nous quittons les Samoa pour retourner au pays. Et quel retour! A notre arrivée, une foule immense nous attend pour nous féliciter.

Mes joueurs profitent de ce bonheur. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin.
Nos véhicules viennent nous chercher les uns après les autres. Les deux fils à Papa viennent me saluer et me donne rendez-vous pour une partie de tennis. Puis Deborah Bulai vient prendre des nouvelles de mon arcade avant de filer pour des vacances à New-York.
Un bus nous attend pour nous ramener au centre d’entraînement, lieu ultime avant de se dire au revoir. Les au revoir sont chaleureux. Quelques uns sont en vacances, d’autres retourneront dans leurs clubs. De mon côté, je prends l’avions direction Auckland à 19h53. Quand je décolle et que je vois les Fidji de haut, mon cœur se serre et j’ai les larmes aux yeux. Quel chemin parcouru après ce début de compétition catastrophique. J’ai déjà hâte de revenir et de retrouver les mecs! Des types fiers, des types forts qui peuvent être très méchants quand ils ont la haine et qui n’acceptent pas qu’on leur marchent sur les pieds ! Des Fidjiens, quoi!
Votre bien-aimé, Toopil.
