Je dois le regarder aussi! Pas encore vu!
Je viens de le prendre mais je dois encore le regarder !
Par contre si qqn a un lien pour le documentaire sur lequel le film est basé, je suis preneur.
Sinon belle chronique et vivement la suite !
Câest toujours aussi agrĂ©able Ă suivre ton rĂ©cit, comment on peut voir le film les gars @Sythax @toopil @Segmann ? Dispo sur une plateforme ?
Il Ă©tait au cinĂ© il y a peu de temps, je ne sais pas sâil y est encore!
Pour le film, jâavoue, je lâai tĂ©lĂ©chargĂ©
Ce matin, dĂ©crassage pour ceux qui ont jouĂ©, opposition pour ceux qui nâont pas jouĂ© puis sĂ©ance vidĂ©o. AprĂšs le match, on laisse quartier libre aux joueurs jusquâau lendemain petit-dĂ©jeuner. Ils peuvent aller voir leurs familles ou amis. La seule consigne: restez sĂ©rieux, on est quand mĂȘme en compĂ©tition.
De mon cĂŽtĂ©, je mâoccupe des devoirs de mon fils. Puis aprĂšs une leçon de gĂ©omĂ©trie bien laborieuse, je lui propose dâaller Ă la plage Ă cĂŽtĂ© de lâhĂŽtel. En arrivant Ă la plage, jâai une grosse surprise: les joueurs ont profitĂ© de leur temps libre pour aller Ă la plage mais⊠Ils sont restĂ©s entre eux. Que je suis fier! Câest ce quâil y a de mieux pour la cohĂ©sion et câest la preuve quâils se sentent bien ensemble.
En me voyant, ils crient « on jette le coach Ă lâeau, tout habillĂ© ». Jâai Ă peine le temps de rĂ©agir que des bras me portent et mâemmĂšnent. Mon fils crie « ArrĂȘtez, arrĂȘtez.
-TâinquiĂšte pas gamin. On jette juste ton pĂšre Ă lâeau.
-Non mais câest pas ça. Il a son tĂ©lĂ©phone dans la poche. Comment je vais regarder Youtube aprĂšs? Bande de gros malins. »
Les joueurs Ă©clatent de rire, tirent le tĂ©lĂ©phone de ma poche, le donnent Ă mon fils et me jettent Ă lâeau. Le soir, nous nâavions prĂ©vu aucun repas. « Pizza pour tout le monde » annonce mon cousin. On passera pour la diĂ©tĂ©tiqueâŠ
Le petit match de hand organisĂ© la derniĂšre fois par mon fils mâa donnĂ© des idĂ©es. Jâai contactĂ© la sĂ©lection nationale fĂ©minine de hand pour un entraĂźnement sur le sable (oui, lĂ -bas le hand se joue sur sable). Les joueurs ont adorĂ© mais je ne sais pas si câest pour le hand ou pour les filles qui les ont accompagnĂ©âŠ
Le midi, mon cousin annonce pour le repas « kebab pour tout le monde ». Je lâengueule en lui demandant de faire plus sportif, plus dĂ©tiĂ©tique. Le soir, câest salade de pĂątes. Je suis content. Mais pas les joueurs qui ne mangent quasi rien. Ils vont avoir faim! Les uns aprĂšs les autres, ils vont sâisoler dans leurs chambres. En allant dans la mienne, je fais un dĂ©tour voir si des joueurs sont encore debout. Jâentends rire dans la salle de rĂ©union. Et quand jâouvre⊠Je vois toute lâĂ©quipe sâempiffrer de McDo avec mon cousin qui les sert en soda. Je hurle « CâEST QUOI CE BORDEL? » Mon cousin rĂ©pond: « Notre cuisine secrĂšte. Mes repas sont plus apprĂ©ciĂ©s que tes repas sportifs! » Lâun des joueurs me dit « Vous inquiĂ©tez pas coach, câest notre façon Ă nous de prĂ©parer un grand tournoi. On va les dĂ©foncer au prochain match comme je dĂ©fonce ce burger. » Et il croque un grand coup dedans laissant Ă©chapper deux feuilles de salade qui tombent aussi doucement sur le sol que mes espoirs dâavoir une Ă©quipe ultra professionnelle!.
La journée se passe tranquillement: entraßnement, repas peu diététique (« Tacos pour tout le monde »), devoirs de mon fils, entraßnement, balade à la plage avec mon fils, nouveau repas bien gras (« Kebab pour tout le monde ») et tout le monde va se coucher. Enfin une journée qui se passe à peu prÚs normalement!
Au moment oĂč je commence Ă mâendormir, quelquâun toque Ă la porte de ma chambre ce qui me fait sursauter. Câest mon adjoint: « Coach⊠On a un problĂšme. Je vous conseille dâaller voir dans les chambres des joueurs » Et voilĂ , ça recommenceâŠ
En effet, en approchant de leurs chambres, jâentends de forts bruits de musique. Jâouvre une chambre au pif et lĂ , stupeur! Je vois plusieurs de mes joueurs en train de faire la fĂȘte avec les nanas de lâĂ©quipe nationale de handball. « CâEST QUOI CE BORDEL ENCORE? » La musique sâarrĂȘte, tout le monde me regarde. « Vous commencez Ă mâuser. Qui vous a autorisĂ© Ă inviter des filles et Ă faire la fĂȘte?
-Câest votre cousin, coach. Il fait rentrer des filles par la sortie de secours. »
Je file en direction de sa chambre et ouvre la porte violemment. LĂ , je vois mon cher cousin, le joint Ă la main comme plusieurs autres joueurs de lâĂ©quipe. Il me voit et dit « HĂ© mon gros, viens entre. Je leur apprends Ă fumer. Câest de la bonne. DĂ©solĂ© pour les filles, certains Ă©taient en manque de tendresse. Jâallais pas leur faire un cĂąlin moi-mĂȘme! »
Je hurle, ordonne Ă mes joueurs de rejoindre leurs chambres et menace mon cousin dâexpulsion. Ce Ă quoi il rĂ©pond: « Bon courage! Je suis pire quâun morpion. » Ho oui⊠ça je confirmeâŠ
Brief dâavant-match. Jâai des joueurs peu concernĂ©s Ă cause dâun repas encore un peu trop lourd (« Raclette pour tout le monde! Quoi, vous ne connaissez pas ça ici? Vous allez adorer! » a dit le morpion Ă lâheure du repas).
« Les gars, celui-ci, il ne faut surtout pas le perdre. On y va pour gagner si on veut rĂȘver Ă la suite de la compĂ©tition. On nâa pas le droit Ă lâerreur. Nos voisins Samoans risquent de faire le plein de points. Alors les Ăźles Cook, on les Ă©crase, ok? »
Aucun enthousiasme. Juste un ronflement depuis le fond de la piĂšce. Câest mon adjoint qui sâest endormi. « Haaaaa ça veut faire la fĂȘte, fumer, bouffer gras et ça assume pas? »
Mon cousin se lÚve. « Laisse faire le pro! » Il me pousse, prend ma place et lance « les ßles Cook , ON VA LES CUISINER! » Là , les joueurs explosent de joie.
« Tu vois, câest pas si difficile » dit mon cousin en retournant sur sa chaise. « Coach, ouais les Ăźles Cook, ON VA LES CUISINER » reprennent les joueurs. Mais oĂč est-ce que je suis tombĂ©?
Aujourdâhui, tout le monde est sĂ©rieux. Mon cousin a fait un repas sportif. Il sâagit dâassurer, tout le monde en a bien conscience et cela me rassure. Dans le vestiaire, personne ne parle si ce nâest moi, mon staff et Jordan Maufroy, le capitaine. Câest uni quâils rentrent sur la pelouse. Câest fort (et faux) quâils chantent lâhymne. On entame trĂšs bien le match et on domine notre adversaire. Et câest Ă la 18e minute, sur un centre que Poasa Collins expĂ©die une tĂȘte rageuse au fond des filets faisant exploser les 1 300 spectateurs.
On a lâavantage au score et on le gardera tout le match malgrĂ© une fin de match sous tension oĂč nous nâarrĂȘtions pas de reculer. Nous lâavons emportĂ©!
Les Samoa ayant battu les Tonga 3-2, ils occupent la premiĂšre place grĂące Ă une meilleure attaque.
Mais nous rentrons Ă lâhĂŽtel heureux! Chacun se couche dans sa chambre et reste sĂ©rieux (pour une fois). Tout le monde a bien conscience que le dernier match sera dĂ©cisif pour notre lutte Ă distance avec le voisin Samoan.
Faut vraiment faire quelque chose pour ce cousin insupportable !
Ou alors faut que le coach se lĂąche aussi
Le cousin qui fait le bazar
Quelle Ă©quipes de fĂȘtard !
Et le cousin qui les emmĂšne dans la connerie
A lâentraĂźnement de cet aprĂšs-midi, une scĂšne bien anormale. Alors que je demande aux joueurs dâaider le staff Ă ranger le matos dâentraĂźnement, voilĂ quâils installent cinq chaises au milieu du terrain et que deux joueurs vont chercher mon fils et mon cousin qui sont en tribunes. Ils les installe sur une chaise mais moi Ă©galement ainsi que les deux joueurs et nĂ©s Ă lâĂ©tranger (Jordan Maufroy en Belgique et Tor-Lawrence Manaâo aux USA). Mon cousin nâest pas rassurĂ©: « ils pratiquent le cannibalisme aux Samoa? Câest pas interdit? » Nous voilĂ tout les cinq comme des imbĂ©ciles sur ces chaises Ă regarder le groupe face Ă nous. Milo Tiatia prend la parole:
« On est lâĂ©quipe des Samoa AmĂ©ricaines. On a une culture des Samoa, des valeurs des Samoa, un style des Samoa, notre tiki-taka est samoan, nous pratiquons du foot samoan. On doit se prĂ©senter pour le dernier match comme une Ă©quipe avec les valeurs des Samoa. Vous lĂ , les trois petits français. Devenez Samoan pour quâon soit tous unis. Nous allons vous transformer en samoan. Quant Ă vous mes chers expatâ, vous ĂȘtes samoan mais il vous manque un truc pour avoir le coeur samoan. On va vous lâoffrir! »
Il se retourne vers les autres joueurs et hurle: « PRĂT LES GARS? » ce Ă quoi rĂ©pondent par lâaffirmative les interrogĂ©s.
Et câest ensemble que le groupe nous fait une dĂ©monstration de haka!
Ils nous invite ensuite Ă nous entraĂźner au haka. Mon fils va adorer mais avouons-le, les adultes aussi! Nous voilĂ , grĂące Ă ce haka, unis en tant que samoan!
Aujourdâhui, nous sommes le premier avril. Je vais faire une petite blague Ă mes joueurs. Lors de lâentraĂźnement, je crĂ©e, avec la complicitĂ© de mon staff, un exercice ultra-compliquĂ© avec des rĂšgles impossibles Ă comprendre. Bien entendu, mes joueurs ne sâen sortent pas. Alors je me mets Ă jetter mon sifflet au sol « vous ĂȘtes vraiment des bons Ă rien. Allez, 19 tours de terrain! » LĂ , plusieurs joueurs se mettent Ă hurler: « COACH, VOUS NOUS CASSEZ LES PIEDS. ALLEZ VOUS FAIRE VOIR AVEC VOTRE ENTRAINEMENT INUTILE! » Ils jettent tous leur maillot Ă terre et viennent hurler devant moi avant de rentrer au vestiaire.
Mais quâest-ce que jâai fais? Je mâattendais juste Ă ce quâils rĂąlent et je leur aurait annoncĂ© mon poisson dâavril. Je viens de tout gĂącher. Mon adjoint est inquiet « va les voir de suite. Il faut crever lâabscĂšs. » Il a raison. Jâouvre la porte du vestiaire un peu inquiet!
« POISSON DâAVRIL » et les joueurs explosent de rire. Je suis pris Ă mon propre piĂšge. Le staff a en fait oeuvrĂ© contre moi pour que je me fasse avoir. « Allez les gars, retournez Ă lâentraĂźnement. On a bien rigolĂ©. On rigolera mieux demain soir aprĂšs la qualifâ! » Et ils retournent Ă lâentraĂźnement tout sourire! Un sacrĂ© groupe que jâai lĂ !
VoilĂ . Nous y sommes, le jour de notre finale. Pourtant, ce bel aprĂšs-midi dâAvril va mal commencer pour nous⊠Les Samoa sâimposent 4-0 contre les Iles Cook. Comme ils ont une meilleure attaque que nous, cela nous oblige Ă lâemporter par cinq buts dâĂ©cart.
Mais mes joueurs ne sont pas dĂ©faitistes. Ils sont dĂ©terminĂ©s. Et je tiens mon discours dâavant-match dans la mĂȘme mentalitĂ©: « les gars, 5-0. On peut penser que câest impossible mais ça ne lâest pas. On peut rĂ©aliser lâexploit. Si on le fait, on parlera encore de vous dans 50 ans. Vous serez les hĂ©ros de cette nation pour quelques temps et vous effacerez le rugby durant quelques jours. Vous ĂȘtes forts les gars. Tous ensemble on va le faire. Jâai changĂ© mon systĂšme tactique. On va se jeter Ă lâattaque. Les Tonga ne nous attendent pas lĂ , on ne lâa jamais testĂ© Ă lâentraĂźnement mais vous allez y arriver. Le tiki taka AmĂ©ricano-samoan va lâemporter ».
Jordan Maufroy, le capitaine, prend la parole derriĂšre moi: « on ne va pas abandonner les gars. Si certains baissent les bras, quâils le disent et quâils restent sur le banc. On y va pour les broyer les mecs. Je veux des guerriers, des combattants, le coach nous accorde sa confiance et on va le faire. »
Mon cousin prend la parole Ă son tour. Je crains le pire⊠« On a vĂ©cu dâexcellents moments tous ensemble. Quoi quâil arrive, demain câest fini car ce tour prĂ©liminaire sâarrĂȘtera. Mais jâai envie quâon sâamuse Ă nouveau dans quelques mois en Australie ou en Nouvelle-ZĂ©lande. On va encore rire et faire les cons, ok? Et on va tous les dĂ©foncer! » Je finis en ajoutant: « Vous ĂȘtes des mecs en or, soyez des footballeurs lĂ©gendaires! » On se tape tous dans les mains et les joueurs rentrent sur le terrain. Pendant lâhymne je sens de la tension. LâĂ©quipe des Samoa nous observe depuis la tribune.
Le coup dâenvoi est sifflĂ©. AprĂšs deux minutes de jeu seulement, Puni Samuelu ouvre le score dâune frappe Ă lâextĂ©rieur de la surface. Ce que je pensais fonctionne. LâĂ©quipe des Tonga ne sâattendait pas Ă ce quâon les prenne Ă la gorge. Mais le score ne bougera plus jusquâĂ la pause malgrĂ© une ultra-domination. Les joueurs rentrent au vestiaire tĂȘte baissĂ©e.
« Je ne veux pas voir de tĂȘte basse. Il reste quatre buts. Câest faisable. Avec plus de rĂ©alisme, de rĂ©ussite, on menait 5 ou 6-0 Ă la pause. Relevez la tĂȘte et mettez la balle au fond! »
Est-ce que mon discours a fonctionnĂ©? A la 47e, lâarbitre siffle un penalty. Jordan Maufroy prend directement le ballon, tire et marque. 2-0. A la 50e, câest Ă Roy Ledoux de tenter sa chance depuis lâextĂ©rieur de la surface. Sa frappe tape le poteau et rentre. 3-0. Le stade et ses 1 200 spectateurs commencent Ă y croire. Il reste 40 minutes!
Mon Ă©quipe est hĂ©roĂŻque. A la 58e minute, Jordan Maufroy tente Ă son tour depuis lâextĂ©rieur de la surface. Pleine lucarne! 4-0. Le stade chavire. Je me retourne vers les tribunes. LâĂ©quipe des Samoa baisse la tĂȘte. Nous sommes proche de lâexploit.
Trois minutes plus tard, Ă la 61e, un centre venu de la droite trouve la tĂȘte de Tor-Lawrence Manaâo. Elle finit au fond! 5-0. Les joueurs se congratulent tous, mon staff me saute dans les bras, le stade est euphorique. On discute tactique avec mon adjoint pour savoir quelle mĂ©thode adopter. Câest la 64e minute et les Tonga viennent dâinscrire leur premier but. 5-1. Tout est Ă refaire. On doit repartir Ă lâattaque Ă fond. Mais mon Ă©quipe a tout donnĂ© et ce but leur a mis un sacrĂ© coup sur la tĂȘte. Aux 73e et 74e, les Tonga inscrivent deux buts coup sur coup. 5-3. La messe est dites. Nous sommes Ă©liminĂ©s. Au coup de sifflet final, mes joueurs sâeffondrent. Le rĂȘve est passĂ© si prĂšs. LâĂ©quipe des Samoa se congratule en tribunes et vient sur la pelouse fĂȘter ça avec leurs supporters.
Mes joueurs rentrent au vestiaire, effondrés. Beaucoup pleurent.
Jâessaie de prendre la parole: « les gars, vous ĂȘtes tous jeunes et talentueux. Continuez ainsi dans vos clubs et en 2028, nous franchirons lâobstacle. » Mais personne ne semble mâĂ©couter. Je vais dans le vestiaire du staff. Je suis seul, les larmes coulent. Nous ne jouerons pas la Coupe dâOcĂ©anie. Un rĂȘve est passĂ©âŠ
Le rĂ©veil est difficile. Jordan et Tor-Lawrence ont quittĂ© le groupe tĂŽt dans la matinĂ©e pour prendre un avion pour lâAustralie et de lĂ une correspondance pour retourner dans leur pays respectif (Belgique et Etats-Unis). Mon cousin, lui a disparu. Aucune nouvelle de lui depuis lâaprĂšs-match.
Mes joueurs quittent lâhĂŽtel les uns aprĂšs les autres. Tous ont des signes dâune toute petite nuit. Aucun nâa le sourire. Le prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration devait venir pour les remercier, il est retenu Ă son bureau pour des histoires de piratage informatique. Câest seul que je dis au revoir Ă mes joueurs. Je ne sais quoi le dire. Quelques mots pourraient suffire mais les maux resteraient malgrĂ© tout prĂ©sent.
Ils sont tous partis. Mon staff Ă©galement. Je remercie le personnel de lâhĂŽtel et quitte Ă mon tour les lieux avec mon fils.
Quand jâarrive chez moi, je vois ma femme, la mine triste. Elle sâĂ©tait prise au jeu, nous soutenait. Nous nous prenons tous dans les bras. « Il y aura des jours meilleurs » me dit-elle. Elle a raison, le plus dur commence: rebondir!
Scénario plutÎt cruel ce match
En mĂȘme temps, tenir un 5-0, câĂ©tait pas gagnĂ© dâavance. Les joueurs doivent ĂȘtre fiers de ce quâils ont dĂ©jĂ accomplis !
Câest pour la cohĂ©sion dâĂ©quipe coach, rien de tel que de se connaitre en profondeur .
HĂąte de voir la suite maintenant
Cruel !!
RĂ©ussir les 5 buts et tout rater aprĂšs
RĂ©ponses aux lecteurs
Résumé
@Rhino , trĂšs cruel. Je voulais en casser mon PC
@Sythax, oui câest sur le match nul contre les Samoa oĂč je perds la qualifâ
@Mourinho en espérant que la suite te plaise
@celiavalencia limite jâaurai prĂ©fĂ©rĂ© ne pas mettre les 5 buts. Moins de regrets
Merci à tout ceux qui ont liké!
Bonjour Ă tous,
Je suis Eric Chelle, le sélectionneur du Mali.
Nous avons remportĂ© en Janvier dernier la CAN 2023 (qui sâest jouĂ©e en 2024). On a sorti la CĂŽte dâIvoire en quart, le NigĂ©ria en demi et battu 3-1 le SĂ©nĂ©gal en finale. Le pays a fait la fĂȘte et le lendemain de la finale fut dĂ©crĂ©tĂ© fĂ©riĂ©.
Comme mes joueurs, je suis un hĂ©ros au pays. Mais les bonnes nouvelles sâarrĂȘtent là ⊠Aucun de mes joueurs nâa touchĂ© sa prime de victoire. Et moi non plus.
Il y a quelques jours, je reçois un SMS dâun numĂ©ro inconnu. « Si tu veux ta prime de victoire, envoie SEX au 161212 »
Je le fais immĂ©diatement et le numĂ©ro me renvoie un message « mdrrrr tu lâas vraiment fait? Trop drĂŽle! Pour de vrai, si tu veux ta prime de victoire rĂ©ponds juste « oui » Ă ce SMS »
Je le fais. La rĂ©ponse arrive de suite: « Bien. Rdv le 6 mai dans lâĂ©glise du SacrĂ© coeur Ă 9h. Viens dĂ©guisĂ© en religieuse câest trĂšs important »
Et le 26 mai, câest aujourdâhui. Je suis ridicule dĂ©guisĂ© en religieuse mais je pense Ă ma prime de victoire. Je mâassois sur un banc. Une autre religieuse vient sâassoir Ă cĂŽtĂ© de moi.
Câest en fait un homme dĂ©guisĂ©. Il engage la conversation:
Lui: Salut. DĂ©solĂ© pour lâaccoutrement, je suis poursuivi par la mafia AmĂ©ricano-samoane?
Moi: La mafia quoi?
Lui: AmĂ©ricano-Samoanne. Jâai volĂ© lâargent de la FIFA et dâun tour prĂ©liminaire de coupe dâOcĂ©anie et piratĂ© le tout pour donner une fausse piste mais je crois quâils se doutent que câest moi. Jâai pris 250 000⏠mais avec toi, câest un bon coup, un vrai. Mon contact a 9MâŹ. Il prend 3MâŹ.
Moi: On fait comment pourâŠ? Et câest quoi votre nom?
Lui: Appelle-moi Eden Bazard. Ce sera mon pseudo entre nous. Pour la suite, si tu me donnes ton accord, mon contact te donnera le numĂ©ro de compte sur lequel rĂ©cupĂ©rer lâargent.
Moi: Câest un plan sĂ»r?
Eden Bazard: Rien nâest jamais sĂ»r. Tu marches alors?
Moi: Oui. Je prends le risque. Jâai besoin de cet argent.
Eden Bazard: Par contre, jâai une condition. (il sort son tĂ©lĂ©phone et me montre la vidĂ©o dâun match de foot) Tu vois, câest mon cousin qui a crĂ©e ça. Il est le sĂ©lectionneur des Samoa AmĂ©ricaines et il a appelĂ© ce style le tiki taka samoan! Câest beau. Tiens regarde ce but. Popopo pleine lulu! Et je peux te dire que les samoans câest pas des foudres de guerre. Il en a fait des joueurs de foot. Ma condition, câest un poste pour lui. Pour le mois dâAoĂ»t si tu vois ce que je veux dire"
Bien sĂ»r que je vois trĂšs bien. Il veut un poste pour la reprise des championnats au Mali. Jâaccepte de lui trouver un poste si sur les 6M⏠jâen prends 4MâŹ. Eden accepte! Il appelle son cousin: « Ho tâes en vacances Ă Paris. Vas-y viens vite Ă lâĂ©glise du sacrĂ© coeur Ă Montmartre. Urgemment⊠Oui⊠Non mais je mâen fous que tu sois en dĂźner romantique avec ta femme! Viens immĂ©diatement! »
30 minutes aprĂšs, un homme en sueur approche.
Eden Bazard enlĂšve son dĂ©guisement de religieuse, lâaccueille et me le prĂ©sente: il se nomme Toopil. Ils se mettent juste devant moi:
Eden: Jâai un poste pour toi.
Toopil: De?
Eden: DâentraĂźneur. Tu vois la religieuse lĂ , câest Eric Chelle le sĂ©lectionneur du Mali, champion dâAfrique mon pote.
Toopil: Pourquoi il est en religieuse?
Eden: (tout bas) il est un peu bizarre
Moi: Attends!
Eden (en me mimant un CHUT): Tu veux ton pognon? Donc chut! (en se retournant vers Toopil) Tu vois, il est prĂȘt Ă tâoffrir le poste de⊠SĂ©lectionneur de lâĂ©quipe olympique!
Moi: NON MAIS CâEST PAS LE DEAL!
Eden: MĂȘme pour quatre tu sais quoi?
Moi: Câest mon rĂȘve de participer aux JO de Paris etâŠ
Eden: Câest le sien maintenant.
Toopil: Attendez, attendez, je suis bien aux Samoa Américaines.
Eden: Non⊠Quatre ans de matches amicaux, non. Imagine⊠Les JO⊠Devant tes proches⊠Avec des grands joueurs⊠Des stades remplis⊠Dans ton paysâŠ
Toopil: Ho putain oui tu as raison jâaccepte!
Eden: Ok jâappelle mon contact sur place il signe Ă ta place!
Toopil: Merci cousin, merci Mr Chelle. Quelle belle promotion"
Et il part en courant.
« Moi: 4MâŹâŠ Jâai vendu mon rĂȘve pour ça.
Eden: Quand on joue, on prend le risque de perdre »
Et Eden quitta lâĂ©glise me laissant seul sur un banc repensant Ă tout ça. Toopil entraĂźnera aux JO. Et bien tant pis, quâil se dĂ©brouille. JâespĂšre quâil va se vautrer lamentablement.
Dis donc ça part un peu en couille
ha ha ! la mafia et les arnaques
Jâadore la suite hĂąte de voir maintenant notre coach aux JO ça va ĂȘtre folklorique
Bonjour Ă tous, câest Toopil. Comme vous lâavez vu, jâai pris en main le Mali Olympique. Je vais participer aux JO de Paris 2024. La dinguerie!
Nous avons quittĂ©, non sans regrets, les Samoa AmĂ©ricaines pour revenir sâinstaller en France, Ă Dijon plus prĂ©cisĂ©ment. Les joueurs Maliens sont dans leur grosse majoritĂ© en Europe. Jâirai bien entendu voir quelques matchs du championnat local, mais la majoritĂ© de lâĂ©quipe sera EuropĂ©enne.
Avant de débuter, je vais vous faire une petite présentation du Mali, à la façon Wikipédia.
LâĂ©quipe du Mali de football est constituĂ©e par une sĂ©lection des meilleurs joueurs maliens sous lâĂ©gide de la FĂ©dĂ©ration malienne de football.
Confédération: CAF
Couleurs: Vert, Or, Rouge
Surnom: Les Aigles
Stade principal: Stade du 26 mars
Classement FIFA: 30e (en Mai 2024)
Historique des compétitions:
Le Mali participe rĂ©guliĂšrement Ă la CAN depuis 2002. Un seul loupĂ©: le Maroc en 2006. En 2024, ils viennent dâĂȘtre sacrĂ© champion dâAfrique.
Le Mali nâa jamais participĂ© Ă la Coupe du Monde. Il tentera prochaine dâaller Ă celle de 2026, fort de son statut de champion dâAfrique.
RĂ©guliĂšrement qualifiĂ© pour le championnat dâAfrique des nations (la CAN des joueurs locaux), le Mali nâa pu faire mieux que finaliste.
Et enfin, la compétition qui nous intéresse: les Jeux Olympiques!
On voit que câest seulement la 2e fois que le Mali participe aux JO de football. Un quart de finale en 2004, je dois faire aussi bien.
Hors football, le Mali aux JO, câest aucune mĂ©daille, quelque soit le sport. On peut faire de cette compĂ©tition un jour historique pour la nation!
PalmarĂšs:
Coupe dâAfrique des nations 2024
Amilcar Cabral Cup 1989, 1997 et 2007
SĂ©lectionneur: Eric Chelle
Recorman de sélections: Seydou Keita (102 sélections)
Recordman de buts: Seydou Keita (25 buts)
A bientĂŽt pour nos prochaines aventures!
Carrément aucune médaille
HĂąte de te voir rentrer dans lâhistoire donc