Réponse aux lecteurs
@CaptainAmericka il était si horrible ce chapitre?
@celiavalencia bientôt la réponse
Après un long trajet, le camion s’arrête. On fait descendre les prisonniers sous le regard perplexe de dizaines de villageois. Leurs visages noirs sont intrigués par cette scène absurde.
Trevor comprend instantanément: « Oh non… On est en Afrique. »
Les hommes cagoulés les font entrer dans une maison et descendre à la cave. Là , Trevor et @celiavalencia sont attachés sur des chaises. Un des hommes enlève le paquet cadeau autour de Toopil.
Toopil, groggy, ouvre un œil. « Où suis-je ? Qui êtes-vous ? »
Puis les trois hommes cagoulés retirent leurs cagoules. Le leader prend la parole: « Toopil, nous avons grandement besoin de toi. »
Trevor hurle de rire. « AHAHAHAH ! MAIS TU ES FOU ! PERSONNE NE VA PAYER UNE RANÇON POUR CE TYPE ! J’AI DÉJÀ ESSAYÉ ! TU ES UN PIGEON ! »
L’homme fronce les sourcils. Trevor insiste.
« Tiens, je vais te donner un surnom. PIGEON ! Non, mieux ! @volatil ! Ça te va bien, espèce de volatile ! »
L’homme s’approche et lui met un énorme coup de poing. Trevor, encore attaché à sa chaise, tombe en arrière dans un bruit sourd.
L’homme reprend son sérieux.
« Je suis Youssouf N’Gour. »
Trevor, depuis le sol : « Non ! T’es Volatil , un espèce de pigeon ! »
Silence gĂŞnant.
Volatil soupire.
« Écoute, Toopil, j’ai besoin de toi. Tu dois rester calme. On ne te fera pas de mal.»
Il détache Toopil. Toopil croise les bras.
« Je n’accepterai de vous écouter que si vous relâchez la femme. »
Volatil hésite. Puis il hoche la tête. Il ordonne à ses hommes de l’escorter jusqu’à l’aéroport et de lui offrir le premier vol pour le Japon.
Celiavalencia regarde Toopil, émue. « Merci, Toopil. Je suis désolée de tout ce que je t’ai fait… J’ai voulu te faire du mal, te kidnapper et tu négocies pour me libérer. Tu es un homme bien. Je me suis trompé sur ton compte. Encore désolé de t’avoir embarqué dans cette histoire.»
Puis Celiavalencia est emmené à l’extérieur par deux hommes.
Trevor, encore par terre, se tortille. « Et moi ? J’ai droit à la liberté ! C’est de la discrimination !»
Personne ne l’écoute.
Volatil croise les bras et regarde Toopil droit dans les yeux.
« Toopil, tu ne comprends pas… »
-Quoi ? »
Nous n’allons pas demander une rançon.»
Toopil plisse les yeux.
Volatile sourit.
« Nous avons besoin de toi pour une question football… Je suis le président d’une fédération de football nationale. J’ai besoin que tu prennes en main notre sélection. J’aimerai te voir diriger la sélection nationale du Nigeria. »
Trevor éclate de rire. « AH. AH. AH. Vous êtes FOUTUS. IL EST SÉLECTIONNEUR DE MON PAYS: LA NOUVELLE-ZELANDE !»
Toopil regarde Volatil. Il cligne des yeux. Puis soudain, il rigole.
« Pourquoi tu rigoles ? » demande Volatil, déconcerté.
Toopil relève la tête et explique. « Parce que je vais accepter cette proposition. Il n’y avait pas besoin de me kidnapper et de faire tout ce cinéma, Mr le président de la fédération. Juste avant d’être enlevé par ce type, j’ai donné ma démission au président de la fédération néo-zélandaise. J’étais sur le point de l’annoncer en conférence de presse quand cet imbécile m’a mis dans un paquet cadeau ! »
Trevor gonfle les joues. « Eh ! Un paquet cadeau de luxe, quand même ! »
Toopil l’ignore royalement. « Donc oui, je suis ravi de diriger la sélection nigériane. J’ai fait le tour de la question avec les sélections en Océanie: Samoa Américaines, Fidji et Nouvelle-Zélande. J’ai été champion d’Océanie, j’ai été à la Coupe du Monde. Il me fallait un autre défi, sur un autre continent. Votre offre m’intéresse beaucoup. J’ai de grandes ambitions pour votre pays. »
Volatil ouvre grand la bouche. « Sérieusement ? Juste comme ça ? Sans avoir besoin de forcer ? Et bien, soit ! »
Un homme de main arrive avec un contrat déjà rédigé. Toopil attrape un stylo et signe immédiatement. Volatil a des étoiles dans les yeux.
« Mes frères ! C’est un jour historique pour le Nigeria ! »
Il enlace Toopil comme un père retrouve son fils perdu.
Puis, sans un regard pour Trevor, il quitte la cave avec son nouvel entraîneur sous les acclamations de ses hommes.
Trevor reste seul, ligoté sur sa chaise, avec les deux hommes de main. Un silence inconfortable s’installe. L’un des hommes hausse les épaules, sort un couteau et coupe les liens de Trevor. Puis, sans un mot, ils l’attrapent par les bras et le traînent hors de la maison.
Trevor hurle et se débat. « HEY ! POURQUOI CELIAVALENCIA A EU UN VOL ET MOI JE ME FAIS BALANCER COMME UN SAC DU PURIN ? »
Les hommes le lancent sans ménagement dans le village. Trevor tombe sur les fesses dans la poussière. Il se redresse et pointe un doigt accusateur.
« VOUS LE PAIEREZ ! JE SUIS UN HOMME DANGEREUX ! UN TUEUR ! VOUS ENTENDEZ ? »
Les hommes e regardent… puis explosent de rire et referment la porte dans un grincement.
Trevor se relève*en bougonnant.
« Bande d’ingrats… C’est grâce à moi si vous avez Toopil. »
Puis, ne voulant pas être de nouveau capturé, il décide de partir en courant… mais en zig-zag, bien-sûr.
À force de courir en serpentin, il rate un virage et percute de plein fouet quelqu’un.
Les deux corps s’écroulent au sol. Trevor se frotte la tête.
« Bordel… Qui ose renverser un tueur en série ? »
Il se redresse en grognant. Mais pas la femme en face de lui. Elle reste assise, les yeux immensément ouverts, la bouche tremblante d’émotion. Elle le fixe. Intensément. Puis, soudainement…
« MON IDOLE !!! »
Trevor cligne des yeux. La femme se jette sur lui et lui attrape le visage entre ses mains tremblantes.
« TU ES ZIG-ZAG TREVOR !!!
-Euh. Oui !
-J’AI TOUJOURS RÊVÉ DE TE RENCONTRER ! »
Elle sourit. Ses yeux brillent d’admiration. Et soudainement… elle l’embrasse. Trevor reste figé. Ses bras sont immobiles. Ses jambes ne zigzaguent plus.
Une seule pensée lui traverse l’esprit :
« Bon… Peut-être que je vais reporter mon premier meurtre… »
Quelques années plus tard…
Trevor est assis dans un grand fauteuil, regardant l’horizon, une bière locale à la main.
Autour de lui ? Sa femme, cinq enfants et un village sous sa gouvernance.
Car oui, Trevor est devenu le maire du petit village perdu au cœur de la jungle nigériane. Il n’a jamais tué personne. Mais, au fond de lui… il le sait. « Je suis un tueur… Mais je me réserve pour une autre vie. »