Réponse aux lecteurs
@CaptainAmericka je suis beaucoup trop loin dans la partie et Moses Simon n’est plus dans l’historique. Sorry
@Sythax J’ai adoré cette équipe aussi. En 1998, après la France et avec le Maroc, c’étaient mes chouchous. Ils avaient battus de bien faibles Espagnols!
Le sélectionneur de l’équipe nationale du Nigeria, Toopil, avait décidé de se détendre après une année épuisante. Rien de mieux qu’un bon safari dans la savane nigériane pour oublier la pression des supporters et les journalistes trop curieux.
Mais alors qu’il admirait un troupeau de zèbres, un rugissement terrifiant déchira l’air. Un lion gigantesque, une crinière digne d’un rockeur des années 80, sortit des hautes herbes. Ses yeux brillaient d’une faim féroce.
Toopil eu un mouvement de recul et chercha le fusil sous le siège de la voiture: « Je suis trop jeune pour finir en snack de félin ! »
Le lion regardait Toopil. Il avait l’impression qu’il allait manger dans un restaurant Michelin. Le lion se prépara à bondir et Toopil, n’ayant pas trouvé le fusil, dans un instinct de survie digne d’un dernier tir au but en finale de Coupe du Monde, leva les mains et cria : « ATTENDS ! Parlons-en d’abord ! »
Toopil se dit qu’il devenait fou mais bizarrement, le lion s’assit et répondit d’une voix caverneuse: « Quoi ? Toi, tu veux négocier avec moi ? »
Toopil se dit qu’il devenait fou. Il venait d’entendre un lion parler. Il se pinça pour vérifier que ce n’était pas un rêve. Et comme il eu bien mal, il se rendit compte qu’il était bien dans le monde réel. « Bien sûr ! On est en démocratie ici, non ? Je suis coach de l’équipe du Nigeria, le pays où tu vis toi aussi ! Coach de football ! Tu connais le foot ? »
« Tu me prends pour un imbécile? Je vais te bouffer ! » répondit le lion.
Toopil prit peur: « Attends ! Attends ! Tiens, tu veux du café ? On peut discuter.
Le lion: je suis plus thé.
Toopil: Tiens, regarde j’en ai ici. Tu veux une tasse de quelle couleur ?
Le lion: Blanche, ça ira »
Toopil servit un thé au lion qui s’allongea. Puis ce dernier dit: « Alors, tu es le sélectionneur du Nigeria ? Hmmm… D’accord. Je vais te laisser une chance. J’ai suivi ta nomination à la radio avec mon cousin Simba. Mais pas les résultats suivants. Si ton équipe a bien joué, je ne te mange pas. Si elle a été nulle… eh bien, c’est barbecue de coach ce soir ! »
Toopil sentit le souffle du lion et une goutte de sueur perler sur son front. Il tenta de faire le bilan de sa performance:
« Alors, heu… On a commencé par un match nul contre la Côte d’Ivoire en match amical. »

Le lion grogna: « Oui… mais c’est un peu ennuyeux de ne pas gagner Et d’encaisser trois buts… »
Toopil reprit vite la parole en évitant de parler de nourriture: « Attends, attends, ce n’est qu’une mise en bou… Un apéri… Heu… Un début. Je ne connaissais pas encore l’équipe. Derrière, on a joué les qualif’ pour la CAN. Et on a dévor… Heu… Bien battu nos adversaires. Regarde sur mon téléphone les beaux résultats que l’on a eu en octobre ! »

« C’est vrai, admit le lion. Ce sont des résultats solides. »
Toopil sentit un mince espoir et plus confiant, lâcha: « en plus, on a marqué beaucoup de buts sans en encaisser. »
Le lion hocha la tête, l’air pensif. « Mouais… Les adversaires ne sont pas non plus monstrueux. Tu as fait quoi au match suivant? »
Toopil déglutit. « On a fait match nul contre la Guinée-Bissau. Et à domicile… »

Un silence pesant tomba sur la savane. Le lion ferma les yeux, comme s’il réfléchissait. Puis il rouvrit ses paupières dorées et grogna : « tu n’as pas perdu. Ça fait de toi un bon coach mais un grand coach l’aurait emporté ! »
Il se rapprocha lentement. Toopil, paniqué, chercha une dernière carte à jouer.
« ATTENDS ! Il restait un dernier match. On s’est rattrapé et on a battu largement la Mauritanie. Et à l’extérieur. »

Le lion s’arrêta net. « Vous êtes en tête du groupe, pour l’instant ? »
Toopil hocha la tête pour signifier que c’était le cas.
Le lion fit quelques pas en arrière, pensif. Puis il laissa échapper un soupir. « Bon… tu t’en sors bien, humain. Tu es sauf… pour cette fois. »
Toopil hocha frénétiquement la tête. « Merci, merci ! »
Le lion fit demi-tour et disparut dans les hautes herbes.
Toopil, encore tremblant, se jura de ne plus jamais aller en safari. Et surtout, de toujours aligner son meilleur onze… au cas où un autre lion fan de foot voudrait faire le bilan de sa saison.