:storygreen: :s10: :eastern_suburbs: 🇳🇿 Un pari autour du Monde

RĂ©ponse aux lecteurs

@celiavalencia J’adore mon poisson-terrier également :joy: :joy:

@Sythax il est toujours dans les mauvais coups celui-ci :rofl:

@UnManager Ha si, elle a un sens: celui de n’en avoir aucun :sac:

@CaptainAmericka Il y a de la bonne came au Vanuatu :sac:

@Loozar antagoniste, je ne sais pas, mais en tout cas, en Océanie, tu es un personnage incontournable :sweat_smile:

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Nouvelle-Zélande: le journal de la Coupe d’Océanie (partie 6)

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16 Juin 2032, Melbourne (Australie)

Après les péripéties des derniers jours, je décide qu’il est temps de recentrer tout le monde sur l’essentiel : la finale. Mais pour ça, il faut éliminer toutes les distractions.

Résolution prise : plus d’écrans pour les joueurs. Plus de télé, plus de téléphones, plus de tablettes, RIEN. Un grand vide technologique. Je fais appel à @Loozar pour m’aider dans cette mission délicate. Étrangement, il est ravi : « Oh, Toop-Toop’, comptez sur moi, je vais confisquer tout ça comme un pro. »

Quelques heures plus tard, tous les écrans de l’hôtel sont soigneusement entreposés sous clé. Les joueurs découvrent la nouvelle au moment où leur téléphone leur est confisqué. Panique générale!!!

« Mais coach, on fait comment pour TikTok ?»
« Coach, ma série, elle va continuer sans moi ? »
« Et si ma copine m’envoie un selfie ? Elle va croire que je l’ignore ! »

Les premiers symptĂ´mes du manque se manifestent rapidement.

McCowatt se met à fixer les murs, en les faisant défiler du bout des doigts comme si c’était un écran tactile.

Paulsen, lui, panique parce qu’il ne peut plus vérifier en temps réel les résultats de ses posts Instagram.

Et Boyd… Boyd passe trois heures à dessiner un rectangle sur le sol pour imiter un écran, avant de l’appuyer frénétiquement en criant : « Allez, charge, CHARGE ! »

Vers midi, ils passent à l’étape drague. Tout le monde est aux petits soins pour moi :

« Coach, vous voulez un massage ? »
« Coach, je vous ai fait un café, comme vous l’aimez ! Avec… beaucoup de sucre. »
« Coach, je n’avais jamais été entraîné par un être si fabuleux ! »

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Ils tentent tout pour me faire flancher. Loozar, lui, jubile dans son coin, observant la scène.

Le soir venu, je sens que ça devient dangereux. Certains commencent à trembler, à transpirer. Ben Old commence même à réciter des répliques de séries à voix haute, en boucle : « Winter is coming… Winter is coming… » Ça devient insoutenable.

Alors, je craque. « Ok, les gars, une exception : on regarde la deuxième demi-finale ENSEMBLE dans la salle commune. Mais juste ça, compris ?! »

Ils explosent de joie comme si j’avais annoncé une journée libre à Disneyland. Certains pleurent même. Oui, oui, des larmes de bonheur. Ils se ruent dans la salle commune, se battent presque pour avoir la meilleure place devant l’écran.

Quand la télé s’allume, un silence religieux s’installe. Et là, c’est le spectacle : McCowatt caresse l’écran en murmurant « tu m’as manqué », Paulsen applaudit dès que les commentateurs prennent la parole, et Boyd… Boyd fond littéralement en larmes : « C’est si beau, coach. Tellement beau… »

Je soupire, épuisé, en les regardant. Mais au moins, ce soir, ils sont calmes. Enfin… jusqu’à la mi-temps, quand McCowatt essaie de piquer la télécommande à Boyd. Mais ça, c’est une autre histoire.

Je termine la soirée déçu. Mon ancienne équipe, les Fidji, s’inclinent contre la Nouvelle-Calédonie après une première période désastreuse. La finale sera donc Nouvelle Zélande-Nouvelle Calédonie!

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17 Juin 2032, Melbourne (Australie)

Ah, l’AAMI Park ! Le temple du rugby. On nous invite à assister au match tant attendu entre l’Australie et les All Blacks. Une pause bienvenue après des jours de chaos… ou du moins, c’est ce que je croyais.

À peine assis, un coup de théâtre. Le coach des Blacks vient me voir, l’air affolé. « Coach Toopil, on a un problème. Toute mon équipe est victime d’une intoxication alimentaire… Vous pourriez nous prêter vos joueurs pour le match ? Ce sont des Néo-Zélandais, ça compte, non ? »

Je le regarde, sidéré. Moi, je gère une équipe de footballeurs, pas des mastodontes prêts à démolir des murs à mains nues. Je soupire profondément, prêt à refuser cette idée ridicule… mais là, je vois mes joueurs. Avant même que je puisse ouvrir la bouche, ils sprintent en direction des vestiaires, hurlant : « Pour le haka, coach ! Pour le haka ! »

Et me voilà, planté dans les tribunes avec mon staff et Loozar, qui ricane comme un enfant.

Je les regarde enfiler les maillots des Blacks, bien trop larges pour eux. Paulsen disparaît presque dans le sien. Searle essaye de gonfler ses biceps en vain. Boyd, lui, ajuste son casque et dit : « Je suis prêt à mourir sur le terrain. » Très rassurant.

Le moment du haka arrive. Mes joueurs le connaissent par cœur, bien sûr, ils l’ont vu mille fois à la télé.

Et, honnêtement, ils s’en sortent plutôt bien ! Sauf Pinto, qui décide d’improviser des mouvements de breakdance au milieu, mais bon… Les spectateurs éclatent de rire. Je les entends murmurer : « Ils sont où, les vrais Blacks ? Ceux-là ont l’air de sortir d’un camp de vacances. »

Le match commence. Les Australiens foncent, confiants, mais SURPRISE : mes joueurs ont la vivacité d’un furet sous stéroïdes.

Pinto esquive un plaquage en faisant une roulette digne d’un terrain de foot. McCowatt traverse tout le terrain en slalomant comme un pro. Et Boyd, qui jusque-là semblait prêt à s’évanouir, plaque un Australien deux fois plus gros que lui en criant : « Pour la nationnnnnnnnnnn ! »

Le stade est en feu. Les supporters australiens n’en reviennent pas, et les Néo-Zélandais… bon, ils hésitent entre le choc et la fierté.

Le match est serré, mais mes joueurs donnent tout. Dernière action : Searle récupère le ballon, esquive trois Australiens, et plonge pour marquer l’essai de la victoire. Score final : 31-28 pour les All Blacks.

Mes joueurs reviennent vers moi, épuisés, couverts de boue, mais le sourire jusqu’aux oreilles. Pinto, encore haletant, lance : « Coach, c’était le meilleur entraînement possible ! On est prêts pour la finale, là. »

Moi, je suis entre l’admiration et la migraine. Loozar, lui, conclut en éclatant de rire : « Coach, avouez que vos gars ont assuré. Si vous perdez la finale, au moins vous saurez où les reconvertir ! »

Et voilà. Mes joueurs, héros improbables du rugby, qui retournent à leur hôtel comme si de rien n’était. Franchement, qu’est-ce qui pourrait encore arriver ?

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18 Juin 2032, Melbourne (Australie)

Ah, enfin une journée normale ! Les joueurs sont à l’entraînement, concentrés, appliqués.

Je me dis : « Voilà, pourquoi s’inquiéter? Tout va bien se passer aujourd’hui. »

Et puis, Loozar débarque. Toujours lui, courant comme un dératé, les bras agités comme un moulin à vent.

« L’Hô ! L’hô ! L’hô ! hurle-t-il.
Moi: *L’eau ? Tu veux de l’eau ? C’est ça ? *
Loozar: L’HÔTEL EST EN TRAIN DE BRÛLER ! »

En un éclair, tout le monde se met à courir vers l’hôtel. La fumée noire s’élève dans le ciel comme une invitation géante pour la catastrophe. En arrivant sur place, on tombe sur… les rugbymen australiens.

« Vous, les footeux du dimanche ! Vous avez osé nous humilier hier en gagnant ! On va vous apprendre le respect ! »

Et là, c’est bagarre générale. C’est le chaos.

Je ne sais pas ce qui me prend, mais je vois le coach adverse devant moi, et… je le chope par les pieds. Oui, par les pieds. Je commence à le faire tournoyer comme un hélicoptère humain. Et BAM, il cogne trois de ses joueurs comme des quilles de bowling vivantes. STRIKE !

Mes joueurs, eux, se défendent avec des techniques venues tout droit du foot. McCowatt dribble littéralement un rugbyman avant de lui faire un croche-pied, Pinto fait un plongeon spectaculaire dans la tête d’un Australien (il a cru que l’arbitre allait siffler faute), et Boyd tente de tacler un géant australien, mais rebondit comme un ballon de plage.

La police arrive en courant et essaie de séparer tout le monde.

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Au milieu de ce chaosse trouve Loozar… Il hésite. Que faire ? Fuir ? Se battre ? Non. Il opte pour l’option mordre un policier aux fesses. Pourquoi ? Mystère. Mais il le fait, et là, c’est parti pour une nouvelle bagarre générale mais avec les policiers qui entrent dans la mêlée.

Tout le monde tape sur tout le monde. Et soudain… BOUM !

Tout le monde s’arrête, figé. C’est Sam Sutton. Il pointe nonchalamment le bus australien, ou plutôt ce qu’il en reste, et dit :
« Je crois que j’ai un peu trop joué avec les allumettes… »

Un rugbyman australien éclate de rire et dit: « Bon, les gars, on est quitte. C’était amusant cette baston, mais si on éteignait l’incendie ? Car c’est quand même un hôtel Australien !»

Et voilà, tout le monde forme une immense chaîne humaine entre la rivière et l’hôtel : joueurs, rugbymen, policiers, même Loozar. Chacun passe des seaux d’eau avec un sérieux digne d’un film épique.

Quand les pompiers arrivent enfin, l’incendie est éteint. Les seuls vrais dégâts ? Les téléphones portables de mes joueurs, carbonisés.

Je regarde mes joueurs, le sourire en coin: « Bon, au moins, plus besoin de confisquer vos écrans. »

Ils me fusillent du regard, mais moi, je me sens étrangement satisfait. Une journée normale ? Pfff. Ce n’est pas pour nous.

Et demain, c’est déjà la finale…

19 Juin 2032, Melbourne Cricket Ground (Australie)

Ce matin, c’est concentration pour tout le monde. Mes joueurs semblent concentré sur leur tâche: aller chercher le trophée de champion d’Océanie.

On part au stade en bus. Les Néo-Zélandais sont très nombreux. S’il n’est qu’à moitié rempli (46 000 spectateurs), nos compatriotes font du bruit.

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Pendant la reconnaissance terrain, je vois mes deux frères ( @CaptainAmericka et @Pikouse ), ma femme, mon fils, Loozar, les familles des joueurs mais aussi… les rugbymen Australiens. Ils sont venus nous soutenir.

L’échauffement se passe dans le calme. RentrĂ©s au vestiaire, j’essaie de trouver les mots justes: « les gars! On a passĂ© un super moment tous ensemble! On a bien ri! Mais quoi qu’il arrive, demain ça se termine. Alors autant que ça finisse dans la joie. Massacrez-moi ces NĂ©o-CalĂ©doniens! Â» Ils hurlent tous, surtout Boyd qui lâche un « pour la nationnnnnnnn ! Â»

Ils improvisent un haka dans le vestiaire et se lancent sur la pelouse pendant, qu’avec les remplaçants, je vais prendre place sur le banc.

Je salue le coach adverse qui me rappelle que je lui avait donné rendez-vous en finale. Nous y sommes.

Pendant l’hymne, le trophée est posé devant l’arbitre. J’ai envie d’aller le chercher. L’hymne me donne la chair de poule.

Les joueurs prennent place, l’arbitre siffle! C’est parti! La finale est lancée.

La suite est ici:

Nouvelle Zélande-Nouvelle Calédonie, finale de Coupe d'Océanie

Ha beh non… En fait ce sera au prochain post :sweat_smile:

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