Réponse aux lecteurs
@Equi bien-sûr, comment ne pas penser au seul et unique Vega
@CaptainAmericka tu as déjà envie que je me barre? effectivement, il a été mauvais sur cette finale. C’est un joueur très inconstant mais quand il est dans une bonne forme, il est imprenable.
Merci Ă tous de suivre cette story!

Bonjour à tous, je suis Jason Rokovucake. Le grand, le seul, l’unique. Non, je déconne. Vous ne me connaissez pas et je suis petit, timide et bien banal. Comme je suis un inconnu, une présentation s’impose alors.

Je suis Jason. Rokovucake est mon nom, je suis Fidjien et gardien de but de la sélection nationale. Gardien de but… Enfin 3e gardien plutôt. Donc je suis plus cireur de banc qu’autre chose. Je joue depuis 2021 pour le club Fidjien de Tailevu/Naitasiri FC après avoir été formé à Rewa. Je suis un passionné de football. Je trouve que ce sport a de vraies valeurs comparé au rugby où les joueurs quittent tous l’île pour avoir de gros salaires. Ce sport est pourri par l’argent…
C’est tout récemment que j’ai découvert la sélection. Le coach Toopil m’a appelé pour le rassemblement de Mars. Il recherchait des joueurs passionnés par le football, en plus d’être bons, car aux derniers jeux du Pacifique, il y a eu de petits soucis car des joueurs voulaient jouer au rugby et ne pensaient que rugby. Alors que le foot est tellement mieux surtout pratiqué par le coach Toopil. Jamais je n’avais espéré connaître la sélection un jour. J’adore ce coach qui en plus d’être un homme extraordinaire est un technicien hors pair. Mais il a été clair avec moi: je suis là pour apprendre et pour être 3e gardien. Mais porter les équipements de son pays, ça n’a pas de prix.
En Mars, nous affrontons les redoutables Néo-Zélandais. Je suis bien évidemment sur le banc. Et je vais apprécier le spectacle. Comme souvent, les Néo-Zélandais vont ouvrir le score. Mais les nôtres ne vont pas lâcher et c’est Malakai Love-Semira qui égalise à la 20e minute. Je n’aime pas ce type. Je l’ai découvert lors du stage en sélection et je ne peux déjà pas le blairer. Il a demandé l’âge qu’avait ma mère et si j’avais des photos d’elle. C’est un pervers et un sale type. Je plains ses proches… Surtout sa femme.

Mais là , il nous permet d’égaliser alors je l’aime! A la pause, on tient toujours le score. Mais en seconde période, une nouvelle fois, les Néo-Zélandais mettent la balle au fond. Le coach fait des changements osé, Nabil Begg remplace Kerr par exemple. Et ça paye. A la 80e, Love-Semira pousse un défenseur adverse à la faute. Il met le ballon dans ses buts.
2-2 sera le score final et une sacré perf’ pour nous à 3 mois de la Coupe d’Océanie. On danse tous dans le vestiaire. Même moi qui suit très timide et n’arrive pas à me faire une place dans le groupe.
Le coach finira la soirée complètement bourré. Comme la moitié de l’effectif d’ailleurs. Je suis resté soft car l’alcool c’est mal.

Quelques jours plus tard, on affronte Djibouti et… le coach m’aligne. Il m’a annoncé cette nouvelle la veille, en venant toquer à la porte de ma chambre. Il veut me tester au niveau international, voir si je mérite ma place dans le groupe. « Tu es timide en dehors, montre-moi que tu es un mec qui en veut sur le terrain! » J’honore ma 1e sélection. J’ai le maillot Fidjien sur le dos! Incroyable. Et si j’encaisse un but, la perf’ sera de haut niveau: 6-1 score final.

Après match, pour fêter ma 1e sélection, Malakai Love-Semira me propose de le rejoindre dans sa chambre. Je refuse net! C’est vraiment un sale type!
Mais aujourd’hui, au moment où je vous écris, je suis devant ma télé. En effet, le coach va annoncer dans quelques minutes les joueurs qui composeront la sélection pour la Coupe d’Océanie. Ha d’ailleurs, ça commence. Chut… Taisez-vous. Je veux entendre mon nom. Enfin je l’espère…