Réponse aux lecteurs
@Sythax j’avoue avoir eu du mal à en trouver une potable mais quand celle-ci est arrivé j’ai directement kiffé ![]()
@celiavalencia pour le bien de leur pays, ils portent ce joli drapeau sur le maillot
on est meilleurs que le rugby ![]()
@Mourinho les premiers des deux groupes vont en finale (l’or pour le vainqueur, l’argent pour le perdant) alors que les deux deuxièmes s’affrontent pour la médaille de bronze. Donc il me faut m’imposer contre la Nouvelle-Calédonie pour finir 2e et avoir un espoir d’obtenir la médaille de bronze lors du match de la 3e place.
@CaptainAmericka Quoi? C’est pas crédible comme récit?
Pour plus de réalisme, l’épisode que tu vas lire à l’instant l’est beaucoup plus (ou pas
)
Merci Ă tous de suivre cette story! ![]()


Ce matin, tout semble se passer pour le mieux. Mes joueurs sont motivés pour l’entraînement, ils jouent au foot, ça rigole. Un monde parfait! La petite leçon de mon cousin les a calmé.
Justement, après l’entraînement, je vois qu’il m’a envoyé un SMS: « désolé pour les emmerdes que je vais te créer. La CIA a retrouvé ma trace, j’ai fui le pays. à bientôt »
Sur le coup, je ne comprends pas, mais à la sortie du stade Blatter, la police m’arrête, me menotte et m’emmène, le tout sous les regards étonnés de mes joueurs.
Je suis placé en garde à vue dans un commissariat miteux. On va m’interroger et je ne sais même pas pourquoi.

Mais je suis très surpris lorsque je vois rentrer dans la pièce… ma petite américano-samoanne. Je suis si surpris que je ne puis parler, alors elle prend les devants.

« Mr le sélectionneur, je vais tout vous expliquer. Je travaille pour la CIA, et je traquais le dangereux criminel qu’est votre cousin. Nous savons presque tout de sa vie publique, celle que vous connaissez, mais nous n’arrivons pas à l’attraper. La méthode fut de nous rapprocher de vous car vous êtes important pour lui. J’ai donné mon corps pour cette mission après m’être fait passer pour une entraîneuse de natation. La vérité est que je ne sais même pas nager. Sauf que vous ne cessiez de le repousser. Et nous n’avons jamais pu l’attraper. à cause de cela Nous avons besoin de votre aide, Mr le sélectionneur. Il vous fait confiance. Dites-nous où est sa planque. »
Je sais qu’il en est parti alors je balance le tout mais ils me disent être au courant et voulaient tester ma coopération. A ce moment-là , ils souhaitent que je continue à coopérer à l’avenir en faisant passer l’américano-samoanne pour ma maîtresse! Je refuse catégoriquement. Ils insistent encore et toujours. Après plusieurs heures, je n’ai pas cédé et suis jeté dans une cellule…
Le soir, mon américano-samoanne vient me voir: « Mr le sélectionneur, on va vous relâcher. Mon amie Angela, qui travaille à votre fédération, et pour le coup, si elle ne connait pas mes activités est une amie dans la vraie vie, a payée votre caution et un avocat pour vous défendre. Comme vous n’êtes coupable de rien, vous êtes libre, Mr le sélectionneur. L’avocat considère que vous êtes une victime, comme nous. »
Elle m’ouvre la cellule et me dit: « il a volé l’argent des jeux du Pacifique. Billetterie, primes, tout! C’est la panique. » Je la regarde et ne répond pas. Je ne veux plus la voir.
Alors que je commence à partir, elle m’attrape le bras et me dit « Mr le sélectionneur, je voulais… Enfin… C’est pas simple à dire mais… J’ai joué double jeu avec vous mais… Disneyland, nos retrouvailles ici, c’était honnête. S’il y a une chose où je n’ai jamais triché, c’est que je vous ai vraiment aimé! »
Je ne réponds rien. Dès qu’elle lâche mon bras, je m’en vais et quitte les lieux, sans un mot ni même un regard!
J’arrive à l’hôtel en pleine fête: Rusiate Matai a gagné l’or au saut en hauteur et Deborah Bulai le même métal mais au lancer de marteau.

Le mec le moins heureux est celui qui a la médaille d’or…
Je suis seul à ma table et Deborah voit que je déprime. Elle vient vers moi, me montre sa médaille d’or, et petit à petit, nous nous rapprochons. Elle voit que j’ai besoin de réconfort.

Nous allons dans ma chambre, elle me pousse sur mon lit, enlève ses vêtement et… me chope les pieds, me fait tourner comme un marteau. Pendant que je tourne (et que je hurle de peur), mes vêtements se retirent les uns après les autres. Malheureusement, au moment de me lancer, elle vise mal et au lieu du lit, je finis la tête dans la fenêtre puis à l’hôpital pour me faire recoudre l’arcade. Décidément… Sale journée…
Après cette drôle de journée de la veille, j’espère passer une journée plus tranquille. Mais c’est loupé… Dès 7h30, la Loozette brune toque à ma porte.

Moi: "Non, pas de si bon matin. C’est trop tôt, j’ai passé une dure journée. Tu viendra dans mon lit ce soir si tu veux. En plus, on m’a pété l’arcade hier soir.
Elle: Non, mais c’est pas pour ça. C’est qu’un représentant du président de la république Française veut vous voir. Il vous attend dans la salle de conférence!
Moi: Quoi? C’est quoi ce merdier encore?"
J’arrive dans la salle de conférence et un type m’annonce: « Mr Toopil, le président nouvellement élu, Mr Jean Lassalle, souhaite vous rencontrer cet après-midi. Ce sera à 15h37 précise. Soyez au rendez-vous s’il vous plait! »
J’accepte ce drôle de rendez-vous. Mais je me demande ce que veut le président. Je sais qu’il est en tournée en Océanie pour montrer au Monde que la France tient à son rang dans le Pacifique, mais pourquoi moi?
Je fais des recherches sur Google. Il est venu aux Samoa pour signer des accords avec le gouvernement en vue d’installer une usine Française qui produira des composants automobiles. Ces composants iraient jusqu’à Papeete (à Tahiti) en bateau pour arriver par avion chez nous. Bravo l’écologie… Bref… Je ne vois pas le rapport entre ça et moi.
Le matin, l’entraînement se passe bien puis vient le repas, classique, et enfin l’heure du fameux rendez-vous. Mes joueurs ont quartier libre et vont assister aux demi-finales de hockey-sur-gazon où les Fidjiens sont engagés.
En attendant, je suis coincé à l’hôtel et le bâtiment est encerclé de policier. La sécurité est au max, juste pour ma rencontre avec le président. Je mets mon plus beau costume pour le rencontrer et je stresse quand même un peu.

A 15h20, je vais à l’accueil où je vois des mecs de la sécurité présidentielle. On me fait m’assoir dans une pièce et je vois Mr Lassalle, entouré de ses gardes du corps, rentrer à 15h37 pile! Je me lève!

Lassalle: "Non, non, Mr Toopil, restez assis. Je vous en prie.
Moi: Mr le président, c’est un honneur pour moi de vous rencontrer.
Lassalle: L’honneur est pour moi. Je me faisais une joie de vous rencontrer. Aussi, j’ai profité de mon passage au Samoa pour réaliser cela.
Moi: Mr le président, vous me connaissiez?
Lassalle: Oui, bien-sûr! Enfin, à vrai dire… Non… Enfin… Pas depuis longtemps! Mais maintenant oui!
Moi: Heu… ok… Si vous ne me connaissiez pas, pourquoi me rencontrer?
Lassalle: Voyez-vous, cher ami, je m’intéresse de près à la notoriété de la France dans le Monde. Je regardais, totalement par hasard, lors de ma visite en Nouvelle-Calédonie, les résultats des représentants de cette île pour cette fameuse compétition des jeux du Pacifique. Et je vois qu’en football, la prochaine confrontation est face aux Fidji dont l’entraîneur est Français. Et qu’elle est décisive. Alors, me voilà !
Moi, ne sachant quoi répondre: Heu… Merci Mr le président. J’espère que mon équipe sera un sérieux rival.
Lassalle: Je le crains malheureusement. Vous n’êtes pas sans connaitre la situation Néo-Calédonienne.
Moi: Oui et je souhaite que la paix revienne le plus tĂ´t possible.
Lassalle: C’est également mon avis. Une paix va donner du prestige à la France et à mon propre prestige si c’est sous mon mandat. Mais voyez-vous mon cher, pour cela, j’ai besoin d’une unité nationale. Ou plutôt régionale. Locale. Enfin, vous me comprenez, n’est-ce pas? Si toute l’île s’unit sous sa bannière pour soutenir l’équipe de foot, toutes les communautés feront la fête ensemble et la paix sera probable!
Moi: Une sorte de black-blanc-beur du Pacifique!
Lassalle: Exactement. Aussi, vous demanderai-je, et en échange d’une très forte somme d’argent, de perdre cette rencontre. Et je me porte garant de vous trouver un poste dans un clubs professionnel Français dès mon retour en métropole. Le début d’une nouvelle vie Mr Toopil. Marché conclu?
Moi: Une corruption? Réellement? J’hallucine! C’est hors de question, Mr le président.
Lassalle: Vous êtes Français, vous devez aider votre pays! C’est un ordre!
Moi, en me levant: Mettons les choses au point Mr le président. J’ai sûrement pas l’intention d’oublier mes racines à cause du football. Et ce qu’il y a de meilleur en moi, c’est les Fidji. Écoutez… Quand je vous ai connu, vous jouiez encore au petit politique avec tous les bergers de votre village. Tout ça pour vous dire que je vous parle en qualité de Français. Mais j’ai le look Fidjien, je mange Fidjien, je chante Fidjien, je suis un Fidjien, je n’ai pas le choix, je dois pratiquer un football Fidjien. "
A ce moment-là , je quitte la pièce, entendant le président me crier: « C’EST AINSI? NOTRE FOOT FRANCAIS BOUFFERA VOTRE FOOT FIDJIEN SUR LE TERRAIN. TU M’ENTENDS TOOPIL? TU M’ENTENDS? »
Le soir, débarrassé du président et de toute sa sécurité, on fête les médailles d’argent des deux équipes (masculines et féminines) en basket 3X3 et la médaille d’or de Jone Davule, gagnée en boxe 60kg. Son entraîneur monte sur une table et imite les Loozettes. Une soirée où tout le monde rigole. Je suis heureux d’être ici. Je suis Fidjien!

Nous y voilà . Le match décisif! On gagne, on peut disputer le match pour la médaille de bronze. On ne gagne pas, c’est la Nouvelle-Calédonie qui y va.
J’ai mis mes joueurs au courant de la visite de Lassalle la veille et de sa proposition de perdre volontairement. Ils savent qu’il est en tribunes. Ils rentrent sur la pelouse pour l’échauffement en chantant « Ecoutez le son des Fidji. Sur toute la planète, les gens n’en reviennent pas. Aux Fidji aussi le foot a une équipe. Toute la planète demande à quoi ça rime. Ving-trois fidjiens avec un ballon rond sur les p’louses. De tout les footballeurs, ce sont les plus rapides. Ils doivent le respect au grand entraîneur Toopil. »
Je vois Lassalle devenir rouge de colère en tribunes.
Aux vestiaires, je leur dirai juste « Allez messieurs, à nous de jouer! » et tous se tapent dans la main avant de lancer leur cri de guerre: « Fais la passe bula… Tire au but bula… Fais trembler les filets… C’est le foot bula… Flyinggggg Fijiannnnnnnnnnnnnns! »
C’est déterminés qu’ils rentrent sur la pelouse. La Nouvelle-Calédonie tente de nous prendre à défaut sur les ailes, mais mes joueurs arrivent à garder la possession du ballon. Et ça paye car à la 22e minute, Simione Ragoneturaga frappe au but depuis l’entrée de la surface et fait trembler les filets! 1-0. Les 7 600 spectateurs du match sont surtout Néo-Calédoniens mais nos supporters se font entendre lors de l’ouverture du score.

Trois minutes plus tard, Malakai Love-Semira est fauché dans la surface. Ragoneturaga transforme l’essai et inscrit un doublé: 2-0. Les Néo-Calédoniens sont étouffés et ne s’en sortent pas. On rentre au vestiaire confiant.

Vu l’état d’esprit, je n’ai pas grand chose à dire. Mais lors du retour sur la pelouse, nos adversaires accélèrent. Il faut dire qu’ils sont en train de perdre l’espoir d’une médaille. A la 56e, ils marquent un but… 2-1.
On pourrait trembler avec ce seul but d’avance alors je fais un changement en faisant rentrer Mosese Nabose pour apporter plus de poids et de vitesse à notre ligne d’attaque. Et pour l’un de ses premiers ballons, il récupérer une passe sur son aile droite, avance de deux pas et n’étant pas attaqué frappe lourdement. Le ballon finit sa course dans la lucarne: 3-1.

Avec mon staff, on explose de joie: coaching payant. Je me retourne et fais un doigt d’honneur à Lassalle qui me dévisage.
La Nouvelle-Calédonie n’abdique pas mais ma défense tient le choc. Jusqu’à la 89e où le 2e but adverse arrive… 3-2…
Il y aura 6 minutes d’arrêts de jeu. Une éternité… On se recroqueville sur nous-même et on essaie de garder le ballon mais le pressing adverse est intense.
Après de longues minutes de souffrance, l’arbitre siffle enfin la match. Tout le banc se précipite sur la pelouse pendant que Lassalle quitte le stade!

On se jette tous dans les bras les uns des autres. On jouera le match de la 3e place (contre les Iles Salomon). On peut encore croire à une médaille. On est heureux.

Alors le soir, on ambiance l’hôtel! Mes joueurs font le show! Ils fêtent les médailles d’or des équipes de hockey-sur-gazon. Les deux équipes ont fait le doublé: hommes et femmes! Les filles ont gagné contre les Iles Salomon. Un incroyable triomphe dont on doit s’inspirer! Mais pour l’instant, laissez-nous profiter de l’instant présent.
