Réponse aux lecteurs
@Sythax c’est grâce mon talent d’entraîneur
@Pikouse Toopil, lui, ne rigole pas toujours avec ces zouaves
@CaptainAmericka il faut juste faire gaffe à ce qu’ils n’envoient pas les pénos trop haut
@Mourinho qui me parle d’exotisme alors qu’il est exilé à Riga
Merci Ă tous de suivre cette story!


Bonjour à tous, c’est Toopil. Aujourd’hui, nous partons pour les Samoa. C’est en effet là -bas que sont organisés les jeux du Pacifique. Toute la délégation Fidjienne a rendez-vous à l’aéroport international de Nadi. Mes joueurs sont surexcité. Je pense que c’est parce qu’ils vont rencontrer les joueurs de rugby.

Mais une fois à l’aéroport, je me rends compte que c’est juste parce qu’ils peuvent faire les boutiques duty free… Josh s’achète 8 parfums, France achète 3 paires de baskets et Malakai Love-Semira se rend à la pharmacie pour des capotes 3XL. Il m’explique que c’est au cas où il rencontre des rugbywomen aux Samoa… Il porte bien son nom de famille celui-ci…
On fait une photo avec toute la délégation. Beaucoup de sports sont présents: basket, boxe, hockey sur gazon, natation, tennis, volley, haltérophilie mais aussi d’autres sports plus étrange pour le Français que je suis comme le netball ou le touch rugby (une dérive du rugby)! Et bien entendu le football et le ô combien fameux rugby.

Au milieu des océaniens, je croise deux petits blancs. « Sire Toopil, nous sommes des joueurs de tennis » me dit l’un d’eux. Ok, les fils à papa font du tennis même à l’autre bout du Monde.

On finit par prendre l’avion. Je suis placé à côté des deux fils à papa qui font du tennis. Je lui demande s’ils aiment le rugby: « ha non, après on est tout sale et je vais salir mon joli petit polo blanc. Maman va me gronder! » Ho mon Dieu! C’est pire que ce que j’espérais. Les 2h me paraissent très longues à leurs côtés.
On arrive enfin aux Samoa. Je retrouve avec plaisir Angela arrivée une journée plus tôt.

En plus de son job de journaliste, elle est la coordinatrice du déplacement pour l’équipe de foot.
Elle me présente un type bizarre accompagné de deux pom-pom girls: « voilà @Loozar , le meilleur guide océanien. Il sera là pour varier les activités. »
Le type me regarde de haut, je lui lance « tu veux quoi toi à me fixer? »
Loozar: Je suis Loooooozar du guide du croutard
Les deux filles (en dansant): du croutard, du croutard!
Loozar: Et voici les Loozettes!
Les deux filles (toujours en dansant): On est sexy, on est sexy!
Loozar: Yeah bien les gamines. Allez, viens mon pote, le bus est là , je t’accompagne à l’hôtel"

Mes joueurs sont en feux quand ils voient les deux filles. Malakai est déjà en train d’ouvrir une capote, mais il n’a pas fini de l’installer qu’on arrive déjà .
Loozar: "Bienvenue à l’hôtel…
Les deux filles (en se frottant Ă Malakai): Orator, Orator!
Loozar: Vous y serez bien!
Les deux filles (en se frottant Ă Malakai): OUI, OUI, OUI, OUI, OUI!"
L’hôtel est pour toute la délégation Fidjienne et comporte une piscine. De plus, il est à proximité du complexe sportif. Excellent.

Pour l’entraînement, nous avons le terrain Sepp Blatter (aucune vanne!) qui n’est pas loin non plus. Tout est prêt pour une belle compétition.
Avec mon staff, nous sommes dans la même chambre. En soirée, après le repas, je sors de celle-ci pour appeler ma petite famille restée en Nouvelle-Zélande. Je vois des capotes 3XL sur le gazon. Malakai a déjà fait des ravages!
Après mon appel, je croise Loozar attristé.
Moi: "il se passe quoi?
Loozar: J*'ai perdu mes Loozettes. Elles sont introuvables depuis qu’elles ont discuté avec un footeux. Sans elles, je me sens seul!"*
Du coup, je sais chez qui le 3XL a fait des ravages…
Ce matin, j’ai laissé quartier libre aux joueurs, le temps de s’acclimater à leur nouvel environnement. L’hôtel sonne le creux. Beaucoup de monde a commencé l’entraînement dans sa catégorie. Mes joueurs ont choisi pour la plupart de se balader dans le complexe sportif pour le découvrir quand d’autres se reposent dans leur chambre. De mon côté, ce fut interview avec Angela pour le magazine Fidji Football.
L’après-midi, entraînement. Mais un peu spécial… Je dois mettre mes joueurs plus au fait du football. Par groupe de quatre, je les éveille au foot. Enfin c’est mon objectif mais c’est plus compliqué que prévu dès le premier groupe de joueurs…
Moi: "Bon, les gars ça c’est un ballon.
Josh: Non, coach. Il n’est pas ovale.
Moi: Ouiiiiii mais c’est un ballon.
Josh: Si vous le dites.
Moi: Non, c’est pas moi qui le dit, c’est comme ça c’est la règle point. Bon… Là -bas, c’est les cages. Il faut mettre ce ballon dedans.
Solomon: Un essai en fait. Oui, on connait.
Moi: Non… Avec le pied.
Josh: Un essai avec le pied?
Moi: MAIS NON! On tire! Comme… Comme…
Solomon: Une pénalité mais en bas!
Moi: Oui, voilà ! Comme une pénalité mais en bas.
Misiwani: Mais moi j’ai le droit de le prendre à la main?
Moi: Oui tu es gardien. Tu dois empêcher le ballon d’aller dans les cages.
Solomon: Donc on tire contre Misiwani?
Moi: MAIS NON! IL EST DANS TON EQUIPE!"

Un calvaire… Après deux bonnes heures, j’arrive enfin à me sortir de toutes les situations complexes. L’entraînement commence. Misiwani prend un but, récupère le ballon, traverse le terrain et met un essai. Les autres le félicitent. Bordel… Tout est à refaire. Avec tout ça, l’entraînement se termine à 21h alors qu’il a commencé à 14h.
Le soir, repas avec les autres sportifs. L’ambiance est à la fête. Je sors fumer une clope et je vois Angela sortir de la chambre de Malakai et remettre son soutien-gorge en place… Au moins un qui a compris les règles même si ce ne sont pas celles du football…
Aujourd’hui, c’est la cérémonie d’ouverture. L’haltérophile Taniela Rainibogi est le porte-drapeau Fidjien.

Mes joueurs sont tous en tenue traditionnelle, comme les autres athlètes. C’est beau à voir.

Les JO de Paris 2024 me reviennent à l’esprit quand mes joueurs Maliens avaient défilés. Le moment présent est moins médiatique mais tout aussi beau. Je décide d’appeler Yves Bissouma, mon ancien joueur de l’équipe du Mali Olympique, pour demander des nouvelles mais je me fais engueuler. En Europe, où il joue, nous sommes encore en pleine nuit. La boulette…
Paris 2024 ça me fait aussi penser à ma… Ho… Mais… J’allais en parler et elle apparait: « Bonjour Mr le sélectionneur! » me dit-elle avec un grand sourire. Oui, c’est elle, c’est mon Américano-Samoane.

On se jette dans les bras l’un de l’autre et on s’embrasse. « Mr le sélectionneur, je vous avais dit que nous allions continuer à nous voir tant que vous entraînerez. » L’espace d’un instant, j’oublie complètement ma femme. Elle est toujours aussi radieuse et toujours aussi belle.
Nous assistons à la cérémonie d’ouverture, main dans la main. Soudain elle me dit: « j’espère que vous ne revoyez plus votre cousin. Je me suis toujours méfié de ce type! » Elle est soulagée de savoir que je l’ai viré de ma vie.
Après la cérémonie, retour à l’entraînement, et donc à la réalité, pour mes joueurs comme pour moi. Puis je vais assister au match de basket de l’équipe masculine. Victoire des Fidji 70-45 contre Tahiti.
Le soir à l’hôtel, l’ambiance est à la fête. Le groupe Shaka Ponk, en vacances dans le coin, accepte de se monter sur scène juste pour la délégation Fidjienne. Ils mettent une ambiance de fou!

Frah se jette dans les bras des basketteurs heureux de leur victoire. Ils ne sont pas les seuls à être heureux: les féminines ont gagné (82-43 contre les Iles Salomon). Du 100% pour la team basket Fidjienne!
Même les perdants font la fête, comme la délégation du volley: deux matchs, deux défaites. Les hommes perdent 3-1 contre Tahiti, les femmes 3-1 contre la Nouvelle-Calédonie.
Je croise même la délégation du tennis qui elle aussi a vécu une sale journée. Un seul des représentants du jour a gagné son match. Bravo… Les deux fils à Papa n’ont pas joué. D’ailleurs, je ne les vois pas ces deux-là … Ils ont dû aller se coucher tôt. Les fils à Papa, ça n’écoute pas du Shaka Ponk…
Après le concert, je sors et prends la direction de ma chambre. Soudain, la porte de la chambre de Malakai s’ouvre. Je suis curieux de savoir avec qui il a utilisé une capote 3XL ce soir alors je me cache et j’observe. Et qui vois-je sortir? Les deux fils à Papa!
Le plus vieux: "C’est vrai qu’il est plutôt doué en la matière ce bougre des îles.
Le plus jeune: Diantre! Voilà bien longtemps que je n’avais connu telle joie. Sa réputation n’est pas usurpée!"
Et ils retournent vers leurs chambres d’un air satisfait! Ha ouais mais non… Là , ça va vraiment trop loin…
Ce matin encore, j’ai bataillé à l’entraînement pour virer les ballons ovales et qu’ils arrêtent les mêlées. Je suis fatigué de tout ça…
Après l’entraînement, je croise Loozar accompagné de ses deux poufs…
Loozar: "Salut Toopil, salut moooooooon…
Les deux filles (en chantant et dansant): POTE! POTE! POTE A LA COMPOTE!
Moi: J’ai pas le temps pour vos conneries.
Loozar: Houuuuuu, toi t’es déprimé mon copain. Explique à tonton Loozar le problème. C’est à cause du rugby c’est ça?
Moi: Ceci ne vous regarde pas Mr Loozar. Et je ne suis pas votre copain.
Loozar: Ecoute p’tit frère, ce que je te propose pour te changer les idées et celles de tes joueurs, c’est une journée visite deeeeeeees…
Les deux filles (en chantant et dansant): SAMOA! SAMOA! SAMOAAAAAAA!
Moi: J’ai dit d’arrêter votre cirque!
Loozar: Ouais il a dit d’arrêter votre cirque là ! Allez, dégagez! Allez remuer du popotin plus loin. Vous ne voyez pas que vous gênez. Allez, ça dégage!
La brune: Maintenant?
Loozar: OUI, PAS DEMAIN ESPECE DE CRUCHE! Allez zou ça dégage. (les filles partent) Rolala, quel cul elle a quand même celle de gauche. Tu préfères laquelle toi? Hum… Oui, pardon… Alors coach, une visite, ça peut détendre tout le monde et souder le groupe, non?"
Je valide l’idée. Dans l’aprem, après la sieste, un bus vient nous chercher. Pendant le trajet, les Loozettes se dandinent. Mes joueurs en bavent de plaisir. Nous arrivons à destination. Loozar ordonne au deux poufs de rester dans le bus car elles vont perturber l’éco-système. Pas trop compris le rapport mais bon… Du coup, mes joueurs sont un peu déçus.
Nous sommes à la réserve marine de Palolo Deep. Snorkelling au programme où on voit des poissons magnifiques.

Les Fidjiens qui vivent en Océanie sont moins impressionnés que les autres. Ils voient la même chose chez eux.

Puis Loozar nous emmène au To Sua Ocean Trench, un trou géant rempli d’eau qui était auparavant une grotte dont le toit s’est effondré. Tout le monde adore et s’amuse.

Les joueurs vont chercher les Loozettes dans le bus et les jettent dans l’eau depuis le haut du trou. Sacré chute mais on a bien rigolé en voyant les ploufs de maigrichonne qu’on fait les deux.
Je remercie Loozar pour cette bouffée d’air frais avant la compétition.
Le soir, l’ambiance est toujours festive à l’hôtel. L’équipe masculine de basket a gagné contre les Tonga (81-67) et les féminines contre Guam (55-40). Je vois un mec du tennis, l’un des deux fils à Papa, en slip à faire tourner son polo blanc. Il est euphorique car il a gagné son match (6-2, 6-0). Une nana du tennis a également gagné son match mais est plus soft car deux de ses copines sont éliminés. Le fils à papa hurle « COGNAC POUR VOUS LES GUEUX! ON VA FAIRE LA BAMBOCHE JUSQU’AU PETIT MATIN! »
Les volleyeurs ne se font pas prier, ils ont gagné leur match (3-1 contre les Samoa Américaines) contrairement à leurs homologues féminines. D’ailleurs, je ne les vois pas. Elles doivent être déçues et dans leur chambre.
Je sors fumer une clope. Je m’assois en face de la chambre de Malakai pour voir qui il a invité ce soir. Et je vois sortir TOUTE l’équipe de volley féminine. L’une d’elle dit « on m’avait jamais envoyé en l’air comme ça! » En tout cas, en voilà un qui a de l’endurance!
Aujourd’hui, après l’entraînement du matin, Loozar nous a emmené sur l’île de Tau.

J’en profite pour m’échapper du groupe et randonner un peu en solo. Je m’arrête un moment pour boire à ma gourde. « Psiiiiit! » Quelqu’un m’appelle… « Psiiiiit! Ici! Sur ta droite! » Heu… C’est le buisson qui m’appelle. Je cherche à reprendre mes esprits. J’ai dû abuser du kava hier soir. « Psiiiiiiit! Bordel, baisse-toi! » Ha non! C’est bien le buisson qui me parle. Je me baisse et j’écarte deux branches pour voir apparaitre… LA PUTAIN DE GROSSE FACE DE MON COUSIN!
La France Ă la lecture de cette phrase:

Moi: "Tu fous quoi lĂ ?
Lui: Heu… Je suis là depuis que tu m’as viré du Cambodge. Je vis comme un ermite dans ce buisson, tel le naufragé de la vie que je suis. Donc on peut dire que c’est toi qui m’a rejoint et non l’inverse.
Moi: Pas faux.
Lui: Ouais… Bon, ça va tes joueurs? Le rugby et tout? La petite nana des Samoa Américaines?
Moi: Comment tu sais ça toi? Tu me veux quoi?
Lui: Rien, rien, je suis ici pour corruption. Il y a du fric à se faire avec les Jeux. En fait, ouais, ok, j’avoue, j’ai besoin de toi. Tu dois me rendre un service.
Moi: HA NON! HORS DE QUESTION!"

Et je pars en courant, surveillant de ne pas être suivi. J’arrive au moment du départ pour l’hôtel et laisse mon cousin et son buisson loin de moi. Quel cauchemar!
Le soir, festivités toujours. Mais en 30 fois plus intense. L’équipe de rugby est rentré dans la compétition et a écrasé les Tonga (20-0). Euphorique, l’un d’eux soulève une table avec les deux Loozettes en train de danser dessus. Les filles du rugby ont également gagné (22-10 contre les Samoa). Les deux équipes de volley ont battu Tuvalu (mais les filles sont éliminées) et les basketteurs masculins viennent d’obtenir leur qualif’ pour les demi-finales (en battant la Nouvelle-Calédonie 68-66) et le fils à Papa a obtenu la qualif’ pour le tableau final.
Mais surtout les Fidji ramènent leurs premières médailles:
-l’or (Hansel McCaig) et l’argent du 50m nage libre homme
-le bronze du le 50m et le 100m nage libre femme

Ce sont les nageurs qui sont à l’honneur ce soir. Après la fête, je me pose comme chaque soir face à la porte de Malakai et je fais des pronos pour savoir qui va sortir. Ce soir, c’est @Loozar . Celui-ci à peine sorti de la chambre annonce: « voilà un gouffre pas répertorié dans le guide du croutard! » Et il repart vers sa chambre.
Après un nouvel entraînement difficile et la sieste du début d’après-midi, je réunis les joueurs pour l’avant-match.
Moi: "Bon, on affronte les Néo-Zélandais et…
France: Pouah! Les Blacks dès le départ, dur!
Moi: Non! NON! Pas les Blacks. Au foot…
Corey: Au quoi?
Moi: Non, non, désolé, c’est moi. Au jeu avec le ballon rond, l’équipe se nomme les All Whites et donc…
Corey: Ho le coup marketing, passer de Blacks Ă White!
Moi: Excusez-moi, est-ce qu’à un seul moment, j’aurais par mégarde donné le moindre signe de vouloir discuter avec vous ?
Corey: Non!
Moi: Et à partir de maintenant, si j’entends un mot plus haut que l’autre je vous renvoie dans votre bled natal à coups de pied dans le fion. Comme ça vous pourrez aller ratisser la bouse et torcher le cul des poules, ça vous fera prendre l’air."
(un silence s’installe)

Moi: « Bon… On affronte les All Whites. Pas de remarque? Bien! C’est l’équipe olympique pas la A mais ils restent dangereux. Voici le plan de jeu. »
La séance se déroule sans que personne ne bronche. Je finis par:
Moi: "Des questions?
France: Vous pouvez pas savoir comment on est trop jouasse d’être là !
Moi: Heu… Oui cool! Joel?
Joel: Est-ce qu’on a le droit de boire du cidre ?
Moi: Franchement, j’ai connu des cafards moins opiniâtres…"
Le soir, pas d’ambiance de fête. Les volleyeurs sont éliminés malgré la victoire tout comme leurs homologues féminins la veille. Pourtant la nageuse Anahira McCutcheon ramène deux autres médailles (une en argent, une en bronze) après ses deux bronzes de la veille. Même le fils à Papa n’est pas à la fête après sa défaite en quarts.
Du coup, par manque d’ambiance je me pose devant la chambre de Malakai. Mais personne ne sort. Inquiet, je vais toquer à la porte. « Entrez! » J’ai l’impression de rentrer dans un love hôtel miteux de Kabukicho tenu par @celiavalencia . Malakai est sur son lit en train de livre tranquille.
Lui: "Oui coach?
Moi: Heu… Je me disais, tu es seul.
Lui: Ha! Coach, vous vouliez qu’on fasse la chose ensemble?
Moi: Non, non! Juste, j’étais étonné de ne voir personne avec toi!
Lui: Oui, coach. Jamais de sexe les veilles et les jours de match! Faut ĂŞtre pro!"
Malakai: 1 - Toopil: 0
C’est le grand jour. Nous entrons enfin dans la compétition. Les entraînements furent si chaotiques que j’en viens à avoir peur. Au petit déjeuner, j’entends « C’est le jour où on fait la nique aux All Blacks! » Ok… Les derniers jours n’ont servi à rien…
On arrive au complexe sportif de Vaitele. Mes joueurs semblent sereins… 450 spectateurs dans le stade pour voir une victoire logique Néo-Zélandaise. Mais on sera là pour les en empêcher.
Dans le vestiaire j’annonce: « les gars, vous avez été compliqués à gérer mais aujourd’hui, c’est votre jour de gloire. Devenez des héros de la nation et faites-moi rentrer ce ballon rond, oui rond, j’insiste, dans les cages! » Ils lancent leur cri de guerre et les voilà sur la pelouse.
La Nouvelle-Zélande domine logiquement et pousse. Ils vont même toucher le poteau. On enchaîne les fautes, mais ils n’en tirent pas avantage. On arrive à la pause avec un score nul et vierge mais je me demande par quel miracle.
Dans le vestiaire, Joel dit: "Putain, ils sont fort au jeu avec le ballon rond. C’est compliqué!
Moi: Oui c’est vrai. Ils sont plus fort que vous, mais ils n’ont mis aucun but. Il nous suffira d’une occasion. Gardez le même état d’esprit et jouez les coups à fond!"
Ils retournent sur la pelouse et le discours semble avoir fait effet. On a enfin des occasions de buts. Et à la 60e minute, le miracle. Kishan Sami accélère dans son couloir gauche, centre, mais sa tête est touché par le défenseur Néo-Zélandais. Mais par bonheur, cette tête lobe la défense des All Whites et atterri sur le crâne de Malakai Love-Semira qui d’une tête rageuse pousse le ballon dans les buts! Un but 3XL!!!

Derrière, la Nouvelle-Zélande change de tactique et pousse. Ben Reid égalise à la 66e d’une frappe de loin. 1-1. On aura encore quelques occasions mais eux également. Le match se termine sur un score nul et vierge. On a tenu en échec les Néo-Zélandais.
Date | Compétition | Match | Stade | Adversaire | Score | Buteurs |
---|---|---|---|---|---|---|
09/06/27 | Jeux du Pacifique | J1 | Complexe sportif Vaitele, (Samoa) | Nouvelle-Zélande | 1-1 | Love-Semira (60) |
Dans le vestiaire, on est plutôt satisfait et Malakai est félicité et chambré par ses coéquipiers. Je vais le voir et lui dit: « tu avais raison, tu as été pro hier soir, ça a payé! »
On rentre à l’hôtel sous les ovations de la délégation. On n’a pas gagné mais ils savent la portée de l’exploit. Comme les rugbymen ont perdu contre les Samoa (18-12) (et les filles contre les Tonga), on est un peu les héros du jour avec Kelera Mudunasoko auteure d’un triplé en natation (l’or au 100m brasse, l’argent au 50m et 200m brasse).

On fait un peu la fête, Malakai danse avec les Loozettes, on est heureux. Et ça redonne le moral aux basketteuses qui ont perdu en demi-finale face aux Iles Cook. Ainsi va le sport olympique. La satisfaction des uns redonne le moral aux autres. Il serait fier De Coubertin!
à suivre…