RĂ©ponse aux lecteurs
@Sythax Non… Je m’attendais à bien mieux…
@CaptainAmericka Devant le jeu, j’ai vraiment cru que ça allait arriver
Merci Ă tous de suivre cette story!



Il est encore très tôt ce matin. Comme je ronflais, mon adjoint est partir dormir dans la chambre du préparateur physique. Il a embarqué son matelas et a filé.
C’est vers 5h du matin que j’entends frapper à la porte. Je m’attends à ce que ce soit mon adjoint. En ouvrant, je découvre une des femmes de mes joueurs (mais je ne sais plus à qui), tout sourire et bien trop élégante pour être venue juste dire bonjour de si bon matin.

Elle entre sans attendre que je l’invite, me lance un regard énigmatique et commence à … enlever sa magnifique jupe rouge.
Moi, je suis cloué au sol, pas sûr de comprendre ce qui se passe. Elle continue de se déshabiller, posant ses vêtements un à un sur le fauteuil, puis retire son haut, laissant seulement son soutien-gorge. Je n’ose rien dire, la gorge nouée, les yeux écarquillés.
Puis elle s’approche, retire son soutien-gorge et, d’un air malicieux, dit : « Coach, j’enlève le bas si, et seulement si, vous privez les joueurs d’entraînement aujourd’hui. »
Là , comme un éclair, je comprends le plan : mes joueurs essaient de saboter notre préparation en envoyant leurs femmes en mission !
Je me ressaisis enfin, recompose mon visage de coach intraitable et je la raccompagne gentiment à la porte, alors qu’elle à peine le temps de remettre ses vêtements. Une fois seul, la rage monte. Mes joueurs pensent vraiment qu’ils vont s’en sortir comme ça ? Pas question !
Je débarque dans leurs chambres, les réveille un par un à coups de sifflet et hurle : « Allez, les champions, aujourd’hui, entraînement surprise ! Je veux tout le monde sur le terrain dans dix minutes ! Et si vous n’y êtes pas, j’enlève des places de titulaire. » Ils n’ont jamais couru aussi vite de toute leur vie.
Et sur le terrain, je les pousse comme jamais : trois fois plus de tours de terrain, des exercices intensifs, et un match à fond sans aucune pause. À midi, ils sont à bout de souffle, les mains sur les genoux, et moi, satisfait, je leur annonce : « Prochaine fois que vous envoyez vos femmes, soyez sûrs que je sois encore de bonne humeur ! »
L’après-midi, ils sont tellement courbaturés que je fais une petite séance. Le soir, à 20h, tout ce petit monde est déjà endormi…
Ce matin, rebelote : j’arrive au terrain d’entraînement, tout excité à l’idée de voir mes joueurs se bouger… et là , un grand vide. Pas un joueur en vue. Ils ont, une fois de plus, séché l’entraînement. Les mains sur les hanches, je respire un grand coup. D’accord, me dis-je. Vous voulez jouer ? On va jouer.
Sans perdre une seconde, j’attrape mon téléphone et appelle mon cousin, quelqu’un qui a un don pour ramener les choses en ordre – le type même qu’on appelle quand tout part à la dérive.
Après quelques sonneries, je tombe sur sa secrétaire personnelle, une voix parfaitement professionnelle, qui me dit : « Oh, vous n’êtes pas au courant ? Votre cousin est actuellement en pleine mission confidentielle pour, comment dire… convaincre à sa façon certains présidents de fédération de le soutenir pour la présidence de la FIFA. Il est donc indisponible. »
Je reste planté là , incrédule. Ce n’est pas possible… Mon Kiki, président de la FIFA?
Bon, pas le temps de se décourager ! Je me dis alors qu’il me reste l’option Xavior, qui m’a déjà tiré d’affaire quand j’étais à la tête de la France. Ni une ni deux, je l’appelle.

Après quelques politesses, je lui explique la situation et lui demande de venir me filer un coup de main. Mais lui, sans même une seconde d’hésitation, me répond : « Vous êtes sérieux, coach ? Jamais je n’aiderai la Nouvelle-Zélande ! Je suis Américano-Samoan ! La Nouvelle-Zélande est une équipe rivale en Océanie ! J’ai des principes. » Et il raccroche.
Là , je commence à vraiment perdre espoir. Mais dans un dernier élan de désespoir, je compose le numéro de @Loozar . Quand on en arrive à là , c’est qu’on est vraiment désespéré… En quoi ce pitre peut-il m’aider? Je n’en ai aucune idée mais à ce moment-là , je n’ai aucune autre option…
À peine ai-je prononcé mon nom qu’il s’exclame au bout du fil, ravi comme un enfant : « Toopil, je suis ton homme ! Oh là là , prépare-toi, coach, on va s’amuser avec ta bande de rigolos. J’arrive après-demain, et crois-moi, je vais ambiancer l’hôtel comme jamais ! »
Je regrette déjà de l’avoir appelé…
Ils reviennent tous à 12h et exigent de n’avoir qu’un décrassage l’après-midi. Désespéré, je cède à leur caprice. « Ne vous inquiétez pas coach, c’est la Coupe d’Océanie, pas la Coupe du Monde. On est supérieur à tout le monde! »
Que Dieu l’entende…
Nous retournons au Sky Stadium pour notre match contre Tahiti. En cas de victoire, nous pouvons être qualifié.
En arrivant au stade, je vais en tribune voir ma famille. @CaptainAmericka me demande de venir à l’écart et me dit discrètement: « j’ai entendu dire que Loozar venait. Tu sais s’il vient avec sa Loozette blonde? Car j’aimerai bien… Enfin… Tu vois… L’étudier… Enfin quand je dis l’étudier… La… Enfin… Tu as compris! » J’ai compris depuis des plombes en effet. Je ne lui promets rien et retourne sur la pelouse pour la reconnaissance terrain.
A l’échauffement, mes joueurs sont déjà fatigués. A force de ne pas s’entraîner…
Dans le vestiaire, je prends la parole: « Bon… Deux jours où vous avez joué avec mes nerfs… Je ne veux pas la même aujourd’hui. Encore une fois, des places de titulaires sont en jeu. Je veux voir autre chose que ce que j’ai vu contre les Iles Salomon. Pas de place pour le doute: il faut gagner! »
Mes joueurs rentrent sur la pelouse mais je n’ai aucune idée de l’état d’esprit dans lequel ils sont.
Je vais vite avoir la réponse. Sur une relance Tahitienne hasardeuse, Searle récupère le ballon et lance McCowatt qui a fait un bon appel: contrôle, frappe ajustée et filets qui tremble. Nous ouvrons le score à la 6e minute (1-0).

Je demande aux joueurs de ne pas défaire l’étreinte et je suis écouté. Ils ne lâchent rien et ne laissent pas Tahiti respirer.
A la 28e minute, c’est logiquement que nous doublons le score par Campbell qui met une tête puissante suite à un corner de Searle (2-0). Il vient fêter ce but avec le banc!

Je respire un peu plus. Et je vais même pouvoir me détendre encore plus car après une nouvelle grosse domination, Searle profite du pressing pour récupérer le ballon et gagner son face à face avec le gardien à la 41e minute (3-0).

Malheureusement, on se relâche un peu, Sutton fait une faute stupide aux abords de la surface (ce qui lui vaut un carton jaune) et permet à Tahiti de réduire le score juste avant la pause (3-1).

Justement, à la pause, j’insiste sur la concentration. Il faut rester calme, serein et ne pas se relâcher. « Ils vont profiter de la moindre de nos faiblesses. Si on joue notre jeu, ils ne pourront pas nous rattraper! » dit Searle, parfait dans son rôle de capitaine.
Pourtant, en seconde période, Tahiti hausse clairement le ton dès les premières minutes. C’est sur un contre qu’un Tahitien marquera contre son camp à la 48e, suite à un rush de Searle, décidément dans tout les bons coups (4-1).

Mais ce but est presque contre le cours du jeu car dans le premier quart d’heure, à part le but, nous ne faisons que défendre. Puis ça se calme. La tempête est passée et nous reprenons le contrôle de la rencontre.
J’en profite pour faire tourner car le match semble jouer. En effet, Tahiti est devenue inoffensive et ne nous inquiètera plus. Nous l’emportons 4-1!


Dans le vestiaire, la joie est discrète. Nous avons conscience de n’avoir fait que notre devoir en obtenant cette qualification.
En arrivant à l’hôtel, les familles sont moins discrètes et une grande fête est organisée où l’alcool coule à flot.
Vivement que Loozar arrive et règle le souci des familles…
à suivre…