Réponses aux lecteurs
@Rhino il peut mĂȘme sâil lâa pas eu trĂšs longtemps.
@VertPourToujours Faudrait que je vĂ©rifie tiens. Je me souviens juste quâil lâa gagnĂ© deux fois.
@alexgavi 20 ans de carriĂšre faut dire.
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LâEurope nâaccorde pas de passe-droit. Encore moins lorsquâil sâagit dâune premiĂšre fois. Et pour le SC Vianense, jeune novice dans lâarĂšne impitoyable de la Ligue des Champions, le tirage au sort de cette nouvelle Ă©dition avait tout dâun baptĂȘme du feu. RĂ©uni Ă Nyon pour la dĂ©sormais cĂ©lĂšbre cĂ©rĂ©monie UEFA, le club portugais dĂ©couvrit avec un calme teintĂ© de luciditĂ© un groupe relevĂ©, presque cruel, mais Ă la mesure de son ambition nouvelle. Ce rĂȘve quâon avait tant attendu, caressĂ© en silence depuis les tribunes du stade Dr. JosĂ© de Matos, devenait enfin concret â mais aussi terriblement exigeant.
Dans ce format Ă©largi qui avait bouleversĂ© les traditions, Vianense se retrouvait projetĂ© au cĆur dâun tournoi oĂč la survie se gagnerait au fer et au feu. Le club portugais devra se frotter Ă huit adversaires venus des quatre coins du continent , tous porteurs dâun pedigree europĂ©en bien plus Ă©toffĂ©. Besiktas , Red Bull Salzburg , Arsenal , Napoli , le PSV Eindhoven , lâOlympique de Marseille , Manchester City et le Bayer Leverkusen . Autant de noms qui respirent lâEurope, autant de piĂšges dissimulĂ©s derriĂšre les blasons.
AnĂbal GuimarĂŁes, fidĂšle Ă sa stature de stratĂšge mesurĂ©, nâavait rien laissĂ© paraĂźtre lors de la diffusion du tirage. Dans un sourire presque rĂ©signĂ©, il avait reconnu la difficultĂ©, sans jamais cĂ©der Ă lâalarmisme.
« Ce nâest pas un tirage. Câest une traversĂ©e. Mais nous ne sommes pas venus pour ĂȘtre impressionnĂ©s. Nous sommes venus pour apprendre. Pour grandir. Et, qui sait, pour exister. »
La phrase, simple mais pesĂ©e, rĂ©sonna dans les travĂ©es comme un avertissement aux sceptiques : Vianense nâĂ©tait pas lĂ pour faire du tourisme.
Le groupe rĂ©unit Ă lui seul plusieurs styles de football europĂ©ens. Le pressing vertical et explosif de Salzburg, la folie tactique du Napoli, la densitĂ© athlĂ©tique de Besiktas, lâintensitĂ© du PSV, lâexpĂ©rience europĂ©enne de lâOM, la maĂźtrise clinique du Bayer, le jeu positionnel chirurgical de City, et la rĂ©surrection artistique dâArsenal. Pour Vianense, câĂ©tait comme entrer dans un laboratoire gĂ©ant du football, oĂč chaque match serait une leçon, chaque erreur, une sentence.
Les supporters, eux, oscillĂšrent entre la fiertĂ© et lâinquiĂ©tude. Les rĂ©seaux sociaux du club sâembrasĂšrent en quelques heures, partagĂ©s entre des emojis de feu et des commentaires pleins de luciditĂ©. Car tout le monde savait, au fond, que la qualification relĂšverait de lâexploit. Mais lâobjectif principal nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas lĂ . Engranger de lâexpĂ©rience, exposer ses jeunes talents au plus haut niveau, faire entendre le nom de Vianense dans les stades mythiques du continent : voilĂ ce que cette Ligue des Champions allait rĂ©ellement reprĂ©senter.
Dans le vestiaire, AnĂbal sâadressa Ă ses joueurs avec cette gravitĂ© simple qui le caractĂ©risait.
« On ne vous demande pas de gagner tous ces matchs. On vous demande de ne pas les subir. De les jouer. Vraiment. Avec le coeur. Car dans six mois, ceux qui auront compris ça seront prĂȘts Ă rĂȘver plus grand. »
Le message Ă©tait passĂ©. La Ligue des Champions sâouvrait comme un livre sacrĂ©. Et Vianense sâapprĂȘtait Ă Ă©crire, Ă sa maniĂšre, la premiĂšre ligne de son chapitre europĂ©en.