Réponses aux lecteurs
@alexgavi Oui bon début et un apprentissage en Champion’s
@Rhino c’est normale on découvre
Sous un ciel chargĂ© d’ambition et d’ironie bien sentie, AnĂbal GuimarĂŁes n’avait pas dĂ©rogĂ© Ă ses habitudes. Le technicien portugais, devenu figure mythique du banc de touche Ă Vianense, avait profitĂ© de la confĂ©rence de presse de rentrĂ©e en Champion’s League pour dresser les contours de ses projets futurs, dans une forme toujours aussi directe, parfois cinglante, mais jamais dĂ©nuĂ©e d’un fond de vĂ©ritĂ©. Ă€ l’image de son football : structurĂ©, engagĂ©, sans fioritures inutiles.
De retour en Ligue des Champions, un accomplissement pour un club qui, il y a quelques annĂ©es encore, luttait dans l’anonymat des divisions infĂ©rieures, AnĂbal avait confirmĂ© qu’il ne comptait pas s’arrĂŞter lĂ .
« On n’est pas venus pour faire de la figuration, mais pour apprendre, progresser et imposer nos idées. »
Le ton était donné, Vianense ne jouerait pas les touristes. Le coach et son directeur sportif Hugo Viana travaillaient main dans la main sur un projet durable, à contre-courant du foot business, misant sur la formation, la fidélité et une vision de long terme.
Mais fidèle Ă lui-mĂŞme, AnĂbal n’avait pu s’empĂŞcher de glisser quelques piques bien senties, notamment Ă l’attention d’un nom qui revenait frĂ©quemment dans les discussions mĂ©diatiques rĂ©centes : Carlos TĂ©vez.
L’Argentin, son grand rival depuis leur confrontation tendue en Liga Betclic , avait vécu une saison délicate à la tête du Sporting Portugal , sanctionnée par un licenciement au terme d’un exercice où Vianense avait fini devant les Lisboètes. Une humiliation pour l’institution, un triomphe pour le projet de Viana.
AnĂbal, sourire en coin, avait donc lancĂ© :
« C’est fou la vitesse à laquelle certaines légendes se consument. Je crois que même le Sporting a fini par comprendre qu’il fallait plus que des tatouages et des punchlines pour construire une équipe. »
Et alors que Carlos Tévez venait de rebondir à Manchester United, le Portugais s’était fendu d’un commentaire mi-moqueur, mi-anxieux pour l’état du club mancunien :
« Avec leur budget colossal, peut-être qu’ils finiront par passer les phases de poules… Mais c’est vrai que pour ça, il faudrait jouer cette compétition. Qui sait ? En tout cas, ils ont trouvé un entraîneur à la hauteur de leurs performances récentes. »
Une phrase qui déclencha des rires dans la salle et des titres dans les colonnes sportives des gazettes européennes.
Mais derrière la verve, le regard d’AnĂbal brillait d’un feu nouveau. Vianense avait changĂ© de statut, et lui avec. Le coach n’était plus le paria gĂ©nial qu’on regardait de loin, il Ă©tait dĂ©sormais un architecte du haut niveau, respectĂ© Ă dĂ©faut d’être toujours aimĂ©. Et s’il ne cherchait pas la guerre, il ne fuyait jamais le combat.
Son message était clair : les prochaines saisons seraient celles de la confirmation, et gare à ceux qui croiraient encore que Vianense n’était qu’un feu de paille.