Alors quâil profitait de quelques jours de vacances en bord de mer, Anibal GuimarĂŁes reçut un appel inattendu. En regardant lâĂ©cran de son tĂ©lĂ©phone, un sourire nostalgique se dessina sur son visage : câĂ©tait JosĂ© Soares, son ancien agent et ami de longue date.
Anibal dĂ©crocha sans hĂ©siter, curieux de savoir ce que JosĂ©, absent depuis plusieurs annĂ©es, avait Ă lui raconter. « Anibal ! » lança la voix chaleureuse de JosĂ© Ă lâautre bout du fil. « Comment tu vas, mon ami ? »
« JosĂ©, ça alors ! Ăa fait une Ă©ternitĂ©. Je vais bien, ou plutĂŽt, je fais aller. Et toi, oĂč es-tu en ce moment ? Encore Ă lâautre bout du monde ? » rĂ©pondit Ani repensant au tour du monde quâavait initiĂ© son ami aprĂšs les sanctions de lâUEFA.
« Pas cette fois », rĂ©pondit JosĂ© en riant. « Je suis de retour Ă Viana do Castelo. Jâai posĂ© mes valises pour de bon, aprĂšs un tour du monde. »
IntriguĂ©, Anibal lâĂ©couta raconter ses aventures. JosĂ© dĂ©crivit les paysages Ă©poustouflants de la Patagonie, les temples majestueux du Japon, et les marchĂ©s colorĂ©s de lâAfrique de lâOuest.
« Ce voyage mâa changĂ©, Anibal », conclut-il. « Jâai vu tellement de choses. Mais au final, je me rends compte que rien ne vaut un bon cafĂ© Ă Viana avec des amis. »
Anibal sourit en imaginant son vieil ami assis dans un café de leur ville natale, toujours aussi attaché à ses racines malgré ses périples.
Lorsque ce fut son tour de parler, Anibal sentit un poids sur ses Ă©paules. Il nâavait pas lâhabitude de se confier, mais JosĂ©, avec son ton bienveillant, semblait ĂȘtre la personne idĂ©ale pour Ă©couter.
« Ces derniĂšres annĂ©es ont Ă©té⊠compliquĂ©es », avoua-t-il. « Tu sais que jâai Ă©tĂ© remerciĂ© par le Sporting. Les clubs europĂ©ens semblent hĂ©siter Ă me faire confiance. Je reçois quelques appels, mais rien de vraiment sĂ©rieux. »
José resta silencieux, lui laissant le temps de continuer.
« Et puis, il y a ma vie personnelle. Avec Yessica, ce nâest plus aussi simple quâavant. Elle a ses propres ambitions, ses rĂȘves, et je ne sais pas toujours comment la soutenir tout en poursuivant les miens. »
La voix dâAnibal sâadoucit, teintĂ©e de tristesse.''Parfois, je me demande si je ne suis pas en train de perdre ce quâon a construit."
JosĂ©, toujours attentif, rĂ©pondit avec sa sagesse habituelle. « Anibal, tu as traversĂ© des Ă©preuves plus dures que celles-lĂ . Tu as toujours trouvĂ© un moyen de rebondir. Ce nâest quâune Ă©tape, pas la fin du chemin. »
Il marqua une pause avant dâajouter « Quant Ă Yessica, peut-ĂȘtre quâelle a besoin de savoir que tu es lĂ pour elle, autant quâelle lâa Ă©tĂ© pour toi. Parfois, on est tellement pris dans nos propres luttes quâon oublie de regarder Ă cĂŽtĂ© de nous. »
Les mots de José touchÚrent une corde sensible chez Anibal. Il savait que son ami avait raison, mais il se demandait encore comment tout concilier.
AprĂšs une longue conversation, ponctuĂ©e de rires et de souvenirs, JosĂ© invita Anibal Ă venir le voir Ă Viana do Castelo. « Reviens aux sources, Anibal. Prends un moment pour respirer et rĂ©flĂ©chir. Et qui sait, peut-ĂȘtre quâune bonne francesinha pourra tâaider Ă trouver des rĂ©ponses. »
Anibal rit, se sentant dĂ©jĂ un peu plus lĂ©ger. « Je vais y penser, JosĂ©. Merci pour cet appel. Ăa mâa fait du bien. »
En raccrochant, Anibal resta un moment silencieux, le regard perdu dans lâhorizon. Il savait que son chemin restait incertain, mais cette conversation lui avait rappelĂ© une chose essentielle : il nâĂ©tait pas seul dans ses combats. Et parfois, tout ce dont on avait besoin, câĂ©tait dâun vieil ami pour Ă©clairer la route.