@Nehoc Van Ginkel câest vraiment du lourd et il nâa pas les genoux en papier comme IRL (alors quâil est sujet aux blessures selon mes prĂ©parateurs). Jâavais peur que le dĂ©part de Bony me plombe, mais pas du tout finalement.
@Pikouse Petit saupoudrage de suspense, le plat se dĂ©guste dĂšs maintenant mais le dessert sera pour la semaine prochaine. Au passage, jâespĂšre que les entrecĂŽtes de Salt Thanos sont meilleures que celles de Salt Bae !
Wilfried Bony est nĂ© Ă Bingerville, dans lâagglomĂ©ration dâAbidjan, en 1988. Il est repĂ©rĂ© par lâacadĂ©mie Cyril Domoraud (ce nom doit parler aux Bordelais et Marseillais notamment) et y fait toute sa formation. Ă 17 ans, il signe son premier contrat professionnel en faveur de Issia Wazi, club de 1Ăšre division ivoirienne. Il remporte son premier trophĂ©e en 2006, une coupe de CĂŽte dâIvoire, et est finaliste de la mĂȘme compĂ©tition lâannĂ©e suivante.
GrĂące Ă son agent, il a des touches en Europe et est mis Ă lâessai par Liverpool puis le Sparta Prague. Si cela ne passe pas chez les mangeurs de jellies, lâexpĂ©rience est concluante pour les TchĂšques. Il passe la quasi-totalitĂ© de la saison 2007-2008 en prĂȘt dans lâĂ©quipe B avant dâĂȘtre achetĂ©. Il porte la tunique grenat pendant encore deux saisons et demi. Câest surtout ses prestations en coupe dâEurope pendant la premiĂšre moitiĂ© de la saison 2010-2011 qui le rendent bankable : 17 buts dont 5 en six matchs de Ligue Europa. Il signe donc au Vitesse en janvier 2011 pour un chĂšque de 4 millions dâeuros. Il quitte la TchĂ©quie avec un titre de champion et un autre de vice-champion sur ses deux saisons complĂštes.
Mais les Pays-Bas seront trĂšs vite un peu trop petits pour lui et il ne restera pas bien longtemps Ă Arnhem. Il rĂ©alise une saison et demi avant de signer au Pays de Galles, chez les Swans. Il ne remporte aucun titre avec le Vitesse durant cette pĂ©riode mais est nommĂ© soulier dâor du championnat pour avoir marquĂ© 31 buts en 30 matchs de championnat en 2012-2013 dont notamment un doublĂ© Ă lâAmsterdam Arena permettant au Vitesse de sâimposer pour la premiĂšre fois depuis onze ans dans la capitale. La bascule financiĂšre est plus que positive car il est vendu pour 16 millions.
Il marque aussi son empreinte Ă Swansea par la suite. Pour sa premiĂšre saison en terre galloise, il facture 25 buts en 48 matchs. Il est, en 2014, le meilleur buteur de Premier League sur lâannĂ©e civile et attire lâoeil des plus grands. Et en pleine CAN 2015, il signe pour Manchester City pour 32 millions dâeuros. Remarquez que tous les dix-huit mois, sa valeur marchande double. Avant de revenir en Angleterre, il remporte la CAN avec les ĂlĂ©phants.
Mais la mayonnaise ne prend pas chez les Citizens. AprĂšs un an et demi avec peu de temps de jeu et un impact plutĂŽt faible sur les dĂ©fenses adverses, il est prĂȘtĂ© Ă Stoke avec lâarrivĂ©e de Guardiola qui ne compte pas sur lui. Cela ne se passera pas beaucoup mieux cette saison : il est Ă©cartĂ© de lâĂ©quipe Ă son retour dâune CAN 2017 dĂ©cevante oĂč sa sĂ©lection ne passe pas le premier tour, refuse une offre dâun club chinois et revient la queue entre les jambes chez les Sky Blues.
En situation dâĂ©chec, il repart vers Swansea pour 13 millions dâeuros mais nâempĂȘchera pas son club dâĂȘtre relĂ©guĂ© en Championship. Son impact sur le jeu nâest plus aussi important et il est prĂȘtĂ© en janvier 2019 pour six mois au club qatari dâAl-Arabi. Swansea annonce dans la foulĂ©e de son prĂȘt quâil ne sera pas prolongĂ© et il reste au chomage sept mois avant de signer Ă Al-Ittihad en Arabie Saoudite. Il nây fera pas une annĂ©e complĂšte et rĂ©silie son contrat fin 2020 pour retourner au FC PĂŽle Emploi.
Il finit par retrouver un club en janvier 2022 aprĂšs plus dâune saison sans jouer. Il revient aux Pays-Bas, mais pas pour le Vitesse et il sâengage pour lâennemi du NEC. Je nâai pas trouvĂ© dâinformations sur la façon dont sâest passĂ© le derby de cette annĂ©e et il y a peu de chances que sa signature ait eu un impact car il nâa jouĂ© que quinze minutes Ă©t a Ă©tĂ© blessĂ© pendant toute la demi-saisonâŠ
Il repasse encore six mois au chomage et signe une derniĂšre pige pour le Club Always Ready, en 1Ăšre division bolivienne. Câest une courte parenthĂšse qui ne dure que deux mois mais qui permet aux Boliviens de faire un gros coup mĂ©diatique, Ă dĂ©faut dâun coup sportif. Wilfried est depuis sans club et a Ă©tĂ© vu en train de sâentrainer Ă lâASEC Mimosas, dans son pays natal, mĂȘme sâil nâa pas Ă©tĂ© signĂ©. Sa fin de carriĂšre, plus quâanonyme, lui aura permis tout de mĂȘme de jouer sur quatre continents pour dix clubs diffĂ©rents. Si ses annĂ©es les plus fastes se situent entre sa pĂ©riode au Sparta Prague et son premier passage Ă Swansea, il a tout de mĂȘme jouĂ© 341 matchs en club pour 155 buts. Il a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© 56 fois avec la CĂŽte dâIvoire pour 16 buts.
Dans ma partie, il ne sâest pas exilĂ© chez les Gallois mais a sautĂ© directement Ă pieds joints dans la fosse Ă billets. Pas celle des Skyblues mais celle du PSG. Je vous en dirai plus dans quelques semaines mais je peux dĂ©jĂ vous dire quâil ne va pas y faire son trou et va rebondir dans une belle Ă©quipe qui joue en jaune et noir. Un retour au Vitesse ? Peut-ĂȘtre mais vous ne le saurez pas tout de suite !
Le temps se figea. Tout le Gelredome fut stoppĂ© en pleine cĂ©lĂ©bration, dans des positions absurdes. Des spectateurs Ă©taient figĂ©s en train de sauter en lâair. Des gouttes de champagne et de biĂšre Ă©taient suspendues dans lâattente dâasperger des jeunes femmes plantureuses . Fernando serrait des mains Ă des fans statufiĂ©s. Un groupe de pigeons qui passait dans le ciel au-dessus du stade attendait que le temps reprenne son cours. Tout ce qui allait suivre allait durer moins dâun battement de seconde pour le monde entier. Pour Tupac, cela fut une Ă©ternitĂ©.
Seul lui et lâinconnu au regard de haine pouvaient encore se mouvoir. Ce dernier nâĂ©tait visiblement pas celui pour lequel il essayait de se faire passer. ParquĂ© dans la tribune avec dâautres supporters, il Ă©tait cependant vĂȘtu comme nâimporte quel fan du Vitesse : maillot floquĂ©, Ă©charpe autour du cou, short et baskets blanches. Rien ne le diffĂ©renciait de ses voisins de gauche ou de droite hormis ses yeux : ils brĂ»laient dâun feu noir et corrompu par la rancĆur, tranchant avec lâambiance festive de son environnement.
Lâhomme parlait mais Tupac ne distinguait pas les sons quâil prononçait. Il sâadressait au dieu, câĂ©tait une certitude, mais comment Ă©tait-il possible quâil le distingue ? Aucun humain nâen Ă©tait capable hormis Fernando. Quâest-ce qui se cachait dans cette personne ? Tupac se concentra sur les lĂšvres de cette chose et put lire sur ses lĂšvres « un nom pour payer le Ragnarök, un nom pour payer le Ragnarök, un nom pour payer le Ragnarök,⊠» rĂ©pĂ©tĂ© encore et encore. Il semblait se donner du courage en ressassant ses mots mais Tupac ne comprenait rien Ă leur sens.
Mais il nâeut pas le temps de rĂ©flĂ©chir Ă la signification de ses paroles. LâĂ©trange inconnu en termina avec sa priĂšre, ferma les yeux et expira lâair de ses poumons. Quand il les rouvrit, sa dĂ©termination haineuse brillait encore plus fortement. Il plia alors les genoux, ancra ses pieds au sol et sauta comme si la gravitĂ© nâavait pas cours sur son corps. Il bondit si haut quâil arriva au niveau de Tupac et sâimmobilisa en face de lui, suspendu dans les airs. Les deux protagonistes se faisaient face plusieurs mĂštres au-dessus du rond central du Gelredome.
« Donne-moi ton nom, lui dit lâinconnu sans prĂ©ambules.
-Tupac. EnchantĂ© de faire ta connaissance, et toi ? fanfaronna le dieu pour cacher une gĂȘne quâil nâassociait pas encore Ă de la peur. Jâai rarement vu des humains voler. Je crois mĂȘme nâen avoir jamais vu.
-Ta gueule ! Je veux ton vrai nom, donne-le moi.
-Mon vrai nom ? répéta Tupac, abasourdi.
Ce clown venait de le déstabiliser. Comment pouvait-il savoir pour leur vrai nom ?
-Et pourquoi je ferai ça ? lui rĂ©torqua le dieu, je ne sais mĂȘme pas ce que tu es. Ce qui est sĂ»r, câest que tu nâes pas un humain.
-Et tu nâas pas besoin de le savoir. Je veux ton nom sinon je te tue.
-Me tuer ? Je suis immortel, espĂšce de con !
-Câest ce que tu crois. Je te le rĂ©pĂšte une derniĂšre fois : soit tu me donnes ton nom et tu continues Ă vivre, soit je te tue.
-Te donner mon nom signifierait que je serai ta marionnette pour le restant de mes jours. PlutĂŽt mourir. Essaye de trouver autre chose pour mâintimider, crĂ©tin ! »
En un instant, lâhomme fut sur lui. Tupac nâeut mĂȘme pas lâoccasion de rĂ©agir que le bras de lâinconnu plongeait dans la masse brumeuse que formait le corps du gardien de Fernando. La peur se teinta de douleur et devint terreur. Cette chose pouvait lui faire mal. Et si elle pouvait lui infliger ça, elle pouvait peut-ĂȘtre bien le tuer finalement.
« Donne-moi ton nom, insista la créature.
-Quâest-ce que tu es, bordel ? gĂ©mit Tupac en essayant de se dĂ©gager sans succĂšs.
-Donne-moi ton nom ! »
Le bras du faux-supporter pĂ©nĂ©tra plus loin dans la masse brumeuse, arrachant des cris de souffrance Ă Tupac. Puis, farfouillant en son sein comme on fouillait dans les tripes dâun animal mort pour le vider, il attrapa quelque chose et commença Ă le tirer vers lâextĂ©rieur. La douleur, dĂ©jĂ inouĂŻe pour un Tupac qui ne la connaissait pas il y a encore quelques instants, devint insupportable. Il entendit un dernier « donne-moi ton nom » mais nâeut pas la force de rĂ©pondre avant de sâĂ©vanouir.
« Tant pis, susurra son tortionnaire. A dĂ©faut de pouvoir te contrĂŽler, je vais tâachever. Cela fera toujours un de ton engeance en moins Ă traĂźner dans lâunivers. »
Resserrant sa poigne, il tira plus fort. Ce quâil tenait Ă©tait vraisemblablement la masse de lumiĂšre qui pulsait au cĆur des dieux. Car celle de Tupac se dĂ©plaçait en mĂȘme temps que le bras ressortait de sa victime. Le dĂ©placement Ă©tait lent et cela arrachait de faibles vagissements Ă Tupac, mĂȘme inconscient, signe que la douleur devait ĂȘtre insoutenable.
Mais lâautre avait aussi du mal Ă accomplir sa tache. Il transpirait Ă grosses gouttes, ahanait et grimaçait pour rĂ©ussir Ă tirer sur lâorgane lumineux de son adversaire. Mais millimĂštre par millimĂštre, son bras ressortait du corps de Tupac et, si ce quâil disait Ă©tait vrai, lâextraction de la masse tuerait son propriĂ©taire.
DĂ©jĂ le coude Ă©tait sorti. Puis le poignet sâextirpa du brouillard. Puis de la lumiĂšre suinta de la blessure, faible au dĂ©but et de plus en plus forte Ă mesure que la main apparaissait.
Et enfin, alors que la tuerie sâachevait, un « NOOOOOOOOOON ! » tonitruant rĂ©sonna dans le stade silencieux. La crĂ©ature sâarrĂȘta, Ă©tonnĂ©e que quelquâun ait pu assister au spectacle. Qui avait pu troubler ainsi son Ćuvre ?