@Nehoc @kevos Merci les copains, ça fait toujours chaud au coeur vos petits messages !
J’en profite pour remercier ceux qui s’arrêtent aussi pour mettre un petit
parce que c’est une belle motivation pour continuer ! Et ça tombe bien, voilà la suite et si j’ai le temps ce soir (et pas trop la flemme aussi…), je remets à jour les liens à la fin de chaque chapitre et le sommaire de l’année 2.
Jonathan Reis est un peu une énigme. Ce n’est pas facile de trouver des infos sur lui et il n’a même pas de page Wikipedia en portugais. Pour un Brésilien, je trouve ça un peu moche mais bon… Il faut dire qu’il n’a pas eu une carrière à la Neymar ou à la Ronaldo et que s’il n’a pas laissé une grande marque dans les internets, c’est plutôt logique au final. Voilà ce que j’ai pu trouver sur lui :
Jonathan Jackson de Lima Reis est originaire du Minas Gerais, région au sud-est du Brésil. Il est repéré par l’un des clubs phares de la région, l’Atlético Mineiro mais je ne saurai dire combien de temps il y a été formé, ce n’est pas précisé. Il passe ensuite des tests aux Pays-Bas et s’il est pressenti pour signer à l’Ajax, c’est le PSV qui lui met la main dessus à l’été 2007. Il a alors tout juste 18 ans.
Il fait surtout ses armes dans la Jong et les équipes jeunes mais s’entraîne avec l’effectif A. Son entraîneur d’alors, Sef Vergoossen, ne compte pas sur lui, le considérant comme un joueur d’avenir pas encore prêt pour le haut niveau professionnel. Malgré ses demandes, le PSV refuse de l’envoyer en prêt et Jonathan part au clash, refusant de participer à un tournoi de jeunes à Dortmund. Il se fracture le pied dans la foulée et sa première saison se termine sur toutes ses mauvaises notes.

Mais ce n’est pas fini ! Il retire son plâtre pendant ses vacances, bien trop tôt et sans l’accord des médecins du club et se refracture le pied au début de la saison 2008-2009. Il est alors régulièrement mis à l’amende pour son attitude peu professionnelle, notamment quand il reste au Brésil plusieurs jours de plus que prévu après l’enterrement de sa grand-mère.Le nouvel entraîneur du PSV, Huub Stevens, le placardise alors. Il l’envoie en prêt en Série D brésilienne en janvier 2009, au Tupi FC pour six mois. Il se dit alors que le joueur est tranférable et a des touches au Roda JC, à Utrecht ou au Vitoria Setubal. Mais il n’en sera rien.
Le PSV change alors d’entraîneur et c’est Fred Rutten qui reprend le flambeau. Il réintègre Jonathan dans son effectif suite à une bonne pré-saison. Le Brésilien fait quelques entrées intéressantes et montre surtout son talent en Ligue Europa. Cela ne dure que six mois. Il s’avère que le joueur était rentré de ses vacances en méforme et, suite à une batterie de tests, les médecins du club découvrent qu’il se drogue à a cocaïne. Il refuse les soins et le PSV finit par le licencier en janvier 2010. Mis devant le fait accompli, Jonathan retourne au Brésil et entre dans un centre de désintoxication.
Ayant réussi son combat contre la drogue, il est resigné par le PSV à l’été 2010 pour un contrat d’un an et trois en option (on ne se demande pas pourquoi…). Il revient doucement dans l’équipe A puis enchaîne les bonnes prestations sur le front de l’attaque des Boeren. Il se dit alors qu’il pourrait prétendre à la sélection nationale pour la coupe du monde au Brésil. Je ne vous apprends rien si je vous dis que ce ne sera pas le cas.
En septembre 2010, il est arrêté au volant de sa voiture avec une dose d’alcool trois fois supérieure à la limite légale. En décembre, il se déchire les ligaments du genou contre le Roda JC. Sa saison est à nouveau terminée et le PSV ne lève pas l’option de prolongation de son contrat. Il se soigne tout de même à Eindhoven et on parle d’une nouvelle signature chez les rouges et blancs en novembre 2011 mais ça ne se fait finalement pas et il file alors au Vitesse.
Il a alors un rôle de remplaçant chez les jaunes et noirs et fait quelques entrées en jeu, sans se montrer à son avantage. Son retour au Philips Stadion est marqué par des jets de paquets de sucre par les supporters du PSV, plutôt rancuniers visiblement ! Il passe tout de même deux ans à Arnhem et prend même la place de titulaire sur le front de l’attaque au début de la saison 2013-2014 avec le départ de Bony à Swansea.
Hélas, il ne s’intègre pas dans l’effectif et est relégué dans la Jong en fin d’année 2013 avant de résilier son contrat. Sa famille n’arrive pas à s’adapter à la vie aux Pays-Bas et il rentre alors au Brésil. Début 2014, il fait une pige de 10 jours à l’EC Bahia (Série A) et signe ensuite à Tombense (Série D). À partir de là , les sources divergent mais ce qui est sûr, c’est qu’il continue à jouer dans des clubs de basses divisions du Minas Gerais et qu’il fait des essais au Kazakhstan et à l’ES Tunis qui n’aboutissent pas.
On arrive en juillet 2015 et il rebondit à Boluspor en 2ème division turque. Enfin, rebondir est un bien grand mot. Il quitte le club six mois plus tard à cause de salaires impayés par le club et de sa méforme liée à son surpoids. Il n’y a pas fait une seule apparition… Mais ça ne l’empêche pas de retrouver un club en J.League 2 au HC Sapporo qu’il aide à remonter aussitôt. Il se montre aussi à son avantage à l’échelon supérieur mais les blessures ne le laissent pas tranquilles et est transféré à l’Albirex Niigata en JL 2 mais ne joue pas le moindre match.
Il file en Indonésie début 2019 mais, toujours en délicatesse avec son genou, il met un terme à sa carrière sans y avoir joué la moindre minute. Il est depuis retourné au Brésil, où il entraîne les jeunes du club de Brumadinho. Il a avancé que sa blessure au PSV a été responsable de toute la suite de sa carrière. Entre 2007 et 2019, il n’aura joué que 124 matchs mais aura tout de même marqué 31 buts. Pas exceptionnel pour un attaquant mais pas si mal quand on sait la carrière en dents de scie qu’il a connu. Il a tout de même un titre d’Eredivisie et de J.League 2 et une supercoupe des Pays-Bas dans son escarcelle.
Dans mes différentes parties avec le Vitesse, j’ai rarement compté sur lui. Et le pire, ce n’est même pas pour sa propension à se blesser, je n’ai même pas remarqué ce trait. Non, son gros défaut IG, c’est son irrégularité chronique qui le rend exceptionnel occassionnellement pendant qu’il est catastrophique le reste du temps. Il n’a jamais pu tenir la comparaison avec Wilfried Bony sur le front de l’attaque mais dispose très souvent d’une belle côte sur le marché des transferts qui me pousse à le pousser vers la sortie très vite pour trouver quelqu’un de plus fiable. Bon, autant dire qu’avec Chramosta comme successeur, je me suis bien planté… Mais on reparlera de mon bon ami tchèque une autre fois !
Les réunions du conseil étaient rares. Du moins, d’un point de vue humain. En temps normal, les dieux se réunissaient à peu près tous les 100 ans. Autant dire que convoquer l’assemblée deux fois en deux ans relevait du sensationnel !
À la connaissance de Tupac, ça n’était jamais arrivé. Sil était bien conscient de la singularité de l’événement, il avait tout de même fait le forcing pour réunir ses aînés. Parce que Fernando ne pouvait pas attendre plusieurs dizaines d’années qu’on lui accorde un rabais. Tant pis pour les plus conservateurs du cercle Féal qui ne voyaient pas ça d’un bon œil et qui de toute manière, voyaient rarement du positif dans la nouveauté.
Tupac devait rallier un maximum de membres de l’assemblée à sa cause. Il devait faire en sorte qu’ils lèvent en partie la malédiction ou permettent à Fernando de pouvoir s’en sortir. C’était une action que l’on ne pouvait qualifier ni de progressiste ni de conservatrice donc il était sûr que son intervention allait remuer l’assemblée dans ses fondements, que le débat serait âpre et se jouerait au delà des lignes politiques de l’assemblée. Il fallait aussi compter sur Kali et son groupe Sublimation pour tenter de conserver l’avantage qu’ils s’étaient créés, même si Tupac ne comprenait pas ce qu’ils avaient à gagner à cette situation.
Malheureusement, il ne pouvait pas défendre son projet lui-même. Le conseil était réservé à ses membres et personne d’autre n’y était admis. C’était donc à son ami Ishtar qu’il confia cette tâche. Tupac attendit des heures et des heures, relégué au seuil du conseil, un vaste palais en ruines situé au cœur des limbes, que la décision tomba.
Quand Ishtar apparut enfin à ses côtés et lui dit « c’est bon », Tupac sentit la pression de l’attente s’envoler. Il se rendait compte à quel point il tenait à ce que Fernando arriva à s’en sortir.
« C’est bon ? Explique-moi comment ça s’est passé ! Demanda Tupac.
-Laisse-moi reprendre mes esprits, le calma Ishtar. Comme prévu, ça n’a pas été de tout repos…
-C’est vrai, excuse-moi. C’est juste que ça a duré tellement longtemps.
-Ah les jeunes, toujours pressés !
-Oh ça va, tu n’as que 10 millions d’années de plus que moi ! rigola Tupac. Allez, raconte !
-Bien, espèce d’impatient ! Alors, le conseil a d’abord refusé de remettre en cause la malédiction ou d’alléger son fonctionnement. Ils arguent que c’est aux chefs des cercles que revient cette décision et ces derniers n’ont pas souhaité revenir en arrière.
-C’était prévisible. Et tu as réussi à en savoir plus sur leurs raisons d’en rajouter une couche ?
-Pas vraiment et c’est assez troublant. J’en ai discuté avec quelques collègues pendant les pauses entre les prises de parole. Ils m’ont tous dit que la majorité des chefs de cercles avaient suivi la proposition du cercle Sublimation sans poser de question.
-Personne ne s’est opposé ou n’a posé de questions dans les cercles ?
-Si mais on obéit aux chefs, tu sais…
-Bon…On se doutait que le conseil ne se rétracterait pas, ce n’est pas une surprise. Mais de savoir que Sublimation mène le jeu, c’est très étrange.
-Oui, il y a encore des choses sur lesquels on n’a pas toutes les clés, notamment comment les membres de ce groupe font pression sur les autres et pourquoi ils en veulent à ton protégé.
-Tu as pu en apprendre plus sur leurs membres ?
-Non, ils sont très discrets et ne prennent jamais la parole en public. Je ne saurai même pas te dire qui compose ce groupe et combien ils sont car ils se cachent dans la petite masse de membres indépendants. Il n’y a que Kali, leur chef, qui se montre au grand jour. Ce n’est même pas exclu qu’il y ait un autre leader dans l’ombre…
-Je vois de qui tu parles, il était présent dans le groupe d’annonciateurs au moment où Fernando a été emmené dans les limbes.
-Tous les chefs de groupes étaient présents à ce moment, c’est un de leur rôle de mettre en œuvre et d’annoncer les malédictions. Toi tu y étais car tu étais celui à qui on confiait la tâche de surveiller Fernando mais il y avait aussi Quetzal, le leader de Féal et Izanagi, celui de Quiétude, notamment.
-Oui, avec Kali, ce sont les seuls qui ont pris la parole. Mais passons sur ça, est-ce que tu sais comment fonctionne cette malédiction ?
-Je vais te décevoir encore une fois… C’est à la discrétion des chefs de cercles de concevoir la malédiction et ils ne rendent pas de compte sur son fonctionnement.
-Quelle déception… Et comment s’est passée la suite de la réunion ?
-Ils ont considéré que Fernando respectait globalement sa parole de se racheter et que, même s’il y a eu quelques incartades, il méritait que la pression soit relâchée. Ils ont aussi tenu compte du fait que le supplice était disproportionné au regard de ses méfaits. On avait été bien plus souples avec Hitler pour tout dire…
-Vous l’aviez transformé en cafard, c’est ça ?
-Et il s’était fait écraser par le premier soldat soviétique qui avait pénétré dans son bunker. Mais on n’est pas là pour parler des nazis… Il a été décidé que chaque bonne action que Fernando réalisera fera remonter le sable dans la clepsydre géante et que cela ferait disparaître une partie de la malédiction sur son corps. Sublimation, par l’intermédiaire de Kali, a fortement protesté, mais la motion est passée tout de même et le conseil oblige les chefs de cercles à offrir une chance de se racheter à Fernando, comme c’était prévu à la base.
-Il va donc regagner des années de vie ? C’est rétroactif, ils tiennent compte de tout ce qu’il a fait depuis deux ans ?
-Oui et oui. Il devrait déjà en voir les effets normalement.
-Génial ! Je te laisse, je vais voir ça et lui annoncer tout de suite, merci Ishtar ! »
Tupac disparut dans la foulée et laissa Ishtar seul. Perdu dans ses pensées, ce dernier se volatilisa quelques minutes plus tard.