@Nehoc Ah ben alors double merci ! Ouep, Kali, c’est une sacrée bonne pioche, je suis content de lui avoir mis le grappin dessus.
Mihihiro Yasuda n’a pas marqué les esprits dans ma partie vu qu’il a passé moins de six mois sous mes ordres avant de plier bagage pour le PAOK Salonique. Je suis sûr que vous étiez en train de vous dire « c’est qui celui là encore ? », et vous avez presque raison parce que dans la réalité, c’est un peu pareil. Ses faits d’armes se sont déroulés uniquement avant son passage au Vitesse et il a continué sa carrière dans un relatif anonymat, même s’il a joué en professionnel jusqu’en janvier 2023 avant de prendre sa retraite.
Commençons par le début : Michihiro naît à Kobe en 1987. Il grandit près d’Osaka et c’est donc dans le club local, le Gamba Osaka, qu’il suit sa formation de footballeur. Il est lancé dans le grand bain en 2006 et devient un titulaire à part entière sur son poste de latéral droit en 2007. S’il ne remporte pas de championnat avec les Nerrazurri (ouais, ça vous rappelle vaguement quelque chose aussi comme surnom mais vous ne savez pas d’où ça peut venir…), il met tout de même dans son escarcelle un titre de vice-champion et deux médailles de bronze. Il remporte tout de même la coupe de J.League 2007 et la coupe de l’Empereur en 2008 et 2009.
Mais son plus gros fait d’armes est d’avoir remporté la Ligue des Champions Asiatique avec son club formateur en 2008 contre le club australien d’Adelaide United : pour le match aller à Osaka, les Japonais l’emportent 3-0 avec un but de Michihiro. Ils gèrent le retour en Australie en mode patron et l’emportent 2-0. Cette victoire continentale les qualifient pour la Coupe du Monde des Clubs la même année qui a lieu, heureux hasard, au Japon. Les noirs et bleus entrent dans la compétition en quarts de finale et retrouvent à nouveau Adelaide, qualifié en tant que finaliste de l’AFC et qui a défait le vainqueur de l’OFC, Waitakere United. La rencontre est bien plus serrée qu’en LdC et les Japonais s’en tirent par la plus courte des victoires. En demi, ils affrontent Manchester United et une belle armada menée par Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney ou encore Darren Fletcher. Les Red Devils l’emportent 5-3 sans forcer et s’imposeront en finale contre la LDU Quito. Le Gamba Osaka finira troisième en battant le CF Pachuca.

À partir de là , la carrière de Michihiro va rentrer dans une certaine routine. Il part libre pour le Vitesse à la fin de l’année 2010 et y restera jusqu’au terme de son contrat en juillet 2013. S’il est le premier Japonais à poser ses valises à Arnhem, il connaîtra ses dernières sélections avec les Samurai Blue en 2011. Il a tout de même été appelé à sept reprises entre 2008 et 2011 et a disputé les jeux olympiques 2008 de Pékin.
Après Arnhem, il met quelques semaines à retrouver un club et revient au pays, au Jubilo Iwata. Il n’y reste que le temps de finir la saison et de vivre la relégation en J.League 2. Il s’engage alors dans un cycle d’un club par saison. Il va en visiter cinq en cinq ans : Sagan Tosu (JL1), Vissel Kobe (JL1), Nagoya Grampus (JL1), Busan Ipark (Korean League 2) et Albirex Niigata (JL2). Il connaitra la relégation à nouveau avec Nagoya avant de traverser la mer du Japon et essayer de faire remonter Busan en KL1. Ce sera un demi-échec car le club échouera en finale de promotion aux tirs aux buts. Il revient dans son île pour tenter le même challenge avec l’Albirex Niigata qui venait d’être relégué mais ça sera un échec complet.
À la suite de son expérience mitigée en JL2, il reste quelques mois sans club avant de se retrouver un challenge au même échelon, au JEF United Chiba. Il passe deux saisons et demi dans l’antichambre de la JL1 pendant la période Covid (ce qui pourrait expliquer cette soudaine stabilité) avant de faire un dernier contrat annuel au Matsumoto Yamaga, relégué en JL3, et de prendre sa retraite après une courte saison ponctuée de 5 matchs joués.
Pour résumer, on voit qu’il a eu pas mal la bougeotte mais quasiment qu’au Japon. L’expérience au Vitesse a du le refroidir sur la suite à donner à sa carrière et il a eu beaucoup de mal à se remettre sur pied une fois revenu au pays. Il a tout de même eu une carrière cohérente avec un pic en début de carrière à Osaka puis un lent déclin vers la JL2 puis la JL3 après son passage à Arnhem.
Quand il avait su que le match contre Maastricht était reporté au 1er janvier, Fernando avait, dans un premier temps râlé. Puis, se rappelant qu’avec sa tronche de piaf il ne risquait pas de fêter la nouvelle année avec quiconque, il se dit que le passer dans le costume de Vito au Gelredome n’était pas si mal finalement. Et puis la ligue décida d’inverser le match : Fernando allait être tout seul finalement…
Bon, ça avait fait râler tout le monde de toute façon, notamment les joueurs et le staff dont la trêve hivernale était bien raccourcie. Mais comme le match offrit un une belle victoire 3 à 0 pour les visiteurs, la pilule passa bien du côté d’Arnhem. Fernando avait regardé le match dans sa petite maisonnette isolée et admiré la bonne tenue de l’équipe sur le terrain. Il allait se coucher mais décida de prolonger la soirée en regardant la conférence de presse de Herr Déhau en direct sur les réseaux sociaux du Vitesse :
« Herr, bonsoir, Jeroen Schouten pour ELF Voetbal. Vous devez être content de la prestation de vos joueurs.
-Forcément, je ne vais pas dire qu’ils ont mal joué alors qu’on gagne confortablement à l’extérieur et sans prendre de but. Après, sans vouloir manquer de respect à Maastricht, ça n’était que Maastricht.
-Vous avez des choses Ă redire du coup ?
-On peut toujours faire mieux. Mais globalement, ce qui a été proposé était de très bon niveau. Et je cracherais dans la soupe si je devais faire des reproches individuels vu notre début de saison canon en championnat. Surtout que l’on s’est permis de démonter le NEC, pour le plus grand plaisir de nos fans !
Gelderse Derby
-Leon Franken, pour Telesport. Pourtant, vous êtes toujours au coude à coude avec le PSV et l’Ajax. L’accueil d’Eindhoven la journée précédente a sans doute été un tournant.
-Sans aucun doute. On a trois points d’avance sur le PSV mais si ils nous avaient battu, ce seraient eux qui auraient trois points d’avance. Bref, on ne se voit pas plus beaux que l’on est. Rien n’est fait et la seconde partie de saison promet d’être très stressante pour nous.
-D’autant plus que vous jouez encore la coupe des Pays-Bas.
-Oui et c’est très agréable de voir que les joueurs qui ont moins de temps de jeu en championnat se sont mis au niveau de leurs coéquipiers. On avait été sortis très tôt l’année dernière mais là on se paye le luxe de taper Utrecht qui n’est pas une équipe de peintres, il faut le rappeler.
-Mais ces mêmes remplaçants n’ont pas été au niveau en Ligue des Champions ni contre l’Ajax en supercoupe.
-Pardon mais je ne crois pas avoir compris votre nom…
-Hans Hofstede pour Voetbalzone. On peut mĂŞme souligner les performances en demi-teinte de certains comme Castaignos ou Aksentijevic.

-Je vous arrête Hans ! C’est à moi de distribuer les bons ou les mauvais points et je suis satisfait de mon équipe dans sa totalité. J’ai demandé à de jeunes joueurs inexpérimentés en Europe de lutter contre des Lionel Messi, Diego Milito ou encore Mario Götze. L’expérience a été difficile pour eux mais elle est positive et ils ont beaucoup appris. Ils ont d’ailleurs été irréprochables en coupe, preuve en est que contre des joueurs de leur calibre, ils ont du répondant.
-Telesport Ă nouveau. On peut aussi souligner les performances XXL de certains de vos joueurs, comme Dedrick Boyata, Marco Van Ginkel, Bernard Malanda ou Guram Kashia.
-Oui, la blessure de ce dernier il y a quelques semaines auraient pu nous faire mal mais Dedrick a enchaîné de façon magistrale les matchs. Marco a aussi fait du super boulot et est beaucoup plus décisif que la saison passée. Il est bien plus libéré depuis le départ de Bony. Et Ninos Gouriye, s’il est moins décisif que notre ancien attaquant, est beaucoup plus altruiste que lui.
-Est-ce que l’on doit s’attendre à des changements dans votre effectif, maintenant que le mercato d’hiver vient d’ouvrir ?
-Non. On ne joue plus l’Europe et il ne reste que trois matchs de coupe à jouer potentiellement. Je ne vais pas chambouler le groupe alors que tout roule. »
Fernando en avait assez entendu. Il se doutait des réponses de l’entraîneur vu qu’il était souvent pas trop loin de la salle de presse à la fin des matchs à domicile et qu’il commençait à le connaître. C’était toujours marrant cependant de le voir rembarrer le journaliste de Voetbalzone. Ça ne manquait jamais : l’autre essayait de piéger Déhau mais l’Allemand avait une bonne répartie et l’envoyait toujours dans les cordes. Maintenant qu’il avait vu cette nouvelle passe d’armes, il était temps d’aller au dodo. Il avait bien fêté la nouvelle année à sa manière : il avait vu un bon match, avait mangé une bonne pizza et il n’y avait personne pour lui dire qu’il avait trop picolé vu qu’il ne pouvait plus rien boire. Finalement, la vie d’ermite n’était pas si mal.