:storygreen: :s1: 🇼đŸ‡č The Trident must drive

AU CALENDIER DEPUIS TOURS LONGUEUR RECORD AU TOUR
2004 56 5,451 km Michael Schumacher (2004) 1’32’238

De longues lignes droites interminables, des enchaßnements de virages à vitesses moyenne, des épingles brutales, voilà ce qui caractérise le circuit de Shanghai. La vitesse de pointe sera primordiale ici, et nous laisse présager de grosses difficultés en rythme de course.
Les Soft sont pratiquement inutilisables sur ce tracĂ© trĂšs pĂ©nible pour les pneumatiques. On ira plutĂŽt chercher la constance Ă  la performance pure, et deux arrĂȘts seront pratiquement obligatoires.

ANCIENS VAINQUEURS ÉCURIE ÉCARTS
2023 / / /
2022 / / /
2021 / / /
2020 / / /

*Annulé ces quatre derniÚres années en raison de la pandémie de Covid-19 et aux diverses restrictions ayant suivies.


LES ESSAIS LIBRES

Ce week-end chinois est un week-end diffĂ©rent de tous ceux que nous avons connu jusqu’à prĂ©sent. La raison ? Shanghai a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme Ă©tant un week-end adoptant le format Sprint. Format instaurĂ© progressivement par la F1 au cours des deux derniĂšres annĂ©es.
Ce nouveau format avait pour but d’offrir plus de divertissements, en effet, lors de ces week-ends, les pilotes effectuent deux courses.

Pour ce faire, les habitudes et les automatismes que nous tĂąchions de mettre en Ɠuvre de façon toujours plus optimisĂ©s allaient ĂȘtre soumis Ă  rude Ă©preuve.
Tout d’abord, exit les trois sĂ©ances d’essais, pour apprendre Ă  connaitre le circuit, prendre ces marques avec la voiture. Ici, tout devait ĂȘtre bouclĂ© pour le mieux en une seule sĂ©ance.
AprÚs cela venait la séance de qualification pour la course Sprint, divisée en trois sessions.
Le Samedi matin, la grille avait rendez-vous avec la fameuse course Sprint durant gĂ©nĂ©ralement autour de 20 tours. Seuls les huit premiers Ă  l’arrivĂ©e marquent des points.

Puis l’aprĂšs-midi, les pilotes devaient se soumettre Ă  la sĂ©ance de qualification officielle comptant pour la course du Dimanche se dĂ©roulant selon les codes standards.
Tout Ă©tait ainsi trĂšs condensĂ© et nous allions devoir ĂȘtre prĂ©cis dans nos rĂ©glages pour essayer de tirer le maximum de performances sur ce circuit qui s’annonçait difficile pour nous.

Pour l’unique session d’entraĂźnement, nous dĂ©cidons donc d’utiliser les pneus Tendres qui devraient ĂȘtre laissĂ©s de cĂŽtĂ© pour la course au profit des Medium ou des Hard. On essaye d’utiliser au maximum les piĂšces usĂ©es, notamment la boĂźte de la monoplace de Giovinazzi qui a Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement touchĂ©e Ă  Suzuka. Suite Ă  cet incident, l’italien utilisera dĂ©jĂ  son deuxiĂšme moteur et sa deuxiĂšme boĂźte de vitesses.

ThĂ©o Pourchaire termine la sĂ©ance Ă  la 15Ăšme position, sans ĂȘtre rĂ©ellement convaincu par les rĂ©glages de sa monoplace. Nous travaillerons dessus avant la qualification de la Sprint avant que la voiture ne rentre dans le « parc fermĂ© Â» et ne soit donc plus modifiable jusqu’à la fin de la course.
Antonio était quant à lui plus satisfait de son réglage de paramÚtre, il clÎturait cependant la session en terminant P22.

Aux avant postes, c’est Piastri qui s’est montrĂ© le plus rapide en Soft, devant Leclerc et Daniel Ricciardo. Important Ă  noter que les pilotes titulaires Red Bull n’ont pas pris part aux essais et se lanceront dans le bain directement avec les SQ (Qualifications Sprint)

LES QUALIFICATIONS SPRINT

Contrairement Ă  d’habitude oĂč nos settings sont configurĂ©s aux petits oignons, c’est en aveugle que l’on attaque cette premiĂšre session de SQ1. La particularitĂ© de cette premiĂšre session Ă©tant qu’elle s’effectue obligatoirement en pneus Medium, la deuxiĂšme particularitĂ©, sa durĂ©e, beaucoup plus courte que les sĂ©ances de qualifications classiques.

Les premiers instants ne sont pas trĂšs rassurants, surtout lorsque ThĂ©o part en tĂȘte Ă  queue dĂšs sa sortie des stands.
Le tour d’aprùs et alors que les monoplaces sont sur leurs tours chrono, c’est au tour de Ricciardo de faire une violente sortie de piste qui le verra traverser le bac à gravier pour venir s’encastrer dans les rails de pneus. Le drapeau rouge est sorti et tous les pilotes doivent avorter leur tour et rentrer au stand.

La session est arrĂȘtĂ©e pendant 20 minutes, le temps d’extraire la voiture de Daniel Ricciardo et de s’assurer de la bonne santĂ© du vĂ©tĂ©ran australien.
DĂšs que le feu vert est donnĂ©, nous ressortons immĂ©diatement afin d’essayer de bĂ©nĂ©ficier d’une piste dĂ©gagĂ©e.

AprĂšs les premiers passages, ThĂ©o tient le bon bout avec une 9Ăšme place provisoire. C’est en revanche un peu plus compliquĂ© pour Gio qui se trouve en danger Ă  la 15Ăšme. Le chrono joue en notre dĂ©faveur, pourtant on parvient Ă  lancer ThĂ©o pour un dernier tour lancĂ©. Antonio parviendra Ă©galement Ă  franchir la ligne Ă  8 secondes de la fin rĂ©glementaire lui permettant alors d’effectuer une dernier chrono pour se sauver.

Le français maintiendra sa position, en revanche, pas de miracle pour Gio qui finira la session à la 21Úme place à 3,4 secondes de son coéquipier.

Pour la SQ2, Pourchaire s’élance en queue de peloton prenant la P6 provisoire. Il sera dĂ©passĂ© ensuite par Alonso et Russell, lui permettant cependant d’occuper un dĂ©part provisoire depuis la 8Ăšme position, synonyme Ă  l’arrivĂ©e, d’un point.

La SQ3 Ă©tant extrĂȘmement courte, seulement 8 minutes, nous sommes obligĂ©s de nous contenter d’un seul et unique tour chrono. A l’issue de ce dernier, ThĂ©o est P4 Ă  seulement, 3 milliĂšmes de PĂ©rez, Russell et deuxiĂšme derriĂšre Alonso. Norris s’est loupĂ© et se situe Ă  1 seconde de nous. Hamilton, Sainz, puis Verstappen et enfin Leclerc nous dĂ©passent en fin de sĂ©ance.

Le bilan est comme souvent mitigĂ©, d’un cĂŽtĂ© Pourchaire a trĂšs bien performĂ©, de l’autre Antonio est Ă  la rue et s’élancera du fond de grille pour la Sprint. Nous profiterons cependant de cette contre performance pour installer dĂšs la Sprint les nouveaux composants moteurs sur la monoplace de l’italien. Prendre des pĂ©nalitĂ©s et partir 22 au lieu de 21, c’est presque gratuit. Cela lui permettra peut-ĂȘtre de briller davantage lors des qualifications pour la course de Dimanche.

LA COURSE SPRINT

Les changements de composant obligent Giovinazzi Ă  s’élancer depuis la voie des stands, les monoplaces n’ont pas encore dĂ©passĂ© le premier virage que l’italien se trouve dĂ©jĂ  Ă  prĂšs de 5 secondes du groupe. Le dĂ©part de ThĂ©o est en ce qui le concerne beaucoup plus rĂ©ussi puisqu’il prend l’avantage sur Sergio PĂ©rez dans la longue courbe du premier virage. Quelques virages plus loin, il est Ă  la lutte avec Alonso et Russell et parvient Ă  se glisser derriĂšre Russell qui a chipĂ© la politesse au double champion du monde espagnol.
Au bout de la longue ligne droite, il dĂ©passe Russell et se hisse Ă  la cinquiĂšme position. Il rĂ©alise lĂ  un premier tour d’anthologie, alors que Giovinazzi est parvenu Ă  revenir dans le diffuseur de la voiture qui le prĂ©cĂšde.

VoilĂ  l’histoire que j’aurais voulu vous raconter, cette histoire Ă©tait vraie, jusqu’à ce que l’ordinateur de votre serviteur crash. Au moment de remettre ça, les choses ne se passent pas tout Ă  fait comme prĂ©vu. Giovinazzi a bien refait son retard, mais le dĂ©part sensationnel de ThĂ©o Pourchaire ne lui aura permis de ne dĂ©passer que Sergio PĂ©rez. Sans cette fulgurance, il se retrouve rapidement loin des voitures devant lui, il perd le DRS, et se fait dĂ©passer par PĂ©rez, puis par Stroll.

De son cÎté Antonio dépose Zhou, Gasly, Sargeant puis Bottas et fait de son mieux pour remonter le plus haut possible.
A la fin du neuviĂšme tour, Pourchaire qui a auparavant rĂ©ussi Ă  dĂ©passer Lance Stroll, efface Alonso au bout de l’interminable ligne droite.

Giovinazzi prend le meilleur sur Oscar Piastri, puis sur Hulkenberg et rĂ©alise une remontĂ©e spectaculaire avant d’effacer Esteban Ocon. Contre toute attente, la MC-F24 fonctionne plutĂŽt bien et nos pilotes Ɠuvrent pour en extraire le maximum.
Il suffit d’ailleurs que l’on se mette Ă  rĂȘver pour que Fernando Alonso et Norris dĂ©passent ThĂ©o. Il reste alors 5 tours Ă  couvrir. 5 tours pour que notre jeune pilote puisse ĂȘtre rĂ©compensĂ© de sa performance.

La Voiture de SĂ©curitĂ© Virtuelle intervient alors suite Ă  une accident de Tsunoda. Et hĂ©las, cette derniĂšre ne vient pas jouer en notre faveur, car les chances de dĂ©passer disparaissent au fur et Ă  mesure qu’elle reste en action. Certes, nous avons rĂ©ussi Ă  repasser l’Aston Martin d’Alonso, mais il reste encore des possibilitĂ©s avec les pilotes de devant. Par contre cela fait nĂ©anmoins les affaires de Giovinazzi dont le rythme lui aura permis d’arriver Ă  la 11Ăšme position, et qui va avoir lĂ , l’opportunitĂ© de voir les tours dĂ©filer.

Au 17Ăšme Tour, la VSC est retirĂ©e. et ThĂ©o n’a plus qu’une idĂ©e en tĂȘte, attaquer Hamilton qui se trouve devant lui. Trois virages plus loin, il prend le meilleur sur le septuple champion du monde et vise dĂ©sormais la McLaren de Norris.
Il n’y parviendra hĂ©las pas et subira mĂȘme le retour d’Hamilton dans le dernier tour.

Le français termine donc cette course Sprint lĂ  oĂč il l’avait commencĂ© Ă  la 8Ăšme position et marquera donc 1 point. Notre pilote italien aura lui aussi livrĂ© une course magnifique puisqu’il termine P12.
Charles Leclerc et sa Ferrari terminent sur la plus haute marche du podium devant son rival de toujours, Max Verstappen et son coéquipier Carlos Sainz.


SPRINT PILOTES ÉCURIE MEILLEUR TEMPS ARRETS POINTS
:1st_place_medal: :idn: Charles Leclerc Ferrari 1’34’487 0 8
:2nd_place_medal: :nld: Max Verstappen Red Bull 1’35’146 0 7
:3rd_place_medal: :es: Carlos Sainz Ferrari 1’135’675 0 6
P4 :mex: Sergio PĂ©rez Red Bull 1’35’571 0 5
P5 :uk: Lando Norris McLaren 1’35’865 0 4
P6 :uk: Lewis Hamilton Mercedes 1’35’029 0 3
P7 :uk: George Russell Mercedes 1’35’954 0 2
P8 :fr: ThĂ©o Pourchaire Maserati 1’36’318 0 1

LES QUALIFICATIONS

AprĂšs les Ă©motions procurĂ©es par la Course Sprint, on doit rapidement se replonger dans le boulot. Nous nous ravitaillons pour faire le plein d’énergie avec un bon repas, puis, c’est dĂ©jĂ  l’heure des qualifications pour la course officielle.
Cette fois-ci, Antonio ne sera pas forcĂ© de tourner avec ses composants moteurs usĂ©s et pourra donc bĂ©nĂ©ficier d’un bloc moteur plus puissant ce qui devrait lui permettre d’ĂȘtre moins loin que lors qualifications Sprint.

En Q1, notre premier temps est dans les standards que nous rĂ©alisions d’habitude. ThĂ©o, signe un deuxiĂšme temps provisoire devant Antonio qui lui est P15. Mais on ne se dĂ©courage pas, il y a sans doute des dixiĂšmes Ă  aller chercher ici et lĂ .
A l’issue de son deuxiĂšme tour lancĂ©, Giovinazzi remonte Ă  la 11Ăšme place aprĂšs avoir amĂ©liorer les deux premiers secteurs. Ce sont les secteurs 1 et 3 que Pourchaire amĂ©liore pour sa part, lui permettant de monter d’un rang en attendant la fin des dĂ©bats.
Nos pilotes termineront la Q1 respectivement 13Ăšme et 11Ăšme.

En Q2, la situation est plus dĂ©licate qu’en SQ. Pourchaire garde un rythme soutenu lui permettant de viser une P11. C’est en revanche plus compliquĂ© pour Giovinazzi qui occupe provisoirement la derniĂšre place de la deuxiĂšme session synonyme d’un dĂ©part demain en 16Ăšme position. Le deuxiĂšme tour de Giovinazzi est bien meilleur, il amĂ©liore chaque secteur du circuit, mais cela sera insuffisant pour espĂ©rer poursuivre en Q3.
Théo imite sont coéquipier en améliorant lui aussi.
Les efforts des pilotes porteront leurs fruits puisque le français accĂšdera Ă  la Q3 tandis que Gio s’élancera demain depuis la 13Ăšme place sur la grille.

Une Maserati qui accĂšde encore Ă  une Q3 c’est dĂ©jĂ  un trĂšs bonne performance, c’est pourquoi sur le muret des stands nous sommes heureux que ThĂ©o confirme sa bonne forme en signant un neuviĂšme temps provisoire lors de sa premiĂšre tentative en pneu usĂ©s. Il s’élancera une nouvelle fois en fin de session avec des pneumatiques neufs, espĂ©rant alors grapiller un peu plus de temps.
Cela ne sera cependant pas suffisant et la MC-F24 de Pourchaire s’élancera donc 9Ăšme.
Par ailleurs, c’est Charles Leclerc qui sous l’impulsion de sa victoire en Sprint dĂ©croche la pole position devant PĂ©rez, et Norris. Verstappen s’élancera depuis la cinquiĂšme position.

LA COURSE

AprĂšs des dĂ©parts en fanfares lors de la course Sprint, nous avons les yeux braquĂ©s sur nos pilotes, croisant les doigts pour qu’ils rĂ©itĂšrent le performance de la veille en Sprint. Notre meilleur chance de marquer des points aujourd’hui est ThĂ©o, mais Antonio a aussi un coup Ă  jouer.
Nos pilotes partent sur un stratĂ©gie Ă  deux arrĂȘts.
Pourchaire effectuera un Hard-Medium-Soft.
Giovinazzi un Hard-Medium-Medium.

Notre pilote français paie dans la stratĂ©gie d’aujourd’hui sa prĂ©sence prolongĂ©e en qualification Sprint qui auront bien entamĂ© ses rĂ©serves de gommes Medium.
Dans le Top 15. Seuls 3 voitures ont fait le pari de partir en Hard. Les deux Maserati et la Red Bull de Sergio PĂ©rez. Alonso, Piastri et Ocon sont sur des Medium. Le reste de la grille est en Soft. Avec cette diffĂ©rence de gomme qui met plus de temps Ă  chauffer, Tsunoda dĂ©passe ThĂ©o. Giovinazzi fait lui une meilleur opĂ©ration puisqu’il gagne une position en dĂ©passant Piastri.

Notre course se joue alors sur le long terme, nous devons essayer de rester au maximum au contact malgrĂ© notre diffĂ©rence de gomme Mais on s’aperçoit trĂšs vite que la situation est plus difficile Ă  gĂ©rer que ce que nous le pension. La rythme de la McLaren d’Oscar Piastri est bien meilleur que le notre et c’est donc assez logiquement que le jeune australien rĂ©cupĂšre sa position sur Gio, puis sur ThĂ©o.

Au 5Ăšme tour, la course prend une tournure inespĂ©rĂ© pour nous puisque devant nous, Tsunoda loupe complĂštement son freinage et vient s’empaler lourdement sur la monoplace de Lance Stroll.

La violence du choc Ă©tant trĂšs importante, la voiture de sĂ©curitĂ© et dĂ©ployĂ©e, tous les pilotes Ă  l’exception de Norris, Leclerc et Verstappen et PĂ©rez entrent alors au stand. Étant sur la mĂȘme stratĂ©gie que le Mexicain, nous restons en piste et seront en 5Ăšme et 6Ăšme position lors de la relance.
Les deux pilotes accidentĂ©s sont Ă©vacuĂ©s de la piste et menĂ© Ă  l’unitĂ© mĂ©dicale pour prise en charge rapide. Plus de peurs que de mal.

Le tour d’aprĂšs, les quatre pilotes, PĂ©rez y compris dĂ©cident de rentrer pour changer de pneumatique. Le pari et Ă  nouveau risquĂ© pour nous, mais nous dĂ©cidons de rester en piste, jugeant qu’il serait trop difficile pour nous de finalement partir sur 3 arrĂȘts.
Pour la premiĂšre fois depuis 1957 et un certain Juan Manuel Fangio, une Maserati mĂšne un Grand Prix. Sur le muret nous dĂ©cidons, de mettre en place une consigne d’équipe.



-Antonio, Albon est derriÚre toi, il a des pneus usés. Tous le monde derriÚre est déjà rentré au stand. On veut que tu protÚges Théo autant que possible.

Si l’italien Ă©tait capable de donner quelques secondes d’avance au français, cela nous permettrait peut-ĂȘtre d’obtenir un gros rĂ©sultat. Le risque Ă©tait que la course de Gio soit sacrifiĂ©e, mais c’était une sacrifice que l’équipe et le pilote Ă©taient prĂȘt Ă  prendre pour le bien du collectif.

Le tour de relance est parfait, puisque nous parvenons Ă  conserver nos deux premiĂšres position. Cela devient cependant plus difficile une fois que le DRS fait son retour d’autant plus que la Williams d’Alexander Albon possĂšde une formidable vitesse de pointe. Giovinnazi est battu et ne peut rien faire si ce n’est tout faire pour rester dans le DRS du pilote thaĂŻlandais de l’écurie britannique.

Au 10Ăšme tour, les choses n’ont pas vraiment tournĂ© en notre faveur, Giovinazzi n’a rien pu faire pour contenir les assauts de Norris et Verstappen. Pourchaire fit fasse au mĂȘme scĂ©nario.
Un nouvel incident intervient au 15Ăšme Tour lorsque Guanyu Zhou effectue une sortie de piste le contraignant Ă  l’abandon. Une voiture de sĂ©curitĂ© virtuelle est dĂ©clenchĂ©e, nous offrant quelques tours de rĂ©pit sous rĂ©gime ralentit.
2 tours aprĂšs le restart, Antonio prend le meilleur sur Albon et tente de mettre la gomme pour creuser un gap de sĂ©curitĂ©. L’italien lutte avec panache pour cette 8Ăšme place. Pourchaire quant Ă  lui est toujours au avant poste, en cinquiĂšme position et reste Ă  moins d’une seconde du pilote mexicain de cher Red Bull qui est lui mĂȘme pas trĂšs loin (1.2 secondes) de la troisiĂšme place dĂ©tenue par Russell.

20Ăšme et 21Ăšme Tours, nous faisons rentrer nos pilotes pour leur premier pit-stop. Giovinazzi ressort Ă  la 17Ăšme place. Pourchaire Ă  la 14Ăšme. Mais nos pilotes ont montrĂ© sur ce week-end chinois qu’ils avaient de la ressource, et nous avons bon espoir de les voir regagner du terrain, d’autant plus que les pilotes ayant changĂ© de gomme lors de la premiĂšre Safty Car vont bientĂŽt devoir retourner dans les stands.

Les mauvais nouvelles arrivent au 27Ăšme tour lorsque nos moniteurs nous apprennent que la boite de vitesse de ThĂ©o souffre de lĂ©gers disfonctionnement. Nous allons croiser les doigts pour que la mĂ©canique tienne jusqu’au bout, cela serait dommage que le travail rĂ©alisĂ© tout ce week-end par le français soit balayer pour si peu.

Au 40Ăšme Tour, nous appelons les deux pilotes pour un double arrĂȘt. L’arrĂȘt de ThĂ©o est un peu plus long, mais l’exĂ©cution gĂ©nĂ©rale est trĂšs bien rĂ©alisĂ©e. Il ne reste plus qu’à aller au bout.

Les tours passent et la course devient de plus en plus monotone. Antonio Giovinazzi est bloquĂ© Ă  la 11Ăšme place sans aucune voiture autour de lui. ThĂ©o de son cĂŽtĂ© bataille toujours avec de double champion du monde espagnol Alonso et Ă  10 tours de l’arrivĂ©e, il est encore trop dur d’estimer qui de ces deux pilotes aura finalement le dernier mot.
La bataille faisait rage, jusqu’à ce que ThĂ©o perde complĂštement le contrĂŽle de la monoplace.
Nos regards sont incrédules. Pourquoi avons-nous décidément aussi peu de chance ? Théo réalisé un super week-end, il était en train de se battre pour une 8Úme place.

Du moins, jusqu’à ce que Carlos Sainz imite Tsunoda et vienne aboutir la monoplace du français. Les dĂ©gĂąts humains sont minimes. Mais le moteur, la boite de vitesse et l’aileron arriĂšre sont HS. La voiture de sĂ©curitĂ© sera dĂ©ployĂ©e.

Avec ce chantier dĂ©sastreux, c’est cette fois-ci Antonio qui en profite et qui entre dans les points. La dĂ©ception pour ThĂ©o nous fait du mal, mais notre devoir et maintenant de nous concentrer sur Antonio Giovinazzi . Comme Ă  Suzuka, nous sentons qu’il y a un coup Ă  jouer et nous dĂ©cidons donc de faire rentrer Antonio au stand pour chausser des gommes Tendres. La stratĂ©gie sera une stratĂ©gie Ă©clair. Devant, Verstappen, Norris, PĂ©rez et Russel ont gardĂ© leurs gommes usĂ©es. Ils seront donc sur la menace de ceux qui les chassent, et nous pourrions peut-ĂȘtre tirer partie de ce chaos de fin de course.
Au 50Ăšme Tour, les pilotes sont prĂȘts pour la relance. 6 tour de l’arrivĂ©e, et peut-ĂȘtre un braquage insoupçonnĂ©.

Dans le dernier tour, Giovinazzi est P8 et menace un PĂ©rez Ă  la dĂ©rive, et il le passe avec panache dans l’enchaĂźnement gauche droite. du deuxiĂšme secteur. L’italien fonce vers la ligne d’arrivĂ©e et termine cette course en 7Ăšme position. Un rĂ©sultat formidable pour l’équipe. Nous marquons mĂȘme plus de points que si ThĂ©o avait pu terminer la course.

Dommage cependant que notre voiture ne soit pas ultra performante, notre call stratĂ©gique Ă©tait le bon, mais notre incapacitĂ© Ă  dĂ©passer Alonso Ă  la relance nous avait coĂ»tĂ© une P4 potentielle. NĂ©anmoins nous pouvions d’un point de vue gĂ©nĂ©ral ĂȘtre trĂšs fier des rĂ©sultats de ce week-end en Chine. Entre la Sprint et la Course, on repart de Shanghai avec 7 points si importants pour le classement constructeur.

Pour la deuxiĂšme fois de la saison, c’est Lando Norris qui triomphe devant Verstappen et Leclerc. Alonso aura fait le bon choix en fin de course pour s’adjuger la P4 devant Hamilton et Piastri. Le GP aura Ă©tĂ© haletant avec pas moins de 5 abandons, bien qu’on se serait passĂ© de voir Pourchaire inscrit Ă  cette liste.

COURSE PILOTES ÉCURIE MEILLEUR TEMPS ARRETS POINTS
:1st_place_medal: :uk: Lando Norris McLaren 1’31’815 3 26
:2nd_place_medal: :nld: Max Verstappen Red Bull 1’32’899 4 18
:3rd_place_medal: :idn: Charles Leclerc Ferrari 1’32’744 3 8
P4 :es: Fernando Alonso Aston Martin 1’32’711 4 15
P5 :uk: Lewis Hamilton Mercedes 1’33’889 4 12
P6 :aus: Oscar Piastri McLaren 1’34’170 4 10
P7 :it: Antonio Giovinazzi Maserati 1’34’949 3 8
P8 :mex: Sergio PĂ©rez Red Bull 1’34’837 3 4
P9 :tha: Alexander Albon Williams 1’34’487 3 2
P10 :aus: Daniel Ricciardo Visa Cash RB 1’35’504 4 1
P11 :fr: Esteban Ocon Alpine 1’35’211 4 0
P12 :uk: George Russell Mercedes 1’34’552 3 0
P13 :fin: Valtteri Bottas Kick Sauber 1’34’537 4 0
P14 :ger: Niko Hulkenberg Haas 1’35’198 4 0
P15 :fr: Pierre Gasly Alpine 1’34’445 4 0
P16 :us: Logan Sargeant Williams 1’35’584 4 0
P17 :dnk: Kevin Magnussen Haas 1’36’332 4 0
P18 :fr: ThĂ©o Pourchaire Maserati 1’34’803 2 DNF
P19 :es: Carlos Sainz Ferrari 1’35’643 3 DNF
P20 :chi: Zhou Guanyu Kick Sauber 1’40’762 1 DNF
P21 :can: Lance Stroll Aston Martin 1’38’916 0 DNF
P22 :jap: Yuki Tsunoda Visa Cash RB 1’39’285 0 DNF

7 « J'aime »

Bizarres les accidents dans ce jeu


Mais l’équipe a trĂšs bien gĂ©rĂ© les rebondissements, en partant en H fallait absolument rester en piste si tĂŽt dans la course, et sans la maladresse de Carlos je pense que les 2 pilotes Ă©taient dans les points, c’est quand mĂȘme gĂ©nial !
Au final une P7 est tout aussi gĂ©niale, tout le monde peut choper une P9/P10 dans une course riche en Ă©vĂšnements comme ça, mais une P7 faut quand mĂȘme avoir du rythme et la course sprint a prouvĂ© que vous l’avez dĂ©jĂ  un peu.

Un week-end globalement positif, entre le point pris en sprint et ceux en course.
Pas mal de rebondissements, notamment les modifications moteurs pour la voiture de Gio, le crash de Pourchaire qui se fait empalé.
Pour le coup, c’est la stratĂ©gie qui a fait la diffĂ©rence.

début de saison plus que correct pour le moment :clap:

La haine, ça :scream:

Pourchaire performe au sprint et aurait fait de mĂȘme si Sainz savait tenir son bolide


Belle performance pour Gio qui vient rattraper sa course prĂ©cĂ©dente !! Bravo Ă  lui car j’avoue que je commençais Ă  douter de ses talents :laughing:

Dommage pour le Frenchie de la team mais l’équipe marque des points prĂ©cieux ! Ca sera pour la prochaine !

bravo pour les pts

il expulsĂ© violement pourchaire dans l’accident !


@Raspou > La physique des crash est bizarre c’est vrai, un peu comme si les voitures Ă©taient sur des rails. Mais bon, des freins qui lĂąchent ça arrive aussi :rofl:
Je pense pas qu’on pouvait prendre des points, ThĂ©o se battait dĂ©jĂ  pour ĂȘtre dedans et Gio Ă©tait Ă  plusieurs secondes derriĂšre. La voiture de sĂ©curitĂ© a beaucoup aidĂ© pour rĂ©duire le gap.

@alexgavi > C’est des week-end comme cela qui tiennent en haleine. Bon par contre, on perds quelques cheveux, mais ça fait parti du sport. Pas certain par contre que le compte en banque savoure le changement de moteur et de boite si jamais on venait Ă  dĂ©passer les quotas.

@Groot > Merci grand Chef de prendre le temps de lire alors que tu Ă©cris une masterclass en mĂȘme temps.

@toopil > J’étais abattu ^^ j’ai hĂ©sitĂ© Ă  supprimer tout le texte et Ă  recommencer, mais bon, ça fait parti du folklore du jeu vidĂ©o que de jouer avec la menace des RunTime error :rofl: :rage:

@CaptainAmericka > Il était pas vraiment en odeur de sainteté de mon cÎté non plus, mais il a su saisir une belle opportunité pour inscrire ses premiers points depuis son retour en F1.

@celiavalencia > C’est violent oui, mais je pense que le crash de Tsunoda et Russell l’est encore plus. La vitesse en l’instant T entre les deux situations n’étant pas la mĂȘme.

Merci à tous en tout cas de continuer à suivre l’aventure. :slight_smile:


2 « J'aime »

L’équipe est euphorique aprĂšs la trĂšs belle performance de Giovinazzi, dans le motorhome on cĂ©lĂšbre une peu cela comme une victoire, car l’italien vient tout de mĂȘme de ramener une certaine quantitĂ© de point qui nous permet de prendre de la distance avec les Ă©curies Visa Cash App et Williams qui sont nos principales rivales en ce dĂ©but de saison.

Je suis heureux du chemin parcouru depuis nos débuts, nous sentons petit à petit que les évolutions que nous avons progressivement apportées permettent à la monoplace de mieux se comporter sur la piste.

Je laisse donc, ingénieurs, pilotes et mécanos célébrer ce week-end et me concentre briÚvement sur Théo Pourchaire qui pour sa part broie du noir dans un coin, le regard inexpressif.

“Il y en aura d’autres”, lui dis-je. “Ce n’est pas de ta faute, ton week-end a Ă©tĂ© excellent.”

J’essayais de lui remonter le moral, il n’était qu’aux prĂ©misses de sa carriĂšre, des dĂ©boires il en connaĂźtra d’autres. Et sa maniĂšre de les surmonter dĂ©finira le genre de pilote qu’il peut devenir.
Nous sommes presque accueillis en hĂ©ros Ă  notre retour Ă  l’Usine Ă  ModĂšne. Une deuxiĂšme fĂȘte s’est organisĂ©e et nous pouvons fĂȘter ce premier week-end accompli avec l’ensemble des 400 employĂ©s qui travaillent durement pour l’équipe depuis le dĂ©but du projet.
Cette histoire c’est aussi leur histoire, sans eux rien ne serait possible.

Au cours de cette semaine je reçois Ă©galement l’appel de John Elkann. La multi milliardaire italien de 48 ans, PrĂ©sident du Groupe Fiat Chrysler, PrĂ©sident de Ferrari, Directeur GĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© d’investissement appartement Ă  la famille Agnelli, Exor. Et en prime, PrĂ©sident du conseil d’administration de Stellantis. Le pedigree du mec est fou, autant que sa fortune estimĂ©e par Forbes Ă  2,5 milliards d’euros.



- Bonjour Dino, je ne veux pas te dĂ©ranger longtemps, je voulais juste savoir si ThĂ©o allait bien aprĂšs l’accident de l’autre jour et te prĂ©senter mes excuses au nom de toute la Scuderia.

Je saluais la dĂ©marche, j’avais dĂ©jĂ  Ă©changĂ© Ă  ce sujet avec Fred Vasseur aprĂšs le Grand Prix, alors je ne m’attendais pas Ă  ce que le PrĂ©sident lui-mĂȘme fasse Ă  dĂ©marche. Quoi qu’il en soit, les faits de course sont frĂ©quents. Et tant qu’il n’y avait pas mort d’homme, ce n’était pas vraiment important. Je glissais cependant une note d’humour dĂ©complexĂ©e.




- Vous me devez un moteur et une boite de vitesses.


La mini-trĂȘve qui nous sĂ©pare du prochain GP Ă  Miami nous permet de mener Ă  son terme la conception des nouveaux flancs et fond plat du nouveau package aĂ©ro. Nous pouvons donc dĂšs le 2 Mai, lancer la premiĂšre vague de fabrication en dĂ©boursant 2,8 millions d’euros. D’aprĂšs les dĂ©lais, on devrait pouvoir profiter de toutes les piĂšces aprĂšs le Grand Prix de Monte Carlo.
Je profite Ă©galement de quelques jours pour passer du temps avec ma femme Chiara et mon fils Enzo.




- Dernier week-end avec de longs trajets






- Tu n’es pas fatiguĂ© ?


Le rythme Ă©tait soutenu, mais on vivait Ă  cent Ă  l’heure. Etre fatiguĂ© ? AprĂšs seulement cinq courses ? On n’en avait tout simplement pas le droit. Alors tout Ă©tait une question d’optimisation entre travail, repos et prise de bon temps pour se vider l’esprit.



- Je te trouve trĂšs prĂ©occupĂ© ces derniers temps. MĂȘme quand tu es lĂ , tu es absent.




- Tu as raison
 c’est cet article de magazine de l’autre fois. Il me tracasse.




- Qu’est ce que tu peux bien y faire ? Tu travailles dĂ©jĂ  comme un forcenĂ©.





- Je ne sais pas encore




5 « J'aime »

AU CALENDIER DEPUIS TOURS LONGUEUR RECORD AU TOUR
2022 57 5,412 km Max Verstappen (2023) 1’29’707

Le circuit de Miami est composĂ© de 19 virages,il prĂ©sente une configuration assez atypique puisqu’il est composĂ© de trois lignes droites, pour autant de zones de DRS. De virages lents et rapides offrant aux pilotes une multitude d’options de dĂ©passement. Gare cependant Ă  la mĂ©tĂ©o capricieuse de Floride susceptible de rabattre soudainement les cartes.
Sur le premier tracĂ© de l’annĂ©e aux États-Unis, Pirelli propose plusieurs stratĂ©gies. Bien que la stratĂ©gie Ă  un seul arrĂȘt soit davantage plĂ©biscitĂ©, Miami est un circuit oĂč les stratĂ©gies Ă  deux arrĂȘts peuvent fonctionner.

ANCIENS VAINQUEURS ÉCURIE ÉCARTS
2023 :nld: MAX VERSTAPPEN RED BULL + 5.383s
2023 :nld: MAX VERSTAPPEN RED BULL + 5.785s
2021 / / /
2020 / / /

AprĂšs un week-end de Sprint Ă  Shanghai mouvementĂ© mais trĂšs rĂ©ussi pour l’équipe, nous sommes relativement enjouĂ©s Ă  l’idĂ©e de recroiser ce format ici Ă  Miami. Sur un circuit assez difficile Ă  apprĂ©hender qui dispose de toutes les exigences habituellement trouvĂ©es sur les circuits urbains. Ici, il faut aller vite, ici il faut faire trĂšs attention aux murs. Et cerise sur le gĂąteau la mĂ©tĂ©o floridienne compte parmi celles des plus capricieuses du calendrier.

Le prĂ©cĂ©dent week-end de course ayant dĂ©bouchĂ© sur des rĂ©sultats, on dĂ©cide d’organiser notre agenda de la mĂȘme façon. Pourchaire et Giovinazzi rouleront durant l’unique session d’essais. Puis viendra le tour de la qualification pour la course Sprint, et ainsi de suite jusqu’à Dimanche.

Les seules variables changeantes ? La Méteo. De grosses pluies sont attendues tout Vendredi. Des averses moins importantes sont annoncées pour Samedi. Il fera en revanche un trÚs beau Dimanche. Enfin, suite à son accident involontaire avec Sainz, Théo bénéficiera de son second moteur et de sa deuxiÚme boite de vitesse.

LES ESSAIS LIBRES

Contrairement Ă  ce que les prĂ©visions annoncĂ©es, il fait plutĂŽt beau Ă  12h30 Ă  Miami lorsque commence la seule et unique sĂ©ance d’essais du week-end. Nous sommes donc en mesure d’effectuer un premier programme sur des gommes Tendres que nous analyserons en vue de la course de Dimanche.

10 minutes plus tard, la pluie arrive enfin. Cela tombe bien, nous sommes pile dans les temps pour basculer sur le programme en pneu intermédiaire.
Je suis dĂ©routĂ© par la vitesse Ă  laquelle le temps Ă  changer. Il fait encore une soleil de plomb, il n’y a pas 5 minutes. Et voilĂ  que maintenant nous Ă©tions sous des trombes d’eau sous une chaleur de 28°.

La suite de la séance se déroule sans accroche et nous pouvons à présent nous focaliser sur les sessions de qualifications pour la Sprint du Samedi matin.
Nos pilotes exécutent une séance trÚs propre en se positionnant 10Úme pour Théo et 12Úme pour Antonio.

LES QUALIFICATIONS SPRINT

La SQ1 s’effectue dans des conditions trĂšs humides, le circuit est recouvert par plus de trois millimĂštres d’eau et les prĂ©dictions pessimistes pour la suite de la sĂ©ance nous poussent Ă  effectuer trĂšs rapidement un tour lancĂ©. On est d’ailleurs suivi par la totalitĂ© de la grille dans ce choix.

Le temps de nos pilotes sert alors de rĂ©fĂ©rence pour tous les pilotes en lice. Nos rĂ©sultats sont similaires Ă  ce que nous avons l’habitude de faire. P9 pour ThĂ©o, P12 pour Antonio. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques n’évoluant pas de maniĂšre drastique poussent les pilotes Ă  ne pas prendre de risque sur ce tracĂ© humide. Nos deux pilotes accĂšdent donc tous les deux Ă  la SQ2.

Les conditions Ă  17h sont encore pires que 5 minutes auparavant, nous n’avons donc pas le choix, il faut sortir, faire un chrono et faire de notre mieux face Ă  cet Ă©lĂ©ment capricieux. Cette fois-ci nos concurrents sont beaucoup plus timides et dĂ©cident d’attendre. Ils prennent le risque de ne faire qu’une seule tentative, c’est leur choix. Pas le notre. La stratĂ©gie est payante pour les Ă©curies de haut de tableau comme Red Bull, Ferrari, McLaren. Mais certains pilotes se font avoir comme George Russell par exemple.
Antonio, impressionnant de régularité, ne pourra cependant pas aller chercher une place dans le Top 10. Il se qualifie en 12Úme position. Théo quant à lui se hisse au 8Úme rang.

Lors du dĂ©but de la SQ3, la pluie est devenue encore plus forte, plus de 4,5mm de pluie recouvre l’asphalte que les pilotes doivent cependant dompter. On ne change pas notre fusil d’épaule, et dĂšs le dĂ©part, Pourchaire sort pour effectuer son premier chrono. LĂ  encore, il est seul en piste et peut donc conduire de façon complĂštement libre.
Contre toute attente, la moitié des pilotes décident de ne pas affronter les conditions climatiques dantesques.
Cela nous procure donc le luxe de nous Ă©lancer en troisiĂšme ligne lors du Sprint avec l’optique de pouvoir, comme Ă  Shanghai, rester suffisamment longtemps dans le rythme pour arracher des points.

LA COURSE SPRINT

Les dĂ©parts de nos deux pilotes sont trĂšs bon, Antonio arrive Ă  gagner une place assez rapidement et ThĂ©o se mĂȘle l’espace de 3 tours Ă  une jolie bataille conjointement avec Charles Leclerc et Fernando Alonso. Mais rapidement le manque de rythme de la Maserati se fait sentir et le français perd le contact avec les pilotes devant lui.

3 tours aprĂšs, ThĂ©o sort des point, mais continue de s’accrocher avec Russell pour cette 8Ăšme place. Antonio n’a pas vraiment d’opportunitĂ©s si ce n’est de s’accrocher au DRS de PĂ©rez.
Cette stratĂ©gie fonctionne plutĂŽt bien pour l’italien qui parvient mĂȘme Ă  dĂ©passer son coĂ©quipier qui a de plus en plus de mal.
À ce stade Maserati ne peut plus qu’imaginer obtenir des points car les deux monoplaces Ă  10 tours de l’arrivĂ©e sont P10 et P11.

Nous dĂ©cidons de laisser les deux pilotes se battre, car nous n’avons pas vraiment d’enjeu ici et qu’un peu d’émulation ne leur fera pas de mal. S’ils peuvent s’aider Ă  coup de DRS pourquoi s’en priver ?

Il reste 5 tours lorsque nos radars annoncent l’arrivĂ©e prochaine de la pluie. Au mĂȘme moment, ThĂ©o Pourchaire fait une erreur dans l’enchaĂźnement de virage du secteur 1 et sort un peu large. Il Ă©vite de peu la collision, mais perd sa 10Ăšme place au profit de Daniel Ricciardo.
Avec des gommes en perdition, PĂ©rez finit par perdre l’avance qu’il avait sur Giovinazzi et l’italien en profite pour grimper d’une position. De son cĂŽtĂ©, la sortie de piste de ThĂ©o semble avoir Ă©branlĂ© sa confiance et le français n’y arrive plus.

Dans le dernier tour, la pluie finit enfin par arriver, mais il est trop tard pour qu’elle soit artisane d’un changement majeur de stratĂ©gie. Au bout du suspens nos pilotes ont inversĂ© leurs positions de dĂ©part. Giovinazzi termine cette Sprint P8 suite Ă  une course maĂźtrisĂ©e lĂ  oĂč ThĂ©o dĂ©gringole Ă  la 12Ăšme position. Une course Ă  oublier pour le français qui jusqu’à prĂ©sent nous a habituĂ©s Ă  beaucoup mieux. L’écurie attrape tout de mĂȘme un point dans l’équation avant de se plonger dans les qualifications de la course du Dimanche.

Verstappen remporte cette fois-ci la Sprint devant Norris et Hamilton. Les deux Ferrari sont P5 et P6.


SPRINT PILOTES ÉCURIE MEILLEUR TEMPS ARRETS POINTS
:1st_place_medal: :nld: Max Verstappen Red Bull 1’35’146 0 8
:2nd_place_medal: :uk: Lando Norris McLaren 1’35’865 0 7
:3rd_place_medal: :uk: Lewis Hamilton Mercedes 1’35’029 0 6
P4 :aus: Oscar Piastri McLaren 1’35’865 0 5
P5 :idn: Charles Leclerc Ferrari 1’34’487 0 4
P6 :es: Carlos Sainz Ferrari 1’135’675 0 3
P7 :es: Fernando Alonso Aston Martin 1’35’954 0 2
P8 :fr: Antonio Giovinazzi Maserati 1’36’318 0 1

LES QUALIFICATIONS

AprĂšs une course Sprint Ă  nouveau trĂšs correcte de notre part dans l’ensemble, nous abordons les qualifications avec la mĂȘme Ă©nergie et le mĂȘme enthousiasme. Notre pilote italien est plutĂŽt en forme depuis Shanghai et peut peut-ĂȘtre crĂ©er la surprise. Toujours trĂšs rapide dans l’exercice des tours chronos, ThĂ©o aura certainement Ă  cƓur d’effacer sa contre performance du matin en allant Ă  nouveau chercher une position prĂ©fĂ©rentielle sur la grille de dĂ©part.

Comme la veille, les sessions se dĂ©roulent sous la pluie. Les conditions Ă©tant praticables, tous les pilotes dĂ©cident de s’élancer dĂšs l’apparition du drapeau vert signifiant le dĂ©but de la sĂ©ance. AprĂšs la premiĂšre tentative, c’est Gio qui devance le français de peu. Le premier citĂ© Ă©tant P10, le deuxiĂšme P13. Nous nous montrons alors patient, les radars indiquent que la piste devrait lĂ©gĂšrement sĂ©cher en fin de session. Nous optons donc pour une stratĂ©gie inversĂ©e puisque tous les pilotes ont dĂ©jĂ  effectuĂ© leur deuxiĂšme tentative alors qu’il reste encore plus de 3 minutes avant la fin de la Q1. La piste a alors perdu prĂšs d’un millimĂštre d’eau et personne n’est lĂ  pour nous gĂȘner. Notre sort dĂ©pend de nos pilotes.

Le travail et la patience paient puisque Pourchaire et Giovinazzi terminent la sĂ©ance sur les deux plus hautes marches. Dommage que ce scĂ©nario ne se produise pas en fin de Q3. Mais pour le moral, sĂ©curiser une premiĂšre ligne provisoire 100% Maserati c’est gratifiant

Le mĂȘme scĂ©nario se rĂ©pĂšte en Q2, tous le monde sort en mĂȘme temps, mais cette fois-ci, pas de magie sur les radars car la piste devrait Ă  l’inverse se dĂ©grader. C’est donc maintenant qu’il faut signer nos meilleurs tours. Malheureusement, nous n’effectuons pas le travail nĂ©cessaire et Gio se hisse Ă  la 10Ăšme place lĂ  oĂč ThĂ©o ne fera guĂšre mieux qu’une 13Ăšme place. Par chance, un pilote devant lui est pĂ©nalisĂ©, il partira donc P12.

Nous Ă©tions habituĂ©s Ă  avoir de belles sessions de qualifications, mais il faut parfois accepter que la monoplace ne convient pas au circuit et que l’on ne peut donc faire que de notre possible pour maximiser notre rĂ©sultat.

Leclerc signe de son cÎté la pÎle position devant Verstappen et Piastri.

LA COURSE

La course Sprint ayant rĂ©vĂ©lĂ©e nos faiblesses sur le tracĂ© de Miami, nous abordons la course avec le souhait d’apprendre plus que de performer.
Si nous parvenons Ă  chiper un point dans ces conditions, alors nous pourrons nous montrer heureux, autrement, il fallait apprendre et comprendre pourquoi la voiture Ă©tait si lente dans le secteur Ă  vitesses moyennes.

Pour l’occasion, les pilotes ont la mĂȘme stratĂ©gie.
Ils partent tous les deux en Soft, car il faut attaquer fort d’entrĂ©e pour espĂ©rer gagner des positions.
Puis, deux arrĂȘts au stands pour chausser des Medium. C’est ce que les simulations nous donnent de plus rapide, l’arrĂȘt unique ? A oublier Ă  la vue de notre rythme en course.

DĂšs le dĂ©part, les gommes Soft de Pourchaire lui donnent l’avantage sur Sainz qu’il dĂ©passe facilement. Ricciardo subit le mĂȘme sort face Ă  l’agressivitĂ© de notre pilote italien.
Dans le dernier virage du premier tour, ThĂ©o dĂ©passe Ă  son tour Ricciardo, pendant que Gio s’occupe d’Alonso. Le dĂ©part est idyllique, Giovinazzi est P8, Pourchaire P10. Les choses sĂ©rieuses commencent dĂšs lors.

Tour 3, Russell dĂ©boule dans les rĂ©tro de PĂ©rez qui le serre contre le mur de la derniĂšre ligne droite. Le britannique ne peut Ă©viter le contact et casse son aileron avant. Il dĂ©cide cependant de rester en piste. Une erreur si vous voulez mon avis qui lui coĂ»te d’ĂȘtre menacĂ© par nos deux pilotes. Le tour suivant, les Maserati sont 8 et 9 mais elles ne peuvent longtemps rĂ©sister aux assauts le Carlos Sainz. Tant mieux qu’il passe
 La derniĂšre fois que l’espagnol s’est retrouvĂ© derriĂšre l’un de nos pilotes, il s’est cru sur une piste de bowling. Sa prĂ©sence loin de l’arriĂšre de mes monoplaces Ă©tait une source de stress en moins pour la suite de la course.

La dĂ©gradation de nos pneus entraĂźne une baisse considĂ©rable de notre vitesse, alors que l’on se battait avec une Ferrari, on se fait rattraper puis dĂ©passer par les deux Visa Cash.
Les 17ùme et 18ùme tour annoncent l’heure de notre premier pit-stop. Nous ressortons à la 14ùme et à la 15ùme place.

La remontĂ© prend du temps, mais petit Ă  petit et aprĂšs quelques arrĂȘts aux stands, nous sommes de retour dans le sillage de Tsunoda. Au 27Ăšme tour, le coĂ©quipier du japonais, Daniel Ricciardo est contraint Ă  l’abandon aprĂšs avoir heurtĂ© et menu dĂ©truisant les flancs de sa F1.

Le Drapeau Rouge est annoncĂ© et tous les pilotes vont pouvoir rentrer au stand pour un nouveau dĂ©part arrĂȘtĂ©. Nous faisons alors face Ă  un sĂ©rieux dilemme, repartir avec de nouveau pneumatique medium et effectuer plus tard un nouvel arrĂȘt au stand. Ou bien directement chausser des pneus Hard et finir la course d’une traite. Nous avons 20 minutes pour nous dĂ©cider avant que la course ne soit relancĂ©e.

Nous dĂ©cidons finalement de tenter le tout pour le tout avec une nouvelle session Medium/Soft. Nous faisons ce choix, car nous avons de sĂ©rieux doutes sur le rythme de la voiture en Hard. Nous serions dĂ©munis si nous venions Ă  tout perdre, alors que dans le cas de figure choisi, le moindre mal serait de jouer la position en piste avec nos concurrents directs en essayant l’undercut ou l’overcut.

Mais les choses ne se passent pas comme prĂ©vue, au moment de relancer la course, on s’aperçoit sur le muret que les pneus de ThĂ©o n’ont pas Ă©tĂ© changĂ© et qu’il devra effectuer la relance avec ses gommes usĂ©es. Une erreur des mĂ©canos qui pourrait coĂ»ter trĂšs trĂšs cher Ă  ThĂ©o, mais Ă©galement Ă  l’écurie qui contre toute attente, s’employait pour mettre les deux voitures dans les points.



- FUUUUUCK ! COME ON !!



ThĂ©o est furieux, et je peux le comprendre, ce genre d’erreur est inadmissible pour une Ă©quipe avec nos prĂ©tentions de succĂšs. A partir de lĂ , la suite de la course s’annonce comme un enfer sur terre. Giovinazzi ne tient pas la cadence et se fait dĂ©passer par Albon, puis par Stroll au 34Ăšme tour. On essaye cependant malgrĂ© tout d’aider ThĂ©o suite Ă  notre erreur.
Le français est appelĂ© au 36Ăšme tour pour changer de stratĂ©gie et passer sur des Hard. L’objectif pour lui Ă©tant Ă  prĂ©sent de rouler tĂȘte baissĂ©e jusqu’à la toute fin du Grand Prix.

Giovinazzi de son cĂŽtĂ© est parvenu Ă  retrouver la P8 avant d’ĂȘtre appelĂ© au stand pour la derniĂšre fois.
Nos voitures sont alors bonnes derniĂšres, et nos pilotes peuvent se concentrer sur leur pilotage dĂ©bridĂ© en nourrissant comme ambitions de regagner des positions lors des prochains arrĂȘts aux stands de nos concurrents.

A 10 tours de l’arrivĂ©e, nous avons plus ou moins remportĂ© notre pari, Pourchaire qui avait dĂ©gringolĂ© Ă  la 18Ăšme position avant de rentrer au stand se trouve dĂ©sormais 14Ăšme. Antonio quant Ă  lui faisait de son mieux pour garder cette P9. Mais la course Ă©tait encore longue et pourrait encore rĂ©server son lot de surprises. Suzuka et Shanghai en Ă©taient tĂ©moins.

3 tours encore Ă  couvrir, et le suspens reste encore entier. Giovinazzi se livre Ă  une lutte d’attaque et de dĂ©fense avec Tsunoda. Le japonais harcĂšle l’italien avec ses gommes tendres. L’usure est identique, mais Gio parviendra-t-il Ă  contenir le Visa Cash jusqu’au bout?
Pourchaire de son cĂŽtĂ© livre son va tout. Il pousse ses pneus hard comme un diable et a rĂ©cupĂ©rĂ© plusieurs secondes de retard sur Bottas qui est devant lui. Les ultimes instants s’annonce tendus.

Dans le dernier tour, Giovinazzi est toujours Ă  la lutte avec un Tsunoda qui ne lĂąche rien.
Du cĂŽtĂ© de ThĂ©o, son harcĂšlement a finit par payer et aprĂšs avoir dĂ©passĂ© Bottas, il s’offre le scalpe d’Alexander Albon et va devoir Ă  prĂ©sent dĂ©fendre sa position jusqu’à la ligne d’arrivĂ©e.

La mission sera accomplie pour Pourchaire qui limite les peaux cassées en terminant P12. Antonio sera malheureusement dépassé à la réaccélération dans le dernier virage et loupera les points de tellement peu.

Norris remporte à Miami sa troisiÚme victoire de la saison au détriment de Max Verstappen et du monégasque Charles Leclerc.
De note cĂŽtĂ©, on peut se montrer satisfait de repartir des États-Unis avec 1 point. Cela confirme peu Ă  peu notre place dans la hiĂ©rarchie et puisque nous rĂ©pĂ©tons ces rĂ©sultats, c’est en soit un gage de rĂ©gularitĂ©.

En interne, on se montrera cependant trĂšs déçu par l’erreur rĂ©alisĂ©e avec ThĂ©o. Mais bon, vous savez ce qu’on dit “Les voyages forment la jeunesse”. Il fallait se servir de cette expĂ©rience pour Ă©voluer et avancer.

COURSE PILOTES ÉCURIE MEILLEUR TEMPS ARRETS POINTS
:1st_place_medal: :uk: Lando Norris McLaren 1’29’583 3 26
:2nd_place_medal: :nld: Max Verstappen McLaren 1’31’440 3 18
:3rd_place_medal: :idn: Charles Leclerc Ferrari 1’31’735 3 15
P4 :aus: Oscar Piastri McLaren 1’31’735 3 12
P5 :uk: Lewis Hamilton Mercedes 1’30’947 3 10
P6 :mex: Sergio PĂ©rez Red Bull 1’31’815 3 8
P7 :es: Carlos Sainz Ferrari 1’31’919 3 6
P8 :es: Fernando Alonso Aston Martin 1’31’154 3 4
P9 :uk: George Russell Mercedes 1’31’882 4 2
P10 :jap: Yuki Tsunoda Visa Cash RB 1’32’236 3 1
P11 :it: Antonio Giovinazzi Maserati 1’32’332 3 0
P12 :fr: ThĂ©o Pourchaire Maserati 1’33’693 2 0
P13 :tha: Alexander Albon Williams 1’33’324 3 0
P14 :fin: Valtteri Bottas Kick Sauber 1’33’187 3 0
P15 :can: Lance Stroll Aston Martin 1’33’299 3 0
P16 :fr: Esteban Ocon Alpine 1’34’299 3 0
P17 :us: Logan Sargeant Williams 1’33’909 4 0
P18 :fr: Pierre Gasly Alpine 1’33’083 3 0
P19 :dnk: Kevin Magnussen Haas 1’32’787 5 0
P20 :chi: Zhou Guanyu Kick Sauber 1’33’611 3 0
P21 :ger: Niko Hulkenberg Haas 1’32’902 3 DNF
P22 :aus: Daniel Ricciardo Visa Cash RB 1’35’782 1 DNF

4 « J'aime »

Beau weekend de Giovinazzi. Rageant pour Pourchaire mais ça va venir :clap:

Une story sur F1 Manager ? Hum why not !
J’avais jouĂ© Ă  F1M22 perso ! J’avais adorĂ© !

Bravo :sac:


@Groot > Les voyages forment la jeunesse à ce qu’il parait ^^’

@gwendil35 > Bienvenue Ă  toi ! J’espĂšre que tu prendras plaisir Ă  suivre notre aventure :slight_smile: F1M22 Ă©tait vraiment sympa, pour une premiĂšre version. Je suis déçu que la licence s’arrĂȘte dĂ©jĂ , il y avait encore tellement de chose Ă  paufiner.

@toopil > :see_no_evil: On a rien vu.



Alors que le Grand Prix de Chine avait Ă©tĂ© le moteur de beaucoup d’énergie positive, le week-end Ă  Miami fut beaucoup plus Ă©puisant.

Tout d’abord, parce que nous n’avions pas les armes pour rĂ©itĂ©rer la performance de Shanghai, et puis aussi parce que comme tout bon show amĂ©ricain qui se respecte, Miami Ă©tait sujet Ă  de nombreuses sollicitations sportives et extra-sportives notamment avec les mĂ©dias amĂ©ricain.

ThĂ©o avait bien trouvĂ© le moyen de performer une fois de plus en Sprint, mais son week-end gĂ©nĂ©ral n’était pas au niveau de celui rĂ©alisĂ© en Chine. Une mini-crise de confiance suite Ă  son accident ? Les 10 jours qui sĂ©paraient notre Ă©curie de la prochaine Ă©tape du championnat allait faire beaucoup de bien au moral des troupes.

Surtout que pour la deuxiĂšme fois depuis le dĂ©but de la saison, nous avions appris lors de notre vol retour au-dessus de l’Atlantique, que la conception du nouvel aileron arriĂšre Ă©tait achevĂ©e et que nous pourrions si nous Ă©tions rapide, procĂ©der immĂ©diatement Ă  la fabrication. Cerise sur le gĂąteau, les dĂ©lais attendus pour la livraison totale du package aĂ©ro avaient Ă©tĂ© raccourcis et Maserati allait donc pouvoir compter sur sa monoplace Ă©voluĂ©e dĂšs le Grand Prix disputĂ© Ă  domicile Ă  Imola. La presse spĂ©cialisĂ©e du sport automobile ne parlait plus que de ça et nous mettait une pression supplĂ©mentaire en espĂ©rant de meilleurs rĂ©sultats. Si il y avait bien un lieu oĂč les Ă©curies italiennes comme Ferrari ou Maserati n’avaient pas le droit Ă  l’erreur, c’était bien devant les tifosis ayant fait le dĂ©placement Ă  Imola ou Ă  Monza.

Si Monza était la référence italienne du calendrier, Imola était spéciale pour nous car elle était une échéance régionale puisque le circuit était situé à seulement 1h de ModÚne.
C’était Ă©galement un GP historique, malheureusement tristement cĂ©lĂšbre dans les mĂ©moires des fans de Formule 1.




- Amore, ça te dirait de venir avec le petit à Imola ?


Elle allait y rĂ©flĂ©chir, Enzo n’avait pas encore 1 an, et les paddocks Ă©taient tout de mĂȘme un endroit trĂšs bruyant et pas vraiment adaptĂ© Ă  un enfant.

AprĂšs en avoir discutĂ©, on dĂ©cida qu’il valait mieux que le petit reste loin du vacarme d’un GP de F1 pour le moment. Cependant, puisque nous passions par Bologne, il serait gardĂ© par mes parents, qui Ă©taient plus que enchantĂ©s d’avoir leur petit fils Ă  la maison pour le week-end.

J’étais heureux de pouvoir passer du temps avec ma femme, entre son travail Ă  l’hopital, et ma vie sur les circuits, nous n’avions pratiquement aucuns moments pour nous depuis le dĂ©but de cette aventure. J’avais hĂąte de lui faire dĂ©couvrir le monde qui est le mien, un monde que je n’avais pu lui dĂ©crire qu’en Facetime oĂč Ă  travers mes rĂ©cits le soit avant de nous nous couchions.

La semaine s’acheva sur une note tout aussi positive lorsque l’on reçoit le versement des primes de sponsors. 4 millions d’euros. On n’allait certainement pas y cracher dessus, surtout si ça pouvait commencer Ă  payer les dĂ©veloppements futurs. On se donne notamment le GP d’Imola comme base d’étude, nous trancherons sur la stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă  adopter aprĂšs avoir analysĂ© les datas collectĂ©es lors de notre premier GP Ă  domicile depuis le Grand Prix remportĂ© par Stirling Moss Ă  Monza en 1957


4 « J'aime »

Imola peut ĂȘtre un tournant dans cette saison, car il va falloir assurer devant les tifosi !


Sur la route d’Imola, Mai 2024

A l’occasion du Grand Prix, d’Imola, il avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© qu’Enzo passerait le week-end chez ses grands-parents, nous permettant ainsi Ă  mon Ă©pouse Chiara et moi-mĂȘme d’avoir un semblant de week-end en amoureux. Je dis bien “semblant”, parce qu’il ne fallait pas perdre de vue l’importance de l’échĂ©ance qui arrivait non seulement pour l’équipe mais pour toute l’Italie.

Le Grand Prix d’Emilie-Romagne Ă©tait un mythe du sport automobile, le circuit avait vu se dĂ©rouler en son sein de nombreuses batailles lĂ©gendaires Ă  jamais gravĂ©es dans l’histoire du sport. Imola Ă©tait un GP apprĂ©ciĂ© par les pilotes pour la rigueur et la technicitĂ© qu’il forcait Ă  adopter. Il sera malheureusement le thĂ©Ăątre du plus meurtrier week-end de l’histoire de la F1. Pour comprendre, il faut remonter en 1994, soit exactement 30 ans auparavant. A cette Ă©poque, Michael Schumacher n’est toujours pas devenu le Baron rouge que tout le monde connaĂźt. Il gagnera d’ailleurs son premier titre avec Benetton cette annĂ©e-lĂ . Mais 1994 est marquĂ© pour un Ă©vĂšnement encore plus marquant qui aura poussĂ© la F1 a modifier sa politique de sĂ©curitĂ©. En effet, nous sommes le 30 Avril 1994 lorsqu’un Ă©lĂ©ment de la monoplace de pilote autrichien Roland Ratzenberger se dĂ©tache. Il perd alors le contrĂŽle de sa monoplace et vient percuter le mur Ă  314km/h. Il subira un massage cardiaque sur place avant d’ĂȘtre hĂ©liportĂ© Ă  l’HĂŽpital de Bologne oĂč il sera dĂ©clarĂ© mort.

Ce jour-lĂ , les pilotes sont furieux que le week-end ne soit pas annulĂ©. La controverse sera alimentĂ©e plus tard par la thĂ©orie selon laquelle Ratzenberger Ă©tait bel et bien mort avant son hĂ©liportage. Cette variante aurait ainsi entraĂźnĂ© d’aprĂšs le rĂšglement un arrĂȘt obligatoire du week-end. Beaucoup de pilotes refusent de prendre le volant le lendemain pour la course. Le lendemain, Ayrton Senna est en tĂȘte de la course lorsque la colonne de direction se casse. Incapable de prendre le virage dans la courbe de Tamburello, le brĂ©silien freine dĂ©sespĂ©rĂ©ment. Mais il est trop tard. La Williams du triple champion du monde s’encastre dans le mur Ă  plus de 200km/h au moment de l’impact. La tĂȘte du pilote heurte le mur alors que la monoplace se brise en deux. La mort cĂ©rĂ©brale du brĂ©silien est constatĂ©e lors de son arrivĂ©e Ă  l’hĂŽpital. La course quant Ă  elle se poursuit, Ă  quelques tours de l’arrivĂ©e un nouveau drame intervient dans la voie des stands lorsqu’une roue se dĂ©tache et blesse plusieurs personnes. Le week-end noir prend finalement fin et tout le monde espĂšre que Senna va se remettre. Mais Ă  18h30, son dĂ©cĂšs est annoncĂ© et Ă  une portĂ©e internationale.

J’étais bien trop jeune Ă  l’époque pour m’en souvenir, mais j’ai lu de nombreux ouvrages en grandissant, pour en apprendre plus, cependant, la lumiĂšre ne sera jamais faite sur les circonstances exactes de cet accident qui aura marquĂ© la F1 Ă  jamais.
Chiara a le souffle coupé lorsque je termine cette histoire au volant du SUV qui nous amÚne à Imola.

Mais la F1 a beaucoup changĂ© depuis, et il faut continuer Ă  avancer et Ă  colporter les rĂ©cits des pilotes du passĂ©. Maserati s’est donnĂ© rendez-vous Ă  Imola avec ses nouveaux composants aĂ©rodynamiques. Nous avons de l’ambition, et nous espĂ©rons ne pas ĂȘtre déçus ici devant les tifosis.


5 « J'aime »

Je ne sais pas si tu connais ce doc en plusieurs Ă©pisodes sur Roland :

Tu viens plomber l’ambiance d’un coup mais pour les 30 ans, c’était bien d’en reparler !

Putain je me rends compte que je ne connaissais que 10% de l’histoire
 Impossible Ă  croire que le week-end n’ai pas Ă©tĂ© annulĂ© aprĂšs le 1er crash
 Il aura coĂ»tĂ© cher finalement
 Ca fait froid dans le dos ! :cold_face:

Et encore il a pas tout raconté :