Anibal se dĂ©lectait du soleil de Zanzibar, profitant dâune rare pause dans son emploi du temps chargĂ©. AllongĂ© sur une chaise longue, il savourait le bruit des vagues et la brise marine, cherchant Ă oublier, ne serait-ce quâun instant, les tumultes de la saison passĂ©e. Pourtant, mĂȘme Ă des milliers de kilomĂštres de chez lui, le football restait omniprĂ©sent dans son esprit.
Il venait de se glisser dans une somnolence agrĂ©able quand son tĂ©lĂ©phone sonna, interrompant le calme apaisant de lâaprĂšs-midi. Le nom de Luis Campos sâaffichait sur lâĂ©cran. Anibal fronça les sourcils, sachant que si le directeur sportif lâappelait pendant ses vacances, ce devait ĂȘtre important.
« Salut, Luis. Quelle est lâurgence ? » rĂ©pondit-il dâune voix encore endormie.
« Anibal, désolé de te déranger, mais il fallait que je te tienne au courant des derniers mouvements du club. »
Anibal se redressa, attentif. Luis Campos était un homme de décisions rapides et efficaces. Il savait que cet appel ne serait pas pour discuter des banalités.
« Dâaccord, je tâĂ©coute. Quâest-ce qui se passe ? »
Luis prit une inspiration avant de commencer Ă Ă©numĂ©rer les changements. « Nous avons dĂ©cidĂ© de prĂȘter Juli Luque et Vitor Ricardo Ă Casa Pia au Portugal. Ils ont besoin de temps de jeu pour se dĂ©velopper. Jesus Rey va dĂ©couvrir Albacete, et Abdullah Al-Dossari jouera Ă Genk en Belgique. Simon Moya va Ă©voluer Ă Benfica cette saison, ce qui est une grande opportunitĂ© pour lui. Enfin, Mario Martin part Ă AlavĂšs pour 3,5 millions dâeuros conformĂ©ment Ă ton souhait. »
Anibal hocha la tĂȘte en silence, absorbant ces informations. Chaque mouvement semblait rĂ©flĂ©chi et bĂ©nĂ©fique pour les joueurs concernĂ©s. Luis faisait un excellent travail pour optimiser lâĂ©quipe.
« Tout cela me semble logique, Luis. Bon boulot. Y a-t-il autre chose ? Des nouvelles des recrues potetielles ? » demanda Anibal, sentant quâune nouvelle importante suivait.
Luis hésita un instant avant de continuer. « Oui, il y a une derniÚre chose. Pep GironÚs et Andrey⊠»
Le cĆur dâAnibal se serra. Pep GironĂšs Ă©tait un Ă©lĂ©ment fort de lâĂ©quipe, un joueur talentueux et dĂ©terminant qui sâĂ©tait rapidement imposĂ© entre dĂ©fense central et milieu de terrain. Andrey Ă©tait lui devenu le pilier du milieu de terrain.
« Quâest-il arrivĂ© Ă Pep et Andrey ? » demanda-t-il avec une pointe dâinquiĂ©tude.
« Ruben Amorim a levĂ© sa clause de 19,5 millions dâeuros. Pep va rejoindre SĂ©ville. Andrey a lui vu sa clause de 24.5M⏠levĂ© par Brentford. »
Un silence lourd sâinstalla. Anibal savait que ce genre de mouvements faisait partie du football, mais perdre des joueurs comme Pep GironĂšs ou Andrey Ă©tait un coup dur.
« Câest une grosse perte, Luis. Mais je comprends. Câest le jeu. Je compte sur toi pour nous trouver une alternative sur le marchĂ©. On pourra vite en parler je rentre lundi. Pour Andrey, nous savions que cela arriverais de toute maniĂšre. » rĂ©pondit-il finalement, tentant de garder une voix posĂ©e malgrĂ© la dĂ©ception.
Luis soupira. « Oui, câest dur. Mais nous allons nous renforcer et avancer. Jâai dĂ©jĂ quelques pistes pour des recrues. Je voulais juste te tenir au courant personnellement. »
Anibal remercia Luis pour sa transparence et raccrocha, se laissant retomber sur sa chaise longue. Les vacances Ă©taient censĂ©es ĂȘtre un moment de dĂ©tente, mais le football ne le laissait jamais vraiment tranquille. Il rĂ©flĂ©chit Ă la prochaine saison, aux ajustements nĂ©cessaires pour compenser la perte de Pep.
Il envoya un message Ă Ruben Amorim, mĂ©langeant fĂ©licitations et taquineries, comme ils avaient lâhabitude de le faire :
« Félicitations pour Pep, Enfoiré. Prends-en soin, tu en auras besoin quand on vous battra la prochaine fois. »
Le dĂ©fi Ă©tait lancĂ©. Anibal savait que le chemin serait semĂ© dâembĂ»ches, mais il Ă©tait prĂȘt Ă relever tous les obstacles. Zanzibar pouvait attendre ; lâappel du terrain Ă©tait plus fort que jamais.