:storygreen: :s11: :eastern_suburbs: 🇳🇬 Un pari autour du Monde

Nehoc · Septembre 10, 2024, 11:25

Mon @Sythax, il va falloir qu’on remette ce @toopil et son vilain cousin à leur place. C’est à dire dans un coffre d’auto…

Fameuse chatte au tirage en effet. Et pour la Belgique, bah il y avait pire je trouve. Sauf peut-être le Chili en chapeau 4.

toopil · Septembre 10, 2024, 8:00

Réponse aux lecteurs

@CaptainAmericka t’avais qu’à être en vacances en Espagne

@Pikouse l’apéro c’est sacré

@Nehoc j’avoue que les Belges auraient pu tirer pire que les USA en chapeau 2. Dans un coffre auto? Ça va finir en plan à trois, ça

Merci à tous de suivre et liker cette story!

Bonjour à tous, c’est Toopil. Je vais vous faire vivre le Mondial des Français de l’intérieur. Bienvenue au Journal de la Coupe du Monde!

France: le journal de la Coupe du Monde (épisode 1)

31 Mai 2030, Clairefontaine (France)

Ça y est! Nous y sommes! Participer à une Coupe du Monde est un rêve. Le graal d’un footballeur ou d’un entraîneur.

Souvenez-vous quand je jouais mon tout premier match officiel de cette story, avec les Samoa Américaines face aux Samoa. Ce match s’était terminé sur un 2-2 et c’était un match éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026. Six ans plus tard, me voilà à la tête de la meilleure sélection du Monde avec l’objectif de remporter le trophée.

J’ai fais une sélection sans grandes surprises. On y retrouve des stars du foot Mondial comme Maignan, Mbappé, Camavinga ou Tel.

Nice et le Real sont les clubs les plus représentés.

Mais j’ai également fait confiance à quelques jeunes. Par exemple, il y a un joueur de Reims et c’est assez étonnant à première vue. Il a été formé en Champagne, a été prêté à Sochaux il y a deux ans avant de revenir à Reims où il était inconnu. Et pourtant, Thomas Delhaye est aujourd’hui courtisé par les plus grandes écuries du Monde. On parle même d’un potentiel futur ballon d’or. Il n’a encore jamais joué en Bleus mais le moment est venu pour lui de franchir cette étape!

Un autre petit jeune mais qui vient de Lille: le franco-turc Yunus Uçar. Presque inconnu en début de saison, avec le LOSC où il a été formé et après un prêt à Rodez la saison passée, il a explosé au point de devenir un cador de notre Ligue 1.

Je termine par un dernier, formé à Nice, passé par Grenoble, Pau et Toulouse et enfin Arsenal avec qui il s’est imposé cette saison: Jose Maria Delgado. Il va jouer à droite de la défense, un poste où, à part Antoine Mendy, il n’y a pas de joueurs vraiment intéressants. Son éclosion arrive donc au moment opportun.

Les joueurs arrivent demain. Avec le staff; nous sommes déjà à Clairefontaine pour préparer leur arrivée et mettre en place notre programme. Vivement que tout débute!

01 Juin 2030, Clairefontaine (France)

C’est une journée bien singulière à Clairefontaine. Les joueurs de l’équipe de France arrivent les uns après les autres dans des voitures de luxe, l’ambiance est détendue, et l’odeur du gazon fraîchement coupé flotte dans l’air. Ils sont contents de se retrouver, réunis pour disputer ce Mondial en Espagne.

Ils étaient presque tous là mais Mbappé, la star de l’équipe, manque encore à l’appel.
Mais alors que les joueurs finissent de s’installer, un bruit de sabots se fait entendre au loin. Un carrosse doré, tiré par quatre magnifiques chevaux blancs, se dirige fièrement vers l’entrée du centre d’entraînement. C’est Kylian, debout dans son carrosse, habillé d’une cape pourpre brodée d’or, un sourire malicieux au coin des lèvres.

Les autres joueurs, impressionnés, se mirent instinctivement à s’incliner sur son passage. Kylian les salue. On aurait dit un véritable roi entouré de ses fidèles sujets.

Lorsque Kylian descendit de son carrosse, un groupe de porteurs apparut, comme sortis de nulle part. Sans dire un mot, ils le soulevèrent dans les airs avec un trône portatif, le portant majestueusement vers sa chambre, tout en empruntant un tapis rouge spécialement déroulé pour l’occasion. Il passa devant moi, et vu que je ne m’étais pas incliné.

Il était perché sur son trône, j’avais les bras croisés. Un silence gêné tomba sur les lieux. Les autres joueurs, se redressèrent immédiatement, ressentant la tension. Kylian, toujours porté par ses fidèles porteurs, haussa les épaules et me dit "tu verras, le Néo-Zélandais, tu finiras par t’incliner également!
Moi: Ne m’appelle pas le Néo-Zélandais. Appelle-moi coach. C’est de respect dont il est question.
Kylian: Je te respecterai quand tu t’inclinera devant ton roi!"

Et les porteurs l’emmenèrent jusqu’à sa chambre. Les ennuis commencent…

02 Juin 2030, Clairefontaine (France)

La tension entre moi et Kylian est toujours palpable. Mais vu que les joueurs sont entre les mains des préparateurs physiques pour l’essentiel de leur journée, je ne suis pas trop emmerdé.

Quand vient l’heure du déjeuner, Kylian s’assoit à table et d’autres joueurs le servent. S’il ne se fatigue pas lors du stage de prépa, j’espère qu’au moins sur le terrain il sera en forme.

Le soir, nous prenons l’avions pour Nice. Nous y affrontons la Corée du Sud demain. Nous prenons place dans le bâtiment du centre de formation de l’OGCN, vidé de ses pensionnaires pour l’été.

03 Juin 2030, Nice (France)

Premier match amical. Nous dominons la Corée du Sud (3-1), Mbappé, Barcola et Diaby sont buteurs, Delhaye honore sa première sélection.

04 Juin 2030, Nice (France)

Récupération physique pour les titulaires de la veille, footing pour les autres. On a fait l’aller-retour Nice-Monaco. Enfin… C’était ce qui était prévu à la base.

On est parti de Nice à 8h30 et arrivé à Monaco à 10h30 après avoir couru un semi, on a décidé de se reposer un peu avant de repartir. « On n’a qu’à aller au casino en attendant » proposa Matteo Guendouzi! Les autres avaient l’air emballés. Nous voici parti pour le casino.

On est sorti du casino à 0h45… Tous totalement torchés. On a joué, et perdus nos salaires des six derniers mois, mais également beaucoup picolé. On prendra le train pour rentrer sur Nice où le reste du staff nous attendait, inquiet! Surtout pour eux car en mon absence, Kylian a semé la terreur et a menacé de tout brûler si on ne lui offrait pas un Snickers immédiatement (que mon staff s’est empressé d’aller lui acheter dans la première épicerie de nuit rencontrée).

05 Juin 2030, Nice (France)

Aujourd’hui, on devait avoir entraînement le matin. Mais j’ai si mal à la tête… J’ai trop bu hier soir au casino… Du coup, j’annule tout. Kylian fait croire à ses coéquipiers que c’est sur sa demande que l’entraînement a été annulé. Celui-là, je vais me le faire avant la fin du Mondial…

Le soir, on prend un avion: direction Tunis pour un deuxième et dernier match amical. @Nehoc a organisé ce match pour s’habituer à la chaleur Méditerranéenne. Enfin… C’est la version officielle… Mais je le soupçonne de vouloir superviser la Tunisie et donner les infos à l’équipe Belge. Mais je m’en fiche. Qu’il fasse ce qu’il veut après tout. On quitte la France et on espère y revenir en champions, avec entre nos mains le trophée le plus convoité du football.

06 Juin 2030, Tunis (Tunisie)

A l’entraînement, il n’y en a que pour lui… Déjà qu’il a passé la matinée à signer des autographes… Il est une star même en Tunisie. L’après-midi n’est pas mieux… Il exagère toujours. Qui lui? Kylian, bien évidemment.

Dès l’échauffement, un mot d’ordre silencieux semblait avoir circulé parmi les joueurs de l’équipe de France : Kylian devait être la star incontestée de la session.

Dès que le ballon sortit des pieds de l’un d’entre eux, il ne faisait aucun doute quant à la destination finale : Kylian. Peu importe où il se trouvait sur le terrain, qu’il soit à trente mètres du but ou carrément derrière les cages, chaque passe finissait entre ses pieds. C’était devenu une sorte de loi tacite, un phénomène que personne n’avait vu venir, mais auquel chacun se pliait sans broncher.

Bradley, d’habitude maître des dribbles, récupéra le ballon au milieu de terrain. Au lieu de tenter un de ses gestes techniques habituels, il s’arrêta, regarda autour de lui, et envoya une passe millimétrée directement à Kylian. Ce dernier réceptionna le ballon sans effort. Tout le monde s’arrêta. Il avança quelques mètres, tira… et BAM ! Premier but.

Et là, la chose la plus étrange se produisit. Thomas Delhaye s’inclina lentement face à Kylian. Puis Yunus fit de même, suivi par Eduardo et même Mike Maignan. C’était comme si, à chaque but marqué par Kylian, une vague de révérence traversait l’équipe.

Les passes continuaient. Un coup de tête habile de Mathys Tel ? Pour Kylian. Une récupération impeccable de Théo en défense ? Kylian. Même Leny Yoro, pourtant à des kilomètres de la surface de réparation, trouva un moyen de faire une passe à Kylian avec une précision chirurgicale. Chaque fois, la même scène : Kylian avançait, marquait, et tout le monde s’inclinait, dans une synchronisation presque théâtrale.

Les buts s’enchaînaient comme si le destin du ballon était gravé à l’avance. À chaque tir victorieux, les joueurs s’agenouillaient, en lançant des phrases comme « Maître Kylian » ou « Votre excellence. » Kylian commença à lever les bras au ciel après chaque but, comme s’il bénissait ses fidèles serviteurs.

J’observe depuis le banc, les bras croisés et les sourcils froncés. Au bout de la quatrième ou cinquième révérence, je décide qu’il était temps de mettre un terme à cette farce: « Ça suffit ! »

Un silence tomba immédiatement. Les joueurs se redressèrent d’un coup, comme des élèves pris en flagrant délit. Mais juste avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Kylian lança une dernière passe très puissante… directement dans mes pieds!

Je réceptionne le ballon parfaitement! Je regarde autour de moi. Tous les regards étaient fixés sur moi, et les joueurs attendent ma réaction. Après un instant de flottement, dans un geste complètement inattendu, je me mis à avancer, à armer mon pied, et… à tirer ! Le ballon fila droit dans les filets malgré une tentative de parade de Lucas Chevalier.

Le silence explosa en un tonnerre de cris et de rires. Et comme un seul homme, tous les joueurs s’inclinèrent respectueusement devant leur sélectionneur, criant : « Le Roi Toopil! » même Kylian ne put s’empêcher de se joindre à eux en me disant: « Bravo le Néo-Zélandais! »

L’entraînement se termina sur une note joyeuse, et chacun repartit avec le sourire aux lèvres. Mais une chose était certaine : je venais de gagner le titre de « roi du terrain », au moins pour un jour.

07 Juin 2030, Tunis (Tunisie)

Deuxième match amical, dans une ambiance de folie en tribunes. Demain, nous décollons pour l’Espagne, théâtre de ce Mondial!

En attendant, ce match est idéal pour quelques derniers réglages. On gagne facilement 3-0, ce qui calmera l’ambiance en tribunes. Théo Hernandez, Kylian Mbappé et Aurélien Tchouaméni sont les buteurs.

C’est confiant que nous quittons le stade. Demain, la vraie aventure commence!

à suivre!

Sythax · Septembre 10, 2024, 8:05

Vivement le plan à trois !
J’attends impatiemment que le coach dégage Mbappé de la sélection pour la cohésion d’équipe !

celiavalencia · Septembre 10, 2024, 8:29

je te rejoint sur ce de bappé.
Qu’il le jette

CaptainAmericka · Septembre 10, 2024, 9:01

Euh… d’accord Tant qu’il marque des buts, il reste efficace au moins !

Et puis, s’il t’embête mon chéri, n’oublie pas que tu peux aller voir ta (p*** de) mère et elle s’occupera du vilain Kylian ! Tss…

toopil · Septembre 14, 2024, 8:18

Réponse aux lecteurs

@Sythax @celiavalencia quelque part, Mbappé qui fout le bordel en sélection, ça rejoint la réalité

@CaptainAmericka pour le coup, il marque des but et est vraiment efficace!

Merci à tous de suivre cette story!

France: le journal de la Coupe du Monde (épisode 2)

08 Juin 2030, Tunis (Tunisie)

Ce matin, nous quittons la Tunisie. Direction l’Espagne, l’organisateur de la Coupe du Monde 2030. Nous atterrissons à Malaga où nous attends le bus de l’équipe de France pour cette compétition. Il est magnifique avec des motifs qui sont un hommage à Picasso (comme pour le logo de la Coupe du Monde que vous voyez au dessus).

Ce bus nous emmène à Estepona car nous serons logés à l’hôtel Senatur Banus où il y a tout ce qu’il faut pour s’entraîner et se détendre.

Et nous sommes à cinq minutes du Stade Francisco Muñoz Pérez, le stade du club local: Unión Estepona, un club de D4 Espagnole.

A notre arrivée, nous sommes accueillis par le personnel de l’hôtel. Tout le monde rejoint sa chambre avec leurs sublimes portes décorées toujours dans le même style. Puis chacun peut choisir de se reposer ou d’aller à la piscine. Aujourd’hui, c’est détente!

09 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Ce matin, c’était entraînement. Puis nous avons mangé. Assez tôt car cet après-midi, nous avons la visite du président de la république: Jean Lassalle. Il vient accompagné de son ministre des sports: Eric Cantona!

Lorsqu’ils arrivent à l’hôtel, les joueurs se lèvent en voyant Lassalle, imposant dans son costume mal ajusté, et surtout, Cantona, toujours aussi charismatique et mystérieux, qui marche à ses côtés.

Kylian Mbappé, souriant, s’avança pour saluer les visiteurs. Mais Cantona, en voyant la star du PSG, eut un léger froncement de sourcils. L’atmosphère changea subtilement.

« Kylian, » lança Cantona avec une certaine gravité, « tu sais que dans le football, il y a un seul King. »
Mbappé, amusé, répondit avec un clin d’œil : « Ah oui ? On m’appelle déjà le roi ici. Donc je suppose que vous parlez de moi, Mr Cantona.»

Cantona, haussant un sourcil, le fixa. L’air devenait lourd, comme avant une tempête.
« Le King, c’est moi. » prononça Cantona d’une voix grave, tandis qu’il enlevait sa veste pour révéler un t-shirt vintage de Manchester United.

Les deux hommes se regardaient. Puis Mbappé eu un rictus moqueur. Cantona ne se fit pas prier et l’envoya valser sur la table avec un coup de pied karaté, comme à sa grande époque Mancunienne. Mbappé atterri sur la table sous la stupeur des employés de l’hôtel.

Jean Lassalle, stupéfait, lâcha: « Eh bé ! Ça c’est du sport ! »
Cantona, l’air calme, se redresse et se frotte les mains, comme s’il venait de terminer une simple corvée.

Lassalle, pendant que Kylian se relevait non sans mal, s’approcha, tendant un verre de jus de pommes du terroir à Thomas Delhaye. « Allez, les jeunes, buvez un coup, ça va vous faire du bien avant la Coupe du Monde ! »

La visite s’acheva dans la bonne humeur, sauf celle de Kylian qui parti s’enfermer à double tour dans sa chambre.

10 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Ce matin, nouvel entraînement mais cet après-midi aussi après la sieste. Mais pendant celle-ci, j’ai autorisé les émissaires du Real Madrid à venir voir un joueur convoité et son agent. Après cette visite, j’ai demandé à chaque joueur d’attendre avant de s’occuper de son avenir. C’est pas une foire aux bestiaux ici…

Depuis ce matin, Kylian Mbappé, l’homme de tous les projecteurs, avait un sourire en coin qui en disait long.
« Les gars, vous savez pourquoi ils viennent, hein ? » lança-t-il ce matin dans le vestiaire à ses coéquipiers avec une nonchalance feinte. « C’est pour moi, évidemment. Le Real, c’est du sérieux maintenant. Ils veulent leur Galactique, et c’est moi ! »

Kylian rêve du Real depuis longtemps. C’est un fait que personne n’ignore. Kylian avait appelé sa mère, qui est aussi son agent, spécialement pour l’occasion.

Le moment fatidique arrive enfin. Deux hommes en costumes impeccables et une femme magnifique, lunettes de soleil et attaches-cases à la main, descendent d’une limousine aux vitres teintées. Ils avancent avec assurance vers l’entrée de l’hôtel.

« Vous allez voir, » murmure-t-il à ses coéquipiers en gonflant le torse. « Ils sont là pour moi. »
Les émissaires s’arrêtèrent devant le groupe de joueurs. La femme qui semble être la chef, prit la parole dans un espagnol impeccable :
« Buenas tardes, señores. Nous sommes ici pour… Thomas Delhaye. »

Le silence tomba. Les joueurs échangèrent des regards perplexes. Mbappé, quant à lui, se figea dans une expression de totale incompréhension. « Euh… Pardon ? » lâcha-t-il, abasourdi.

La chef des émissaires poursuivit sans se laisser distraire : « Nous avons observé Thomas Delhaye depuis quelque temps maintenant, et le Real Madrid est très intéressé par ses qualités. Nous aimerions entamer des négociations. »

Thomas, jusqu’alors en retrait, écarquille les yeux. « Moi ? » balbutie-t-il. « Mais… Mbappé est là, non ? »

Un des émissaires hausse les épaules : « Mbappé est un grand joueur, mais… nous avons un projet différent. Nous pensons que vous êtes l’avenir. »

Les autres joueurs, Maignan en tête, éclatent de rire en voyant la tête de Mbappé, qui semble totalement décontenancé. « Mais… mais c’est une blague, c’est ça ? » tente-t-il, cherchant désespérément une explication logique.

Delhaye, lui, est rouge comme une tomate, pris entre la fierté et la gêne absolue. « Euh… écoutez, je veux bien discuter, mais je pensais vraiment que c’était Kylian qui intéressait Madrid, moi je suis encore… »

Les émissaires, imperturbables, concluent : « Il est temps pour un nouveau roi à Madrid. »

Mbappé, choqué mais faisant mine de rien, tente de garder la lumière sur lui. « Bon, d’accord, d’accord… c’est vrai que Delhaye a du potentiel. Mais bon, je suis toujours le roi, hein ! »

Barcola, hilare, réplique en souriant : « Ouais, mais el rey, maintenant, c’est Thomas. »

Et c’est ainsi que, malgré les prévisions de Kylian, la star du jour ne fut pas celle qu’on attendait. Mais au final, tout le monde repartit dans la bonne humeur, sauf peut-être Mbappé, qui avait soudainement beaucoup moins envie de parler du Real Madrid… un club où finalement Thomas Delhaye ne signe pas… Pour continuer de progresser à Reims en L1 et en jouant l’Europe avec son club de coeur.

11 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Ce matin avant l’entraînement, la FIFA nous demande de choisir un son ou un morceau qui représentera notre équipe et qui sera joué dans le stade après chaque victoire Française. Je laisse le choix au joueur qui choisisse le morceau « Evasion nocturne » de la jeune chanteuse Marylou, connue depuis sa participation à The Voice Kids en 2024. En plus, c’est une Dijonnaise, donc cela me fait plaisir! La FIFA raccourci le morceau et je nous vois déjà danser sur ça avec nos supporters après une victoire.

https://www.udio.com/songs/mdd5nPt7xEfj5c2KndgqNz

Après l’entraînement, les joueurs ont quartier libre; il est 11h et si la plupart choisissent de se reposer à l’hôtel, Kylian a disparu.

Je ne le saurai que le soir, mais il est parti à Madrid. Voici son récit… Selon les dires de la police Espagnole:
Il était vexé de ne pas être considéré par le roi, déjà par Cantona, puis par le Real Madrid. Pour être un roi, il lui faut une couronne. Il compte voler la couronne du Roi d’Espagne: Felipe VI.

Il a réussi à grimper sur la façade du Palais avec une agilité digne d’un chat de gouttière.
Il avait tout prévu : les caméras de sécurité, les gardes royaux, et même l’itinéraire pour entrer et sortir du palais sans se faire repérer.

Arrivé sur le balcon de la salle du trône, Kylian sortit une pince de son sac à dos et crocheta la fenêtre avec une précision chirurgicale. Une fois à l’intérieur, il avança en silence, ses chaussures à semelles souples ne faisant aucun bruit sur le marbre poli. Devant lui, posée sur un coussin de velours rouge, se trouvait la couronne royale d’Espagne, scintillante sous la lueur des lustres.

Mais c’est là que tout bascula. Alors que Kylian tendait la main pour s’emparer de la couronne, un petit bruit sourd se fit entendre. Un détecteur laser, soigneusement caché sous le coussin, s’était déclenché.
Les alarmes retentirent immédiatement dans tout le palais.

Dans un élan de panique, il saisit tout de même la couronne, la glissa sous son bras, et se précipita vers la fenêtre par laquelle il était entré. Mais, tandis qu’il s’élançait, une troupe de gardes royaux armés déboula dans la salle.

Kylian, bien que rapide sur un terrain de football, n’avait pas exactement prévu de courir avec une couronne sur la tête. Il se jeta par la fenêtre, atterrissant maladroitement sur le balcon, avant de dégringoler le long de la façade. Il entendait déjà les sirènes de la police se rapprocher.

Des voitures bloquaient déjà toutes les sorties de la ville, et des hélicoptères survolaient les rues, leurs projecteurs balayant chaque recoin. Kylian, agile mais légèrement dépassé par la situation, zigzaguait entre les passants, criant des excuses à droite et à gauche.

Kylian, essoufflé, comprit qu’il ne pourrait pas semer la police indéfiniment. Dans un dernier geste désespéré, il se réfugia dans un petit café au coin de la rue, espérant que personne ne le remarquerait. Mais bien sûr, difficile de passer inaperçu avec une couronne royale dans les mains.

Alors qu’il tentait de la cacher sous son manteau, un policier espagnol, aussi large qu’un frigo, entra dans le café et l’aperçut immédiatement.

Kylian n’eut pas le temps de réfléchir. Il se leva brusquement, courut vers la porte arrière du café, mais trébucha sur un sac à dos laissé par un étudiant. Dans sa chute, la couronne roula jusqu’aux pieds du policier, qui la ramassa avec un air sévère.

Quelques heures plus tard, dans une cellule de détention provisoire, Kylian, assis sur un banc en métal, se demandait comment il avait pu en arriver là. Le plan paraissait si parfait dans sa tête…

La porte de la cellule s’ouvrit soudainement, laissant entrer un homme en costume. C’était @Nehoc , le président de la FFF, qui secouait la tête, agacé.
Et c’est ainsi que Kylian fut libéré, et l’affaire étouffée grâce à Jean Lassalle qui ne voulait pas que l’image du pays soit écorchée ou salie à cause d’un petit con…

12 Juin 2030, Estepona (Espagne)

C’est un jour spécial aujourd’hui. La Coupe du Monde approche à grands pas, mais aujourd’hui, l’ambiance est plus détendue : c’était la journée de visite des familles. Les joueurs n’ont pas entraînement ce matin pour accueillir leurs proches, enfants, parents… Pour ma part, c’est ma femme, mon fils, ma mère, mes deux frères ( @CaptainAmericka et @Pikouse ), ainsi que mon beau-frère et mari de Pikouse, @Armada , qui sont venus me rendre visite.

Aline, ma femme, élégante et charismatique, attire tous les regards. Elle a ce charme discret et une classe naturelle qui fait tourner quelques têtes, même parmi les joueurs. Certains d’entre eux, malgré leur professionnalisme sur le terrain, ne purent s’empêcher d’être un peu plus… intéressés.

Christopher Nkunku, bien connu pour ses talents de séducteur, s’approche d’Aline, un sourire en coin, une coupe de champagne à la main.
« Eh bien, Aline, toujours aussi resplendissante ! Vous avez un secret ? » demande-t-il.

Aline sourit poliment. « Merci, Christopher. Mais je crois que ce sont plutôt vos cheveux coiffés étrangement qui me volent la vedette aujourd’hui. »

Surpris, Christopher repartit sans dire un seul mot.

Leny Yoro s’approcha à son tour d’Aline comme un homme en mission. « Madame Toopil, je dois vous dire, c’est un honneur d’avoir la plus belle femme de France ici, parmi nous. Votre mari est un homme chanceux… Mais si jamais il fait une erreur, vous savez qui appeler. »

Il ponctua sa phrase d’un clin d’œil si large que même les autres joueurs l’aperçurent. Aline, amusée, joue le jeu. « Ah, Leny… Toujours aussi charmeur. Mais je crains que vous ne soyez pas de taille face à mon mari ! »

Leny leva les bras. « Ah, j’ai essayé ! Mais sachez que je suis toujours dans les parages, au cas où. »
Au moment où j’arrive, Leny est un peu pris au dépourvu.

Après le repas, je dis à mes joueurs « Fin de la récréation. Les joueurs sur le terrain, les familles en tribunes! »

Aline s’approche de moi et me murmure: « Tu sais, tu as vraiment une équipe… unique. »

Je hausse les épaules. « C’est peut-être des clowns parfois, mais tant qu’ils gagnent, je les garde. »

Aline sourit. « Et moi aussi, je te garde. Ils ne sont même pas à ta hauteur je suis sûr, sexuellement parlant.»

Quand elle dit ça, son regard pétille. Je demande à mon adjoint de gérer l’échauffement et j’emmène Aline dans le vestiaire. Elle commence déjà à déboutonner son jeans. Alors que je m’apprête à ouvrir la porte du vestiaire, celle-ci s’ouvre avant que je touche la poignée et Guillaume Restes en sort en disant: « Désolé coach, je suis en retard! » Et il file en courant.

Je hausse les épaules et nous rentrons dans le vestiaire qui est dans le noir.

Alors que ma femme enlève son haut, j’entends une voix qui me dit « Attendez que je sorte avant de commencer! »

Pris de peur, j’allume la lumière et je découvre… ma mère complètement nue et transpirante.

moi: "Maman, non… Tu n’as pas… Haaa, non, je ne veux pas y penser!
ma mère: « Il faut bien que je prenne du bon temps, mon chéri. Et tu sais, s’il est aussi performant sur le terrain que sur mon gazon intime, tu vas gagner la Coupe du Monde! »

Et elle sorti après m’avoir pincé la joue.

Dégoûté par cette scène, on retourne avec ma femme sur le terrain sans avoir rien fait. Je repris en main l’entraînement en n’oubliant pas de demander à Guillaume de me faire 1h de tours de terrain. Il s’épuisera loin de ma mère au moins…

NDLR: Exceptionnellement, pas de match dans ce post sinon il aurait été beaucoup trop long. La suite postée très prochainement.

à suivre…

CaptainAmericka · Septembre 14, 2024, 8:56

Pouaaaaaaahhh… Maman avec Guillaume Restes ?! Beuuurk

Des vrais charos tes gars là mon frérot, faut leur plonger le kiki dans un bain de glace un peu… (Je parle pas de Kylian peuchere)

En tout cas, très sympa l’hôtel ! Super classe, toutes options, j’adore !! J’ai pris le loisir de commander au bar une plancha méga giga trop bonne, je l’ai mise sur ta note ! Si c’est trop cher, tu demanderas à ton pote prési de la Fédé @Nehoc de régler. Il te doit bien ça !

toopil · Septembre 14, 2024, 9:00

Réponse aux lecteurs

@CaptainAmericka le groupe vit bien

Merci à tous de suivre cette story!

France: le journal de la Coupe du Monde (épisode 3)

13 Juin 2030, Séville (Espagne)

Hier soir, nous sommes partis pour Séville où nous resterons jusqu’à la fin de notre match de demain. Changer de cadre fait du bien.

C’est aussi l’ouverture de la Coupe du Monde 2030. La cérémonie d’ouverture est grandiose et on y fête la liberté (c’est le centenaire de la 2e république d’Espagne qui a renversé la dictature militaire).

La chanson du Mondial est chantée: https://www.udio.com/songs/vQB91zc9Gjve4HHy9owxwe

Puis vient (enfin) l’heure du terrain.

C’est le groupe A et l’organisateur Espagnol reçoit le Canada: victoire 2-0 de la Roja. Dans l’autre match du groupe, je regarde le match de la Nouvelle-Zélande. Après avoir été menés, les kiwis égalisent mais la Colombie finira par l’emporter (1-2). Je reçois des messages de mes joueurs en Nouvelle-Zélande. Ils sont déçus mais l’espoir est encore permis.

Dans le groupe B, le Portugal galère et il leur faudra un penalty pour se débarrasser du Burkina Faso (1-0). Dans l’autre match, le Pérou perd 2-0 contre la Serbie après un début de match désastreux.

Dans le groupe C, @Nehoc nous force à stopper l’entraînement et nous met devant le match de la Belgique et offre à chaque joueur un maillot des Diables rouges. Il leur demande de l’enfiler sous peine de ne pas jouer demain contre l’Australie. Son excitation ne durera pas: les Belges s’inclineront 2-1 contre le Chili. Dans l’autre match du groupe, la Tunisie et les États-Unis se neutralisent (0-0).

Le soir, je fais un discours pour motiver mes joueurs:
« On s’est bien amusé, on a bien rigolé… mais demain, les choses sérieuses commencent ! Je le sais, vous le savez, tout le monde le sait : une Coupe du Monde, c’est pas juste un tournoi. C’est une bataille. C’est ce que tu attends toute ta vie, ce pourquoi tu te lèves tous les matins, ce pourquoi tu fais des sacrifices, ce pourquoi tu as bossé dur, tout ça pour ce moment précis. Vous avez tous déjà porté ce maillot, vous avez tous ressenti ce que ça fait d’avoir un pays entier derrière vous. Mais demain… demain c’est autre chose. Demain, c’est le début de notre histoire ici. Une histoire qu’on va écrire ensemble, et je veux que vous soyez fiers de chaque ligne, de chaque chapitre qu’on va ajouter. »

Je marche lentement entre les joueurs

« L’Australie ? Vous pensez qu’ils vont nous offrir ce match ? Vous croyez qu’ils vont se contenter de nous regarder jouer ? Non. Ils vont venir pour nous faire tomber. Ils veulent leur moment de gloire. Ils veulent qu’on soit la victime de leur exploit. Mais ils oublient une chose… on n’est pas là pour jouer les victimes. On est là pour une seule raison : gagner. On a travaillé ensemble, jour après jour. Vous connaissez vos forces, vous connaissez vos limites. Vous savez ce que vous avez à faire. Il n’y a rien à craindre, rien à regretter, parce que vous êtes prêts. Je vous fais confiance, je vous ai toujours fait confiance. Et maintenant, c’est à vous de montrer à tout le monde ce dont vous êtes capables. »

Puis, je retourne à ma place et les regarde droit dans les yeux.

« Demain, vous allez entrer sur ce terrain avec un seul objectif : faire respecter ce maillot, faire respecter ces étoiles qu’on porte tous sur le cœur. Ce n’est pas juste du football. C’est une question d’honneur. Une question de fierté. Chaque tacle, chaque passe, chaque tir, vous le faites pour vous, pour vos familles, pour vos amis, pour tous ceux qui vous regardent depuis chez eux. Demain, ça commence. Et une fois qu’on aura mis les pieds sur ce terrain, il n’y aura plus d’excuses, plus de doutes. Seulement des guerriers, prêts à tout donner, prêts à se battre, prêts à souffrir s’il le faut. Vous ne jouez pas pour vous-mêmes. Vous jouez pour la France. Pour écrire l’histoire, encore une fois, après 1998 et 2018. Allez! »

Et tous se mirent à applaudir.

14 Juin 2030, Séville (Espagne)

Ce matin, dans notre groupe, la Côte d’Ivoire a écrasé le Honduras 4-1. C’est à notre tour d’entrer en scène.

Nous sommes au stade Ramón Sánchez Pizjuán, la Bombonera de Nervión. 44 000 spectateurs sont là et bien entendu les Irrésistibles Français. Je vais les saluer pendant l’échauffement des joueurs.

On n’entend qu’eux. Ils écrasent le public Australien par leurs chants!

Dans le vestiaire, Kylian, Mike Maignan, Lucas Hernandez et Jules Koundé prennent la parole pour rassembler les troupes.

Je décide d’aligner un onze sans grande surprise:
Maignan - Koundé, Saliba, Lukeba, Hernandez - Gourna Douath, Tchouaméni, Camavinga - Diaby, Barcola, Mbappé.

Dans le couloir, la tension monte. On entend le public scander le nom des joueurs lors de la composition d’équipe. Personne ne parle. L’arbitre donne le signal. Les joueurs rentrent sur la pelouse. La musique d’entrée des joueurs résonne dans le stade.

https://www.udio.com/songs/sXUejiW5z2CQLj9gA3iHz7

L’hymne Australien est joué puis vient l’heure de la Marseillaise que notre fabuleux public chante. J’ai des frissons. Je joue un Mondial en étant à la tête de mon pays. Putain… J’en ai les larmes aux yeux.

Le coup d’envoi est sifflé. Je dois laisser les émotions de côté pour me concentrer sur ce que je sais faire de mieux: coacher une équipe!

1e minute: Barcola centre pour Mbappé qui reprend de volée. Arrêt du gardien Australien.

3e minute: Lancé en profondeur par Tchouaméni, Mbappé dribble le gardien adverse et pousse le ballon dans la cage vide. Mais l’arbitre siffle hors-jeu et demande la VAR. Le but est annulé.

8e minute: Kylian Mbappé part en dribble. Le défenseur central Australien, Bos, le tacle durement. Le geste est lourd et dangereux. L’arbitre sort le jaune mais la VAR intervient. Après visionnage, le rouge est logiquement sorti. L’Australie va jouer à 10.

11e minute: Tchouaméni frappe de loin. Le gardien détourne en corner. Le public Français pousse derrière son équipe.

15e minute: Hernandez monte sur son côté pour une contre-attaque. Il passe à Camavinga qui lance Diaby à droite. Ce dernier a vu qu’Hernandez a continué sur sa lancée et centre. Cette passe millimétrée arrive dans les pieds de Théo qui contrôle et frappe dans la foulée. Le ballon touche le dessous de la barre transversale et finit sa course dans les filets Australiens (1-0).

Jusqu’à la mi-temps: Le match se durcit. Les Australiens jouent beaucoup plus physique, mes joueurs veulent répondre mais sont au delà des limites selon l’arbitre. Tchouaméni, Koundé et Hernandez prennent un jaune.

A la mi-temps, j’essaie de leur demander de pousser plus. Leur adversaire est à 10 et depuis le but, nous n’avons plus d’occasions franches. Il faut enfoncer le clou et vite mettre le 2e avant de se faire prendre en contre et de le regretter.

Kylian a des mots justes et demande à ses coéquipiers de ne pas tomber dans le piège Australien: jouer physique leur convient mais pas à nous. De plus, ils sont en train de nous faire tomber dans un faux rythme.

47e minute: Mon message a été bien reçu. Barcola frappe et tape la transversale. Le 2e n’est pas passé loin.

53e minute: Kylian part sur la gauche et inverse sa position avec Barcola. Il centre pour Gourna-Douath qui profite d’un relâchement de la défense Australienne. Mais le joueur de Milan loupe son face à face avec le gardien.

55e minute: Tchouameni sort, remplacé par Guendouzi. En effet, le Madrilène n’est plus dans le match depuis son carton jaune…

59e minute: Le choix a failli être payant. Guendouzi est à la réception d’un centre de Koundé mais sa frappe file à la limite du poteau droit.

66e minute: Sur un contre, le ballon arrive à Mbappé qui longe la ligne côté droit. Il temporise et voit l’arrivée de Moussa Diaby. Il centre au millimètre pour son coéquipier qui place sa frappe sur la gauche du gardien (2-0).

68e minute: Le stress redescend après ce 2e but. Le public Français chante toujours plus fort et une Marseillaise descend des tribunes. On sent ce peuple à nos côtés. Pendant ce temps, je fais des changements. Koundé sort, remplacé par Antoine Mendy. Et Delgado prend la place de Hernandez.

71e minute: Delgado monte côté gauche, trouve Barcola en relais, qui à son tour passe à Mbappé. Kylian est bien pris mais voit Antoine Mendy à l’entrée de la surface. La passe en retrait du Parisien pour le Niçois se finit par une frappe puissante qui fait trembler une 3e fois les files (3-0).

73e minute: C’est le moment de faire tourner. On a le match bien en main. Yunus Uçar remplace Diaby et Delhaye remplace Mbappé qui a été monstreux. J’envoie la jeunesse sur le terrain!

74e minute: Choix payant. Lancé en profondeur par Gourna-Douath , Uçar dribble son vis à vis et fusille le gardien (4-0).

Jusqu’à la fin du match: Le match baisse en intensité et l’Australie blinde derrière pour ne pas en prendre plus et pense à son goal-average.

L’arbitre siffle la fin du match. Victoire 4-0! On explose de joie sur le banc de touche. Je vois ma femme et mon fils en tribunes. Eux aussi ont les larmes aux yeux. Je les embrasse de loin.

Je salue le sélectionneur Australien qui me dit: « la France est une grande équipe! » Je lui souhaite le meilleur pour la suite.

On se congratule, Mbappé et Diaby improvisent une danse dans le rond central, puis on va remercier les supporters, on fait la fête devant leur tribune alors que le morceau « Evasion nocturne » résonne.

Puis nous rentrons au vestiaire où Mike Maignan lance le chant de la victoire:
"Allez les gars, c’est nous les champions (les autres répètent)
Levons les mains, levons la tête (les autres répètent)
Notre sueur, notre passion, nos victoires (les autres répètent)
Pour devenir les rois ici!" (les autres répètent)
Puis tous se mettent à hurler dans tout les sens.

Je félicite les joueurs par un court discours: « Les gars, bravo ! Ce que vous avez montré aujourd’hui, c’est exactement ce qu’on attendait : du sérieux, de l’engagement et un esprit collectif irréprochable. Vous avez su imposer votre rythme dès le début, et c’est ce qui nous a permis de prendre le dessus rapidement. Cette victoire 4-0, c’est le fruit de vos efforts, mais ce n’est que le premier pas. On reste concentrés, on garde cette envie, et on continue à travailler dur pour la suite. Profitez de ce moment, vous l’avez mérité, mais demain, on pense déjà au prochain défi. Allez, bravo à tous ! »

Je pars en conférence de presse pendant que les joueurs sont sous la douche. Devant la presse, je tiens à féliciter toute l’équipe pour son sérieux et la victoire: « C’est une belle entrée en matière pour nous. Cette victoire 4-0 contre l’Australie est le résultat d’un groupe déterminé, solidaire, et concentré du début à la fin. (…) Je tiens à féliciter mes joueurs pour leur engagement sur le terrain, leur rigueur et leur envie de bien faire. (…) Ce n’est que le premier match d’une longue compétition. Il faudra rester concentrés et garder la même intensité pour aller loin. (…) Le public a été exceptionnel, et nous espérons continuer à vous donner des raisons de vibrer. »

On reprend le bus pour retourner à notre camp de base à Estepona. Après 2h30 de bus où les chants ont résonné et où la joie fut totale, nous arrivons à notre hôtel, accueillis par de grands applaudissements par le personnel de l’hôtel. On peut être fier! On a réussi notre entrée en Coupe du Monde!

Dans le reste de la journée, dans le groupe E, le Mexique bat le Qatar (2-0) et l’Irlande crée la sensation en battant un triste Brésil grâce à un but à la 86e (1-0).

Dans le groupe F, une autre surprise, c’est la Croatie qui bat les Pays-Bas (2-1) grâce à un but à la 95e minute. Dans l’autre match du groupe, le Nigeria bat logiquement un faible équipe Syrienne (1-0).

Le soir, les joueurs décompressent à leur manière: seuls dans leur chambre pour les uns, à la piscine pour d’autres ou encore à jouer au poker pour les derniers. Mais tous s’endormiront heureux, avec la satisfaction du devoir accompli.

CaptainAmericka · Septembre 14, 2024, 9:25

Débuts parfaits, on ne peut pas rêver mieux !

Sythax · Septembre 14, 2024, 9:34

Tiens, le visuel de la coupe du monde espagnol existe déjà ou c’est ta création avec l’IA ? Parce que pour une fois je trouve un visuel pour un tournoi international plutôt intéressant

toopil · Septembre 14, 2024, 9:44

Visuel crée par IA. Je l’avais déjà fait pour les jeux du Pacifique:

OIG4151
(oui, oui, c’est une IA qui m’a pondu ça)

Puis pour la Coupe d’Océanie:

OFC 2028

Sythax · Septembre 14, 2024, 9:53

Ben pour le coup j’aime beaucoup l’inspiration de Picasso. Ça pourrait leur donner des idées

toopil · Septembre 19, 2024, 8:55

Réponse aux lecteurs

@CaptainAmericka , oui des débuts parfaits même si le carton rouge rapidement pris par les Australiens m’a bien aidé!

@Sythax quand je fais un logo, je donne l’idée générale à l’IA. Là, je voulais clairement voir un truc avec une ref’ à Picasso. Je l’ai trouvé réussi, j’ai gardé! J’essaie de détailler (mais pas trop non plus car ça fait de la merde) et ça respecte en général même si je m’y prends parfois à plusieurs fois.

Merci à tous de suivre cette story!

France: le journal de la Coupe du Monde (épisode 4)

15 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Ce matin, c’était décrassage pour les titulaires de la veille puis match pour les remplaçants face aux U17 du Malaga CF. Victoire, anecdotique, 8-0.

Ce qui l’est moins, anecdotique, c’est que les titulaires avaient l’autorisation de participer à l’émission de BeIN Sports. Et la chaîne a choisi Kylian Mbappé qui lui a choisi… de se lâcher…

C’est normal que Kylian soit invité. Depuis hier soir, et vu son match, toute la France ne parlait que de lui. Les journaux, les réseaux sociaux, même les statues du Louvre semblent prêtes à troquer la Joconde pour un buste de Kylian. Cette popularité le rend heureux!

Installé confortablement dans son fauteuil, lunettes de soleil sur le nez (alors qu’il est à l’intérieur), Mbappé sourit déjà avant même que la journaliste, la jeune et non moins jolie Jade Dupont n’ait posé la moindre question.

Jade Dupont: « Kylian, quel match incroyable hier soir ! »

Mbappé haussa les épaules nonchalamment, prenant une gorgée d’eau, avant de répondre avec un petit sourire narquois:
"Un héros ? Je dirais plutôt… un roi!
Jade Dupont: Certains disent que vous êtes sur les traces des grands noms du football français. Eric Cantona, par exemple, avait lui-même été surnommé Eric the King. Vous vous inspirez de lui ?
Kylian (en éclatant de rire): Cantona ? Le seul roi ici, c’est moi. Tout le monde parle de « King Eric », mais soyons honnêtes… Il a joué à une époque où les défenseurs avaient deux pieds gauches. Moi, je joue contre les meilleurs du monde ! Alors, oui, le trône est bien à moi, et il ne fait aucun doute que je vais y rester. Et Cantona a joué combien de coupes du Monde? Aucune! Moi, j’en ai gagné une et je joue ma quatrième ici, en Espagne."

Le plateau de BeIN Sports était plongé dans un silence embarrassé. Mais de son côté, Jade Dupont sent qu’avec cette interview, elle tenait un buzz:
"Vous ne pensez pas que c’est un peu… excessif ?
Kylian (en redressant ses lunettes et en fixant la caméra): Excessif ? Vous avez vu ce que j’ai fait hier ? Si ça, c’est pas royal, je ne sais pas ce que c’est. Cantona avait peut-être son kung-fu kick, mais moi, j’ai des buts qui font trembler la terre. Alors, qu’on me rende ma couronne !"

Les réseaux sociaux explosèrent immédiatement. Les fans de Cantona prirent d’assaut Twitter, demandant des excuses, tandis que les supporters de Mbappé défendaient leur idole.

Le soir même, Cantona lui-même répondit à la déclaration de Mbappé dans une vidéo sombre, filmée dans ce qui ressemblait à une grotte ou une cave à vin : « Le roi n’a pas besoin de rappeler qu’il est roi. Le peuple sait. Il en rira ou en pleurera, mais il sait. »

Mbappé, après avoir vu la vidéo, laissera un commentaire sous le post :
"On verra en finale qui rit le dernier, vieil homme. #nouveauRoi "

Et dans tout ça, l’équipe est mêlée à ça sans l’avoir réclamé…

A côté de ça, des équipes ont jouées aujourd’hui. Dans le groupe G, le Ghana a battu la Corée du Sud (1-0) et l’Angleterre a explosé la Jamaïque (4-0).

Dans le groupe H, c’est le Sénégal (3-1 contre l’Ouzbékistan) et la Suisse (1-0 contre la Turquie) qui prennent les 3pts.

Dans le groupe I, l’Algérie bat l’Iran (2-1) et la grosse surprise arrive en prime time avec l’Ukraine qui se défait des Allemands (2-1) grâce à un doublé de Mudryk, le joueur de l’Atletico Madrid.

16 Juin 2030, Séville (Espagne)

C’est une journée ensoleillée. Après une matinée d’entraînement, un début d’après-midi consacré à la mise en place tactique, le départ pour Séville (où nous jouons demain) et une fin d’après-midi consacrée à des confrontations à l’entraînement, l’heure était à la détente.

Nous recevons dans l’hôtel la jeune chanteuse Marylou Thiret, l’interprète de la chanson d’après-match: Evasion nocturne.

J’aime bien ce genre d’évènements car ça permet de détendre l’atmosphère et de penser à autre chose qu’au football.

À 18h, un énorme 4x4 noir aux vitres teintées s’arrêta devant l’hôtel. La porte s’ouvrit lentement, et Marylou Thiret en sortit. Les joueurs étaient ravis d’accueillir cette chanteuse dont les tubes pop inondaient les radios du pays.

Sauf Kylian… Lui, qui n’était pas vraiment fan de musique pop, murmura à Delhaye: « Euh… C’est qui déjà ? Une chanteuse, non ? »

Thomas Delhaye rigola et répondit : « Mon gars, c’est LA star du moment ! T’es pas sur TikTok ou quoi ? C’est elle qui fait la danse bizarre avec les bras en l’air là ! Et qui chante notre hymne d’après-match! »

Marylou, entourée de son équipe de sécurité et de son manager, s’avança vers les joueurs, sourire éclatant aux lèvres.
« Salut les gars ! J’ai entendu dire que vous aviez besoin de mon énergie pour gagner cette Coupe, alors je suis là ! Qui est prêt pour un petit challenge musical ? »

Avant que quiconque ne puisse réagir, Marylou sortit un énorme haut-parleur de son sac à dos, et sa chanson numéro un, Soleil sur toi, commença à résonner à plein volume. Les joueurs, d’abord perplexes, se regardèrent en cherchant comment réagir.

C’est alors que Marylou annonça : « Je vous propose un défi de danse ! Celui qui maîtrise le mieux ma chorégraphie gagne un pass backstage pour mon prochain concert à Paris ! »

Théo Hernandez, qui avait une réputation de ne jamais reculer devant un défi, se leva le premier.
« Ok, c’est parti ! J’ai peut-être 33 ans, mais j’ai toujours la souplesse d’un gamin ! »
Les autres joueurs éclatèrent de rire, mais Marylou, sans perdre une seconde, lui montra les mouvements : un enchaînement de pas glissés, suivi d’un mouvement de bras en vague, puis un tour sur soi-même avec un petit saut à la fin.

Théo se lança, mais c’était… laborieux. Ses bras bougeaient dans tous les sens, il trébucha en faisant son tour, et termina par un saut tellement ridicule que tout le monde éclata de rire. Même Mike Maignan, habituellement sérieux, ne pouvait plus se retenir.

Ensuite, c’était au tour de Bradley Barcola, toujours en mode showman. Il enchaîna les mouvements avec fluidité, ajoutant quelques pas de breakdance à la fin pour impressionner Marylou. Elle applaudit, visiblement ravie.
« Wouah, Bradley, tu me surprends ! T’as déjà pensé à une carrière dans la danse ? »

Pendant ce temps, Yunus Uçar, Kilyan Mbappé et Christopher Nkunku se consultaient en secret. Ensemble, ils décidèrent de tenter un trio. La musique démarra à nouveau et les trois stars s’élancèrent. Ce qui suivit fut un désastre hilarant. Yunus ratait constamment le timing, Kylian essayait de suivre mais éclatait de rire à chaque faux pas, et Christopher, complètement perdu, improvisait des mouvements qui n’avaient absolument rien à voir avec la chorégraphie.

Marylou, morte de rire, tomba presque de sa chaise: « Oh là là, les gars ! Vous êtes faits pour le football, mais pas pour la danse ! »

Finalement, la star proposa un dernier défi : un concours de karaoké. Thomas Delhaye, qui n’était pas du tout du genre à se prêter à ce genre de jeux, décida de surprendre tout le monde en chantant avec passion une ballade romantique… complètement faux, bien sûr. Mais ce qui était encore plus incroyable, c’est que Mike Maignan lui-même prit le micro à la fin pour chanter avec Marylou. Leur duo sur une reprise de Gangnam style devint instantanément légendaire. Mike, qui avait toujours une expression sérieuse, s’était complètement lâché !

Au final, l’équipe éclata de rire et l’ambiance s’était totalement détendue.
On a tous mangé ensemble et un par un les joueurs quittèrent la table pour aller dans la salle principale accompagnés de Marylou.

Deux heures plus tard, le manager de Marylou arriva un peu en panique: « Vous n’avez pas vu ma petite protégée? On doit partir et je ne la trouve pas! »

On a fouillé, on a même regardé dans la chambre des joueurs. Mais c’est finalement notre intendant qui l’a retrouvée… complètement nue dans la piscine enlacée dans les bras de Yunus! Le manager fut horrifié, les joueurs rigolaient, Yunus était gêné et Marylou se rhabillait en ayant un sourire en coin. Ravie (on la comprends!), Marylou repartit en promettant de revenir si la France se qualifiait pour la finale. Yunus a déjà hâte!

Une fois qu’elle est partie, c’est seul dans ma chambre que je regarde les résultats du jour.

Dans le groupe J, les deux favoris l’emportent facilement: 2-0 pour le Japon contre le Costa Rica et 4-0 pour l’Uruguay contre l’Ecosse.

Dans le groupe K, l’Italie a eu du mal à se défaire de l’Equateur (2-1), et le Cameroun, éternelle déception en Coupe du Monde, s’incline à la 93e minute contre l’Arabie Saoudite (1-0) grâce à une fantastique frappe de loin d’un tout jeune Saoudien de 20 ans.

Dans le groupe K, énorme surprise: la Suède se défait de l’Argentine (2-0) quand le Maroc éteint les Émirats Arabes Unis vite réduits à dix (4-1).

17 Juin 2030, Séville (Espagne)

C’était un matin comme les autres dans notre hôtel. Les joueurs venaient de se lever et se dirigeaient en masse vers le buffet du petit-déjeuner.

Mais depuis ma table, j’en vois un qui semble particulièrement contrarié : Jules Koundé. Le défenseur fait des va-et-vient devant le buffet.

Il interpelle le chef cuistot: « Hé, chef ! Y’a plus de chocolatines ce matin ou quoi ? »
Le chef, un Parisien pur jus et toujours avec sa casquette du PSG, fronce les sourcils en haussant les épaules et dit: « Des chocolatines ? Vous voulez dire des pains au chocolat ? »

Jules eut un petit rictus, mais tente de rester poli:
"Non, non, je veux dire une chocolatine. T’sais, le truc avec du chocolat dedans, la viennoiserie là.
Le chef (un peu insistant): Ah, t’sais que ce truc s’appelle pain au chocolat!"

Jules, agacé, se retourna et me vit à la table réservée pour le staff: « Coach ! Vous pouvez dire au chef de remettre des chocolatines au buffet ? Ça fait deux jours que j’en vois plus ! »

Sérieux… Il vient m’emmerder avant que je puisse finir mon cacolac… Quelle idée… Agacé, je tente le jeu de la provoc’: "Jules… On dit pain au chocolat, pas chocolatine. T’es pas à Bordeaux, là !
Jules: Coach, avec tout le respect que je vous dois, on dit chocolatine. À Bordeaux, Toulouse, c’est comme ça qu’on parle. C’est du bon sens !
Moi: Je suis né à Brive-la-Gaillarde, Jules. Et je dit pain au chocolat. Faut arrêter avec cette histoire de chocolatine. C’est une fausse guerre !
Jules: Coach, c’est chocolatine ou je demande à mes coéquipiers de faire grève !
Moi (bien énervé): Faire grève? Pour une histoire de pain au chocolat?
Jules: CHOCOLATINE!
Moi: UN PU-TAIN DE PAIN AU CHO-CO-LAT!"

Désemparé, il appelle des coéquipiers en renfort: « Mattéo, Lucas ! Venez m’aider ! Le coach dit que ça s’appelle un pain au chocolat, c’est n’importe quoi ! »

Mattéo Guendouzi et Lucas Gourna-Douath s’approchent. Lucas dit: « Désolé, mon frère. C’est pain au chocolat chez nous. Tu te bats contre des moulins à vent, là. »

Koundé, outré, commença à déambuler dans la salle du petit déjeuner en hurlant: "Mais vous êtes tous fous ou quoi ? La chocolatine, c’est l’authenticité ! C’est un patrimoine du Sud-Ouest !
Mattéo (tout calme): Jules… Jules… Franchement, que tu dises « pain au chocolat » ou « chocolatine », au final, c’est juste un pain avec du chocolat dedans. Relax, vive la diversité des goûts et des mots !
Jules: NON ! La chocolatine n’est pas juste un pain ! C’est une fierté, un emblème du Sud, c’est l’âme du petit-déjeuner ! Comment je vais jouer si je n’ai pas ma dose de chocolatine avant le match ?"

Et Jules Koundé est parti bouder dans sa chambre. Au final, il est revenu dans l’après-midi pour mon discours d’avant-match:

« Les gars, on est ici pour une raison simple : gagner cette Coupe du Monde. Mais ce n’est pas parce qu’on a mis 4-0 à l’Australie qu’on doit se reposer sur nos lauriers. Ce match contre le Honduras, c’est notre match, tout comme le premier. Personne ne va nous le donner, on doit aller le chercher. Le Honduras, ils sont prêts à tout. Ils savent qu’on est les favoris, ils savent qu’on est meilleurs sur le papier, mais vous savez ce qu’ils vont faire ? Ils vont jouer dur, ils vont mettre de l’intensité, ils vont nous rentrer dedans à chaque duel. Ils vont essayer de nous déstabiliser, de nous faire sortir de notre match. Ils vont tout donner parce que pour eux, jouer contre la France, c’est le match de leur vie. »

Un silence tendu envahit la pièce.

« Kylian, Moussa, Théo… Vous avez de l’espace, vous les brûlez avec votre vitesse. Thomas, tu gardes le ballon, tu fais monter le bloc. Mattéo, c’est toi qui va dicter le tempo. Tout passe par vous. Tu es le patron au milieu. Eduardo, Aurélien, vous ne laissez rien passer. On défend ensemble, on attaque ensemble. Ça fait un match qu’on a commencé cette Coupe du Monde, mais ce soir, c’est ici que ça se décide : est-ce qu’on continue à envoyer un message à tout le monde ? Est-ce qu’on montre qu’on est là pour aller au bout ? Oui ou non ? »

Je laisse un silence, souffle un coup et reprend:

« Ce n’est pas le Honduras qu’on affronte. C’est nous-mêmes. Est-ce qu’on est capables de rejouer à ce niveau, d’avoir la même rigueur, la même envie que contre l’Australie ? Chaque match est une finale. Chaque action est un combat. Alors, soyez fiers de porter ce maillot. Vous ne jouez pas pour vous, vous jouez pour tout un pays. Vous avez la qualité pour les écraser, mais ça ne suffit pas. Il faut l’envie. C’est votre soif de victoire qui va faire la différence. On va montrer à tout le monde qu’on n’est pas juste là pour briller un match, mais pour écrire l’histoire. Et on leur montre que la France, c’est pas un feu de paille. C’est un volcan en éruption. Allez ! »

Les joueurs se levèrent en masse, des cris de motivation remplissant l’espace. Ils étaient prêts à tout donner. Le Honduras n’avait aucune idée de ce qui allait leur tomber dessus.

Aujourd’hui, dans le groupe A, l’Espagne a écrasé la Nouvelle-Zélande 3-0. J’étais triste pour mon pays d’adoption… De plus, le Canada ayant battu 3-2 la Colombie, la 3e place devient presque impossible à aller chercher. En attendant, l’Espagne est quasi qualifiée.

Dans le groupe B, le Burkina Faso bat un Pérou qui ne s’est procuré quasi aucune occasion (2-0). En gagnant 3-0 contre la Serbie, le Portugal est lui aussi quasiment qualifié.

Dans le groupe C, la Belgique de notre cher président de la fédé @Nehoc qui est parti au stade voir le match, se rattrape de son ouverture loupée: 2-0 contre les USA dans un match incroyable, ouvert et riche en occasions. Le Chili gagne 4-0 contre la Tunisie et devient la première équipe qualifiée pour les 16e de finale. Je les envie! Je veux la même chose pour nous demain!

18 Juin 2030, Séville (Espagne)

En fin de matinée, les Ivoiriens ont battu l’Australie (1-0). La donne est simple: on gagne, on est qualifié!

Nous jouons de nouveau au stade Ramón Sánchez Pizjuán. 44 000 spectateurs de nouveau, qui arrivent petit à petit. La pression n’est pas la même qu’au premier match. Notre entrée dans la compétition est passée, maintenant il nous faut enchainer.

Par superstition, je retourne saluer les Irrésistibles Français pendant l’échauffement. Je vais ensuite voir ma femme et mon fils dans la tribune réservée aux familles. Les voir me fait du bien. Les joueurs, eux, ne pourront voir leurs familles qu’en après-match.

L’échauffement fini, on retourne au vestiaire. J’ai décidé de changer ma tactique et on part sur un 5-3-2 qui se transformera en 3-5-2 lors des phases d’attaque. La compo est la suivante:
Maignan - Lukeba, Saliba, Todibo - Diaby, Tchouaméni, Camavinga, Hernandez - Guendouzi - Mbappé, Delhaye.

Mbappé, en bon capitaine, prend la parole: « On donne tout, on se bat pour chaque ballon, pour nous, pour nos familles, pour la France. Allez, c’est notre moment, on y va chercher cette victoire ! »

Aurélien insiste sur le fait de ne pas tomber dans le piège d’un jeu physique, que c’est balle au pied que la différence se fera. Mike parle de concentration, de don de soi. Ils sont prêts.

Nous sortons du vestiaire et avec les remplaçants, nous allons nous installer sur le banc. Nos joueurs titulaires rentrent, la Marseillaise résonne, nos fans enchaînent avec leurs chants et sautent en tribunes. L’arbitre siffle. Le match est lancé!

4e minute: Mbappé lance Diaby sur son côté droit. Il voit Delhaye seul au centre mais Moussa Diaby loupe son centre. Mais le ballon file comme aspiré par les buts du Honduras. Le gardien détourne le ballon de sa trajectoire et celui-ci file en touche.

7e minute: Festival de Diaby sur son côté droit. Il déborde son adversaire, trouve Guendouzi en relais. Celui-ci lui remet instantanément. Le mouvement perturbe l’arrière-garde du Honduras. Diaby centre et Mbappé reprend de volée au centre de la surface. Les filets tremblent! On a ouvert le score (1-0).

21e minute: Le Honduras a durçi le jeu. Elvir fauche Mbappé qui s’énerve. Les joueurs se regroupent et ça peut vite partir en bagarre générale. L’arbitre fait le ménage et sanctionne le joueur Hondurien d’un carton jaune.

23e minute: Alors qu’il veut dribbler son vis-à-vis, Delhaye ne voit pas arriver un joueur adverse sur sa gauche. Le contact est très rude et Delhaye reste au sol. Mais comme Guendouzi a récupéré le ballon, l’arbitre laisse jouer. Le joueur de la Lazio profite de la naïveté de la défense adverse qui a oublié son marquage sur Mbappé. Guendouzi passe au Parisien qui n’a plus qu’à finir le travail (2-0).

Jusqu’à la fin de la première période: Le Honduras n’y arrive pas. Nous sommes trop fort pour l’équipe d’Amérique centrale. Les premiers signes de fatigue arrivent pour eux. On les fait beaucoup courir après le ballon.

A la pause, je félicite les joueurs. On a le match en main et nous ne sommes pas menacés. Malgré tout, un but peut les relancer et leur donner confiance. Mike, en plaisantant, demande à ses défenseurs de lui passer quelques ballons car il s’ennuie. Tout le monde éclate de rire.

49e minute: Corner. Il est tiré par Guendouzi mais la défense renvoit le ballon qui atterit dans les pieds de Camavinga. Il donne à Hernandez qui est sur la gauche, qui dribble un joueur adverse et tire pour marquer le 3e but (3-0).

57e minute: On mène largement au score. Je fais mes premiers changements. Yoro remplace Lukeba et Yunus Uçar prend la place de Diaby.

61e minute: L’intensité du match est complètement retombée. Uçar trouve quand même le poteau sur une frappe tirée depuis le coin droit de la surface de réparation.

68e minute: Je continue mon turnover. Kephren Thuram et Ibrahima Konaté remplacent Camavinga et Saliba.

71e minute: Nous allons en 16e. Je m’en rends compte seulement maintenant tant j’étais plongé dans le match. J’en ai les larmes aux yeux.

74e minute: Mbappé se tient l’arrière de la cuisse. Je fais mon dernier changement en faisant rentrer Nkunku. Kylian va directement au vestiaire accompagné du doc!

81e minute: Parfois, il y a des coachings payants. Au milieu, Thuram tente une percée et la réussit. Il rentre dans la surface et se sert de l’appel de Delhaye qui embarque la défense. Nkunku se retrouve seul et est servi par Thuram. Il n’y a plus qu’à fusiller le gardien (4-0).

82e minute: Sur le coup d’envoi, déconcentration de mes joueurs qui laissent les Honduriens pénétrer dans leur camp. La défense réagit trop mollement et laisse Rivera, qui évolue en Arabie Saoudite, battre Maignan en un contre un (4-1). Il sait que c’est trop tard et fête son but seulement en applaudissant le passeur décisif.

83e minute: Trois buts en trois minutes? Sur le coup d’envoi, Delhaye envoie Hernandez sur le côté gauche qui lui remet entre deux lignes défensives. Le Rémois tire depuis l’entrée de la surface et son tir trouve la lucarne adverse (5-1).

Jusqu’à la fin du match: Nos joueurs se font la passe à dix. Après trois minutes de folie, l’intensité retombe complètement, et définitivement cette fois-ci. L’arbitre siffle, je cours féliciter mes joueurs après avoir salué mon homologue.

On est qualifié, putain ! Une fois de plus, Evasion nocturne résonne. Nos supporters dansent alors nous aussi!

Je vais chercher le mégaphone du capo et Jean-Clair me coiffe d’un chapeau qu’il a récupéré puis je lance un chant aussitôt suivi par nos joueurs et nos supporters: « Qui ne saute pas n’est pas Français, ouais! »

Dans le vestiaire, nouveau chant de la victoire lancé par Mike:
"Allez les gars, c’est nous les champions (les autres répètent)
Levons les mains, levons la tête (les autres répètent)
Notre sueur, notre passion, nos victoires (les autres répètent)
Pour devenir les rois ici!" (les autres répètent)
Puis tous se mettent à hurler dans tout les sens.

Je profite de ce moment ensemble pour lancer un petit mot: « Les gars, c’est une belle victoire, y’a rien à dire. Vous avez montré du sérieux, de l’envie, et surtout, on a joué en équipe. On est qualifiés pour les 16es, et ça, c’est grâce à vous. Mais ce n’est que le début. On va garder la tête froide, rester concentrés, et continuer à monter en puissance. Profitez de cette victoire ce soir, mais demain, on remet le bleu de chauffe. Allez, ensemble, on va chercher encore plus loin ! »

Nos familles nous rejoignent dans les couloirs mais nous ne pouvons rester longtemps. Nous reprenons le bus pour Estepona. Dans celui-ci, Bradley reprend la même danse que lorsque Marylou est venue! Les joueurs sont joyeux, cela permet au trajet de passer plus rapidement.

Le personnel de notre camp de base nous accueille très chaleureusement de nouveau. Les joueurs ont quartier libre mais ils décident de tous aller à la piscine. Yunus est moqué car tous imitent lui et Marylou surpris dans cette même piscine dans une position un peu intime.

Puis tout le monde va dans sa chambre se reposer. Je regarde les scores du jour.

L’Irlande se qualifie dans le groupe E en battant le Mexique 1-0 et le Brésil se réveille en ne faisant qu’une bouchée du Qatar (3-1).

Dans le groupe F, le Nigéria explose contre les Pays-Bas (0-3) grâce à un Xavi Simons de feu. Pourtant, je trouve cette équipe du Nigéria très agréable à voir jouer. La journée se termine par une victoire Croate sur la Syrie (2-0). Croates, Nigérian et Néerlandais ont tous 3pts! Ca promet une belle dernière journée.

Mais là, mes yeux se ferment. Il est temps pour moi de vous laisser.

à suivre…

CaptainAmericka · Septembre 19, 2024, 9:25

Bon, l’essentiel est là !! La qualification, même si elle ne faisait aucun doute !!

Tu vas pouvoir faire tourner (et je parle pas de Marylou hein…) !

celiavalencia · Septembre 20, 2024, 9:13

vraiment des pays trop facile pour la France
y ont eu aucune difficulté pour le moment

Loozar · Septembre 20, 2024, 9:07

Je sais pas exactement comment sont générées les illustrations mais le love interest de l’histoire entretient une intrigante ressemblance avec une version brune de la modèle Nata Lee et quelque chose me dit que ce n’est pas complètement une coïncidence

toopil · Septembre 27, 2024, 8:55

Réponse aux lecteurs

@CaptainAmericka oui, qualifications sans soucis. Il faut dire que je n’étais pas effrayé par l’adversité.

@celiavalencia c’est vrai, la chatte au tirage. On a fait le jonb en gagnant facilement.

@Loozar il va falloir que je me méfie, inspecteur Loozar est sur les lieux du vice

Merci à tous de suivre cette story!

France: le journal de la Coupe du Monde (épisode 5)

19 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Nouveau décrassage pour les titulaires de la veille. Pour les remplaçants, je propose juste une confrontation interne vu que je compte les aligner pour les derniers matchs comme nous sommes déjà qualifiés.
Mbappé, lui, a grimacé au saut du lit. Il est blessé et forfait pour le prochain match, que je ne comptais pas lui faire jouer. Il est venu voir l’opposition interne entre les remplaçants.

Il se lève, se dirige vers moi et me dit: « Si je ne peux pas être sur le terrain, alors je vais diriger l’équipe ! Ecoute-moi le Néo-Zélandais, tu as fait un travail incroyable jusque là en Coupe du Monde, mais il est temps de changer de cap, de laisser faire ceux qui connaissent le vrai football.
Moi: Kylian… De un, tu ne me tutoie pas! De deux, tu es un attaquant de génie, mais je suis l’entraîneur, et ça ne marche pas comme ça…
Kylian: J*’ai tout prévu ! Nouveau système de jeu : on va devenir les rois du beau jeu. On va pulvériser nos adversaires. Et toi, le Néo-Zélandais, tu sera mon adjoint si tu veux.*
Moi: Écoute, Kylian, tu commences à me fatiguer…
Kylian: En plus, je vous ai déjà remplacé sur Football Manager et j’ai remporté trois Coupes du Monde d’affilée ! J’ai de l’expérience, coach. Et au PSG, c’est moi le vrai coach. Comme Messi en 2014.
Moi: Tu as vu jusqu’où il a été? 8e de finale, un but de bâtard et terminé! A la maison!
Kylian: Oui, mais moi je suis le roi!
Moi: Très bien, Kylian. Faisons un deal. On dirige chacun une équipe lors de cette opposition interne et celui qui gagne est le vrai coach. Et tu sais quoi? Je te laisse même choisir les joueurs pour ton équipe."

Mon équipe l’emportera 13-0. Kylian avait oublié de choisir un gardien, privilégiant le jeu technique. Quel idiot… Il est reparti en boudant…

Aujourd’hui, dans le groupe G, pas de surprises: l’Angleterre domine le Ghana (4-1) et la Corée du Sud bat la Jamaïque (1-0).

Dans le groupe H, le Sénégal tombe face à la Turquie (3-1) grâce à un début de match incroyable des Turcs et les Suisses battent de solides Ouzbeks (1-0).

Dans le groupe I, l’Allemagne se reprend et bat l’Iran (2-0). Alors qu’en prime-time, on assiste à une fin de match de folie entre l’Algérie et l’Ukraine. Les fennecs l’emporte 3-2.

20 Juin 2030, Estepona (Espagne)

Le lendemain matin, Kylian n’est pas calmé. Il dit que j’ai gagné car il a oublié de prendre un gardien. C’est vrai mais… J’ai gagné quand même! Lui, ne le voit pas ainsi. Il déambule dans les couloirs de l’hôtel, distribuant des consignes tactiques à droite et à gauche, comme s’il était le maître à bord.

A l’entraînement, même constat. C’est lui qui l’ouvre en début de séance: « Aujourd’hui, on s’entraîne sur des tirs à 35 mètres. Et Eduardo, pas de passes ! Que des dribbles, jusqu’à ce que tu atteignes le but. »
S’en suivit une prise de bec entre nous. Je lui ordonne de venir dans mon bureau s’il est un homme. Cette dernière précision est importante: je savais qu’avec cette formule il viendrait juste par fierté!

Je lui rappelle ses obligations mais il n’en a que faire: "je suis seul sélectionneur maintenant. Retourne en Nouvelle-Zélande, le néophyte!"

La discussion s’envenime et aucun accord n’est trouvé. Alors, qu’il quitte le bureau en claquant la porte, je suis perdu, désespéré… Comment arranger ça?

Au même instant, le téléphone sonne. Mon cousin m’appelle: "Kiki, toi?
Mon cousin: J’ai une solution à ton problème. Mais donne-moi l’autorisation de rentrer dans l’hôtel! Je serai là après votre repas"

Je m’exécute. Je sais qu’il a le don de convaincre les gens de faire absolument n’importe quoi. Il peut raisonner Kylian. Je vais l’accueillir au portail. Il est accompagné de mon ancien joueur: Xavior Leatualevao, international des Samoa Américaines que j’ai dirigé dans sa sélection et au Cambodge avec les Angkor Tiger. Depuis, après avoir écumé quelques clubs Cambodgiens en D2, il est retourné dans son pays pour jouer pour Pago Youth, le plus grand club de l’île.

Xavior, c’est un immense Samoan de deux mètres, mais aussi la définition même du calme imposant. Si mon cousin a beaucoup bourlingué, magouillé et joué des coudes en politique, faire face à un Mbappé obsédé par son nouveau pouvoir, c’était un défi inédit.

Je ne sais pas quelle idée il a en tête mais je suis obligé de lui faire confiance vu l’ampleur qu’à prise cette histoire.

L’après-midi, les deux débarquent à l’entraînement mais les joueurs sont surtout intrigués par Xavior qui porte un t-shirt trop petit pour ses énormes biceps.

Ils ne voient pas Mbappé. Mon cousin me demande où il est. Mbappé est avec le reste de mon staff, en train d’organiser une séance vidéo où il passait en boucle ses actions du dernier match.

"Ah, Kylian !, lança mon cousin en écartant les bras, exagérément jovial. J’ai entendu dire que tu avais pris la relève de Toopil, félicitations !
Kylian: Merci, mec que je ne sais pas qui t’es. Enfin quelqu’un qui reconnaît mon talent tactique !
Mon cousin: Bien sûr, bien sûr. Mais dis-moi, mon cher Kylian… et si tu devenais quelque chose de plus grand encore ? Et si tu devenais… le roi du football mondial ? Pas un roitelet comme tu es. Mais un roi. Que dis-je? UN EMPEREUR!
Kylian: L’empereur du football mondial ?
Mon cousin: Absolument ! Mais attends… Non! J’ai changé d’avis! Tu n’es qu’un cafard du peuple, tu n’es rien ici!
Kylian: TU DIS QUOI TOI? JE SUIS L’EMPEREUR! TON EMPEREUR! PROSTERNE TOI CHIEN D’INFIDÈLE! "

Mon cousin fit un signe de la tête à Xavior. Celuic-i s’avança lentement vers Mbappé, avec un sourire chaleureux mais une présence écrasante. Il posa une main immense sur l’épaule de Kylian. Mbappé, sentant une pression qu’il n’avait jamais connue, commença à douter. Il avait peur de regarder Xavior dans les yeux.
Celui-ci inspira profondément et dit: "Tu n’es pas sélectionneur, tu es un cafard du peuple. Répète après moi.
Kylian: Non! Je… Suis un… un… Un roi.
Xavior (en hurlant): RÉPÈTE!
Kylian (en parlant vite): Ok, ok! Je suis un cafard, une bouse, une sous-merde. Le Néo-Zélandais est le meilleur sélectionneur!
Xavior: Il a un nom! Ne l’appelle plus ainsi!
Kylian (en parlant vite): Oui, oui, Toopil est…
Xavior (en levant le poing): MONSIEUR Toopil!
Kylian (en se baissant et en parlant vite): Oui, pardon, Mr Toopil, notre sélectionneur bien aimé, est le meilleur entraîneur du Monde!
Xavior: Biennnnnn! Tu peux aller à l’entraînement! Et attention, je te surveille!"

Mbappé ne demanda pas son reste et s’enfuit rapidement. Quand il s’approcha de moi, qui dirigeait la séance, je joua la provoc’ en disant: "Tiens, t’es là toi?
Mbappé: Oui le Néo-Zé… Heu… Too… Heu… Mr Toopil… J’ai besoin de me concentrer et m’entraîner pour… devenir le roi du football mondial."

Je me retourne et voit mon cousin et Xavior souriants. Je leur fait un signe du pouce. Voilà Kylian revenu dans le droit chemin.

Score de baby-foot dans le premier match du jour et du groupe J: 9-1 pour l’Ecosse contre le Costa Rica. Et dans le 2e match du groupe, petite surprise: le Japon bat l’Uruguay 2-0.

Dans le groupe K, l’Italie se qualifie pour les 16e en battant l’Arabie Saoudite (2-0). L’Équateur se débarrasse du Cameroun facilement (4-1).

Dans le groupe L, une fois de plus l’Argentine n’est pas flamboyante et c’est en fin de match qu’ils se débarrassent du Maroc (2-1). Et grosse surprise: les Emirats Arabes Unis, broyés dans leur entrée en compétition contre le Maroc, font tomber la Suède (3-2). Dans ce groupe, chaque équipe a 3pts. Ça promet une belle dernière journée.

21 Juin 2030, Estepona (Espagne)

L’ambiance est plus décontractée depuis hier et depuis que Kylian accepte d’avoir comme rôle celui d’un simple joueur. Xavior est resté pour s’entraîner avec nous. Je n’ai pu lui refuser. Mon cousin aussi est resté. Ça, ça m’inquiète un peu plus. Pour l’instant, il se tient à carreau et je peux diriger l’entraînement sereinement.

Pendant une pause fraîcheur, j’assiste à la remise en forme de Kylian avec le préparateur physique. Il enchaîne les tours de terrain entre courses rapides et lentes. Il passe à côté de Xavior et le nargue: « Tu as peut-être une force brute incroyable, mais en vitesse, tu ne dois rien valoir. » Xavior fronça les sourcils, plia légèrement les genoux, et d’un coup, dans un éclair de rapidité surprenante pour sa taille, il attrapa Mbappé d’un bras, comme s’il n’était qu’une plume. Les autres joueurs se retournèrent, éberlués.

« Hé, attends ! Qu’est-ce que tu fais ?! » s’écria Mbappé, gigotant sous l’aisselle de Xavior, son visage à moitié caché sous le bras musclé du géant samoan.

Mais Xavior ne dit rien. Avec un calme olympien et un sourire en coin, il se mit à courir droit devant lui, Mbappé coincé sous son bras comme un ballon de rugby. Il traversa le terrain, ignorant les protestations amusées de l’attaquant. L’équipe, entre éclats de rire et exclamations, observait la scène incroyable : le Samoan fonçait comme un véritable rugbyman, Mbappé sous le bras, ses jambes battant dans le vide.

« Il va le plaquer ! » cria Mike Maignan en riant.

Et effectivement, une fois arrivé près des buts, Xavior accéléra encore. Il bondit dans les airs et plongea pour réaliser un magnifique plaquage digne des plus grands joueurs de rugby, Mbappé toujours solidement maintenu sous son bras. Mbappé, étalé sur le dos, se releva, hébété mais hilare.

Xavior, toujours souriant, tendit la main à Mbappé pour l’aider à se relever et lui dit: « T’es lent mais tu fais un bon ballon de rugby avec ton melon qui te sers de tête! »

Les joueurs étaient tous pliés de rire, même moi qui observe la scène depuis le bord du terrain.
« Je crois qu’on vient d’inventer un nouveau sport: le rug-melon » dit Barcola en rigolant.

Le reste de la journée se passe tranquillement même si mon cousin servit de la pizza à tout le monde au déjeuner. « Comme au bon vieux temps, coach! » me dit Xavior. Malheureusement… Oui…

Le soir, le temps était venu de faire mon discours pour le match de demain contre la Côte d’Ivoire: « Bon, les gars, vous le savez déjà, on est qualifiés. On a fait le boulot contre l’Australie et le Honduras, et vous pouvez être fiers de ça. Mais ce soir, c’est un autre défi. Ce soir, on joue contre une équipe solide, la Côte d’Ivoire. Et même si on est déjà en 16e, je vous le dis : il n’y a pas de match sans enjeu. Ceux qui vont entrer sur le terrain ce soir, c’est votre moment. Vous avez bossé dur à l’entraînement, vous avez attendu cette opportunité. Eh bien, elle est là maintenant. Vous avez l’occasion de montrer pourquoi vous êtes ici, pourquoi vous méritez d’être sur le terrain à chaque match. Peu importe si vous avez moins joué jusqu’ici. Ce soir, c’est votre match, votre chance de prouver que vous pouvez faire la différence. »

Je regarde les joueurs. Tous semblent concernés. Mon cousin, au fond de la pièce, dit: « vas-y enchaîne! Ha merdeuuuuuuu! » Il venait de tâcher la moquette avec un bout de pizza tombé au sol.

J’essaie de reprendre ma concentration et j’enchaine:
« Ne vous dites pas que c’est juste un match de groupe, ou qu’on peut lever le pied parce qu’on est déjà qualifiés. Ça, c’est l’erreur qui peut nous coûter cher. Vous devez entrer sur le terrain avec la même intensité, la même soif de victoire qu’au premier match. Respectez l’adversaire, respectez le maillot, et surtout… respectez vos ambitions. L’énergie, le pressing, la discipline… ce sont ces petits détails qui font les grandes équipes. Chaque passe, chaque course, chaque duel compte. On ne baisse pas le niveau, on le maintient, voire même, on l’élève. Ce soir, vous jouez pour l’équipe, bien sûr. Mais vous jouez aussi pour vous. Chaque minute que vous passerez sur le terrain, c’est l’opportunité de montrer que vous êtes prêts, que vous pouvez être ceux qui vont nous emmener encore plus loin dans cette compétition. Vous savez ce que ça représente de porter ce maillot. Alors, donnez tout. Profitez de ce moment, mais ne lâchez rien. Pas une seconde. On joue pour la France. On joue pour nous-mêmes. Et ce soir, on va se battre jusqu’à la dernière seconde. Allez, les gars, tous ensemble, et on fait ce qu’on sait faire de mieux : on gagne. »

Les joueurs applaudissent à peine lorsque mon cousin dit: « Et il reste de la pizza à l’accueil. » Et tous se ruent en direction de l’accueil… Et voilà… Le retour du boulet.

Du côté des autres résultats, dans le groupe A, l’Espagne obtient sa qualification en battant la Colombie (4-2), qualifiée elle aussi. La Nouvelle-Zélande a beau battre le Canada 2-1, elle est dernière du groupe et éliminée.

Dans le groupe B, le Portugal finit le travail (4-0) et se qualifie contre le Pérou. La Serbie, victorieuse 3-0 du Burkina Faso, prend la 2e place.

Dans le groupe C, nos voisins Belges galèrent pour battre les Tunisiens (2-1) mais se qualifient pour les 16e.
@Nehoc n’est pas avec nu mais on verra sur son insta des photos de lui complètement torché dans les rues de Séville en train de chanter la Brabançonne.

Les Etats-Unis gagnent 4-1 contre des Chiliens déjà qualifiés et sont sûr d’obtenir une place parmi les meilleurs 3e.

22 Juin 2030, Séville (Espagne)

Nous voilà de nouveau à Séville. Une fois n’est pas coutume, nous sommes parti le matin même et nous jouons à 11h30. Nous sommes qualifiés donc la logistique est un peu plus cool.

Retour au stade Ramón Sánchez Pizjuán, de nouveau devant 44 000 personnes. Kylian est en tribunes, sous la surveillance de Xavior. Comme il est maintenant de coutume, je vais saluer les supporters pendant l’échauffement.

Aujourd’hui, j’aligne cette équipe: Chevalier - Koundé, Badiashile, Todibo, Delgado - Kamara, Thuram, Guendouzi - Uçar, Tel, Nkunku.

Jules porte le brassard.

Les joueurs rentrent sur la pelouse, la Marseillaise résonne, le coup de sifflet de l’arbitre également. Le match est lancé!

13e minute: Après un début de match complètement fermé, Uçar récupère un ballon perdu en milieu de terrain et lance Nkunku qui frappe sur le poteau.

17e minute: Les occasions françaises s’enchaînent. Guendouzi tire de loin mais c’est capté par le gardien adverse.

21e minute: C’est Tel qui s’essaie d’en dehors de la surface sur un nouveau tir de loin. Ça ne passe pas loin au dessus de la transversale.

37e minute: Sur un corner tiré de la droite, Badiashile trouve la transversale. C’est dégagé par la défense Ivoirienne.

44e minute: Lancé en profondeur, Uçar dribble le dernier défenseur, tire mais sa frappe est contrée par un défenseur Ivoirien.

Mi-temps sifflé. Un match pas bien fou, fermé, où mon équipe a du mal à se trouver. Dans le vestiaire, je leur demande de pousser plus. D’aller chercher une victoire! Le message semble être passé!

47e minute: Sur un coup-franc tiré de la droite, Todibo est trouvé de la tête mais ça passe au raz du poteau droit.

60e minute: Sur une attaque construite, Nkunku est trouvé. Il tire sur la droite du gardien mais ça touche le poteau. On est maudit… D’autant plus que la défense Ivoirienne a récupéré le ballon et lance une contre-attaque. Kessié est trouvé à l’entrée de la surface et tire à raz de terre. Le ballon rentre dans les filets… 1-0 pour la Côte d’Ivoire…

62e minute: Je fais des changements et change de tactique. On va jouer à deux attaquants de pointe: Delhaye remplace Guendouzi, Camavinga remplace Thuram.

64e minute: Delhaye récupère le ballon après un bon pressing. Une-deux avec Nkunku et il tire mais le gardien détourne en corner… Corner qui ne donnera rien.

68e minute: Les Ivoiriens sont en train de braquer le match. On multiplie les occasions mais nous n’arrivons pas à cadrer. Barcola remplace Nkunku qui est cuit!

74e minute: Nouvelle frappe de loin, de Barcola cette fois-ci. Ca passe à côté…

76e minute: Les Ivoiriens mettent le bus. Je fais mes derniers changements: Mendy remplace Koundé et Diaby remplace Uçar.

84e minute: Diaby dribble dans la surface mais au lieu de tirer il passe à Delhaye qui s’emmèle les pinceaux et perd le ballon.

87e minute: Lancé en profondeur, Tel est fauché dans la surface! Penalty! L’arbitre va consulter la VAR. Il se déjuge. Il n’y aura pas de penalty…

94e minute: Sur une ultime attaque, Mendy trouve Camavinga au milieu qui tire de loin. Ca part en tribunes… L’arbitre siffle la fin du match. Nous perdons 1-0…

Je félicite mon homologue car la Côte d’Ivoire est également qualifiée et prend la 1e place.

Dans le vestiaire, le silence règne. Je prends la parole: « les gars, on a de la chance car le seul match qu’on perd, c’est celui qui ne sert à rien. N’oubliez pas ce goût amer et gardez-le en bouche pour ne jamais le revivre jusqu’à la fin de la compétition. Allez, on file en 8e! »

On mange sur place puis nous rentrons à l’hôtel pour voir les matchs du jour.

Dans notre groupe, l’Australie bat le Honduras (2-1).

Dans le groupe E, l’Irlande bat le Qatar 3-1 et le Brésil et le Mexique se neutralisent (1-1). L’Irlande est première du groupe, le Brésil 2e et le Mexique passe comme meilleur 3e. Ce qui veut dire que… Notre prochain adversaire est le Brésil!!

France-Brésil, des souvenirs de 1998 et 2006 reviennent à la surface. On va voir une superbe confrontation.

zidane-bresil-france-coupe-du-monde-1998

Dans le groupe F, le Nigéria bat la Croatie (2-1) et les Pays-Bas écrasent la Syrie (5-1). Pays-bas, Croatie et Nigéria (tous avec 6pts), passent en 16e de finale.

Petit à petit, le tableau final prend forme. J’ai déjà hâte d’y être. Mais ça, c’est une autre histoire.

à suivre…

Sythax · Septembre 27, 2024, 10:08

Et c’est reparti pour un tour avec le cousin…

Nehoc · Septembre 27, 2024, 11:44

Et bien, il en prend pour son grade le Kiki

Le Brésil en 16ème…
Par contre, comment c’est possible qu’un deuxième de groupe affronte un autre deuxième ?

CaptainAmericka · Septembre 27, 2024, 12:43

Bah putain, il commençait à manquer le cousin ! Pour une fois que son intervention est bonne… jusqu’à la prochaine
Sacré Kiki, rien dans le short hein…

Je rejoins le Président de la FFF, comment deux seconds de groupe peuvent s’affronter ? @Nehoc t’as trafiqué le tirage pour que la France sorte et réussir enfin ton coup ?!