il nâa pas lâair dĂ©bile , comparĂ© aux autres
Cette coupe de cheveux interdite par toutes les interprétations de la Sharia
Le mec Ă la touffe en bas Ă droite a lâair dâĂȘtre bien torchĂ© ! Les yeux ne rĂ©pondent plus ! Enfin, disons quâil ne les a plus en face des trous
Superbe histoire en tout cas ! On espĂšre quâil sera sĂ©lectionnĂ© ! Il faut toujours un lĂšche-cul dans un groupe et il semble tenir ce rĂŽle Ă la perfection
Par contre, sportivement, câest chouette, tu te mets bien avant les Jeux avec ces rĂ©sultats !
RĂ©ponse aux lecteurs
@Sythax , rĂ©ellement jâavais pensĂ© faire un super portrait de joueur qui regarde la liste et qui⊠nâest pas sĂ©lectionnĂ© au final! Mais derriĂšre je nâavais pas lâinspi pour relancer sur un autre
@celiavalencia il en faut bien qui soient quand mĂȘme normaux dans ce monde
@Loozar promis je lui rase la tĂȘte de force quand je retourne en Nouvelle-ZĂ©lande
@CaptainAmericka oui joli rĂ©sultat contre les NĂ©o-ZĂ©landais qui seront une fois de plus les ogres de la compĂ©tition. Jâavoue que sur la photo, le type est pas loin du coma Ă©thylique
Merci Ă tous de suivre cette story!
Bonjour Ă tous, câest Jason Rokovucake. Je continue Ă vous raconter mon histoire personnelle.
VoilĂ , le sĂ©lectionneur est Ă la tĂ©lĂ©. Il va commencer Ă annoncer le groupe retenu pour la Coupe dâOcĂ©anie oĂč lâon tombe avec la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, le Vanuatu et les Iles Cook. Un groupe plus quâabordable oĂč nous sommes favoris. Les deux premiers vont en demi-finales.
La compétition se déroule en Australie et en Nouvelle-Zélande et nous sommes tirés dans le groupe qui jouera en Australie.
Beaucoup de blabla pour lâinstant. Vazy! Annonce-la liste! Jâen peux plus, jâai les aisselles qui ressemblent aux chutes dâIguaçu et le cĆur qui va aussi vite que le batteur des Shaka Ponk (oui, oui, je les connais Ă force que le coach mette leur musique dans le vestiaire).
« Mr Toopil, je vous laisse commencer votre liste de 23 joueurs. » Oui, voilĂ . ArrĂȘte de parler, laisse-le donner la liste.
« Merci. Je tiens avant tout Ă remercier la fĂ©dĂ©ration qui a toujours⊠» Et blablabla et blablabla. ON SâEN FICHE! Jâen peux plus! Jâai le caleçon mouillĂ©! Annonce la sĂ©lection!
« Les choix ne furent pas simple donc⊠» ON SâEN BRANLE ENFOIRE DE COACH DE MERDEEEEEEEEE!
« Je vais faire la liste poste par poste en commençant par les gardiens de but! » Ha ben enfin!
« Misiwani Nairubi de Wainuiomata » Et merde⊠JâĂ©tais en concurrence avec lui pour le poste de 3e gardien. Câest quasi mortâŠ
« Mohammed Alam de Ba » En mĂȘme temps câest le titulaireâŠ
« DĂ©fenseurs. Aron Naicker de Brooklyn North! » QUOIIIIIIII? IL NâA PRIS QUE DEUX GARDIENS!!!
« Ha zut, jâai oubliĂ© un gardien. DĂ©solĂ©. Heu⊠donc gardien Jason Rokovucake de Tailevu/Naitasiri FC »
YEEEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSS!!! Je suis sĂ©lectionnĂ©! Je vais dans cette PUTAIN DE COUPE DâOCEANIE! Je nâĂ©coute mĂȘme pas le reste de la liste. Je nâen ai rien Ă faire. Câest la fĂȘte dans ma tĂȘte et comme Ă chaque grande occasion il faut ouvrir une belle bouteille, je mâoffre une bouteille de Badoit. Quel pied!
Nous voilĂ rĂ©uni au centre dâentraĂźnement. Toute la sĂ©lection est lĂ . La lĂ©gende Roy Krishna vient nous rendre visite. Je nâose pas lui demander une photo de nous deux alors je passe par Misiwani qui demande Ă Roy qui accepte de poser avec moi. Câest dur dâĂȘtre timide.
« Jâaime beaucoup ce que tu fais! » me dit Roy Krishna. Quel compliment de la part du plus grand joueur de lâhistoire de Fidji (mĂȘme si Kishan Sami en dĂ©crochant sa 57e sĂ©lection face Ă la Nouvelle-ZĂ©lande lâa dĂ©passĂ© en nombre de sĂ©lections et devient le nouveau recordman).
On fait le premier entraĂźnement dans lâaprĂšs-midi. AprĂšs la motricitĂ©, le coach mâappelle. Il mâexplique que je ne serai que 3e gardien. « Soyons clair Jason, tu nâes pas lĂ pour jouer. Tu es 3e gardien. Ton rĂŽle, câest de mettre tes deux copains dans de bonnes dispositions. Et tu sera aussi gardien lors des sĂ©ances de frappe des attaquants! » Ouais⊠Je serai punching-ball quoi⊠A quoi cela va-t-il servir de sâentraĂźner ? Alors, pour le moment je suis Ă lâentraĂźnement des gardiens. Puis quand mes deux coĂ©quipiers vont au vestiaire, je reste pour la sĂ©ance de frappe des attaquants.
Malakai Love-Semira tente un tir de la⊠Beh⊠De⊠De ce quâil a imposant quoi⊠Vous comprenez? Câest vraiment un pervers ce type⊠Je le dĂ©teste!
Aujourdâhui, nous prenons lâavion pour Melbourne. Toute lâĂ©quipe se rend Ă lâaĂ©roport oĂč des proches sont venus nous dire au revoir. Je vois Maman et Papa et ma petite sĆur. On se fait des cĂąlins et je pleure car je nâai jamais Ă©tĂ© aussi loin et aussi longtemps sans eux. Chaque soir je les voyais. Et lĂ je vais passer beaucoup de temps sans eux.
Lâadjoint du coach vient me chercher et me tire par le bras car je ne veux pas partir. Je mâaccroche Ă ma mĂšre quand soudain⊠Une vision divine⊠Je vois une femme⊠Exceptionnelle⊠Elle est avec Malakai! Elle me regarde et me salue. Je lui rĂ©ponds par un bonjour timide. « Haha, tâas flashĂ© sur ma sĆur, Jason? » se moque Malakai!
Hoooo oui! Elle a de si beaux⊠Ho, je suis timide, je nâoserai jamais le dire mais câest vraiment impressionnant. Elle a deux⊠Pfff⊠Elle a un truc en plus câest⊠SES YEUX! VoilĂ , je lâa dit. Elle a de si beaux yeux, hypnotisant, impressionnants, si magnifiques. Jâen suis amoureux. Elle me rĂ©pond par un sourire. Je craque complĂštement. On me met dans lâavion sans aucune rĂ©sistance de ma part. Jâai complĂštement oubliĂ© ma mĂšre qui me fait coucou par le hublot. Mais moi⊠Je rĂ©ponds Ă la sĆur de MalakaiâŠ
Nous dĂ©collons et nous voici parti pour 6h de vol. Je suis assis Ă cĂŽtĂ© de Josh Laqeretabua qui joue Ă Charlton. Il me parle du foot Anglais. Et ça me fait rĂȘver. Jouer dans des stades pleins, avec une telle ferveur et face Ă de si grands joueurs. Mais je serai si loin de Papa et Maman et sĆurette que jâaurai peur.
Pendant le vol, je suis malade et je vomis tout ce que jâai mangĂ©. Un super petit-dĂ©jeuner fait par Mamounette. Mais jâai du mal Ă supporter lâavion. Câest la premiĂšre fois que je le prends et jâai hĂąte de retrouver le plancher des vaches. « Encore un bout de galette qui arrive? » se moque Malakai Ă chacun de mes hauts de cĆur. Câest vraiment un trou de balle celui-ci. Je le dĂ©teste. Mais sa sĆur⊠(soupir)
On arrive Ă Melbourne et on sâinstalle au Pullmann Albert Melbourne Park que la fĂ©dĂ© a rĂ©servĂ©e exclusivement pour nous.
Il y a une salle de sport, une piscine, un restaurant, une salle de massage, on est proche du stade et du terrain dâentraĂźnement (le Lakeside stadium, stade du South Melbourne qui a eu plusieurs titres nationaux avant de disparaitre de lâĂ©lite Australienne). On va ĂȘtre bien.
Nous sommes deux par chambre, sauf le capitaine qui a le droit Ă une chambre solo. Je partage la mienne avec Isimeli Gavidi qui comme moi est nouveau dans la sĂ©lection (il nâen a quâune seule Ă©galement) et joue en Nouvelle-ZĂ©lande. Mais câest un consommateur de sĂ©rie⊠Il va en regarder jusquâĂ 3h30 du matin et moi, chez Maman, je me couche Ă 21h30. Je vais ĂȘtre fatiguĂ© demainâŠ
On sâentraĂźne pour la premiĂšre fois dans le stade dâentraĂźnement qui est plutĂŽt pas mal. Je retrouve mes deux copains gardiens. Mais jâai du mal Ă avancer. Ma courte nuit pĂšse sur mes jambes.
Isimeli, câest pire⊠Il ne met pas un pied devant lâautre⊠Le coach gueule⊠Il nâest pas content de lâinvestissement de lâĂ©quipe. Il organise un concours de sprint: « le perdant va se baigner tout nu dans le lac Ă cĂŽtĂ©. » Tout le monde explose de rire. Mais pas moi⊠Je ne sais pas courir viteâŠ
Jâaffronte Malakai Love-Semira dans un premier temps. Si je gagne, je suis tranquille. Si je perds, la partie continue. Le coach a fait un tirage au sort et je tombe contre celui que je dĂ©teste le plus.
Le top dĂ©part est lancĂ© mais Malakai est trĂšs rapide. Il se moquera de moi Ă lâarrivĂ©e: « câest normal, jâai une 3e jambe et pas toi! »
Ensuite, jâaffronte Nabil Begg, le petit gĂ©nie de lâĂ©quipe. Il Ă©tait exempt du 1er tour car câest le plus rapide dâentre nous⊠Je joue de malchance. Je perds fort logiquementâŠ
Nous sommes encore 6⊠On sâaffronte deux par deux et jâaffronte Leroy Jennings pas connu pour sa vitesse. La chance tourne. Le top dĂ©part est lancĂ©. Je suis en tĂȘte mais je me prends le pieds dans mon lacet dĂ©tachĂ© et je mâĂ©croule ce qui permet Ă Leroy de gagner. Je me suis fait mal au genou.
Mais je ne sais pas faire mes lacets aussi⊠Maman ne mâa jamais appris⊠Je suis au bord des larmes⊠Je vais finir nu dans le lac devant tout le monde.
Josh vient vers moi et me fait mon lacet avant de me souhaiter bon courage et de ne jamais rien lĂącher.
Pour cette finale, je suis face Ă Isimeli qui, sĂ»r de sa force et pour ne pas ĂȘtre trop fatiguĂ©, nâa pas voulu courir jusque lĂ , et Corey Ward. Le coach siffle.
Corey et Isimeli vont trĂšs vite. Je suis dernier. Mais Isimeli sâeffondre. Câest ma chance. En passant, je regarde Isimeli. Il sâest endormi cet idiot. Je finis mon 100m en 49 secondes et je suis plutĂŽt fier.
Isimeli a perdu. Le coach le rĂ©veille. Il doit aller se baigner nu dans le lac. Il sâexĂ©cute malgrĂ© la froideur de lâeau (il fait 10° en cette pĂ©riode de lâannĂ©e). Comme il met du temps Ă y aller, Malakai le pousse Ă lâeau⊠Le pauvre Isimali tombe Ă plat ventre dans cette eau glacĂ©e et tremble de tout ses membres pendant que le reste de lâĂ©quipe est mort de rire⊠On retourne Ă lâhĂŽtel aprĂšs ce cruel gage.
Isimali tremble de froid et se met Ă tousser. Il tombe malade et toussera toute la nuit ce qui mâempĂȘchera de dormirâŠ
Ce matin, Isimali est malade. Je vais au petit dejâ sans lui. Le coach vient vers moi: « jâai reçu du courrier pour toi. »
Tout le monde me regarde. Je mets lâenveloppe dans ma poche et je lâouvrirai quand je serai seul. Jâignore totalement le contenu de cette lettre. Peut-ĂȘtre une offre dâAngleterre! Oui mais⊠Je serai loin de mon Papa et ma Maman et de ma sĆur⊠Du coup jâai pas envie que ce soit ça!
Jâavale le petit dĂ©jeuner rapidement et monte dans ma chambre. Isimali est parti voir le mĂ©decin. Câest le moment dâouvrir la lettre.
« Bonjour, je suis Aliza Love-Semira, la sĆur de Malakai. On sâest vu Ă lâaĂ©roport. Jâai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e par ta sensibilitĂ© et par le fait que tu me regardes seulement dans les yeux. En effet, les hommes ont plutĂŽt tendance Ă regarder ma poitrine. Pas toi. Tu as vu que jâavais autre chose Ă offrir et câest une chose rare de rencontrer quelquâun qui me voit de cette façon. Je vais tout faire pour quâon se voit pendant ton sĂ©jour Australien. MĂȘme si tu nâes pas beau, jâai envie de te donner une chance. See you soon. Aliza »
Je serre la lettre contre moi. Jâai une telle chance⊠Une lettre de la sĆur de ce trou de balle juste pour moi. Jâai dĂ©jĂ hĂąte de la revoir.
Aujourdâhui, on fait notre entrĂ©e dans la compĂ©tition. Tout le monde a le visage tendu. Sauf moi⊠Je sais que je ne vais pas jouer⊠On affronte la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e au Melbourne Cricket Ground.
Le coach veut leur faire payer leur victoire aux Jeux du Pacifique, ce qui priva le pays de toutes chances de mĂ©daille dâor Ă lâĂ©poque.
Sur les réseaux sociaux, on a vu que nos supporters font le show dans les rues de la ville. Cela nous fait bien rire et nous motive.
ArrivĂ© au stade, je stresse. 6 000 personnes sont attendues. Je nâai jamais fait de match devant autant de monde. Lors de lâĂ©chauffement, jâaide les attaquants en leur servant de gardien. Puis jâaide le coach des gardiens Ă entraĂźner nos deux gardiens, plus particuliĂšrement Mohammed qui sera titulaire.
Quand plus tard les hymnes rĂ©sonnent, je chante fort (mais faux) et jâai des frissons. Je suis en Coupe dâOcĂ©anie Ă porter le maillot de mon Ă©quipe.
Mais du banc câest dur⊠On se sent tellement impuissantâŠ
Mais ça ne va pas durer. A la 12e minute, Leroy Jennings ouvre le score dâun coup-franc incroyable et fait exploser de joie tout le banc. On domine toute la premiĂšre pĂ©riode mais on nâarrive pas Ă enfoncer le clou.
Quand on rentre au vestiaire, jâentends un "psiiiit" qui vient des tribunes. Câest Aliza. Elle me dit « tu as reçu ma lettre? » Je fais oui de la tĂȘte. Elle me dit « je te vois demain devant lâhĂŽtel Ă 21h. Sans faute! » Et elle retourne Ă sa place.
Dans le vestiaire, le coach a commencĂ© ses consignes. Il veut que lâon continue ainsi mais que lâon soit plus rĂ©aliste. Et on repart sur le mĂȘme rythme dâattaque. Mais sur un contre, Vishant Reddy fait une grosse faute et lâarbitre siffle penalty. Le joueur adverse le transforme. 1-1 et nous sommes Ă la 68e.
Mais rapidement, Begg, qui a remplacĂ© Joel Kerr, transforme en but une offrande de Jennings. Mais lâarbitre refuse le but pour un prĂ©tendu hors-jeu. Tout le monde proteste. Sauf moi car jâai peur de me faire gronder par lâarbitre alors je reste sur le banc. MalgrĂ© les protestations, le but est annulĂ©.
Et lĂ , le match bascule sur un autre rythme. La Papouasie se met Ă dominer et nous nâarrivons plus Ă nous en sortir. Le coach fait ses derniers changements. Sur la minute qui suit, Simione Ragoneturaga se blesse au genou aprĂšs un sprint. Il doit sortir et le coach nâa plus de changements possible⊠On va finir le match Ă 10 contre 11.
On recule mais on tient et Iowane Matanisiga se blesse Ă la suite dâun tacle adverse. On rentre dans les arrĂȘts de jeu mais nous ne sommes plus quâĂ 9âŠ
LâĂ©quipe concĂšde des occasions mais tient bien et lâarbitre siffle la fin du match. 1-1, câest quand mĂȘme une dĂ©ception. Le coach nous rassure en nous disant que nous sommes sur la bonne voie et que nous avons encore notre destin entre nos mains.
On rentre Ă lâhĂŽtel et on regarde lâautre match du groupe pendant que lâon mange. A la surprise gĂ©nĂ©rale, les Iles Cook renverse le Vanuatu (3-2). VoilĂ quelque chose de bien improbable⊠Notre prochaine adversaire, les Iles Cook, nous devrons nous en mĂ©fierâŠ
On se couche, Isimali ne tousse plus mais je ne dors pas plus⊠Je stresse Ă lâidĂ©e de rencontrer Aliza une nouvelle fois⊠Mais ça, câest une autre histoireâŠ
Le petit chouâŠ
Fallait pas que le match dure plus longtemps sinon tâaurais fini Ă 8 ! Ou par prendre un but
Je viens de tout lire dâune traite - en skettant 3 cafĂ©s et un slip - jâadore
Lâaventure est incroyable, le rĂ©cit un peu fou mais gĂ©nial !
Alors lĂ jâai Ă©tĂ© choquĂ© premier degrĂ© : câest pas une image dâIA, câest une meuf qui existe vraiment
Nan mais lĂ si elle te fait une cravate de notaire tu dois juste avoir lâimpression de te branler entre deux ballons de basket
Faudrait peut-ĂȘtre imposer des limites aux chirurgiens esthĂ©tiques, genre le modĂšle Kat Dennings ça suffit LARGEMENT pour toute application pratique
RĂ©ponse aux lecteurs
@CaptainAmericka oui et des blessĂ©s dans une compĂ©tition aussi courte, câest toujours chiant!
@Nehoc merci de rejoindre lâaventure JâespĂšre que tu as changĂ© de slip depuis
@Loozar oui câest une vraie nana et jâavais hallucinĂ© en voyant ça Par contre, je veux les noms des 6 qui ont cliquĂ© sur le lien qui envoie Ă la photo de Kat Dennings
Merci Ă tous de suivre cette story!
Bonjour Ă tous, câest Jason Rokovucake, le 3e gardien de la sĂ©lection Fidjienne. Je continue Ă vous raconter mon histoire personnelle lors de cette belle compĂ©tition.
Avant lâentraĂźnement, le coach nous demande dâaccĂ©lĂ©rer le rythme. Notre prochain adversaire, ce sont les Iles Cook qui, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, ont battu le Vanuatu. Il nous demande de la concentration, de lâĂ©nergie, de lâenvie! Je sens le groupe bien concernĂ©. Sauf moi. Je pense dĂ©jĂ Ă mon rendez-vous avec la douce Aliza.
AprĂšs lâentraĂźnement des gardiens, je sers encore de gardien pour lâentraĂźnement des attaquants. Malakai se moque de moi et demande aux autres qui je suis et combien de minutes de jeu jâaurai dans la compĂ©tition.
En vengeance, je laisse passer les tirs de tout le monde sauf ceux de Malakai. Il a la haine et jâaime le voir ainsi. Comment un type aussi horrible peut ĂȘtre le frĂšre dâune personne aussi douce que mon Aliza!
Le soir, je dois rĂ©ussir Ă mâĂ©chapper de lâhĂŽtel pour retrouver ma douce Aliza. Heureusement pour moi, Isimali est de nouveau malade (il fait une allergie Ă la laine) et sâendort vite. Je file en douce pour retrouver mon amour.
Quand je traverse le parc de lâhĂŽtel, je croise une belle brune qui me demande oĂč est la chambre du coach. Je lui dis que personne nâa le droit dâentrer dans lâhĂŽtel. Elle me rĂ©pond: « Ă©coute mon grand, je suis une Loozette et le coach a demandĂ© Ă me voir pour me passer dessus. Alors indique-moi la chambre du coach oĂč je te dĂ©nonce, ok? Car je crois que tu nâas pas le droit dâen sortir non plus! Alors tu nâas rien vu, je nâai rien vu et on est quitte »
Pas faux! Je lui indique la chambre du coach et je file Ă lâopposĂ©. Devant lâhĂŽtel mâattend la magnifique Aliza.
On part en ville, on marche tout en discutant et quand elle a mal aux jambes, on sâassoit face au port.
Aliza: "Je suis en Australie pour quelque chose de précis.
Moi: On pourra se revoir?
Aliza: Tu mâĂ©coutes?
Moi: Oui, oui⊠Pardon!
Aliza: Je suis en Australie pour quelque chose de précis. Pas pour voir jouer mon frÚre.
Moi: Ok!
Aliza: BORDEL! TU TâEN FOUS! TU NE ME DEMANDE MĂME PAS POURQUOI?
Moi: Heu⊠Pardon⊠Câest queâŠ
Aliza: CâEST QUE QUOI? Bon⊠Tu penses quoi de ma poitrine?
Moi: (surpris) Pardon?
Aliza: Tâas pas compris? Tu trouves que ça mâirait si jâen avais moins? Tu me trouverai toujours aussi belle? Tu voudrai toujours dâune femme comme moi ou ça ne tâintĂ©resse pas?
Moi: Moi je tâaime comme tu es.
Aliza: Donc tu veux que je gardes ma poitrine? Tous les mĂȘmes! Il nây a que ça qui tâintĂ©resse en fait⊠Je me suis trompĂ© sur ton compteâŠ
Moi: Non, non, non. Tu sera toujours aussi magnifique quoi quâil arrive. Tes yeux font ta grande beautĂ©, ton caractĂšre, ta prestance, ton visage, ton sourire, tout, tu es toi-mĂȘme câest ce qui me fait craquer. Je me fiche de ta poitrine.
Aliza: PARDON?
Moi: Non, non, non. Je mâexprime mal pardon! Je veux juste dire que tu es belle, quoi quâil arrive!"
Elle rigole et dit "je te taquine. En fait, je suis ici pour une rĂ©duction mammaire. Ma famille nâest pas au courant et ne serait pas content de ce choix. Je le fais pour lâhomme qui mâaimera comme je serai. Et peut-ĂȘtre que tu aura une chance, qui sait? Allez, je rentre!
Moi: Attends! On se revoit quand?
Aliza: Si vous gagnez contre les Iles Cook, tu aura le droit de me revoir. Sinon, ce sera non.
Moi: Mais⊠Mais⊠Je cire le banc, je ne peux rien faire.
Aliza: Si! Tu peux motiver tout le monde Ă lâentraĂźnement. Surtout mon frĂšre. Allez, bisous!"
Et elle sâen alla sans me laisser le temps de dire un seul mot.
Alors que jâallais me lever, une voix derriĂšre moi me fait sursauter: « Tu as fait le bon choix en la flattant sur son physique autre que sur sa poitrine! »
Je me retourne et voit un homme, habillĂ© plutĂŽt beau gosse. « Qui ĂȘtes-vous? »
Il répond à ma question:
Lâhomme: "Je mâappelle @Loozar . Ton coach me connait plutĂŽt bien. Jâai surpris votre conversation. Tu as bien fait.
Moi: Comment ça?
Loozar: Si elle te fait une cravate de notaire, tu dois juste avoir lâimpression de te branler entre deux ballons de basket. Et force est de constater que tu nâes pas Wembanyama.
Moi: Wemba quoi?
Loozar: (en ignorant mon interrogation) Le modÚle Kat Dennings, ça suffit largement pour toute application pratique.
Moi: Kat quoi?
Loozar: Mais tu es jeune, tu nây connais rien. Haaaa tu mâĂ©nerve. Je suis quand mĂȘme jaloux."
Il sâapproche plus de moi et me jette Ă lâeau avant de partir en me disant: « Tu en as de la chance gamin. Câest une belle femme. Ne laisse pas passer ta chance, sinon le vieux Loozar lui sautera dessus! » Et il disparu dans la brume, une jeune femme blonde lui prenant le bras.
Câest totalement trempĂ© que je rentre Ă lâhĂŽtel et Ă cause de mes Ă©ternuements, je ne dormirai pas de la nuit. Quelle poisseâŠ
Il me fallait motiver les troupes. Je dois donc forcer mon destin et gueuler.
Je sers, comme toujours, de bouche-trou pour lâentraĂźnement des attaquants aprĂšs le spĂ©cifique gardien. Mais pour une fois, ça mâarrange! Jâen profite pour les motiver une fois que jâai pris position dans les cages: « Ă vos tirs, espĂšce de vielles putes dĂ©garnies! »
Tout le monde se retourne et me regarde bizarrement. Malakai fronce mĂȘme les sourcils. « Haha Malakai! Je tâattends! Ă moins que tu prĂ©fĂšre que lâon dise partout que tu es une petite pĂ©dale qui pisse dans son froc Ă lâidĂ©e de mâaffronter! »
Il devient tout rouge! « Pardon? Il tâarrive quoi Ă toi? Tu te drogues? » me dit-il. Ce Ă quoi je rĂ©plique: « Alors ça vient? pâtite bite ! »
Il pose un ballon Ă terre, me dit « me dire que jâai une petite bite, tu vas trop loin! Tu vas morfler! » et frappe de toutes ses forces. Je dĂ©tourne la frappe et lance: « Câest ton maximum? Non parce quâil va falloir passer le cran au-dessus, mon vieux, parce que sinon, on y est encore demain ! »
Un 2e ballon arrive vers moi sans prĂ©venir. Je rĂ©agis au quart de tour tel GenzĂŽ Wakabayashi et boxe le ballon. Câest Nabil Begg qui vient de tirer et reste surpris de ma rapiditĂ© dâaction. Joel Kerr pose Ă son tour un ballon Ă terre, fait ses pas dâĂ©lan et me fixe. Je le provoque: « Mais vas-y bon sang, magne-toi le fion, espĂšce de grosse dinde ! » Il tire: je capte le ballon. « Du nerf, mon lapinou ! »
Malakai rĂ©cupĂšre Ă nouveau un ballon. Il me fusille du regard. Je continue Ă le provoquer: « En garde, ma biquette ! De tirer, ça va te faire transpirer et perdre le gras du cul, ça te fera ça de moins Ă trimbaler ! » Il tire et je dĂ©tourne sur le poteau. Jâen profite pour continuer Ă me moquer de lui: « Non mais câest Ă se coincer les parties dans une porte ! Quand on avale lâĂ©quivalent de son poids en viande deux fois par jour, il ne faut pas sâĂ©tonner de ne pas pouvoir mettre un pied devant lâautre sur un terrain de foot. »
LĂ , jâai touchĂ© un point sensible. Malakai sâĂ©nerve et vient vers moi: "Ă©coute-moi bien ordure, il tâarrive quoi lĂ ?
Moi: Tu nâes pas content? Va te plaindre au coach.
Malakai: Je lâemmerde le coach!
Moi: Euh, juste une chose⊠Manque encore une seule fois de respect au coach, et je te coupe les boules ! Ăa te fera une jolie petite sacoche pour ranger tes dĂ©s Ă coudre.
Malakai: LĂ , tu vas trop loin."
Malakai sâapprĂȘte Ă me frapper quand Nabil intervient puis le coach arrive. Il nous sĂ©pare et dit: « Câest quoi ce comportement les gars? Malakai, tu aimes provoquer mais pas lâĂȘtre? Allez, lâentraĂźnement est fini pour vous deux. Vous viendrez dans ma chambre tout Ă lâheure! »
Le soir, on se retrouve dans la chambre du coach qui nous passe un savon puis nous dit « allez, je veux vous voir vous rĂ©concilier. Faites-vous un bisou! Sur la joue! » On sâĂ©tonne tout les deux! On refuse net! « Faites-vous un bisou ou alors vous ĂȘtes banni de lâĂ©quipe! »
On se regarde, on grimace. Mais lâun comme lâautre, on ne veut pas ĂȘtre banni. Surtout moi. Maman ne serait pas contente et serait toute fĂąchĂ©e. Et je ne pourrai pas revoir Aliza.
Avec regrets, on sâembrasse chacun sur la joue. Le coach a tout filmĂ© et hurle « LA HONTEEEE! ILS LâONT VRAIMENT FAIT! Quand les autres vont voir ça! » Et il sâenfuit en Ă©tant mort de rire.
Malakai me regarde méchamment et dit « toi, tu ne perds rien pour attendre. »
Quand il sort de la chambre, je lâinterpelle: "Attends, Malakai.
Malakai: Jâai un scoop pour toi : achĂšte toi une boĂźte de capote et va te faire sodomiser.
Moi: Attends, je suis sérieux!
Malakai: Quoi?
Moi: A la sĂ©ance vidĂ©o⊠Jâai remarquĂ© un truc que les coachs nâont pas vu⊠Le gardien des Iles CookâŠ
Malakai: Ben quoi?
Moi: Il anticipe toujours sur sa droite. Tire Ă gauche et tu marquera facilement.
Malakai: Mange moi la noix! Jâai pas besoin de toi pour marquer."
Et il quitta la chambre sans rien rajouter.
La nuit, je ne pu dormir. Chaque membre de lâĂ©quipe a vu la vidĂ©o et est venu se moquer de moi. Un enferâŠ
DeuxiÚme match de la compétition. Nous sommes toujours au Melbourne Cricket Ground et je suis toujours sur le banc.
Malakai est titulaire et refuse de mâadresser la parole. Les autres ont voulu se moquer de lui, mais il en a chopĂ© un et lui a fait boire lâeau des chiottes. Ăa a calmĂ© tout le monde. Mais il a la rancune tenace, surtout envers moiâŠ
Une nouvelle fois, 6 000 supporters sont prĂ©sents et nos supporters sont bien entendu toujours lĂ et font le show! Avant lâĂ©chauffement, je vais les saluer. Ils apprĂ©cient beaucoup le geste.
Le match dĂ©bute. A la 7e minute, Malakai Love-Semira rĂ©cupĂšre le ballon, se met sur son pied gauche, se ravise, crochĂšte et tire sur la gauche du gardien⊠Qui a anticipĂ© sur sa droite. Ăa tape le poteau et ça rentre. 1-0.
Il court vers le banc de touche et en me fixant du regard me fait un doigt dâhonneur! CharmantâŠ
18e minute, Kerr récupÚre une mauvaise passe adverse et tire lui aussi sur la gauche du gardien. 2-0!
30e minute, Corey Ward, sur une passe de Kerr, tire en force sur la gauche du gardien. 3-0! On maitrise totalement la partie mĂȘme si les Iles Cook rĂ©duisent le score dans les arrĂȘts de jeu: 3-1 Ă la pause.
Dans le vestiaire, Joel vient me voir et me dit: « pas mal mon but pour une grosse dinde, non? » Et il explose de rire.
Moi: "Tu sais pour hier, jeâŠ
Joel: Non, ne tâexcuse pas. Si on en est lĂ , câest aussi grĂące Ă toi. Malakai nous a dit pour le gardien. Tu avais raison. Il anticipe toujours Ă sa droite. Si on en est lĂ , câest aussi grĂące Ă toi, tu fais partie de lâĂ©quipe. Tâes un fils Ă sa maman, un poltron, mais tâen as dans le crĂąne!"
Et il me met une tape amical sur la tĂȘte.
La seconde période se déroule trÚs bien aussi: Jennings (48e) et Begg (58e) aggravent tout deux la marque sur penalty, en tirant à la gauche du gardien encore une fois.
Le coach fait tourner. Malakai sort et tape dans les mains de tout le monde sur le banc⊠dont la mienne. Il sâassoit Ă cĂŽtĂ© de moi et me dit: « ton astuce a fonctionnĂ©! Je passe pour hier grĂące à ça mais ne tâavise pas de recommencer, sale fils Ă sa maman. »
Je fais oui de la tĂȘte.
Le match se termine sur un 5-1.
On va remercier les supporters. Malakai ne repĂšre pas sa sĆur contrairement Ă moi. Elle vient me voir discrĂštement et me dit: « demain, jâai rendez-vous avec le chirurgien. On se voit aprĂšs-demain aprĂšs ton entraĂźnement. »
Elle me glisse un papier dans la main. Câest un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Le sien bien entendu. Elle file rapidement.
Au vestiaire la joie est totale. Dans le mĂȘme temps, Papouasie et Vanuatu se sont neutralisĂ©s (2-2). Nous ne sommes pas encore qualifiĂ©s mais un match nul nous suffira lors du dernier match de poule. Mais nous voulons gagner pour Ă©viter la Nouvelle-ZĂ©lande en demi-finale.
Malakai repĂšre mon bout de papier et se moque: « HĂ©Ă©Ă©Ă© le fils Ă sa maman profite de la compĂ©tition pour choper! Laisse tomber ma poule, avec ta tronche câest peine perdue! »
Jâarrive Ă lui arracher le papier des mains. Quel con⊠Quand il va Ă la douche, je rĂ©cupĂšre sa chaussure. Mon but? Pisser dedans! Je le fais et avec plaisir. Sauf que quand je la remet Ă sa place, cinq coĂ©quipiers me repĂšrent, me disent: « Alors, on a fait quoi avec la chaussure Ă Malakai? On regrette le bisou? » et rigolent. Je leur promet de les couvrir lorsquâils auront envie de faire le mur ce soir en Ă©change de leur silence. Ils acceptent.
Quand Malakai revient, il hurle car sa pompe sent mauvais. Il cherche le coupable mais personne ne dit rien. Il sâĂ©nerve et jette la chaussure Ă travers le vestiaire qui atterri dans lâarcade dâIsimali qui est bon pour un nouveau sĂ©jour Ă lâinfirmerie.
Le soir Ă lâhĂŽtel, je ne dors pas car je suis trop occupĂ© Ă couvrir mes cinq coĂ©quipiers qui ont fui lâhĂŽtel pour sortir en boĂźte. Si Maman savait ça⊠Elle me gronderaiâŠ
Les réf de Kaamelott
Gros score de match ! Bravo
Jâai la scĂšne en tĂȘte
TrĂšs belle victoire cela dit !
7e ici
RĂ©ponse aux lecteurs
@celiavalencia Kaamelott pour avoir des dialogues, câest le must
@CaptainAmericka merci! Il ne fallait pas que lâon se loupe en effet!
@Migou il nây a pas de mal Ă se faire du bien
@Loozar je nâavais aucun doute
Merci Ă tous de suivre cette story!
Bonjour Ă tous, câest Jason Rokovucake, le 3e gardien de la sĂ©lection Fidjienne. Je continue Ă vous raconter mon histoire personnelle lors de cette belle compĂ©tition.
Alors que lâon sâentraĂźne, la sĂ©curitĂ© arrive en courant sur le terrain: « il y a une femme qui arrive. Nous ignorons tout de ces intentions! »
Alors que deux gardes du corps commencent Ă nous regrouper pour nous mettre Ă lâabri, deux autres sortent leur arme. Lâun des deux hurle « ĂtrangĂšre, nous avons tout pour te recevoir : un hĂŽtel, une prison, un saloon ,un cimetiĂšre. » Le deuxiĂšme range son arme et dit « on a tout ça, nous? » Ce Ă quoi rĂ©pond le premier « non câest juste que je trouvais ça trop classe de dire ça. ATTENTION ELLE APPROCHE! »
En effet, je vois une femme arriver et⊠Mais câest⊠« MAMAN! » Oui câest ma Maman dâamour. Je cours Ă sa rencontre et quand jâarrive Ă son niveau, elle me gifle! « Je tâai vu Ă la tĂ©lĂ©. Tes vĂȘtements ne sont mĂȘme pas repassĂ©s. Allez, on file dans ta chambre! »
Le coach arrive: "Madame, vous ne pouvez pas pénétrer ici.
Maman: Ăcoute moi bien, toi le petit blanc, quand tu saura choisir tes intendantsâŠ
Le coach: Mais MadameâŠ
Madame: Il nây a pas de mais! Cesse de rĂ©pondre ou je te lave la bouche avec du savon. (en me tirant lâoreille) Viens par lĂ toi petit chenapan."
La scĂšne fait rire Malakai qui lĂąche un « petit chenapan Ă sa Maman » quand on passe. Elle le regarde et lui met un coup de pied mal placĂ©! « Ptite bite! » lance-t-elle Ă un Malakai qui ne sait quoi rĂ©pondre, avant de mâemmener de force dans ma chambre.
« Mon petit choubidou, ils te laissent ainsi sans te repasser tes vĂȘtements. Jâai eu honte quand je tâai vu Ă la tĂ©lĂ© » Je nâose plus rien dire, je suis en slip sur mon lit Ă attendre.
Quand Isimali rentre dans notre chambre, elle le force lui aussi Ă se dĂ©shabiller pour repasser ses vĂȘtements quâelle trouve trop froissĂ©e Ă son goĂ»t. Il sâappuie alors sur la table Ă repasser alors quâau mĂȘme moment, ma mĂšre pose le fer Ă repasser (involontairement) sur sa main. RevoilĂ le pauvre Isimali reparti pour lâinfirmerie.
« Je reviendrai si tu es encore mal habillĂ© mon chibibou » me dit-elle en mâembrassant, aprĂšs avoir repassĂ© mĂȘme mes draps lits. Malakai qui espionnait lance Ă travers la porte un « le chibidou Ă sa Maman! » Ma mĂšre ouvre rapidement la porte et met un coup de tĂȘte Ă Malakai. « La prochaine fois que tu te moque de mon fils; je tâembroche! » ApeurĂ©, Malakai rĂ©pondra un petit « Oui, Madame! »
Puis ma mĂšre quitta lâhĂŽtel au grand soulagement du coach. Je ne pu dormir par la suite. Mon fou rire, Ă la vision de Malakai apeurĂ© face Ă ma mĂšre, ne voulait pas partir!
AprĂšs lâentraĂźnement, je mâempresse de rejoindre ma douce Aliza.
Elle me dit que son opĂ©ration se fera le jour de notre match contre le Vanuatu. Elle rentre aux Iles Fidji le lendemain matin. Je ne la reverrai plus avant de rentrer aux Fidji. Le plus tard possible jâespĂšre, cela voudra dire que nous sommes en finale!
Nous allons boire un verre en terrasse. On parle, on se jette de petits regards.
Moi le grand timide ne le suis pas avec elle. Elle me prend la main et se met Ă avoir les larmes aux yeux car elle a peur de lâopĂ©ration. Elle pleure maintenant⊠Jâessaie de la rĂ©conforter et lui relĂšve le visage. Je tente de lâembrasser.
Elle me dit "Sois doux, je nâai jamais embrassĂ© de garçon!
Moi: Rassure-toi, moi non plus.
Aliza: Toi non plus tu nâas jamais embrassĂ© de garçon?
Moi: Non, heu⊠De filles je voulais dire!"
Elle explose de rire puis se rapproche. Nos lĂšvres sont proches de se toucher quandâŠ
« ALIZA? » Cette voix⊠Câest celle de MalakaiâŠ
« Aliza? Tu fais quoi ici? Et avec un mec en plus qui tente de tâembrasser! Mais câest⊠TOIIIIIIIIII! »
Il sâĂ©nerve quand il voit que câest moi. Ils sont sept de mes coĂ©quipiers Ă avoir fait le mur. Lâun dâeux dit « et en plus Malakai, câest Jason qui a pissĂ© dans ta chaussure aussi! » Et ils explosent de rire⊠Sauf Malakai qui devient tout rougeâŠ
Malakai: "QUOIIIIII?
Aliza: Malakai, attendsâŠ
Malakai: Toi, sĆurette, reste assise! (en me regardant) Mais toi, tu touches Ă ma sĆur, je vais te TUEEEEEEEEERRRRRRR!"
Dâun bond, je me lĂšve et me met Ă sprinter. Malakai me suit. Il court vite Ă©galement. Nous courons Ă travers les rues. Je ne suis que gardien de but, jâai moins dâendurance, il va me tuerâŠ
Je vois une voiture⊠Je vire la petite vieille qui est dedans pour prendre sa place et jâaccĂ©lĂšre. Malakai pousse un motard et lui vole sa bĂ©cane pour me poursuivre. Nous sortons de Melbourne, il est toujours Ă ma poursuiteâŠ
Je vois une zone en travaux, je tente le coup. Jâarrive Ă un pont en construction⊠Il faut que je tente le coup comme dans les films oĂč ils arrivent de lâautre cĂŽtĂ© aprĂšs avoir pris de lâĂ©lan⊠Jâappuie Ă fond sur lâaccĂ©lĂ©rateur et je prie⊠La voiture sâĂ©lance et arrive dans le vide⊠Puis tombe! Putain⊠Je vais mourir. Un grand BOUM retentit sur le toit de la voiture. Câest Malakai qui mâa suivi et vient dâatterrir sur mon bolide en hurlant « JE VAIS TE TUEEEEEEERRRRRRR! »
Dans la voiture, il y a un parachute. Je lâattrape et saute de la voiture qui plonge dans le vide. Malakai qui a trouvĂ© un deuxiĂšme parachute dans cette mĂȘme voiture en fait de mĂȘme.
Nous arrivons au sol, 450m plus bas. Je me libĂšre du parachute et saute dans la riviĂšre. Je me mets Ă nager comme un fou jusquâĂ un bateau que je vole en Ă©jectant son propriĂ©taire.
Malakai grimpe sur le dos de LĂ©on Marchand qui sâentrainait par lĂ . Mon bateau devient trop lent par rapport Ă la « fusĂ©e » Marchand mais heureusement nous atteignons la mer et au mĂȘme moment LĂ©on Marchand cesse son entraĂźnement.
Mon bateau percute un rocher et commence Ă couler. Je saute du bateau et me mets Ă nager comme un fou! Malakai suit toujours! Nous nageons longtemps avant de retrouver la terre ferme.
Je vole un vĂ©lo et pĂ©dale comme un fou, lui me suit toujours mais sur une trottinette. En passant sur un pont, je vois un train passer en dessous. Jâabandonne mon vĂ©lo et saute dessus. Jâatterri sur le toit.
Malakai mâa suivi. On avance au fil des wagons.
BORDEL, UN TUNNEL! Au moment oĂč Malakai allait me sauter dessus! Une aubaine!
Je saute du train, Malakai reste et passe sous le tunnel. Ouf⊠DĂ©livré⊠Mais non! Malakai revient comme un fou en courant. Je sprinte de nouveau⊠Je monte des escaliers quatre Ă quatre et jâarrive sur un terrain de foot.
Malakai a Ă©tĂ© plus rapide et mâattrape par le col. Il sâapprĂȘte Ă me frapper quand une femme nous demande ce que nous faisons lĂ !
Malakai me lĂąche, se met Ă genoux, les larmes aux yeux et dit « Quelle beautĂ©, Jason, regarde. Cette femme! Elle est sublime. Quel est ce sentiment qui mâenvahis? »
La jeune femme, une asiatique, nous regarde et se demande ce qui se passe.
Malakai se relĂšve et lui demande:
Malakai: "Qui ĂȘtes-vous Madame?
La femme: Sameshima Aya
Malakai: Jâaimerais tellement te faire un cĂąlin mais le garde du musĂ©e mâa dit de ne pas toucher aux Ćuvres dâart! Tu es ma Joconde!
Sameshima Aya rougit.
Malakai: "Jason, elle est si⊠Si⊠Que mâarrive-t-il?
Moi: Câest lâamour!
Malakai: Câest un sentiment si fort! Je veux Ă©pouser cette femme!
Moi: Tu vois, Malakai, ce sentimentâŠ
Malakai: Oui?
Moi: Câest ce que je ressens pour ta sĆur.
Malakai: Vraiment?
Moi: Oui, je te le jure!"
Il se met Ă me serrer dans ses bras puis dit « Si câest comme ça que tu vois ma sĆur, alors je te la cĂšde. Embrasse-lĂ , Ă©pouse-lĂ , fais lui plein dâenfants qui vont aimer leur tonton Malakai. Tu es comme mon frĂšre dorĂ©navant! »
Et il me serre fort, si fort que mes pieds ne touchent plus le sol.
Puis il me lĂąche et dit "allez, retournons Ă lâhĂŽtel.
Moi: Oui, mais câest par oĂč?
Malakai: HeuâŠ
Moi: Je sais, demandons Ă Madame Aya!
Malakai: (tout doucement) Vas-y toi, je suis trop timide!"
Jâappelle Sameshima et lui demande oĂč on est. « Vous ĂȘtes Ă Londres, dans le club de @celiavalencia , le London Samurai United. »
Pendant que Malakai bave devant cette femme, je suis sur le cul! On sâest poursuivi jusquâĂ Londres⊠En si peu de temps? On a couru vraiment viteâŠ
Je lui demande « Savez-vous oĂč je peux trouver un avion? MĂȘme un individuel » Elle me rĂ©pond que le terrain oĂč nous sommes est Ă cĂŽtĂ© dâun terrain militaire. Je gifle Malakai pour le ramener au monde rĂ©el et jâai une idĂ©e de gĂ©nie. Je remercie Sameshima et Malakai lui hurle quâil veut lâĂ©pouser. Elle rĂ©pond « Viens me voir quand tu veux beau brun! »
On pénÚtre sur le terrain militaire. « On va voler deux avions de chasse » dis-je à Malakai.
On pĂ©nĂštre chacun dans un avion et nous Ă©quipons du casque. « Comment ça marche ce bordel? » me demande Malakai. Je rĂ©ponds que je ne sais pas et quâil nâa quâĂ appuyer sur chaque bouton. Il sâexĂ©cute et file droit vers le ciel Ă toute blinde en hurlant, un hurlement mi-joie, mi-peur!
Le mien avance doucement mais ne sâenvole pas. Il accĂ©lĂšre dâun coup et quand la falaise en bout de piste se rapproche dangereusement, sâenvole dans les cieux. Je rejoins Malakai, regarde la boussole de lâavion et nous voilĂ parti pour Melbourne!
On arrive au dessus de lâespace aĂ©rien Australien. On a passĂ© la nuit Ă voler. Mais voilĂ que deux avions de chasse Australiens nous prennent⊠en chasse. « Posez-vous. Vous avez violĂ© les rĂšgles internationales et violĂ© la paix! » nous disent-ils par radio.
On nâĂ©coute pas et ils commencent Ă tirer. « Malakai, on fait quoi? » On panique puis Malakai sâĂ©crit « MELBOURNE! ON EST AU DESSUS DE MELBOURNE! ON SâEJECTE! » On appuie sur le bouton du siĂšge Ă©jectable et on quitte nos avions qui finissent dans un stade de rugby.
On dirige nos parachutes vers un jardin individuel puis nous prenons le bus pour rejoindre notre hĂŽtel. On y croise des supporters Fidjiens qui se rendent au stade.
On arrive Ă lâhĂŽtel en ayant juste le temps de nous changer et de rejoindre le bus. Pile poil!
ArrivĂ©s au stade, 6 700 personnes nous attendent et viennent voir un match qui peut qualifier lâune des deux Ă©quipes. Pour nous, un match nul suffit! Malakai Love-Semira est titulaire.
DĂšs le dĂ©but du match, le Vanuatu nous met une grosse pression. Ils sont obligĂ©s de gagner pour se qualifier. Et câest presque logiquement quâĂ la 32e minute, on encaisse un but aprĂšs avoir longtemps fait le dos rond. Ăa semble mal parti, mais contre le cours du jeu, Ă la 37e minute, Tovilo centre pour la petite pĂ©pite Nabil Begg qui Ă©galise dâune frappe puissante.
On compte retourner au vestiaire sur ce score nul mais le Vanuatu reprend lâavantage juste avant la pause. On est menĂ© quand on rentre au vestiaire. A ce moment, les Iles Cook et la Papouasie font toujours match nul (0-0) mais si les Iles Cook marquent, nous sommes Ă©liminĂ©s. Il faut Ă©galiser pour arrĂȘter de se faire peur.
La seconde pĂ©riode est tout autre. On domine trĂšs largement. La Vanuatu recule et fini par craquer Ă la 53e: Nabose centre pour Malakai Love-Semira qui fusille le gardien. Mon futur beau-frĂšre, je lâespĂšre, fĂȘte ce but en mimant un avion de chasse. Cela me fait rire!
Le score ne bougera plus mĂȘme si on pousse pour mettre le 3e et Ă©viter la Nouvelle-ZĂ©lande en demi-finale. Mais ce sera peine perdue. On fait 2-2, on se qualifie et on affrontera la Nouvelle-ZĂ©lande en demi-finale car les Iles Cook ont battu les Papous 2-1.
Avant de rentrer aux vestiaires, Malakai vient me voir et me dit « il était pas beau mon avion de chasse? » On rigole! Quel chic type!
De retour au vestiaire, la joie est de mise. Je prends mon portable. Maman mâa envoyĂ© un message car elle est fiĂšre du repassage de mes vĂȘtements et Aliza me dit que son opĂ©ration sâest bien passĂ©e. Tout va pour le mieux. Ou presqueâŠ
Le soir, en allumant la tĂ©lĂ©, je vois que lâAustralie a dĂ©clarĂ© la guerre au Royaume-Uni Ă cause de lâintrusion de deux avions de chasse britanniques. LâarmĂ©e Australienne vient dâenvahir lâĂźle de Man. Quel sacrĂ© bordel on a foutuâŠ
Qué bordel !
Et mĂȘme pas Malakai baise la maman
Wouaaaah comment tâes parti loin lĂ Jâai tout lu en mode vitesse rĂ©elle, câĂ©tait trĂšs simple dâimager la situation
Par contre, je rejoins @Sythax : on sâattendait Ă ce que Maman passe par la chambre de Malakai⊠Mais bon, avec Sameshima Aya de @celiavalencia en tĂȘte, il va devoir se retenir Ă prĂ©sent
Il est fou ce type !
A la limite, on se foutraient du résultat lol.
Ma Aya a déjà essayé avant, y ont de trop engins.
Donc , non , elle ne veut pas le revoir.
Câest dĂ©jĂ assez bizarre de voir dĂ©barquer des touristes qui courent comme des dĂ©ratĂ©s
Deux engeances dâangloĂŻdes qui se foutent sur la gueule, sortez le popcorn amis français
QUâUN SANG IMPUR ABREUVE MON FION
RĂ©ponse aux lecteurs
@Sythax je vais te choisir en co-auteur, je nây avais mĂȘme pas pensĂ©. Que je me déçoisâŠ
@CaptainAmericka câest vrai que partir jusquâĂ Londres, câest partir loin
@Nehoc HA NON! Le rĂ©sultat, câest le nerf de la guerre!
@celiavalencia promis on laissera ta Aya tranquille alors Pour une fois que le touriste nâest pas un Japonais
@Loozar mauvaise nouvelle⊠Un traité de paix a rapidement été signé⊠Triste sort
Merci Ă tous de suivre cette story!
Bonjour Ă tous, câest Jason Rokovucake, le 3e gardien de la sĂ©lection Fidjienne. Je continue Ă vous raconter mon histoire personnelle lors de cette belle compĂ©tition.
Ce matin, avec Isimali, on est réveillé par un Malakai en furie et nu comme un vers!
Malakai: "MON FRERE! MON FRERE! CâEST GENIAL!
Isimali: Ce qui aurait Ă©tĂ© gĂ©nial câest que tu nous laisse dormir et que tu mettes un slibard. Putain, il est 7h30, quoiâŠ
Malakai: (en sâasseyant sur le lit de Isimali qui grogne): JE SUIS VRAIMENT AMOUREUX!
Moi: ArrĂȘte de hurler!
Isimali: Ouais⊠Va ĂȘtre amoureux ailleurs. Jâai des heures de sommeil Ă rattraper! Et pense Ă mettre un slibard!
Malakai: Lâautre coup, jâavais pris ta mĂšre en photo pour rigoler.
Moi: QUOI?
Isimali: Une chance quâil ne lâai pris quâen photo! Vu la taille de lâengin!!!
Malakai: Ben justement⊠Ce matin, jâai voulu me⊠Enfin⊠Un plaisir solitaire en regardant cette photo.
Moi: (en me levant) QUOIIIII?
Isimali: Les ennuis arrivent. Sinon, vous pouvez arrĂȘter de hurler car je veux dormir! Et tu peux mettre un slibard ou ça ne choque que moi?
Malakai: Attends, attends, attends. Et ben jâai pas rĂ©ussi. Mou! Mais alors mou de chez mou!
Moi: Non seulement tu veux te⊠Haaaaa je ne veux pas le dire⊠Sur ma mĂšre mais en plus tu me dis quâelle nâest pas excitante!
Isimali: Moins que ta sĆur. Quelle puretĂ© cette petite! Avec elle, tu ne restes pas mou! Sinon, tu peux mettre un slibard? Tâes en train de salir mes draps avec ton anaconda.
Malakai: Non, jâai pas dit ça. Juste je pensais trop Ă ma petite Japonaise. Câest lâamour mon vieux. Je ne dĂ©sire plus quâelle!"
Au mĂȘme moment, le coach arrive: « dĂ©solĂ© de vous dĂ©ranger en pleine partouze, mais le planning a changĂ©: rĂ©union Ă 9h, entraĂźnement Ă 10h! »
Malakai rentre dans sa chambre, va se prĂ©parer comme Isimali et moi. A 9h, on a un brief dâavant-match. Le coach pose les bases: « Les mecs, on a bien rigolĂ©, on a fait les cons, on Ă©tait dĂ©tente, câest fini. Ok, en finissant 2e du groupe, on se donne le droit de continuer Ă jouer les qualifâ pour le Mondial! Mais, nây pensons pas. Ce sera dans quelques mois⊠LĂ , on passe un niveau supĂ©rieur: la Nouvelle-ZĂ©lande. Ils Ă©taient archi favoris. On a des lacunes au niveau du jeu on le sait, mais pour rivaliser, il va falloir hausser notre niveau de jeu sinon on va prendre lâeau. Je demande du sĂ©rieux, Ă tous! »
Le discours a fonctionnĂ©! A lâentraĂźnement, personne nâa bronchĂ©! On Ă©tait tous Ă fond, tous en mission pour le plus grand exploit du foot Fidjien!
LâentraĂźnement du matin Ă©tait dur mais tout le monde Ă©tait bien concernĂ©. Pour lâentraĂźnement des gardiens, je trouve Mohammed Alam, le titulaire, bien silencieux, lui qui aime beaucoup dĂ©conner. Dans le vestiaire, oĂč nous sommes cĂŽte Ă cĂŽte, il nâa mĂȘme pas cherchĂ© Ă me fouetter avec sa serviette mouillĂ©e. Dâailleurs Isimali glissera sous la douche et retournera une fois de plus Ă lâinfirmerie.
Puis on mange et tout le monde se sĂ©pare pour le moment dĂ©tente: certains jouent au poker, aux jeux vidĂ©os, dâautres regardent la tĂ©lĂ© ou lisent. Et dâautres encore font la sieste. Je suis de cette catĂ©gorie. Je mâallonge, jâenvoie un message Ă Aliza et je commence Ă mâendormir. Mais ça toque Ă la porte. Je vais ouvrir, câest le coach. "Mohammed nâest pas dans son assiette. Il a peur de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur contre les All Whites. Je te donne un bon de sortie: faites un truc entre gardiens ce soir. Vous avez mon autorisation. Je garde Misiwani (NDLR: le 2e gardien) pour une sĂ©ance vidĂ©o."
AprĂšs lâentraĂźnement du soir, je dis Ă Mohammed: "On va boire un coup en ville?
Mohammed: Si tu veuxâŠ
Moi: Oui je veux. Allez, on y va! Que tout les deux!"
Et nous voilĂ parti dans Melbourne. Je commence Ă bien connaĂźtre le quartier. Je lâemmĂšne dans un pub. On discute de tout et de rien mais il ne retrouve pas le sourire. Un type vient sâassoir Ă cĂŽtĂ© de nous.
Le type: "Vous ĂȘtes Jason Rokovucake et Mohammed Alam?
Nous: (intrigué) Heu⊠Oui.
Le type: (en tendant la main) Enchanté, je suis @CaptainAmericka , le frÚre de votre coach.
Nous:(en lui serrant la main) Enchanté!
Captain Americka: TAVERNIER! Tiens Jason, je ne sais pas parler anglais. Jâai appris une phrase en anglais, faut que je la sorte, ça leur fera plaisir⊠IâM VERY GLAD TO YOU HELP! Bon⊠Il nâa rien compris⊠Demande-lui un coteaux dâAncenis sâil te plait!
Le barman: (aprĂšs ma traduction) Un quoi?
Captain Americka: Un coteaux dâAncenis, bordel!
Le barman: On nâa pas ça⊠Câest quoi?
Captain Americka: (en nous regardant) Câest vraiment un pays de pĂ©quenots. Muscadet alors!
Le barman: (en haussant les Ă©paules) Non plus!
Moi: Heu câest bon! Deux diabolo fraises pour moi et mon copain!
Captain Americka: Et Great Northern du coup pour moi. (en se retournant vers nous) BiĂšre dĂ©gueulasse mais bon⊠Il nâont aucun alcool de la plus belle rĂ©gion du Monde. Bon les gars, vous faites quoi ici? Le mur? Attention hein. DĂ©part illĂ©gal de lâhĂŽtel, vous savez ce quâon risque ?
Moi: Non mais câest juste queâŠ
Captain Americka: Il faut que je sois rentré le soir avant onze heures. (en voyant arriver sa biÚre) Mais tremblez pas comme ça, ça fait de la mousse !!! (en nous regardant) Vous pensez quoi des canaris?
Moi: Des canaris?
Captain Americka: Oui, des canaris!
Moi: (en regardant Mohammed aussi perdu que moi) Ben⊠Heu⊠Rien!
Captain Americka: HA ON VIT AU FIDJI ON SE FOUT DE LA PLANETE!
Moi: Heu⊠Non⊠Non⊠Non⊠Jâaime bien les canaris!
Captain Americka: (retrouvant le sourire) Ha super! Mon boulot, câest la sauvegarde des canaris. Le Canari est la forme domestiquĂ©e du Serin des Canaries.
Mohammed: Wahou⊠Cool! (et il soupire)
Captain Americka: La sĂ©lection de ces oiseaux au sein des Ă©levages a permis de crĂ©er de nombreuses races et variĂ©tĂ©s en privilĂ©giant trois aspects : le chant, la couleur ou la posture. Les canaris dâĂ©levage les plus communs sont habituellement jaunes, avec les extrĂ©mitĂ©s blanches. Aussi Ă©voque-t-on le « jaune canari ».
Moi: (faisant semblant de sâinteresser) Ha oui câest vrai ça.
Captain Americka: Mais il existe de nombreuses variantes. Le canari peut ĂȘtre divisĂ© en deux grandes catĂ©gories : le canari lipochrome et le canari mĂ©lanique. Les lipochromes sont des oiseaux ne prĂ©sentant aucune mĂ©lanine, ils peuvent ĂȘtre blancs, jaunes ou rouges. Les mĂ©laniques ont une couleur dite de fond (blanc, jaune ou rouge), et possĂ©dant des mĂ©lanines. Les canaris panachĂ©s sont classĂ©s dans les mĂ©laniques. Le phĂ©notype blanc peut ĂȘtre dĂ» Ă deux mutations diffĂ©rentes, le blanc rĂ©cessif et le blanc dominant. On les distingue par le fait que le canari blanc dominant possĂšde toujours quelques traces de jaune (ou de rouge) dans ses rĂ©miges, alors quâun blanc rĂ©cessif est totalement blanc. Les races Ă©levĂ©es aujourdâhui ont des tailles variant de 11 cm (pour les races fife fancy, hoso japonais et raza) Ă 23 cm (pour le lancashire). Le canari de couleur a une taille de 13 Ă 14 cm. Ils peuvent vivre environ 6 Ă 10 ans selon la variĂ©tĂ©, certains atteignant mĂȘme lâĂąge de 20 ans."
LĂ avec Mohammed, on se regarde et on ne sait plus quoi dire. Mais le type continue son monologue: « Le canari se croise facilement avec dâautres oiseaux de la famille des fringillidĂ©s. Certains hybrides sont stĂ©riles, comme celui issu du croisement entre canari et chardonneret Ă©lĂ©gant, appelĂ© mulet par analogie avec lâhybride de lâĂąne et de la jument. Dâautres sont fĂ©conds. En effet, un croisement entre canari et Chardonneret rouge du Venezuela donne des hybrides de couleur orangĂ©e. Ces hybrides, par sĂ©lection et croisement avec des canaris donneront les canaris rouges. Le canari est rĂ©guliĂšrement hybridĂ© avec le chardonneret, le bouvreuil pivoine ou ponceau (toujours un mĂąle de canari avec une femelle de bouvreuil dans ce cas), le verdier dâEurope, etc⊠»
Là , Mohammed a une idée: "Il est déjà 11h, Mr Wikipedia.
Captain Americka: Americka, pas Wikipedia. Ha oui mince! Il faut que je sois rentré le soir avant onze heures. (il boit sa biÚre cul sec et balance des piÚces sur le comptoir) BAAAAAH elle est dégueulasse. Bon⊠Bonne fin de soirée les gars et ALLEZ LES FIDJI demain!"
Il se lĂšve et se dirige vers la porte. Quand il lâouvre, il sâarrĂȘte, se retourne vers nous et dit: « Ha jâavais oubliĂ© un truc important. Chez les canaris de couleur, on parle de diffĂ©rentes mutations, alors que chez les canaris de posture et de chant, on parle de vĂ©ritables races. Lâexplication en est que les canaris de couleur suivent tous le mĂȘme standard de morphologie, alors que les canaris de posture et de chant ont des standards de morphologie et de chant propres. Beaucoup de canaris nĂ©anmoins nâentrent dans aucune de ces classes, car ils ne sont tout simplement pas sĂ©lectionnĂ©s. Ils ont une morphologie et des couleurs variables, ce sont les canaris dits communs. Allez, bonne soirĂ©e les gars! »
Et il sortit. On se regarda avec Mohammed puis on explosa de rire. On passa par la suite une excellente soirée et Mohammed retrouva le sourire pour demain.
Le grand jour. On joue de nouveau au Melbourne Cricket Ground et tant mieux car sâil avait fallu se dĂ©placer en Nouvelle-ZĂ©lande, cela aurait Ă©tĂ© un inconvĂ©nient pour nous.
Le coach fait un discours musclĂ©, nous demande de ne pas ĂȘtre impressionnĂ©, quâon peut le faire! Je vais voir Mohammed et je le motive en lui disant Ă lâoreille « si tu nâes pas Ă la hauteur, je te parle de canari toute la soirĂ©e! » et il explose de rire.
Pendant lâhymne, on a des frissons! Les Fidjiens sont venus nombreux et le stade est plein: 85 000 personnes. Beaucoup de NĂ©o-ZĂ©landais bien entendu, mais les Fidjiens se font entendre et le moment de lâhymne est mĂ©morable.
Le match débute. Malakai est titulaire. Isimali et moi sommes sur le banc.
Comme prĂ©vu, la Nouvelle-ZĂ©lande pousse et domine dâentrĂ©e. On joue le contre! Marko Stamenic, le joueur de Monaco, est le meilleur joueur OcĂ©anien du moment et contrĂŽle le milieu de terrain. Seru doit le marquer en individuel, mais le NĂ©o-ZĂ©landais le fait beaucoup courir. JusquâĂ la 22e minute oĂč le NĂ©o-ZĂ©landais passe, court sur le cĂŽtĂ© gauche, rĂ©cupĂšre un ballon et centre pour Tyler Bindon qui ouvre le score pour les All Whites.
Le coach nous encourage, nous demande de ne pas lùcher. On prend le contrÎle du ballon, on se crée des occasions. On est au niveau de notre adversaire. Je le sens bien ce match.
Sauf quâĂ la 27e, on perd le ballon suite Ă un corner, les NĂ©o-ZĂ©landais nous contre et partent sur leur cĂŽtĂ© droit. Tuigulagula sprinte pour revenir et tacle trĂšs dangereusement Bell. Il lui attrape les deux jambes. Le NĂ©o-ZĂ©landais vole! Lâarbitre nâhĂ©site pas: rouge direct.
Isimali sâĂ©chauffe rapidement et rentre en jeu pour son premier match du tournoi. Il remplace Seru qui est sacrifiĂ© par le coach. A 10 contre 11 et Ă 0-1, le coach dĂ©cide dâabandonner le marquage individuel de Stamenic. Mauvaise stratĂ©gie⊠Deux minutes plus tard, le gĂ©nie NĂ©o-ZĂ©landais tire de loin et alourdit la marque (2-0).
Alors quâon fait le forcing pour tenir jusquâĂ la pause, Singh marque le 3e but pour son Ă©quipe Ă la 45e⊠On rentre au vestiaire la tĂȘte basse et on y retrouve Tuigulagula en pleurs.
La seconde pĂ©riode est anecdotique. DĂšs le retour des vestiaires, les NĂ©o-ZĂ©landais mettent le 4e. Malakai sauvera lâhonneur pour nous (1-4), les All Whites prendront un rouge Ă la 69e mais câest trop tard⊠La marche Ă©tait trop haute Ă 10 contre 11, mais accessible Ă 11 contre 11 jâen suis sĂ»râŠ
On va saluer les supporters qui nous acclament. Ce sont eux qui furent les meilleurs Fidjiens dans ce stadeâŠ
Dans le vestiaire, câest la soupe Ă la grimace⊠Malakai chiale comme un gosse. Isimali est en pleurs aussi. Le coach et ses adjoints viennent nous voir un par un. Je reçois un message dâAliza, mais rien ne me consoleâŠ
On rentre Ă lâhĂŽtel. Seul avec Isimali dans la chambre, on pleure Ă nâen plus finir⊠Câest la fin dâune belle aventure⊠La Nouvelle-ZĂ©lande remportera la compĂ©tition en battant dâĂ©patantes Iles Cook en finale
Câest le dĂ©part⊠Nous reprenons lâavion pour rentrer au pays.
Nous sommes accueilli en hĂ©ros. Les supporters, nos familles, nos amis sont venus nous fĂ©liciter. Je retrouve Aliza qui me saute dans les bras, me dit quâelle mâaime et mâembrasse. Elle est encore plus belle sans ses seins surrĂ©alistes. Malakai me tape sur la tĂȘte et dit: « Bienvenue dans la famille ptit frĂšre! » et il me soulĂšve sous lâovation des prĂ©sents dont ma Maman et ma sĆurette.
Avec Aliza, nous nous marions. Le coach et Malakai seront mes deux tĂ©moins. Ma mĂšre est si fiĂšre et pleure toutes les larmes de son corps. Papa aussi est fier. Plus tard dans la soirĂ©e, nous retrouverons Isimali et ma sĆur en train de faire lâamour dans les WC de la salle que nous avions rĂ©servĂ©s.
Eux aussi finiront par se marier. Le jour de son mariage, Isimali se prendra les pieds dans la robe de ma sĆur au moment de danser et finira aux urgences. Du classique quoiâŠ
Isimali et Malakai, mes deux beaux-frĂšres⊠SacrĂ© famille⊠et avec Aliza, nous aurons un petit garçon qui se nommera Toopil Rokovucake. Un nom qui lui portera chance jâen suis sĂ»r.
Dâailleurs, Malakai aussi va devenir papa. AprĂšs ĂȘtre parti jouer en Anglererre, il retrouvera Sameshima Aya, la Japonaise du London Samurai United. Ils auront une petite fille avec qui se nommera Rei Love-Aya.
Isimali aura aussi droit Ă sa paternitĂ© avec ma sĆur, un petit Jason Gavidi. Je serai son parrain.
CĂŽtĂ© foot, je ne retrouverai jamais la sĂ©lection. Mais que je fus heureux de la connaĂźtre. GrĂące Ă la sĂ©lection, jâai connu Aliza, le coach Toopil et Isimali, mon meilleur ami. GrĂące Ă tout ça, je suis heureux dans ma vie!
Quel honneur! Et voilĂ , je vous ai tout racontĂ©. Ha non! Jâai oubliĂ© quelque chose!
Nous sommes avec Aliza en vacances dâaprĂšs Coupe dâOcĂ©anie. Nous sommes Ă Auckland. Nous passons voir le coach qui nous a invitĂ© Ă manger. La soirĂ©e se passe bien. Il reçoit un appel et sort de table.
Quand il revient, il dit "je dois vous laisser!
Sa femme: Pourquoi? LĂ , maintenant?
Le coach: Oui. Jâai un truc urgent!
Sa femme: Mais quoi?
Le coach: Jâai reçu une offre! Une offre pour un emploi que je ne peux refuser. Allez, je vous laisse. Ravi de tâavoir accueilli Jason!"
Et il prépara son sac et quitta les lieux sans en rajouter!
mais euh ! gros villain !
je lâai lu avec la voix du personnage du film