2021-03-05T23:00:00Z
Nous lançons le mois de mars par un dĂ©placement Ă Hambourg pour affronter les seiziĂšmes du championnat. MalgrĂ© le match retour de Ligue des champions face au BeĆiktaĆ qui aura lieu dans quelques jours, le coach dĂ©cide de titulariser trois des quatre titulaires habituels en attaque : Marcel Sabitzer, Timo Werner et moi.
DĂšs les premiĂšres minutes, nous mettons le pied sur le ballon et exerçons un pressing important sur lâĂ©quipe de Dieter Hecking qui peine Ă dĂ©passer la ligne mĂ©diane. Sans surprise, nous ouvrons le score Ă la 9e minute de jeu, Werner exploitant avec brio une passe en profondeur que je lui adresse aprĂšs mâĂȘtre dĂ©barrassĂ© de deux adversaires.
Nous maintenons la pression sur la surface des locaux. Si nous nous procurons quelques occasions chaudes, il faut attendre la demi-heure de jeu pour que lâinĂ©vitable Timo Werner ne double le score, dâune tĂȘte prĂ©cise sur un centre de notre latĂ©ral gauche. Nos adversaires semblent abattu. Alors que nous fĂȘtons la rĂ©alisation de notre buteur, certains restent assis au sol, et ce jusquâĂ la reprise du jeu.
Quelques minutes avant la pause, je rĂ©cupĂšre le ballon au niveau du rond central, sur un des rares mouvements offensifs des locaux. Je lance dans la profondeur Marcel Sabitzer qui rĂ©cupĂšre le ballon au terme dâune course rapide, revient sur son pied gauche par un crochet et centre sur Werner. Le buteur allemand se trouve au niveau du point de penalty, seul, mais avec deux adversaires entre le but et lui. Il me glisse le ballon, dans une position lĂ©gĂšrement dĂ©saxĂ©. Sans au prĂ©alable contrĂŽler le cuir, je tire en force. La balle sâenvole, dĂ©crit une sorte de parabole, et termine sa course au fond des filets, passant Ă ras de la transversale.
La seconde pĂ©riode se rĂ©vĂšle plus calme, avec notamment la sortie de Timo pour Yussuf Poulsen. Nous mettons moins dâintensitĂ© dans le jeu, cela nâest pas utile. Surtout que nos adversaires nâen profitent pas. Sâils rĂ©alisent le premier tir, cadrĂ© de surcroĂźt, vers la 50e minute, celui-ci reste le seul de la rencontre.
Câest Ă un quart dâheure de la fin que je ressort de ma boĂźte. Sur une transmission plein axe des locaux, je me jette en avant dans une sorte de tacle pour rĂ©cupĂ©rer le ballon. SitĂŽt debout, je mâĂ©lance vers la surface qui nâest quâĂ quelques mĂštres. JâĂ©limine un premier dĂ©fenseur, le second et me retrouve seul devant le gardien. Jâai envie de tenter des choses. Câest le moment de le faire. Si je rate mon face Ă face, ce nâest pas grave, on a de la marge.
Le portier adverse sâavance vers moi. En arrivant sur lui, je rĂ©alise alors un double contact, passant le ballon rapidement dâun pied Ă lâautre pour le dĂ©stabiliser. Et ça marche. Julian Pollersbeck se couche sur sa droite alors que je passe sur sa gauche. Devant une cage dĂ©sespĂ©rĂ©ment vide, je nâai plus quâĂ pousser le cuir du plat du pied.
AprĂšs ce quatriĂšme but, nous ralentissons encore plus le rythme. Nos adversaires, surement groggy nâen profitent pourtant pas et restent dans leur camp. DĂšs le coup de sifflet final, ils se prĂ©cipitent dans leurs vestiaires. Nous allons saluer nos fans ayant fait le trajet, puis nous rentrons nous aussi. Les trois points, un doublĂ© pour Werner et un pour moi, la soirĂ©e semble parfaite comme ça, mais en rĂ©alitĂ©, elle ne lâest pas tant que ça. Câest en boitillant que je quitte le terrain. Depuis quelques minutes, mon tendon dâachille me fait souffrir. Ăa craint.
2021-03-10T23:00:00Z
Depuis ma discussion avec Sara, tout sâest enchaĂźnĂ© assez rapidement avec la marque française. En ce jeudi 11, jâai rendez-vous dans un studio photo du centre ville de Leipzig pour shooter la collection du coq sportif. Tout en montant les marches du bĂątiment au cĂŽtĂ© de ma conseillĂšre, je sens le stress et lâapprĂ©hension grandir en moi. Je nâai vraiment pas lâhabitude de ce genre de chose. Je dois bien avouer que ça me fait peur. Je suis footballeur moi, pas mannequin photo.
Et pourtant, tout ce passe mieux que ce que jâaurai pu penser. Lâambiance sur le plateau est dĂ©tendu tout le long, nous rigolons souvent de ma maladresse et de mon stress. Si cette sĂ©ance dure deux heures, je ne les vois absolument pas passer.
«Tu vois que ce nâĂ©tait pas si terrible.» me dit Sara au moment de sortir.
Je souris.
«Je sais, tu as raison.»
Nous sortons du bĂątiment alors quâune fine pluie tombe sur la ville. Je mâarrĂȘte. La jeune femme se tourne vers moi, me fait un petit signe de la main et part vers la droite Ă grandes enjambĂ©s. Je ne bouge pas, reste immobile sous ce porche, la regardant partir jusquâĂ ce quâelle disparaisse de mon champ de vision. Puis, Ă mon tour, je pars en direction de ma voiture, de lâautre cĂŽtĂ© de la rue.
2021-03-12T23:00:00Z
Le staff voulant ne prendre aucun risque avec moi, jâai Ă©tĂ© privĂ© de la rencontre face au BeĆiktaĆ, match auquel jâai assistĂ© depuis les tribunes du Red Bull Stadium. Heureusement que mes coĂ©quipiers ont assurĂ© le coup en signant une bonne victoire, sur le score de 2-0, sinon je mâen serai clairement voulu de ne pas avoir Ă©tĂ© opĂ©rationnel pour aider lâĂ©quipe.
Mon talon dâachille nâĂ©tant plus douloureux, jâesperais ĂȘtre titulaire sur le terrain du Werder mais Philipp Lahm en dĂ©cide autrement et me laisse sur le banc pour le coup dâenvoi. Je suis littĂ©ralement dĂ©goĂ»tĂ©. Je dĂ©teste ne pas commencer une rencontre. Assis Ă cĂŽtĂ© de mon compatriote, Zinho Vanheusden, je regarde mes amis Tom KrauĂ et Yorbe Vertessen, tout deux titulaires, pĂ©nĂ©trer sur le terrain, avec trĂšs certainement une pointe dâenvie dans le regard.
Nous dĂ©butons mal la rencontre, trĂšs mal mĂȘme, puisque nous encaissons un but dans les dix premiĂšres minutes de jeu. Une dĂ©fense complĂštement Ă la rue laisse Ă©chapper le numĂ©ro 19 du Werder, un avant centre amĂ©ricain, qui ne se fait pas prier et trompe sans trembler Peter Gulasci.
Evidemment, le coach est furieux de lâentame des nĂŽtres et le fait bien savoir en sâagitant dans la zone technique. MalgrĂ© ses signes pour que le bloc remonte, cela ne que peu dâeffet.
Alors que nous arrivons dans les derniĂšres minutes de la premiĂšre mi-temps, Dayot Upamecano profite dâun corner superbement bien bottĂ© par notre ailier suĂ©dois, Emil Forsberg, pour Ă©galiser dâune tĂȘte rageuse. Un partout, parfait avant la pause.
IntĂ©rieurement, jâespĂšre que le coach fasse appel Ă moi, remplacer Hannes Wolf qui ne sâen sort pas devant, et ce dĂšs la reprise du jeu mais Phillip Lahm nâa pas le moindre regard pour moi. Pire encore, son premier changement, Ă lâheure de jeu se nomme Vanheusden et le second, Ă la 74e minute, nâest autre que Kevin Kampl.
Ce nâest quâĂ la 82e minute de jeu que jâarrive enfin Ă fouler les terrains, remplaçant en pointe mon ami, Yorbe, qui ne sort pas de son meilleur match. TrĂšs vite, je reçois un premier ballon dos au but mais je nâai mĂȘme pas le temps de me retourner que je me fais faucher immĂ©diatement sous le regard de lâarbitre qui ne bronche pas.
Pendant les derniĂšres minutes, je tente Ă quelques reprises de donner du mouvement mais rien nây fait. Si je dĂ©croche un tir malgrĂ© tout, mais pas cadrĂ©, il ne se passe rien intĂ©ressant et câest sur ce partage que nous terminons la rencontre.
2021-03-19T23:00:00Z
Quel bonheur de retrouver les diables rouges.
Ce sont les mots que je me dis au moment oĂč nous pĂ©nĂ©trons sur le terrain du Luzhniki Stadium, lĂ oĂč la finale de la derniĂšre Coupe du monde sâest disputĂ©e. Câest vrai que la derniĂšre fois oĂč nous nous sommes tous retrouvĂ©s remonte dĂ©jĂ Ă quelques mois, novembre plus prĂ©cisĂ©ment, et je dois bien admettre que ça me manquait.
Câest tellement particulier lâĂ©quipe nationale. Pendant une poignĂ©e de jours, tu vis dans une bulle spatio-temporelle avec vingt deux autres joueurs, une plĂ©thore de prĂ©parateurs, de kinĂ©s, de mĂ©decins, de journalistes, et pourtant, tu as lâimpression de connaitre tout ce petit monde depuis toujours ou presque.
Je nâavais quâune seule inquiĂ©tude au moment de rejoindre Bruxelles. Quelle serait la rĂ©action de mes coĂ©quipiers par rapport Ă mon ballon dâor ? Car deux mois aprĂšs ma nomination, le dĂ©bat fait toujours rage, y compris en Belgique, sur ma lĂ©gitimitĂ© Ă voir mon nom ĂȘtre inscrit au palmarĂšs de cette prestigieuse rĂ©compense individuelle.
Mais je dois bien avouer que tout le monde a Ă©tĂ© trĂšs sympa avec moi, encore plus mes « concurrents »,Ă savoir Eden Hazard et Kevin De Bruyne. Les deux joueurs de Manchester City ont bien aimĂ© me taquiner avec ça mais ont Ă©tĂ© dĂšs les premiĂšres minutes comme avant ce bug de la matrice comme jâaime lâappeler.
Mais bref, revenons Ă nos moutons. Ce soir, nous lançons notre campagne de qualification pour la Coupe du monde 2022 face Ă la Russie. Nous sommes dans un groupe relativement homogĂšne avec donc la patrie de Golovin, lâIslande, la Turquie que nous affronterons chez nous dans trois jours, et lâAzerbaĂŻdjan.
Le coach a bien insistĂ© sur ce point dans les vestiaires. DĂšs aujourdâhui, nous devons montrer ce que nous valons, et ne pas laisser une seconde de rĂ©pit Ă nos adversaires. Pendant que les hymnes sont diffusĂ©s dans le stade, je ferme les yeux et me concentre sur la rencontre, ignorant la pluie qui me dĂ©gouline dĂ©jĂ sur le visage.
DĂšs le coup de sifflet, nous nous lançons Ă lâabordage du camp adverse. Lukaku blessĂ©, nous Ă©voluons diffĂ©remment de ce que nous avons lâhabitude, avec Dries Mertens occupant la pointe de lâattaque. Pour autant, le joueur du Napoli est beaucoup plus mobile et Ă de nombreuses reprises, il dĂ©croche, nous permettant de combiner dans de petits espaces.
Câest Ă la suite dâune de ces combinaisons Ă trois, Eden Hazard, Dries Mertens et moi que je me dĂ©barrasse dâun dĂ©fenseur russe qui me charge avant de remettre le cuir derriĂšre moi, dâune talonnade Ă lâaveugle, pour Kevin De Bruyne qui ne se prive pas pour ouvrir le score dâune frappe croisĂ©e qui heurte le poteau avant de finir sa course au fond du filet.
Puis, quelques instants plus tard, câest Ă mon tour dâinscrire mon nom au tableau dâaffichage en me dĂ©barrassant coup sur coup de deux adversaires puis du gardien, poussant le ballon dans un goal dĂ©sespĂ©rĂ©ment vide, au grand dam des 80 000 supporters russes qui grondent et sifflent les leurs.
Quelques instants avant la mi-temps, je porte le score Ă 3-0 dâune tĂȘte ajustĂ©e sur un centre de Thorgan Hazard, profitant du laxisme au marquage de nos adversaires et de la ligne arriĂšre totalement dĂ©structurĂ©e. Si le VAR est bien appelĂ© afin de vĂ©rifier un prĂ©tendu hors-jeu rĂ©clamĂ© par les locaux, il nâen est rien et câest sur cette derniĂšre action que la premiĂšre partie du match se clĂŽture.
Si au retour des vestiaires, les russes se montrent plus agressifs et essayent dâĂ©voluer plus haut sur le terrain, ils chutent assez rapidement puisquâĂ lâheure de jeu, nous marquons deux buts coup sur coup. Le premier dĂ©coule dâun une-deux entre Dries Mertens et moi qui se termine par une frappe Ă mi-hauteur du napolitain. Le second est presque gag puisque sur lâengagement, Axel Witsel rĂ©cupĂšre le ballon avec facilitĂ©, lâenvoie vers la droite du terrain oĂč le plus jeune des deux Hazard dribble deux joueurs avant de centrer en retrait, un ballon que Kevin De Bruyne reprend du plat du pied pour lâenvoyer en pleine lucarne.
Peu aprĂšs cela, le coach me fait sortir pour Dennis Praet. Je tape dans les mains de mon remplaçant et file me couvrir pour mâinstaller sur le banc, assister au sec, au dernier but de la rencontre, un chef dâoeuvre signĂ© Eden Hazard qui se joue Ă lui tout seul de lâarriĂšre garde russe avant de tromper le gardien en finesse.
Nous voulions faire bonne impression dĂšs le premier match, il faut avouer que câest rĂ©ussi. Une victoire par six buts Ă zĂ©ro, face Ă un adversaire qui sans ĂȘtre un cador europĂ©en, rĂ©alise de bonnes performances, câest plutĂŽt encourageant pour la suite.
2021-03-22T23:00:00Z
Trois jours seulement aprÚs notre victoire à Moscou, nous voilà déjà de retour en match, cette fois-ci à Bruxelles, dans notre bon vieux stade Roi Baudoin pour affronter la Turquie. Tout le monde est crevé, staff compris. Nous venons de nous enchaßner un aller-retour de plusieurs milliers de kilomÚtres, un match il y a trois jours sous des conditions plutÎt moyenne et il faut remettre le couvert maintenant.
Si la rencontre commence sous les meilleures auspices possible, puisquâun de nos adversaires pousse le ballon dans son propre but sur un corner trĂšs bien tirĂ© par notre numĂ©ro 10, la suite se rĂ©vĂšle trĂšs vite plus compliquĂ©. En effet, les turques bĂ©tonnent derriĂšre, avec une ligne de trois et un bloc bien compact. Nous Ă©prouvons de vives difficultĂ©s Ă mettre du rythme et Ă mettre Ă mal leur assise dĂ©fensive. Si avec Eden nous arrivons Ă plusieurs reprises Ă combiner pour sâapprocher de la surface adverse, la conclusion nây est pas.
La seconde mi-temps se rĂ©vĂšle tout aussi pĂ©nible. LâĂ©quipe turque se montre toujours aussi intraitable et solide derriĂšre malgrĂ© quelques tirs concĂ©dĂ©s ici et lĂ . Et quand leur dĂ©fense les lĂąche, ils peuvent compter sur un gardien au sommet de son art. Ce dernier se montre juste injouable, sortant plusieurs de nos tentatives, dont un triple essai Ă la 80e. Dries Mertens se joue dâun dĂ©fenseur, tire en force mais voit le ballon ĂȘtre dĂ©viĂ© par le portier sur la transversale, Eden Hazard le rĂ©cupĂšre et tente le lob, sans succĂšs, et enfin moi, je contrĂŽle le ballon de la poitrine au niveau du point de penalty mais Ă©crase mon tir qui est captĂ© sans trop de difficultĂ©.
Câest une fois dans le temps additionnel que nous parvenons enfin Ă les faire craquer. AprĂšs une combinaison sur le cĂŽtĂ© gauche du terrain avec Mertens, Eden dribble un premier joueur et me glisse le ballon aux abord de la surface. Crochet, je me dĂ©barrasse dâun autre adversaire et tire en force de mon pied droit. Le gardien est trop court, le ballon est au fond.
Peu de temps aprĂšs, lâarbitre siffle la fin du match. Nous allons tous saluer nos adversaires et encore plus le portier qui aura fait un match incroyable. Dâailleurs il sera nommĂ© homme du match Ă lâissu de la rencontre par divers mĂ©dias. Nous faisons une photo ensemble et Ă©changeons nos maillots avant de rentrer dans nos vestiaires respectifs.
2021-03-26T23:00:00Z
Trois petits jours seulement aprĂšs mon retour de Belgique, nous accueillons le Borussia Dortmund dâAxel Witsel en championnat, pour un match au sommet. En effet, malgrĂ© une premiĂšre partie de saison poussive, lâĂ©quipe de Mauricio Pochettino remonte doucement mais surement au classement et sâapproche du podium. A nâen pas douter, ce sera une rencontre compliquĂ©e.
Comme nous nous attendions, la premiĂšre mi-temps se rĂ©vĂšle Ăąpre. Le jeu est hachĂ©, compliquĂ© et cantonnĂ© au milieu du terrain tant il est compliquĂ© pour nos adversaires comme pour nous dâavancer. Le pressing important de part et dâautre nous pĂ©nalise Ă la crĂ©ation et câest lâarbitre qui se retrouve avec pas mal de travail, distribuant une sĂ©rie dâavertissements et de cartons. A la 21e, alors que nous concĂ©dons un corner sur la premiĂšre frappe cadrĂ©e des visiteurs, ceux-ci le jouent rapidement et câest mon compatriote, Axel Witsel qui crucifie notre gardien, dâune frappe prĂ©cise des abords de la surface.
Dans le vestaire, Philipp Lahm ne se montre pas content de notre prestation.
«Je veux voir plus de mouvements, câest trop lent.»
DĂšs lâentame de seconde mi-temps, nous installons un gros rythme pour faire tourner en bourrique nos adversaires. Et trĂšs vite, nous nous retrouvons en bonne position. Je reçois le ballon juste devant le rond central, dos au but. Dâune talonnade, jâoriente le jeu vers Emil Forsberg avant de me retourner et dâavancer. Le ballon arrive devant, vers Timo Werner. Ce dernier me le remet en retrait. Un des dĂ©fenseurs de Dortmund me fonce sur moi. Je lâĂ©limine dâune roulette, avant de frapper en force de lâextĂ©rieur de la surface. La ballon dĂ©crit une lĂ©gĂšre parabole, et termine sa course sous la transversale.
Nous ne profitons pas de cette Ă©galisation et rapidement, câest nous qui nous retrouvons dans une position de faiblesse puisque nous subissons le jeu des jaunes et noirs, malgrĂ© les gestes du coach de remonter le bloc.
Evidemment, ce qui nous pendait au nez finit par arriver. A la 73e minute de jeu, Jadon Sancho prend tout le monde de vitesse, se joue de nos deux centraux et trompe Peter Gulasci dâune balle Ă mi-hauteur. Nous essayons de pousser pour de nouveau revenir au score mais câest trop tard. Dortmund bĂ©tonne et nous nous retrouvons impuissant.
A lâissue de la rencontre, lâhumeur est plutĂŽt maussade dans le vestiaire. Nous perdons encore des points bĂȘtement. AprĂšs le nul face au Werder, une dĂ©faite. Petit Ă petit, nous nous tirons une balle dans le pied dans lâoptique de la conservation du titre.
2021-03-29T22:00:00Z
Il est passĂ© vingt heure, je suis affalĂ© dans le canapĂ© Ă regarder la tĂ©lĂ©vision avec Yorbe et Tom KrauĂ quand mon gsm sonne. Câest Frank, mon frĂšre.
«Salut frangin. Comment va ?»
«Ăa va et toi ? CâĂ©tait comment le Japon ?»
Frank me raconte alors en long, en large et en travers son sĂ©jour dans le pays du soleil levant. Pour ne pas dĂ©ranger mes colocataires, je mâisole dans ma chambre. Puis, nous parlons un peu de foot et surtout de moi.
«Jâai Ă©tĂ© contactĂ© par Ralf Rangnick ce matin, il veut te prolonger au plus vite.» me dit Frank tout Ă fait sĂ©rieusement.
Je mâĂ©crie.
«TrĂšs sĂ©rieux. Ca dĂ©pend de toi. Si tu souhaites rester au moins une saison de plus, câest une bonne idĂ©e de nĂ©gocier.»
Je ne réfléchis pas un seul instant et dit :