Réponses aux lecteurs
Effectivement @jbourne, je me suis inspiré de Wout Van Aert, un cycliste que je suis depuis plusieurs années 
2020-11-03T23:00:00Z
Quelques jours aprĂšs sâĂȘtre occupĂ©s de Dortmund en Bundesliga, nous nous envolons pour lâAngleterre pour affronter les Reds dans un match important dans lâoptique de la qualification pour le premier tour Ă Ă©limination directe de la C1. AprĂšs avoir Ă©tĂ© battu Ă domicile, nous voulons rectifier le tir, nous devons le faire. Câest notre but, notre mission. Toute lâĂ©quipe en est consciente.
Pour lâoccasion, le coach dĂ©cide de les surprendre en nous alignant dans un 3-4-3 inĂ©dit pour nous. Je dĂ©bute la rencontre, formant un trio offensif avec Timo Werner et Hannes Wolf.
DĂšs les premiers instants, nous imposons un rythme soutenu qui perturbe nos adversaires. De par notre disposition, nous combinons assez facilement devant, usant et abusant de permutation avec mes deux comparses.
A la 20e minute de jeu, alors que je suis en position dâavant centre, je reçois le ballon du dĂ©viation de la tĂȘte dâHannes Wolf. ImmĂ©diatement, je pars sur ma gauche avant de glisser le cuir sur ma droite, pour Timo Werner. Lâallemand frappe sans contrĂŽler mais son tir puissant sâĂ©crase sur la transversale.
Ce nâest que lors de la seconde pĂ©riode que nous parvenons Ă ouvrir le score. Sur une ouverture de Kevin Kampl, je feinte le dĂ©fenseur anglais qui se prĂ©cipite sur moi, avance de peu avant de remettre le ballon de lâextĂ©rieur du pied droit pour Hannes Wolf qui se met sur son pied gauche et place sa frappe dans la lucarne. Un grondement sourd se fait entendre des tribunes. Je crois que les supporters de Liverpool ne sont pas satisfait.
A la suite de cette ouverture du score, les locaux essayent de reprendre la main. Les duels deviennent encore plus Ăąpres, durs, et la fatigue sâinstallant, nous commençons Ă reculer un peu. Mais malgrĂ© cela, le score ne bouge pas.
Il faut attendre dâarriver dans les dix derniĂšres minutes pour que lâentrant, Curtis Jones ne permette Ă son club de revenir au score dâune tĂȘte bien placĂ©e sur un corner mal dĂ©fendu de notre part.
Repartir dâAnfield avec un nul nâaurait rien dâinfamant en soi. Mais moi, je ne mâen satisfait pas. Je commence Ă donner de la voix sur le terrain, peut-ĂȘtre pour la premiĂšre fois de ma jeune carriĂšre, afin de motiver mes coĂ©quipiers.
Et quelques minutes aprĂšs lâĂ©galisation, je reçois un ballon dans la profondeur, encore une fois de Kevin Kampl. Câest le mĂȘme schĂ©ma dâaction que sur le premier but. Mais cette fois-ci, je choisi dây aller au bout. Je laisse sur place le gĂ©ant nĂ©erlandais, Virgil Van Dijk, dâun petit crochet dĂ©vastateur, arme mon pied gauche, feinte et tire en force, au centre de la cage. Mais le gardien de nos adversaires sâest dĂ©jĂ lancĂ© sur le cĂŽtĂ© et ne peut quâassister Ă lâarrivĂ©e de la balle au fond de ses filets. A quelques minutes du terme de la rencontre, nous reprenons la main.
Et jusquâau bout, Liverpool pousse encore et encore mais ne peut rien. Nous ne concĂ©dons plus aucun tir cadrĂ© et lorsque le coup de sifflet final retentit, nous savons une chose, câest que câest bien nous qui sommes en tĂȘte du groupe.
2020-11-06T23:00:00Z
Quelques jours aprĂšs notre dĂ©placement Ă Anfield, nous recevons Schalke dans notre antre, la Red Bull Arena. Pour lâoccasion, les travĂ©es sont combles. Il faut dire que nos adversaires rĂ©alisent un bon dĂ©but de saison, les voyant placĂ©s au pied du podium, Ă seulement un point de la troisiĂšme place du Bayern.
Pour ce match, le coach de repasser Ă notre habituel 4-2-3-1 et me titularise en soutien de Timo Werner. Si jâavais peur au dĂ©but de saison dâĂȘtre mit de cĂŽtĂ© au profit dâHannes Wolf, ce nâest pas du tout le cas. Et câest tant mieux !
Nous commençons sur les chapeaux de roues, monopolisant le ballon Ă outrance, bien installĂ© dans le camp des visiteurs. Ceux-ci se mettent rapidement Ă devenir nerveux, en tĂ©moigne le tacle mal maĂźtrisĂ© de leur latĂ©ral droit qui nous permet dâobtenir dĂšs la 10e minute de jeu un penalty que Timo Werner se charge de transformer.
20 petites minutes plus tard, je reçois le ballon dâune petite passe de Fabrice Hartmann. Je feinte le joueur qui me fonce dessus avant de glisser la balle Ă mon buteur. Ce dernier, impitoyable, crucifie le portier adverse Ă bout portant.
Si Schalke rĂ©duit le score lors de cette premiĂšre mi-temps, nous aggravons la marque dĂšs la 52e minute de jeu par lâintermĂ©diaire dâEmil Forsberg. Le suĂ©dois rĂ©alise un vĂ©ritable numĂ©ro au sein de la dĂ©fense adverse avant de tromper leur gardien dâune balle piquĂ©e. Et quelques minutes aprĂšs, câest Werner, encore lui, qui Ă©limine toute la dĂ©fense des visiteurs Ă la suite dâun trĂšs long ballon de notre capitaine, avant de tirer en force pour le but du 4-1.
Juste aprĂšs cela, je cĂšde ma place pour mon concurrent autrichien. Avec lâenchaĂźnement de rencontres que nous connaissons, il Ă©tait prĂ©vu que je quitte la pelouse lorsque nous serions Ă lâabri, afin que je me repose un peu de lâenchaĂźnement de rencontres que nous avons connu. Surtout que dans peu de temps, je mâenvole pour la Belgique, retrouver la sĂ©lection.
Depuis le banc, jâassiste alors au quatriĂšme pion de Timo Werner, dĂ©cidĂ©ment insatiable aujourdâhui, et au dernier du match, un tir flottant de Konrad Laimer Ă la 86e minute de cette Ă©clatante victoire.
Schalke repart les fesses bien rouge aprĂšs lâhumiliation subie. 6-1, câest une sacrĂ© dĂ©convenue pour eux et une bonne prestation pour nous. Cela se voit dâailleurs dans les vestiaires oĂč nous faisons encore plus la fĂȘte quâhabituellement.
2020-11-10T23:00:00Z
11 novembre, jour de commĂ©moration de lâarmistice de la premiĂšre guerre mondiale. Mais pas de congĂ© pour nous puisque nous nous dĂ©plaçons en Pologne pour un match amical face Ă la formation portĂ©e par le serial buteur Lewandowski. Rencontre amicale oblige, le coach fait largement tourner, afin dâintĂ©grer certains Ă©lĂ©ments qui ont peu de temps de jeu. Ainsi, je me retrouve titulaire aux cĂŽtĂ©s de Leandro Trossard, Dvock Origi ou encore Bryan Heynen.
La rencontre commence tranquillement. Sous cette pluie glaciale, personne nâa vraiment envie de se donner Ă fond dĂšs les premiĂšres secondes, et ça peut se comprendre. Quand il nây a pas dâenjeu Ă©videmment, cela nâest pas motivant.
Il faut attendre dâatteindre la premiĂšre demi-heure de jeu pour que nous ouvrons le score par lâintermĂ©diaire dâOrigi. Le buteur parisien mystifie une dĂ©fense fort passive de quelques gestes techniques avant de tromper le portier de la Juventus dâun petit ballon piquĂ©.
Lors de la seconde mi-temps, le rythme sâemballe enfin et des offensives voient le jour. Mais câest bien nous, les diables rouges, qui nous montrons le plus dangereux. Si Leandro Trossard manque dâouvrir son compteur personnel lors de sa premiĂšre sĂ©lection, ratant de peu le cadre Ă deux reprises, je ne me montre pas si imprĂ©cis. A la 54e minute, je crucifie le portier local dâun ballon puissant qui se loge Ă mi-hauteur, juste au ras du poteau. Et une grosse dizaine de minutes aprĂšs, je rĂ©cidive, mais cette fois-ci du pied droit pour un tir avec plus dâeffet qui trompe le gardien.
Quelques minutes avant le coup de sifflet final, ce dernier pousse mĂȘme involontairement un centre de Dries Mertens dans son propre but. Sale soirĂ©e pour lui.
Pour nous, le bilan est bien meilleur Ă©videmment. Nous avons fait un match complet, et je dois bien reconnaĂźtre que cela me fait plaisir. Surtout que jâai encore bien alourdit mon compteur de but.
2020-11-13T23:00:00Z
Entre deux entraĂźnements et diverses actions mĂ©diatiques pour satisfaire sponsors et supporters, la fĂ©dĂ©ration nous accorde quelques heures de temps libre en plein milieu de la journĂ©e pour profiter de nos familles. Pour lâoccasion, jâinvite mon frĂšre et sa fiancĂ©e Ă dĂźner.
Si nous discutons dâabord de tout et de rien, des prĂ©paratifs de leur mariage, de leur nouvelle maison ou encore des projets de Marie, nous venons forcĂ©ment Ă aborder des questions professionnelles. Cela fait quelques temps que je nâai pas vu mon frĂšre, il a Ă©tĂ© fort occupĂ© et du coup, je ne suis pas vraiment au courant de tout ce qui me concerne. Depuis le dĂ©but, je suis clair lĂ dessus avec lui, je veux nâĂȘtre que le minimum au courant de tout ce qui entoure ma carriĂšre, le reste est de sa responsabilitĂ©. Cela ne mâintĂ©resse pas. Certains tueraient pĂšre et mĂšre pour un contrat de sponsoring, moi tout ce qui mâintĂ©resse, câest le ballon rond.
«Jâai pensĂ© que ce serait bien dâavoir quelquâun pour sâoccuper de toute la partie communication.» me dit-il.
«En quoi ça consiste ?»
«Quelquâun qui gĂšre toute ta communication, rĂ©seaux sociaux, la relation avec dâĂ©ventuels sponsors. Je souhaite vraiment me concentrer sur la partie nĂ©gociation et gestion.»
Marie, en silence jusque lĂ , sâinvite dans la discussion.
«Jâai parlĂ© Ă ton frĂšre de Sara. Câest la sĆur dâune amie. Elle vraiment trĂšs douĂ©e. Et trĂšs gentille !»
Si mon Frank pense que câest important, je ne vais pas le contredire. Câest vrai que contrairement Ă dâautres joueurs de mon Ăąge du club ou qui Ă©tait avec moi chez les espoirs, je ne suis pas partenaire avec une marque, je ne communique pas sur les rĂ©seaux ou quoi que ce soit dâautre. Jâai un compte Twitter dont je me sers uniquement pour lire les nouvelles, je ne participe Ă des actions pour des marques ou des Ă©vĂ©nements uniquement dans le cadre de mes prĂ©rogatives avec mon club ou les diables rouges. Tout ça est un monde inconnu pour moi.
AprÚs quelques brefs instants de réflexion, je répond :
«Câest dâaccord.»
2020-11-15T23:00:00Z
Devant ma mĂšre, Marie et Frank, bien installĂ©s dans les loges VIP du stade Roi Baudoin, nous recevons la SuĂšde dans le cadre de la Ligue des nations A. Pour lâoccasion, je suis titulaire, au cĂŽtĂ© des frĂšres Hazard ou encore de Romelu Lukaku.
Une rencontre hachĂ©e. VoilĂ comment tout simplement rĂ©sumer ce match. AprĂšs quelques minutes de flottement, nous nous lançons Ă lâassaut du camp suĂ©dois mais nos adversaires, Ă©videmment pas de cet avis, usent et abusent de diverses fautes tactiques, jamais mĂ©chantes, mais qui cassent le rythme.
Dans ce marasme, jâai bien du mal Ă exprimer mon meilleur football. Je dĂ©croche beaucoup afin dâapporter des solutions de passes Ă mes coĂ©quipiers, mais cela reste compliquĂ©. A chaque fois que le balle ne fait que de sâapprocher de moi, jâai un garde du corps bien envahissant qui se colle encore plus. Ăa mâĂ©nerve, un peu, enfin beaucoup. Mais bon, câest le jeu comme le dit le coach Ă la mi-temps.
Finalement, je sors Ă lâheure de jeu. Je nâai pas envie de sourire. Le score est toujours au mĂȘme stade quâau dĂ©but de la rencontre et pire encore, du moins Ă titre personnel, je nâai pas fait un grand match, loin de lĂ .
Câest depuis le banc de touche que jâassiste Ă la dĂ©livrance, lâouverture du score grĂące Ă une tĂȘte de Romelu Lukaku avant que Thorgan Hazard double la mise, sur une passe dĂ©cisive de Dennis Praet, mon remplaçant. 2-0, la messe est dite. Les suĂ©dois sont trop fatiguĂ© que pour rĂ©agir et nous nous satisfaisons de ce score, ce qui fait que les derniĂšres minutes du match se rĂ©vĂšlent ennuyeuses au possible, les deux Ă©quipes se contentant de faire tourner le cuir.
Lâessentiel est ailleurs. Cette troisiĂšme victoire consĂ©cutive en Ligue des nations nous qualifie pour la demi-finale de la compĂ©tition. La perspective dâun potentiel nouveau trophĂ©e est bien plus importante que la qualitĂ© du jeu pour les derniĂšres minutes dâun match dont la victoire nous est assurĂ©.
AprĂšs le match, nous sortons Frank, Marie et moi dans une boite plutĂŽt branchĂ©e de la capitale. Demain, je reprends lâavion pour Leipzig, autant profiter ici. Quand je serai de retour chez moi, jâaurai Yorbe sur le dos pour me dire que je ne dois pas boire ou me coucher trop tard.
Ce que je ne sais pas, câest que mon frĂšre a prĂ©vu une rencontre avec Sara, la fille quâil veut que jâengage pour sâoccuper de ma communication.
Lorsque la jeune femme sort du taxi, je la regarde sâavancer vers nous. Je dois bien reconnaĂźtre que je la trouve plutĂŽt mignonne.
Nous rentrons nous installer Ă une table un peu excentrĂ© pour discuter tranquillement autour de bouteilles de champagne et immĂ©diatement, le courant passe entre nous. Je la trouve pĂ©tillante et fort intĂ©ressante. AprĂšs une petite heure, lâaffaire est entendue. Je lui confie les clĂ©s de ma communication les yeux fermĂ©s ou presque. Certains me diraient que câest de la folie, que je ne la connais pas mais je ne sais pas, il y a quelque chose en elle que je trouve rassurant et qui me pousse Ă lui faire confiance. Au pire, si la situation part dans une mauvaise direction, câest Frank qui sâen occupera.
2020-11-23T23:00:00Z
Lors de la rĂ©ception des suisses, nous avions connu une rencontre compliquĂ©, conclue sur le maigre score de 1-0. Aujourdâhui, alors que nous nous trouvons dans le vestiaire, Ă quelques minutes seulement de monter sur leur terrain, le coach nous rappelle cela.
«Je crois en vous. Donnez tout et faites la différence dÚs les premiÚres minutes !»
Respectant le souhait de Philipp Lahm, nous donnons tout dĂšs le coup dâenvoi, mais pas dans le bon sens. En effet, Ă la 4e minute de jeu, nous nous prenons tous la tĂȘte entre les mains. Les locaux sont devant au tableau dâaffichage. Sur une passe en retrait pourtant exĂ©cutĂ© des milliers de fois, notre capitaine, Willi Orban, se troue complĂštement et trompe notre portier. Le pauvre est rouge de honte. Je mâapproche immĂ©diatement de lui, je nâaimerai pas ĂȘtre Ă sa place tant il est raillĂ© dans les tribunes. Les moqueries bruyantes des supporters adverses me font dĂ©jĂ mal Ă moi, alors je nâimagine mĂȘme pas pour lui.
«Ce nâest rien. On va sâen remettre !» lui dis-je en le prenant rapidement dans mes bras.
Et je reprends ma place sur le terrain.
Cette ouverture du score nous assomme quelques peu puisque plusieurs longues minutes sont nĂ©cessaires pour que lâĂ©quipe se remette dans le bon sens et se lance Ă lâassaut de la surface des locaux. Juste avant lâheure de jeu, sur un dĂ©bordement dâHalstenberg suivi dâun centre tendu, Timo Werner sâĂ©lĂšve plus haut que tout le monde et dĂ©vie la balle du front. 1-1, les compteurs sont remit Ă zĂ©ro.
Pour autant, nous ne relĂąchons pas la pression. Si je rate lâoccasion de prendre la main en Ă©crasant trop mon tir, Marcel Sabitzer se montre plus prĂ©cis que moi. Sur un coup franc rapidement jouĂ© par Emil Forsberg, lâailier autrichien se penche dangereusement sur sa droite et reprend du pied gauche, tout en Ă©quilibre instable, le ballon, lâexpĂ©diant Ă toute vitesse dans la lucarne gauche du goal.
Au retour des vestiaires, les suisses se montrent dâun coup plus agressif sur le porteur du ballon. Sans succĂšs, tant nous faisons tourner le cuir, ne le monopolisant pas plus de trois touches de balle par personne. Et Ă la 51e minute, alors que jâintercepte une mauvaise passe de nos adversaires, je lance en profondeur Marcel Halstenberg qui rĂ©alise un sprint Ă©poustouflant pour centrer du coin de corner. Comme sur notre premier pion, câest Timo Werner qui sâimpose au milieu de lâarriĂšre garde locale, mais cette fois-ci du pied.
A 3-1, nous commençons Ă diminuer les efforts offensifs, mais tout en conservant au maximum le ballon, faisant tourner en bourrique nos adversaires, procĂ©dant Ă quelques offensives Ă©clairs sur certaines situations oĂč le bloc des locaux se retrouve dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Si sur la premiĂšre de ces situations je bute sur le portier adverse, la seconde se termine bien. AprĂšs avoir semĂ© un joueur, je me joue du dernier dĂ©fenseur dâune virgule assez bien rĂ©alisĂ© avant de me retrouver seul face au gardien. Crochet, feinte de frappe et au moment oĂč il se couche, jâĂ©lĂšve dâune pichenette le ballon. Yorbe venant dâentrer en jeu est le premier Ă se jeter sur moi pour me fĂ©liciter. Cela me fait plaisir de partager ces moments avec lui.
Si nous encaissons un second but en fin de match, Ă la suite dâune erreur grossiĂšre de notre dĂ©fense, nous pouvons nous montrer satisfait de la rencontre. les trois points sont Ă nous, et câest bien ça le plus important. Encore plus Ă titre personnel, puisque je viens dâinscrire mon troisiĂšme but en cinq matchs de Ligue des champions.
2019-11-27T23:00:00Z
En ce dernier week-end de novembre, nous recevons au Red Bull Arena Mainz, la sensation de ce dĂ©but de saison de Bundesliga. En effet, lâancienne Ă©quipe de JĂŒrgen Klopp est actuellement en tĂȘte du classement, juste devant nous, ce qui est assez surprenant tenant compte du fait que le club est plutĂŽt un habituĂ© du ventre mou du classement. Mais le jeu agressif de lâĂ©quipe fait des merveilles, et je peux dire que câest un adversaire coriace, qui sera dĂ©licat de vaincre. En tout cas, les principaux favoris se sont Ă chaque fois cassĂ©s les dents face Ă eux.
Nous montons sur le terrain sous les clameurs de nos supporters. Une fois de plus, nous jouons Ă guichets fermĂ©es chez nous, câest tellement agrĂ©able. Tout en prenant notre place sur le terrain, nous nous Ă©changeons un petit sourire avec Tom KrauĂ. Lui aussi aime cette ambiance si motivante.
Comme nous nous y attendions, nous nous retrouvons face Ă des chiens de garde, et ce, dĂšs le coup dâenvoi. Les visiteurs se montrent extrĂȘmement agressif sur le porteur du ballon, empĂȘchant toute progression balle au pied. Pour dĂ©jouer cela, je dĂ©zone Ă©normĂ©ment, proposant des solutions de passes et de renversements. Cela porte ses fruits puisquâĂ la 23e minute de jeu, suite Ă une belle combinaison avec Timo Werner, jâouvre le score dâune frappe puissante du pied gauche.
Quelques minutes aprĂšs, jâalourdit le score dâun lob bien senti. A la suite dâune interception dâune mauvaise relance de lâarriĂšre garde adverses, je mâavance rapidement dans la surface, Ă©liminant les deux centraux et me jouant du portier adverse.
Ce second pion rĂ©sonne comme un coup de massue pour nos adversaires, hĂ©bĂ©tĂ©s, qui perdent un peu pied. Nous en profitons pour mettre la pression sur leur camp, accentuant les offensives. Mais ni Werner Ă deux reprises, ni Bruma ne parviennent Ă la mettre au fond, la faute Ă un Ă©norme Florian MĂŒller, auteur de parades incroyables.
Il faut attendre lâheure de jeu pour voir le score passer Ă 3-0. AprĂšs avoir reçu le ballon de Tom KrauĂ, jâĂ©limine un milieu adverse avant de glisser le ballon sur ma droite Ă Marcel Sabitzer. Lâautrichien rentre dans lâaxe, perfore la dĂ©fense adverse, remet le ballon Ă Werner qui me le passe dâune talonnade puissante. Dâun coup, un espace important se libĂšre devant moi. Je suis seul, il nây a personne sur moi et la ligne de mire est dĂ©gagĂ©e. Sans rĂ©flĂ©chir, je tire en force. Le ballon touche le poteau avant de finir sa course au fond du filet. Et câest un triplĂ© pour moi ! Sous la clameur du public, je me lance Ă plat ventre sur la pelouse, en direction du coin du terrain, vite rejoint par mes coĂ©quipiers qui se jettent sur moi. Que câest bon ces moments.
A la 80e minute, je laisse ma place à Emil Forsberg, venu se dégourdir les jambes.
«Bon match.» me dit sobrement Philipp Lahm.
Je lui tape dans la main en souriant et mâinstalle sur le banc vivre les derniĂšres minutes. Et Ă la fin de la rencontre, jâai lâhonneur de repartir avec le ballon du match, un grand moment pour moi. Ce genre de chose est tout bĂȘte, insignifiant pour certains, mais pour moi, cela compte beaucoup. Cela me motive encore et encore Ă toujours tout donner.