:storyblue: :s5: 🇧đŸ‡Ș Tom Van Aert - Der Weg der Herrlichkeit đŸ‡©đŸ‡Ș

Réponses aux lecteurs

  • @LindexV Ah ça, il faut espĂ©rer que la suite soit plus rĂ©jouissante :wink:
  • @xTeh Pas ma faute, je ne pensais pas gagner l’Euro :sac:
  • @thibeauf DĂ©jĂ  merci pour le compliment. Pour ta remarque, je reconnais que je n’y ai pas du tout pensĂ©. J’avais envisagĂ© Ă  un moment de le mettre en dessous du texte, mais rien Ă  faire, je trouve que l’oeil reste attirĂ© par l’image. Du coup je vais les flouter pour les prochains mois. Merci du conseil :slight_smile:
Spoiler mercato

Pour ce mercato, il ne faut pas s’attendre Ă  de grands bouleversements. Le club veut s’appuyer sur les jeunes pour essayer de leur faire prendre de la valeur. Il n’y aura qu’une arrivĂ©e en aoĂ»t, mais le joueur restera un an dans son club formateur. Indice, c’est un milieu allemand, international espoir.

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De rien ! :grin:
Ah ouais, franchement ça serait super !
Kai Havertz ?

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Super story que j’ai commencĂ© il y a plusieurs jours.
Une des toutes meilleures retraçant le parcours d’un joueur.
J’ai lu ça comme une nouvelle.
Bon je suis trÚs fùché de la défaite de la France pas trÚs réaliste ça :grin:

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J’y vais aussi de mon petit message :wink:
PremiĂšre story de ce type pour moi aussi !
Et bien je suis fan ! TrÚs bien écrit et trÚs addictif :slight_smile:

La suite ! la suite ! :smiley:

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Réponses aux lecteurs

Non @thibeauf, pas Havertz. Je le trouve meilleur en MOC, un poste déjà bien garni
Merci beaucoup @jbourne, ça me fait plaisir. Si si, plus réaliste que la victoire française en Russie :sweat_smile:
Merci à toi @Gil-Galad51, voilà la suite, j’espùre que cette troisiùme saison sera tout aussi plaisante.


2020-08-03T22:00:00Z

4-08-20

2020-08-09T22:00:00Z

Il est 11h00 tout pile lorsque je pousse la porte de l’appartement, valise cabine derriĂšre moi et une bĂ©quille contre le mur. Je rentre Ă  peine de notre dĂ©placement dans le cadre de la DFL-Supercup pour rencontrer le Bayer Leverkusen. Depuis les tribunes, j’ai assistĂ© Ă  la piteuse dĂ©faite que nous avons subi. 3-1, c’est beaucoup trop. MalgrĂ© que ce soit pas un de nos objectifs de cette saison, je suis déçu. Je voudrai tout gagner, et le plus vite possible. Mais bon, compliquĂ© quand on ne peut pas jouer.

Toujours est-il que je rentre de ma premiĂšre sortie depuis le retour d’Angleterre oĂč je me suis blessĂ©. Mes journĂ©es ont Ă©tĂ© rythmĂ©es par la console, l’ennui et la branlette. Et dire que je pensais que ce serait cool une vie de footballeur. Je ne me suis jamais autant embĂȘtĂ© que ça je pense. Surtout que je suis seul dans cet appartement. Cassie n’est plus, Frank roucoule Ă  Bruxelles, Mary est d’aprĂšs Facebook dans le sud de la Sicile avec son ex-mari. Heureusement, je peux compter sur mes amis, et plus particuliĂšrement Yorbe. Je dois bien reconnaĂźtre qu’il a du courage pour me supporter. La contrariĂ©tĂ© me rend aigri et dĂ©sagrĂ©able. Pourtant, il vient chaque jour me voir aprĂšs le dernier entrainement, pour jouer Ă  la console ou simplement discuter.

La journĂ©e passe, je vois le kinĂ© pour mes exercices, j’essaie de me mobiliser un peu pour ranger mon foutoir, sans succĂšs et Ă  18h00 seulement, je suis dans mon lit. Je me sens dĂ©primĂ©, vide, fatiguĂ©, et je ne comprends pas pourquoi. J’ai tout ce qu’il faut pour ĂȘtre heureux. Un salaire mirobolant pour un gars de 18 ans, un grand appartement, des amis supers et surtout, ma passion est mon mĂ©tier. Et pourtant, je ne suis pas heureux. Enfin, je crois, c’est si difficile de savoir ce qu’on ressent vraiment.

Respiration haletante, je me rĂ©veille en sursaut. Je tourne la tĂȘte vers la table de chevet et voit au rĂ©veil qu’il n’est que 23h31. J’aurai aimĂ© dormir plus longtemps, je vais surement me rendormir, du moins je l’espĂšre, mais lĂ , j’ai surtout besoin de m’apaiser. J’ai fait un cauchemar, ce qui m’a extirpĂ© de mon sommeil, mais je ne m’en rappelle pas. Tout en souflant doucement par la bouche, je m’étant pour allumer la petite lampe et m’extirpe du lit. Tout en boitillant, je me rend dans la cuisine, attrape un verre qui traĂźne du cĂŽtĂ© de l’évier, extirpe une bouteille de couleur ambrĂ© de sous l’évier et me sert une grande rasade.

Le brĂ»lant de l’alcool coulant dans ma gorge me fait du bien et rapidement, ma respiration se calme. Pour autant, je ne retourne pas dans mon lit mais c’est bien dans mon canapĂ© que je m’écroule, allumant la tĂ©lĂ©vision pour regarder un film. Et c’est devant une Ă©niĂšme blague potache d’American Pie que je ferme les yeux, pour ne plus les ouvrir avant le lendemain matin.

2020-08-18T22:00:00Z

19-08-20

2020-08-19T22:00:00Z

Ce matin, je me lĂšve moins difficilement que les derniers jours. Car ce matin, je reprends l’entrainement. Le mĂ©decin m’a donnĂ© hier son feu vert, et je dois bien avouer que je suis impatient de retrouver les terrains. Je ne risque pas de jouer avant quelques semaines Ă  cause de cette suspension en Bundesliga mais c’est dĂ©jĂ  ça.

Sur le terrain, je retrouve toute la bande, Tom Krauß qui arbore fiĂšrement un nouveau tatouage sur le bras gauche, Fabrice Hartmann et bien sĂ»r Yorbe Vertessen. Pour les premiers exercices avec ballon, nous nous mettons ensemble bien Ă©videmment. L’ambiance est dĂ©contractĂ©, chacun y va de sa petite blague, mais cela ne nous empĂȘche pas d’ĂȘtre concentrĂ© sur ce que nous faisons.

«Tu crois que tu vas ĂȘtre rappelĂ© avec les diables ?» me demande mon compatriote pendant un exercice Ă  deux.

«Je sais pas mais je l’espĂšre vraiment. Tu ne peux pas savoir comme c’est spĂ©cial et intense.»

Yorbe éclate de rire.

«Ah ça non je ne peux pas savoir, moi qui suis cantonnĂ© aux espoirs. Mais j’espĂšre que ce sera un jour le cas.»

C’est vrai qu’il n’a pas encore eu la chance de disputer ses premiĂšres minutes avec les A, tout comme Zinho Vanheusden d’ailleurs. J’aimerai vraiment qu’il soit lĂ , avoir son meilleur ami au rassemblement, ça doit ĂȘtre si bien. Malheureusement pour lui, il n’y a pas vraiment de place Ă  son poste. Mais bon, il faut attendre et espĂ©rer.

2020-08-24T22:00:00Z

En rentrant de l’entrainement, je reçois un message de Frank avec un lien. C’est un article de FootNews, un site belge, oĂč je suis mentionnĂ©. Je suis content de voir que Michel Preud’homme me voit faire une grande saison. Par contre, je ne sais pas si je peux ĂȘtre aussi confiant que lui. Je dois bien avouer que je suis un peu dedans ces derniers temps, j’ai la tĂȘte ailleurs et ça peut me porter prĂ©judice sur le terrain.

25-08-20

25aout20

2020-08-29T22:00:00Z

AprĂšs le dernier entrainement du jour, nous rentrons Ă  l’appartement, Tom Krauß, Yorbe Vertessen et moi pour une soirĂ©e dĂ©tente entre nous. Au programme, pizzas et jeux vidĂ©os. Faut bien savoir se faire plaisir de temps en temps. Mais pas trop quand mĂȘme, demain, je m’envole assez tĂŽt pour rejoindre Bruxelles et le rassemblement national.

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Mais je comprends vite que je vais avoir droit Ă  une petite discussion. Alors que nous mangeons, le visage grave de mes amis se fait directement remarquĂ©. Quand je leurs dis, ils soupirent, se regardent et c’est Tom qui se lance le premier.

«On est plutÎt inquiet pour toi. Tu sembles vraiment pas bien.»

Je ne dis rien. Que rĂ©pondre Ă  ça. Ils n’ont pas tord. Yorbe enchaĂźne :

«On a pensĂ© Ă  quelque chose. Qu’est ce que tu dirais qu’on prenne un appartement Ă  trois ?»

Je m’attendais à tout sauf à ça. Une colocation ? Pourquoi ?

«Ne te sent pas obligé, on se disait que ce serait une bonne idée. En tout cas, ça nous ferait plaisir.» enchaßne Tom.

Il n’a pas tord. C’est vrai que ça me ferait du bien d’ĂȘtre au quotidien avec d’autres personnes, et pas seulement quand je suis au centre d’entrainement.

«C’est d’accord.» dis-je.

Un sourire se dessine sur le visage de mes deux amis et tandis que nous nous tapons dans les mains, je me représente intérieurement un avenir proche radieux.

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Ça va ĂȘtre beau la coloc. :blush:
J’attends la suite.
En tout cas j’ai appris quelque chose, pourquoi le RB Leipzig est dĂ©testĂ©.
Sans que je sois d’accord d’ailleurs. C’est pas un club nouveau riche qui balance 150 millions par mercato

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Comme vous avez Ă©tĂ© sage (et surtout qu’il n’y avait pas de match en aoĂ»t :sac:), je vous balance la suite :redbull:


Réponses aux lecteurs

Je suis du mĂȘme avis que toi @jbourne, j’ai beaucoup de mal avec les reproches qu’on peut faire au club alors que je suis juste fan de l’équipe et du fonctionnement du club. Puis je trouve ça vachement hypocrite quand on voit que maintenant tout le monde se retrouve Ă  profiter de l’argent de grandes marques. Rien que le naming des stades.


2020-09-01T22:00:00Z

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Lorsque je pĂ©nĂštre dans les vestiaires danois avec mes coĂ©quipiers, je sens une grande bouffĂ©e de bonheur m’envahir. Savoir qu’on va une fois de plus dĂ©fendre les couleurs de son pays est une chose merveilleuse mais qui peut paraĂźtre abstraite. Mais quand on pĂ©nĂštre dans le vestiaire, que l’on sent le stade progressivement s’éveiller, gronder et rugir au moment oĂč nous dĂ©bouchons du tunnel, la concentration Ă  son paroxysme, ça c’est un sentiment de pur bonheur comme on ne peut ressentir.

Et pour cette rencontre amicale, la premiĂšre depuis notre sacre Ă  Wembley, je suis titulaire en soutien de Lukaku, au sein d’un onze largement remaniĂ©.

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DĂšs les premiers instants, nous mettons le pied sur le ballon et imposons notre rythme Ă  nos adversaires qui reculent rapidement. AprĂšs un quart d’heure, alors que je m’élance dans la surface, je suis fauchĂ© par un danois. Sans hĂ©siter une seconde, l’arbitre siffle et dĂ©signe le point de penalty. Je me relĂšve, attrape le ballon et le positionne, me recule de quelques pas et fixe le portier. Je m’élance et tire en force sur le cĂŽtĂ© gauche alors que le gardien plonge de l’autre cĂŽtĂ©. QuatriĂšme but en neuf sĂ©lections, c’est vraiment le rĂȘve.

MalgrĂ© l’ouverture du score, nous ne parvenons pas Ă  accroĂźtre notre pression sur le camp adverse, c’est mĂȘme plutĂŽt l’inverse qui se passe avec des danois bien plus entreprenant au fil des minutes. Peu avant la pause, je rĂ©cupĂšre le ballon devant le rond central. Je me retourne, crochĂšte le joueur qui me fonce dessus et m’élance en avant avant de lancer Thorgan Hazard dans la profondeur. Mais ma passe bien mal calibrĂ©e va mourir dans les panneaux publicitaires autour du terrain, une reprĂ©sentation parfaite de ce Ă  quoi ressemble mes 45 minutes de jeu.

De retour sur le terrain, nous reprenons enfin le sens de la marche en se lançant dans trois situations chaudes juste Ă  la reprise du jeu. Mais rien ne rentre. Il faut attendre la 58e minute pour que Lukaku double le score d’une tĂȘte puissante, sur un centre de Thomas Meunier.

Quelques minutes aprĂšs, je ressens une gĂȘne Ă  la cuisse. Celle-ci a bien Ă©tĂ© labourĂ© par les crampons d’un dĂ©fenseur adverse sur un tacle glissĂ© vraiment mal maĂźtrisĂ©. Le coach dĂ©cide de ne prendre aucun risque et me fait sortir en faveur de Dennis Praet. Et c’est depuis le banc que j’assisterai au dernier but de la soirĂ©e, juste Ă  la fin du temps additionnel, une praline de l’innarĂ©table Dries Mertens, toujours autant en forme.

2020-09-13T22:00:00Z

Il est 20h00. Je suis chez moi en boxer en train de dĂ©vorer un bol de cĂ©rĂ©ale devant la tĂ©lĂ©vision quand quelqu’un sonne Ă  la porte. C’est bizarre, je ne m’attendais pas Ă  de la visite. Je pousse le cadavre de biĂšre sous le canapĂ© et me lĂšve pour ouvrir.

C’est Tom Krauß et Yorbe. Les deux ont l’air particuliĂšrement excitĂ©.

«On l’a trouvĂ© !» s’écrit ce dernier en rentrant comme un bulldozer dans le hall d’entrĂ©e.

Je lui réponds en rigolant.

«Ça tombe bien que tu l’ais trouvĂ©, comme je ne sais pas de quoi tu parles.»

Nous allons dans le salon. Tom sort son tĂ©lĂ©phone et me montre quelques photos d’un appartement plutĂŽt pas mal.

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«Voilà notre prochaine collocation.» me dit Tom. «Si tu le veux toujours bien sûr !»

«Bien sĂ»r que je le veux. C’est trop cool. C’est loin d’ici ? Et il est comment.»

Yorbe prend son air solennel et répond.

«Alors. C’est un penthouse avec trois chambres, deux terrasses, garage, bref la totale, sur Ludwig-Beck dans Gohlis. Il y a Ă  tout casser dix minutes en voiture de lĂ  au cottaweg.»

Je me lĂšve et vais chercher des biĂšres. Il faut bien trinquer pour fĂȘter la nouvelle. Une collocation avec mes amis, dans un quartier tranquille, ce sera trĂšs bien. Puis ça devrait m’aider Ă  garder mon calme, Ă  ne pas pĂ©ter les plombs. Tout en descendant ma bouteille, je pense aux trois autres qui sont planquĂ© sous le canapĂ©. Je dois vraiment me prendre en main.

2020-09-15T22:00:00Z

Quatorze jours. VoilĂ  le temps qu’il aura fallu entre mon dernier match et celui-ci. Il faut dire qu’à cause de ma douleur Ă  la cuisse, je n’ai pas disputĂ© la rencontre face au Portugal en Ligue des nations, que nous avons pĂ©niblement emportĂ© sur le score de 1-0 et que j’étais toujours suspendu pour la rencontre de championnat de samedi.

Mais tout ça, c’est derriĂšre moi, car aujourd’hui, je profite de la rĂ©ception de Young Boys pour le compte de la Ligue des champions pour lancer ma saison, dĂ©jĂ  la troisiĂšme en Allemagne. Le temps passe si vite.

16septembre20

Et disons le tout de suite, ce n’est pas dans un match enthousiasmant. Dans une rencontre hachĂ©e, oĂč l’arbitre siffle et distribue des cartons Ă  tour de bras, je ne parviens pas Ă  me montrer Ă  mon avantage. C’est mĂȘme l’inverse. Pendant 90 minutes, je me montre empruntĂ©, dĂ©calĂ© par rapport Ă  mes coĂ©quipiers, bref, rien de bon. Si Bruma nous donne l’avance au tableau d’affichage grĂące Ă  un penalty qu’il a lui-mĂȘme obtenu Ă  la suite d’une belle incursion, nous ne parvenons pas Ă  rehausser le niveau et Ă  aggraver le score. Ce sont mĂȘme les suisses qui se montrent le plus dangereux, surtout en fin de pĂ©riode, sans toutefois parvenir Ă  conclure.

Pour le premier match europĂ©en de la saison, nous pouvions nous attendre Ă  mieux, c’est clair et net. Surtout moi, je n’ai vraiment pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur. Et ça, c’est problĂ©matique alors qu’Hannes Wolf reprendrait bien la place qu’il a occupĂ© en mon absence.

2020-09-18T22:00:00Z

Quelques jours aprĂšs, je lance ma saison en Bundesliga par un dĂ©placement Ă  Wolfsburg, match plutĂŽt pĂ©rilleux du moins sur le papier. En effet, la presse sportive allemande aime rappeler Ă  chaque dĂ©but de saison que les loups ont la troisiĂšme plus grosse masse salariale du championnat, loin devant nous, pour des rĂ©sultats qu’on pourrait qualifier de mĂ©diocre. 9e la saison passĂ©e, actuellement 10e, ce n’est pas ce qui devait nous faire peur.

19septembre20

Les premiĂšres minutes du match se rĂ©vĂšlent plutĂŽt calme, les Ă©quipes se jaugeant mutuellement. Ce sont mĂȘme les loups qui se montrent les plus entreprenants passĂ© le premier quart d’heure. Nous nous montrons un peu apathique et Ă  la 25e minute, Maximilian Arnold dribble notre capitaine et trompe Peter Gulacsi du plat du pied.

Ce but sonne le rĂ©veil des troupes. Devant Philipp Lahm qui gesticule le long de la touche, nous repartons vers l’avant, motivĂ© comme jamais Ă  revenir au score. Sur une relance de Kampl, je dĂ©vie le ballon de la tĂȘte vers Marcel Sabitzer qui s’infiltre dans la surface d’un dribble chaloupĂ© avant de me glisser le ballon. Je tire en force en premiĂšre intention. La balle fonce, percute le poteau avant de faire trembler les filets.

Quelques minutes aprĂšs, c’est Yussuf Poulsen qui nous permet de reprendre la main. Sur un centre flottant d’Halstenberg, le danois s’élance entre deux dĂ©fenseurs, plonge en avant et dĂ©vie du front le cuir.

La seconde mi-temps recommence sur les chapeaux de roues. DĂšs ma premiĂšre touche de balle, je lance une offensive rapide par une passe en profondeur pour Bruma qui se joue de son vis-Ă -vis avant de tenter sa chance, une frappe bien captĂ©e par Koen Casteels. Quelques minutes plus tard, je rĂ©cupĂšre la balle sur une dĂ©viation d’un dĂ©fenseur local, me met sur mon pied gauche et brosse une frappe qu se termine en pleine lucarne.

Une dizaine de minutes plus tard, le coach me fait sortir, le score Ă©tant acquis et voulant me faire souffler aprĂšs mon alerte Ă  la cuisse lors du rassemblement des diables rouges. Je m’installe tranquillement sur le banc avec le sentiment du devoir accompli.

«Bon match Tom.» me dit Philipp Lahm.

2020-09-21T22:00:00Z

Trois jours plus tard, nous recevons Augsburg et pour le troisiĂšme match consĂ©cutif, je suis titulaire. Aujourd’hui, il y a d’ailleurs Frank et sa fiancĂ© Marie dans les tribunes. Ils sont venu exprĂšs de Bruxelles pour me voir quelques jours.

22septembre20

La rencontre commence mal pour nos adversaires puisqu’un de leurs dĂ©fenseurs centraux pousse le ballon dans son propre but. Mais la suite de la rencontre se montre moins enthousiasmante pour nous puisqu’Augsburg se met en mode tranchĂ©e et dĂ©fend Ă  onze dans son camp.

Dans ce marasme de football champagne, mes coĂ©quipiers peinent Ă  se montrer. Tant bien que mal, j’essaie de me montrer Ă  la hauteur en proposant toujours plus de solution et de mouvement. Mais c’est compliquĂ© de faire la diffĂ©rence. Nos adversaires sont trop bien organisĂ© pour cela.

Finalement, c’est Ă  la 72e minutes que j’aggrave le score grĂące Ă  une tĂȘte placĂ©e, sur un centre piquĂ© de Marcel Sabitzer.

A l’issue de la rencontre, je suis nommĂ© homme du match, comme il y a trois jours face Ă  Wolfsburg. Je jubile. Trois pions en deux matchs, de bonnes prestations, tout ce que j’aime. A moi de reproduire ça sur la durĂ©e, et surtout face Ă  des adversaires d’un autre calibre.

2020-09-25T22:00:00Z

Avec le dĂ©placement au Portugal dans quelques jours, le coach fait le choix d’aligner une Ă©quipe bien remaniĂ©e pour affronter Le Borussia Mönchengladbach. Peter Gulasci, Marcel Halstenberg, Kevin Kampl, Marcel Sabitzer et moi sommes sur le banc. Nos adversaires rĂ©alisent un dĂ©but de saison extrĂȘmement poussif, Ă©tant 18e, ce qui inspire confiance d’un bon match de notre part.

26septembre20

Et pourtant, c’est loin d’ĂȘtre le cas. MalgrĂ© une possession de 60%, largement en notre faveur donc, nous ne savons quoi faire du ballon. Ça tergiverse encore et encore, nous enchaĂźnons les passes latĂ©rales ou retrait. Le bloc des locaux est compact et bien en place.

A la demi-heure de jeu, ils ouvrent mĂȘme le score via le latĂ©ral droit, sur un contre rondement menĂ© les voyant traverser le terrain Ă  toute vitesse, se jouer de notre arriĂšre garde particuliĂšrement haute sur le terrain et tromper notre portier. Tout le monde est dĂ©pitĂ©, cela se voit. Yorbe qui est titulaire, regarde vers le banc. Je lui fais un petit signe d’encouragement. C’est vrai que jusqu’à prĂ©sent, sa prestation est asse terne. Mais je sais qu’il est capable de se remettre dedans.

La seconde mi-temps se rĂ©vĂšle meilleure Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre transcendante. Nous nous montrons plus dangereux Ă  quelques reprises, sans toutefois parvenir Ă  aller au bout. Et Ă  la 75e minute, je fais mon apparition sur le terrain, sur l’aile droite Ă  la place de Fabrice. En nous tapant dans la main, je vois qu’il a sa tĂȘte des mauvais jours.

Je trottine sur le terrain et me positionne le long de la ligne de touche. Le jeu reprend. AprĂšs une dizaine de secondes, je reçois mon premier ballon. Mais Ă  peine l’ai-je touchĂ© que je suis rappelĂ© Ă  l’ordre par le latĂ©ral gauche du Borussia qui me dĂ©gage d’un bon coup d’épaule. Et jusqu’à la fin du temps rĂ©glementaire, c’est ainsi que ça se passe. Je n’arrive Ă  aucun moment Ă  me mettre dans le bain. Qu’est ce que je dĂ©teste rentrer en cours de jeu.

2020-09-28T22:00:00Z

Je suis dans le tunnel du stade portugais. A cĂŽtĂ© de nous, nos adversaires du jour sont tout aussi concentrĂ©. Le match est important dans le but d’une qualification pour la suite. Fermant la file, je jette un coup d’Ɠil sur mes coĂ©quipiers devant moi. Un peu plus loin se trouvent Tom Krauß et Yorbe Vertessen. Au delĂ  de toute considĂ©ration sportive, je suis simplement content de jouer avec mes amis, de les voir alignĂ©s dans un match de cette importance, et ce malgrĂ© la prĂ©sence d’élĂ©ments plus fiable Ă  leur place. Du moins pour Tom. Le seul concurrent Ă  Yorbe pour remplacer Timo Werner toujours blessĂ© est Yussuf Poulsen et je dois bien avouer qu’aussi sympathique qu’il est, il n’est pas vraiment trĂšs bon. Je crois qu’il garde sa place dans l’équipe grĂące Ă  l’affection que le club et les supporters ont pour lui. C’est vrai que ça fait longtemps qu’il est lĂ .

Je reviens au prĂ©sent. Sous un grondement assourdissant, nous pĂ©nĂ©trons sur le terrain. Des milliers de visages m’entourent, nous entourent, criant, chantant des choses incomprĂ©hensible. Mais je ne les entends pas. Je suis dans ma bulle, prĂȘt Ă  tout donner pour gagner.

29septembre20

La rencontre commence sur les chapeaux de roues face Ă  une Ă©quipe dĂ©veloppant le mĂȘme type de jeu offensif que nous. Le ballon fuse de partout, ça joue Ă  un rythme effrĂ©nĂ©. Si ce sont bien les locaux qui se procurent la premiĂšre occasion par l’intermĂ©diaire de Justin Kluivert, ce sont bien nous qui ouvrons le score Ă  la 17e minute. Matic rĂ©cupĂšre le cuir assez haut sur le terrain, se dĂ©fait de son vis-Ă -vis et glisse le ballon Ă  sa gauche pour mon ami Tom Krauß. Ce dernier avance de quelques mĂštres avant de tirer en force de plutĂŽt loin. Cette frappe dĂ©stabilise le gardien adverse qui regarde le ballon finir sa course dans le filet, sans esquisser le moindre geste.

PassĂ© la premiĂšre demi-heure, Yorbe intercepte un bien mauvaise passe des locaux, se joue d’eux par un rĂąteau du plus bel effet avant d’inscrire son nom au tableau d’affichage par l’intermĂ©diaire d’un lob bien ajustĂ©. Mais seulement deux minutes plus tard, c’est le serial buteur de Benfica, Luka Jovic qui rĂ©duit le score pour les siens d’un but de la tĂȘte. Et dans le temps additionnel, c’est le milieu français des locaux qui se joue de notre arriĂšre garde et inscrit le second but des siens, juste avant le coup de sifflet.

Nous rentrons au vestiaire sur un score de paritĂ©. 2-2. Ca aurait pu ĂȘtre pire, mais ça aurait surtout dĂ» ĂȘtre mieux. Et c’est ce que nous dit le coach dans le vestiaire. Il faut se montrer plus solide derriĂšre tout en gardant notre cĂŽtĂ© entreprenant et insaisissable devant.

DĂšs la reprise du jeu, nous prenons moins de risque pour mieux couvrir nos arriĂšres et il faut croire que les portugais ont reçu les mĂȘmes consignes car pendant plusieurs minutes, le jeu se veut plus fermĂ©e, plus calme aussi. Puis passĂ© l’heure de jeu, nous revenons Ă  ce qui se passait en premiĂšre mi-temps. Nous passons la seconde et lançons les grandes offensives, d’abord par Sabitzer qui s’infiltre et tire Ă  cĂŽtĂ© puis moi qui dribble trois adversaires avant de voir ma frappe dĂ©tournĂ©e en corner.

A la 83e minute, je vois une passe mal ajustĂ©e entre la dĂ©fense portugaise et le milieu et je me lance sur le ballon tel un mort de faim pour le rĂ©cupĂ©rer. Je me dĂ©joue du joueur qui me fonce dessus, feinte une frappe, ce qui fait partir le portier dans le mauvais sens et pousse la balle du plat du pied de l’autre cĂŽtĂ©. A quelques minutes de la fin, nous reprenons la main, pour notre plus grand bonheur. Mais ce but provoque un certain relĂąchement parmi nous et nous encaissons un stupide pion de Lovera juste avant la fin du temps rĂ©glementaire.

Nous avons 4 minutes de temps additionnel pour reprendre l’avantage. Le jeu est dĂ©sormais totalement fermĂ© par les locaux, visiblement satisfait de leur coup. Et pire encore, Ă  la 93e minute, je me vois contraint de sortir, laissant mes partenaires Ă  dix pour les derniers instants. Sur un contact avec un dĂ©fenseur central de Benfica, nos pieds se chevauchent et ma cheville se rĂ©vĂšle assez douloureuse.

Alors que plus personne n’y croyait, que l’arbitre s’apprĂȘtait Ă  siffler la fin du match, Yorbe Vertessen s’empare du ballon, Ă©vite la charge de son vis-Ă -vis, dribble un autre joueur avant de glisser tout en douceur le ballon sur le portier adverse. Tout le banc explose et alors que le stade gronde son mĂ©contentement, le match se termine ici.

2020-09-29T22:00:00Z

Il est 17h00 passĂ©e lorsqu’on me ramĂšne de l’hĂŽpital oĂč j’ai passĂ© des examens Ă  notre nouvel appartement. Pendant que nous revenions du Portugal, nos affaires Ă©taient dĂ©mĂ©nagĂ©es et installĂ©es sous la houlette de la maman de Tom Krauß, pour que nous n’ayons plus rien Ă  penser par rapport Ă  ça.

2
Claudiquant, je pĂ©nĂštre dans le salon. Les nouveaux meubles sont dĂ©jĂ  installĂ©s. Ça reste impersonnel parce qu’il n’y a aucun bordel mais c’est dĂ©jĂ  assez sympa ainsi.

Tom sort de sa chambre.

«Alors ? Ça donne quoi ?»

«Entorse. J’en ai pour deux semaines au moins.»

Mon ami fait la moue.

«C’est dommage ça. Tu vas rater la sĂ©lection.»

Malheureusement, je vais rater le rassemblement d’octobre. Ca m’embĂȘte vraiment. MĂȘme si je fais de bonnes performances en club pour l’instant, j’ai toujours peur de perdre ma place au moindre petit truc. Pour certains, je suis trop jeune, je n’ai pas ma place dans cette Ă©quipe. Pourtant, je pense avoir montrĂ© ma valeur pendant l’Euro avec quand mĂȘme des buts importants dans des matchs importants. Mais bon, il faut toujours prouver que l’on mĂ©rite sa place, c’est un peu la rĂšgle principale du jeu.

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2020-10-14T22:00:00Z

La premiĂšre chose que je remarque en me rĂ©veillant, c’est que je ne suis pas dans mon lit. Je ne suis pas plus dans le lit d’un ou d’une autre, non. Je suis dehors, dans des escaliers en bĂ©ton, entre deux bĂątiments industriels d’une autre Ă©poque. C’est le soleil filant entre deux passages nuageux qui m’a rĂ©veillĂ©. Quelques minutes me sont nĂ©cessaires pour Ă©merger et m’asseoir.

DĂšs que je suis plus ou moins en Ă©tat de rĂ©flĂ©chir, je fais un petit check-up complet. TĂ©lĂ©phone et portefeuille sont toujours dans mes poches. Mes vĂȘtements semblent intact. J’ai mal au dos mais c’est normal et j’ai la tĂȘte au bord de l’explosion, rien de bizarre. Mais, mon nez est bizarre. Je sens une surface granuleuse, inhabituelle. ImmĂ©diatement, je me saisis de mon GSM pour m’inspecter le visage. Il se trouve que la surface Ă©trange n’est autre que du sang sĂ©chĂ©. Mais mon nez n’a pas l’air cassĂ©, c’est dĂ©jĂ  ça. Par contre, plus embĂȘtant, j’ai des ecchymoses sur la pommettes et une lĂšvre pĂ©tĂ©e.

D’un geste tremblant, je sors une cigarette du paquet de Lucky Strike tout Ă©crasĂ© que j’ai en poche, la glisse entre mes lĂšvres et l’allume. La premiĂšre bouffĂ©e me fait un bien fou. Je profite de ce moment, oĂč le temps est suspendu. Il n’y aucun bruit autour de moi, si ce n’est la route Ă  une centaine de mĂštre oĂč dĂ©filent les voitures de ceux qui vont travailler.

3

Une fois ma clope finie, je prends un taxi pour rentrer. J’espĂšre que mes colocataires seront dĂ©jĂ  parti, ça m’éviterait un scandale. Malheureusement pour moi, ce n’est pas le cas. Je n’ai mĂȘme pas le temps de mettre ma clĂ© dans la serrure de la porte que la porte s’ouvre Ă  la volĂ©e avec Yorbe derriĂšre.

«Tu dĂ©connes Tom. Tu dĂ©connes vraiment.» me dit-il d’un ton laconique.

Je ne rĂ©pond pas, m’installe au comptoir de la cuisine et me sert des cĂ©rĂ©ales dans un bol qui traĂźne lĂ . Mon ami vient s’asseoir Ă  cĂŽtĂ© de moi.

«On s’inquiĂšte vraiment avec Tom. Tu vas foutre ta carriĂšre en l’air en faisant ça. Fumer, picoler, c’est pas des trucs de sportif.»

Il n’a pas tord. Je fais vraiment tout ce qu’un bon professionnel ne doit pas faire. J’essaie de minimiser cela auprùs de lui.

«Mais regarde, ça ne m’empĂȘche pas de m’en sortir sur le terrain.»

Yorbe soupire. Il se lĂšve, va chercher son sac et s’apprĂȘte Ă  partir pour le centre d’entrainement. J’ai le temps moi, je dois juste voir le mĂ©decin l’aprĂšs midi, pour qu’il me donne le feu vert pour la reprise complĂšte de l’entrainement. Au moment de quitter les lieux, le jeune belge se retourne vers moi et dit :

«Je suis content d’ĂȘtre ici, vraiment. Ça m’embĂȘterait si tu devais partir parce que le club ne veut plus de toi. RĂ©flĂ©chis-y.»

2020-10-19T22:00:00Z

Vingt et un jours aprĂšs mon dernier match, je reprends enfin la compĂ©tition. Petit clin d’Ɠil de l’histoire, c’était un match de Ligue des champions, un dĂ©placement au Portugal et c’est par une rĂ©ception, toujours dans le cadre de la C1, mais cette fois-ci des anglais de Liverpool, que je fais mon retour.

Je ne suis pas encore au top de ma forme et Philipp Lahm le sait. Mais il n’a pas vraiment le choix de me titulariser. Hannes Wolf est sur la touche pour quelques jours, tout comme Emil Forsberg et Marcel Sabitzer, les autres options pour jouer dans cette position axiale. Tant pis, je vais serrer les dents et tenter de me montrer sous mon meilleur jour.

20octobre20

Et je dois bien avouer que c’est ratĂ©. Dans notre jardin, nous mettons rapidement la pression sur les visiteurs, utilisant notre large possession pour dĂ©velopper diffĂ©rents circuits de passe. Mais l’équipe de Diego Simeone se montre Ă  la hauteur de la rĂ©putation dĂ©fensive de son coach et ne plie Ă  aucun moment. Encore pire, c’est eux, par l’intermĂ©diaire de ManĂ©, qui ouvrent le score.

Au retour des vestiaires, nous parvenons difficilement Ă  faire mieux. Si nous bĂ©nĂ©ficions de quelques situations chaudes comme une tĂȘte croisĂ©e de Timo Werner, un tir puissant de ma part ou encore une reprise de volĂ©e du buteur allemand, qui finit sur la transversale, nous ne parvenons pas Ă  faire tomber notre adversaire, tout juste Ă  le faire chanceler.

Et alors que nous sommes dans le dernier quart d’heure, ManĂ© rĂ©cupĂšre le ballon et se lance dans un sprint incroyable vers notre surface. Seul face Ă  notre gardien, il le surprend et nous surprend aussi en remettant en arriĂšre pour Salah qui ne se fait pas prier pour pousser la balle au fond.

Ce second but sonne un peu le glas de nos vellĂ©itĂ©s. AprĂšs celui-ci, nous ne nous montrons plus dangereux qu’à une occasion, lorsque je dribble un adversaire puis un suivant avant de complĂštement dĂ©visser ma frappe.

Au coup de sifflet final, c’est la soupe Ă  la grimace. Nous avons Ă©tĂ© loin d’ĂȘtre exceptionnel, il faudra faire bien mieux chez eux, les surprendre. Mais honnĂȘtement, je pense qu’ils sont plus fort que nous, du moins sur papier. Ce sera compliquĂ© d’aller chercher un bon score.

2019-10-24T22:00:00Z

Cinq jours aprĂšs notre dĂ©sillusion face Ă  Liverpool, il est temps de se faire pardonner auprĂšs des supporters. Et quoi de mieux que la rĂ©ception d’une Ă©quipe en forme sur la scĂšne nationale ? Le Werder tient le bon bout cette saison et est actuellement 4e, aprĂšs avoir fait notamment tomber Leverkusen. C’est un sacrĂ© morceau qui se prĂ©sente lĂ .

25octobre20

DĂšs les premiĂšres minutes de jeu, nous mettons beaucoup d’intensitĂ© pour asphyxier les visiteurs. Cela commence par une incursion plein axe de Werner avant que Marcel Sabitzer ne l’imite, suite Ă  une permutation de nous deux.

AprĂšs un quart d’heure de jeu, notre ailier suĂ©dois, Emil Forsberg, repique vers la surface, balle au pied. Il me remet le cuir une premiĂšre fois, me laissant dribbler un joueur adverse avant que je lui remette. Et au moment de pĂ©nĂ©trer les seize mĂštres, il me glisse le ballon. De l’extĂ©rieur de mon pied droit, je le frappe de toutes mes forces. Il s’élance, dĂ©crivant une parabole et termine sa course Ă  mi-hauteur dans le fond du filet.

Un quart d’heure plus tard, nous doublons le score sur une action similaire, mais cette fois-ci, avec Timo Werner à la conclusion. Au lieu de tirer, je feinte, faisant partir mon vis-à-vis pour glisser à mon tour le ballon vers l’allemand, à la limite de l’hors jeu. Ce dernier, seul face au gardien n’a plus qu’à conclure l’action, ce qu’il fait du plat du pied.

La seconde mi-temps se rĂ©vĂšle plus calme. Nos adversaires se montrent au retour des vestiaires plus organisĂ©s et solide. Cela ne nous empĂȘche pas de marquer un troisiĂšme pour la route sur un coup franc bien placĂ©. Au moment de le botter, Forsberg joue court avec Kevin Kampl qui s’avance vers lui. Le slovĂšne dĂ©joue le joueur qui lui fonce dessus avant de remettre le ballon Ă  notre dĂ©fenseur, Upamecano qui tire en force. Le cuir frappe le poteau avant de se loger au fond des filets.

A la fin du match, nous prenons connaissance dans le vestiaire de quelques informations importantes sur la rencontre. Nos adversaires n’ont pas existĂ© ce soir. Puisqu’en plus d’avoir eu 60% de possession de balle, nous ne les avons laissĂ© tirer qu’une seule fois au but, et un tir mĂȘme pas cadrĂ©.

2019-10-30T23:00:00Z

Le jour d’Halloween, nous prenons la route pour Dortmund, affronter sur ses terres le Borussia. Depuis la saison passĂ©e, les jaunes et noirs sont plutĂŽt en difficultĂ©s. 7e la saison passĂ©e, actuellement 8e, ce n’est pas la joie, et ce malgrĂ© un effectif de qualitĂ©. Pour autant, ils restent de sĂ©rieux clients et il ne faudra pas prendre ce dĂ©placement Ă  la lĂ©gĂšre.

31octobre20

AprĂšs quelques minutes de flottement au dĂ©but, le match s’emballe rapidement. Les actions fusent de toutes parts et les deux Ă©quipes se battent pour rĂ©cupĂ©rer le cuir. Le pressing est important d’un cĂŽtĂ© comme de l’autre. Il est vraiment difficile de s’en sortir et de progresser vers l’avant. Ce n’est d’ailleurs que vers la 30e minute de jeu que je cadre mon premier tir, une frappe croisĂ©e, bien sorti par le portier des locaux.

De retour des vestiaires, nous accentuons notre pression sur l’adversaire, quitte Ă  laisser des espaces derriĂšre. Et c’est sur un contre rondement lancĂ© par Marcel Sabitzer qu’Emil Forsberg se joue de l’arriĂšre garde de nos adversaires et trompe le portier adverse du plat du pied.

Avec un but dans la musette, nos adversaires se lancent encore plus à l’assaut de notre camp. Je me retrouve à reculer encore et encore pour aider mon milieu de terrain à contenir les offensives de nos adversaires.

Mais malgrĂ© leur pression, ils ne parviennent Ă  aucun moment Ă  tromper Peter Gulasci. Pour autant, nous ne nous montrons pas plus dangereux offensivement. Je rate mĂȘme un but tout fait, un un contre un face au gardien adverse qui voit mon lob s’élever trop haut et retomber sur le dessus du filet.

Le coup de sifflet final de l’arbitre me laisse un goĂ»t amer en bouche. C’est dans une rencontre comme celle-ci que j’aurai voulu faire la diffĂ©rence. Mais bon, ce sera pour une prochaine fois. Yorbe a du voir depuis le banc que je suis amer de ma partition car il vient directement me fĂ©liciter et m’encourager Ă  ne rien lĂącher. C’est vrai que ce genre de chose fait toujours plaisir, se sentir soutenu.

D’ailleurs, dans le vestiaire, Philipp Lahm se montre assez comprĂ©hensif avec nous. Pas de reproche ou quoi que ce soit. S’il souligne bien que ce n’était pas notre meilleur match, il rappelle que ça reste un bon rĂ©sultat puisqu’au final, c’est nous qui repartons avec les trois points.

«Allez, changez vous. On fera le point lundi Ă  l’entrainement.» nous dit le coach avant de disparaĂźtre, suivi de son adjoint.

Et rapidement, l’ambiance maussade laisse place Ă  quelques sourires puis Ă  de franc Ă©clats de rire. Tout en nous changeant, nous faisons les idiots, tous sans exception. L’ambiance est bonne dans l’équipe, j’espĂšre que ça continuera ainsi.

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Toujours aussi chouette.

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Il va mal finir ce petit Van Aert .
Rien a voir avec le cycliste ? :slightly_smiling_face:

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Réponses aux lecteurs

Effectivement @jbourne, je me suis inspiré de Wout Van Aert, un cycliste que je suis depuis plusieurs années :wink:


2020-11-03T23:00:00Z

Quelques jours aprĂšs s’ĂȘtre occupĂ©s de Dortmund en Bundesliga, nous nous envolons pour l’Angleterre pour affronter les Reds dans un match important dans l’optique de la qualification pour le premier tour Ă  Ă©limination directe de la C1. AprĂšs avoir Ă©tĂ© battu Ă  domicile, nous voulons rectifier le tir, nous devons le faire. C’est notre but, notre mission. Toute l’équipe en est consciente.

Pour l’occasion, le coach dĂ©cide de les surprendre en nous alignant dans un 3-4-3 inĂ©dit pour nous. Je dĂ©bute la rencontre, formant un trio offensif avec Timo Werner et Hannes Wolf.

4novembre20

DĂšs les premiers instants, nous imposons un rythme soutenu qui perturbe nos adversaires. De par notre disposition, nous combinons assez facilement devant, usant et abusant de permutation avec mes deux comparses.

A la 20e minute de jeu, alors que je suis en position d’avant centre, je reçois le ballon du dĂ©viation de la tĂȘte d’Hannes Wolf. ImmĂ©diatement, je pars sur ma gauche avant de glisser le cuir sur ma droite, pour Timo Werner. L’allemand frappe sans contrĂŽler mais son tir puissant s’écrase sur la transversale.

Ce n’est que lors de la seconde pĂ©riode que nous parvenons Ă  ouvrir le score. Sur une ouverture de Kevin Kampl, je feinte le dĂ©fenseur anglais qui se prĂ©cipite sur moi, avance de peu avant de remettre le ballon de l’extĂ©rieur du pied droit pour Hannes Wolf qui se met sur son pied gauche et place sa frappe dans la lucarne. Un grondement sourd se fait entendre des tribunes. Je crois que les supporters de Liverpool ne sont pas satisfait.

A la suite de cette ouverture du score, les locaux essayent de reprendre la main. Les duels deviennent encore plus Ăąpres, durs, et la fatigue s’installant, nous commençons Ă  reculer un peu. Mais malgrĂ© cela, le score ne bouge pas.

Il faut attendre d’arriver dans les dix derniĂšres minutes pour que l’entrant, Curtis Jones ne permette Ă  son club de revenir au score d’une tĂȘte bien placĂ©e sur un corner mal dĂ©fendu de notre part.

Repartir d’Anfield avec un nul n’aurait rien d’infamant en soi. Mais moi, je ne m’en satisfait pas. Je commence Ă  donner de la voix sur le terrain, peut-ĂȘtre pour la premiĂšre fois de ma jeune carriĂšre, afin de motiver mes coĂ©quipiers.

Et quelques minutes aprĂšs l’égalisation, je reçois un ballon dans la profondeur, encore une fois de Kevin Kampl. C’est le mĂȘme schĂ©ma d’action que sur le premier but. Mais cette fois-ci, je choisi d’y aller au bout. Je laisse sur place le gĂ©ant nĂ©erlandais, Virgil Van Dijk, d’un petit crochet dĂ©vastateur, arme mon pied gauche, feinte et tire en force, au centre de la cage. Mais le gardien de nos adversaires s’est dĂ©jĂ  lancĂ© sur le cĂŽtĂ© et ne peut qu’assister Ă  l’arrivĂ©e de la balle au fond de ses filets. A quelques minutes du terme de la rencontre, nous reprenons la main.

Et jusqu’au bout, Liverpool pousse encore et encore mais ne peut rien. Nous ne concĂ©dons plus aucun tir cadrĂ© et lorsque le coup de sifflet final retentit, nous savons une chose, c’est que c’est bien nous qui sommes en tĂȘte du groupe.

2020-11-06T23:00:00Z

Quelques jours aprĂšs notre dĂ©placement Ă  Anfield, nous recevons Schalke dans notre antre, la Red Bull Arena. Pour l’occasion, les travĂ©es sont combles. Il faut dire que nos adversaires rĂ©alisent un bon dĂ©but de saison, les voyant placĂ©s au pied du podium, Ă  seulement un point de la troisiĂšme place du Bayern.

Pour ce match, le coach de repasser Ă  notre habituel 4-2-3-1 et me titularise en soutien de Timo Werner. Si j’avais peur au dĂ©but de saison d’ĂȘtre mit de cĂŽtĂ© au profit d’Hannes Wolf, ce n’est pas du tout le cas. Et c’est tant mieux !

7%20novembre%202020

Nous commençons sur les chapeaux de roues, monopolisant le ballon Ă  outrance, bien installĂ© dans le camp des visiteurs. Ceux-ci se mettent rapidement Ă  devenir nerveux, en tĂ©moigne le tacle mal maĂźtrisĂ© de leur latĂ©ral droit qui nous permet d’obtenir dĂšs la 10e minute de jeu un penalty que Timo Werner se charge de transformer.

20 petites minutes plus tard, je reçois le ballon d’une petite passe de Fabrice Hartmann. Je feinte le joueur qui me fonce dessus avant de glisser la balle à mon buteur. Ce dernier, impitoyable, crucifie le portier adverse à bout portant.

Si Schalke rĂ©duit le score lors de cette premiĂšre mi-temps, nous aggravons la marque dĂšs la 52e minute de jeu par l’intermĂ©diaire d’Emil Forsberg. Le suĂ©dois rĂ©alise un vĂ©ritable numĂ©ro au sein de la dĂ©fense adverse avant de tromper leur gardien d’une balle piquĂ©e. Et quelques minutes aprĂšs, c’est Werner, encore lui, qui Ă©limine toute la dĂ©fense des visiteurs Ă  la suite d’un trĂšs long ballon de notre capitaine, avant de tirer en force pour le but du 4-1.

Juste aprĂšs cela, je cĂšde ma place pour mon concurrent autrichien. Avec l’enchaĂźnement de rencontres que nous connaissons, il Ă©tait prĂ©vu que je quitte la pelouse lorsque nous serions Ă  l’abri, afin que je me repose un peu de l’enchaĂźnement de rencontres que nous avons connu. Surtout que dans peu de temps, je m’envole pour la Belgique, retrouver la sĂ©lection.

Depuis le banc, j’assiste alors au quatriĂšme pion de Timo Werner, dĂ©cidĂ©ment insatiable aujourd’hui, et au dernier du match, un tir flottant de Konrad Laimer Ă  la 86e minute de cette Ă©clatante victoire.

Schalke repart les fesses bien rouge aprĂšs l’humiliation subie. 6-1, c’est une sacrĂ© dĂ©convenue pour eux et une bonne prestation pour nous. Cela se voit d’ailleurs dans les vestiaires oĂč nous faisons encore plus la fĂȘte qu’habituellement.

2020-11-10T23:00:00Z

11 novembre, jour de commĂ©moration de l’armistice de la premiĂšre guerre mondiale. Mais pas de congĂ© pour nous puisque nous nous dĂ©plaçons en Pologne pour un match amical face Ă  la formation portĂ©e par le serial buteur Lewandowski. Rencontre amicale oblige, le coach fait largement tourner, afin d’intĂ©grer certains Ă©lĂ©ments qui ont peu de temps de jeu. Ainsi, je me retrouve titulaire aux cĂŽtĂ©s de Leandro Trossard, Dvock Origi ou encore Bryan Heynen.

11novembre20

La rencontre commence tranquillement. Sous cette pluie glaciale, personne n’a vraiment envie de se donner Ă  fond dĂšs les premiĂšres secondes, et ça peut se comprendre. Quand il n’y a pas d’enjeu Ă©videmment, cela n’est pas motivant.

Il faut attendre d’atteindre la premiĂšre demi-heure de jeu pour que nous ouvrons le score par l’intermĂ©diaire d’Origi. Le buteur parisien mystifie une dĂ©fense fort passive de quelques gestes techniques avant de tromper le portier de la Juventus d’un petit ballon piquĂ©.

Lors de la seconde mi-temps, le rythme s’emballe enfin et des offensives voient le jour. Mais c’est bien nous, les diables rouges, qui nous montrons le plus dangereux. Si Leandro Trossard manque d’ouvrir son compteur personnel lors de sa premiĂšre sĂ©lection, ratant de peu le cadre Ă  deux reprises, je ne me montre pas si imprĂ©cis. A la 54e minute, je crucifie le portier local d’un ballon puissant qui se loge Ă  mi-hauteur, juste au ras du poteau. Et une grosse dizaine de minutes aprĂšs, je rĂ©cidive, mais cette fois-ci du pied droit pour un tir avec plus d’effet qui trompe le gardien.

Quelques minutes avant le coup de sifflet final, ce dernier pousse mĂȘme involontairement un centre de Dries Mertens dans son propre but. Sale soirĂ©e pour lui.

Pour nous, le bilan est bien meilleur Ă©videmment. Nous avons fait un match complet, et je dois bien reconnaĂźtre que cela me fait plaisir. Surtout que j’ai encore bien alourdit mon compteur de but.

2020-11-13T23:00:00Z

Entre deux entraĂźnements et diverses actions mĂ©diatiques pour satisfaire sponsors et supporters, la fĂ©dĂ©ration nous accorde quelques heures de temps libre en plein milieu de la journĂ©e pour profiter de nos familles. Pour l’occasion, j’invite mon frĂšre et sa fiancĂ©e Ă  dĂźner.

Si nous discutons d’abord de tout et de rien, des prĂ©paratifs de leur mariage, de leur nouvelle maison ou encore des projets de Marie, nous venons forcĂ©ment Ă  aborder des questions professionnelles. Cela fait quelques temps que je n’ai pas vu mon frĂšre, il a Ă©tĂ© fort occupĂ© et du coup, je ne suis pas vraiment au courant de tout ce qui me concerne. Depuis le dĂ©but, je suis clair lĂ  dessus avec lui, je veux n’ĂȘtre que le minimum au courant de tout ce qui entoure ma carriĂšre, le reste est de sa responsabilitĂ©. Cela ne m’intĂ©resse pas. Certains tueraient pĂšre et mĂšre pour un contrat de sponsoring, moi tout ce qui m’intĂ©resse, c’est le ballon rond.

«J’ai pensĂ© que ce serait bien d’avoir quelqu’un pour s’occuper de toute la partie communication.» me dit-il.

«En quoi ça consiste ?»

«Quelqu’un qui gĂšre toute ta communication, rĂ©seaux sociaux, la relation avec d’éventuels sponsors. Je souhaite vraiment me concentrer sur la partie nĂ©gociation et gestion.»

Marie, en silence jusque là, s’invite dans la discussion.

«J’ai parlĂ© Ă  ton frĂšre de Sara. C’est la sƓur d’une amie. Elle vraiment trĂšs douĂ©e. Et trĂšs gentille !»

Si mon Frank pense que c’est important, je ne vais pas le contredire. C’est vrai que contrairement Ă  d’autres joueurs de mon Ăąge du club ou qui Ă©tait avec moi chez les espoirs, je ne suis pas partenaire avec une marque, je ne communique pas sur les rĂ©seaux ou quoi que ce soit d’autre. J’ai un compte Twitter dont je me sers uniquement pour lire les nouvelles, je ne participe Ă  des actions pour des marques ou des Ă©vĂ©nements uniquement dans le cadre de mes prĂ©rogatives avec mon club ou les diables rouges. Tout ça est un monde inconnu pour moi.

AprÚs quelques brefs instants de réflexion, je répond :

«C’est d’accord.»

2020-11-15T23:00:00Z

Devant ma mĂšre, Marie et Frank, bien installĂ©s dans les loges VIP du stade Roi Baudoin, nous recevons la SuĂšde dans le cadre de la Ligue des nations A. Pour l’occasion, je suis titulaire, au cĂŽtĂ© des frĂšres Hazard ou encore de Romelu Lukaku.

16novembre20

Une rencontre hachĂ©e. VoilĂ  comment tout simplement rĂ©sumer ce match. AprĂšs quelques minutes de flottement, nous nous lançons Ă  l’assaut du camp suĂ©dois mais nos adversaires, Ă©videmment pas de cet avis, usent et abusent de diverses fautes tactiques, jamais mĂ©chantes, mais qui cassent le rythme.

Dans ce marasme, j’ai bien du mal Ă  exprimer mon meilleur football. Je dĂ©croche beaucoup afin d’apporter des solutions de passes Ă  mes coĂ©quipiers, mais cela reste compliquĂ©. A chaque fois que le balle ne fait que de s’approcher de moi, j’ai un garde du corps bien envahissant qui se colle encore plus. Ça m’énerve, un peu, enfin beaucoup. Mais bon, c’est le jeu comme le dit le coach Ă  la mi-temps.

Finalement, je sors Ă  l’heure de jeu. Je n’ai pas envie de sourire. Le score est toujours au mĂȘme stade qu’au dĂ©but de la rencontre et pire encore, du moins Ă  titre personnel, je n’ai pas fait un grand match, loin de lĂ .

C’est depuis le banc de touche que j’assiste Ă  la dĂ©livrance, l’ouverture du score grĂące Ă  une tĂȘte de Romelu Lukaku avant que Thorgan Hazard double la mise, sur une passe dĂ©cisive de Dennis Praet, mon remplaçant. 2-0, la messe est dite. Les suĂ©dois sont trop fatiguĂ© que pour rĂ©agir et nous nous satisfaisons de ce score, ce qui fait que les derniĂšres minutes du match se rĂ©vĂšlent ennuyeuses au possible, les deux Ă©quipes se contentant de faire tourner le cuir.

L’essentiel est ailleurs. Cette troisiĂšme victoire consĂ©cutive en Ligue des nations nous qualifie pour la demi-finale de la compĂ©tition. La perspective d’un potentiel nouveau trophĂ©e est bien plus importante que la qualitĂ© du jeu pour les derniĂšres minutes d’un match dont la victoire nous est assurĂ©.

AprĂšs le match, nous sortons Frank, Marie et moi dans une boite plutĂŽt branchĂ©e de la capitale. Demain, je reprends l’avion pour Leipzig, autant profiter ici. Quand je serai de retour chez moi, j’aurai Yorbe sur le dos pour me dire que je ne dois pas boire ou me coucher trop tard.

Ce que je ne sais pas, c’est que mon frĂšre a prĂ©vu une rencontre avec Sara, la fille qu’il veut que j’engage pour s’occuper de ma communication.

Lorsque la jeune femme sort du taxi, je la regarde s’avancer vers nous. Je dois bien reconnaütre que je la trouve plutît mignonne.

Nous rentrons nous installer Ă  une table un peu excentrĂ© pour discuter tranquillement autour de bouteilles de champagne et immĂ©diatement, le courant passe entre nous. Je la trouve pĂ©tillante et fort intĂ©ressante. AprĂšs une petite heure, l’affaire est entendue. Je lui confie les clĂ©s de ma communication les yeux fermĂ©s ou presque. Certains me diraient que c’est de la folie, que je ne la connais pas mais je ne sais pas, il y a quelque chose en elle que je trouve rassurant et qui me pousse Ă  lui faire confiance. Au pire, si la situation part dans une mauvaise direction, c’est Frank qui s’en occupera.

2020-11-23T23:00:00Z

Lors de la rĂ©ception des suisses, nous avions connu une rencontre compliquĂ©, conclue sur le maigre score de 1-0. Aujourd’hui, alors que nous nous trouvons dans le vestiaire, Ă  quelques minutes seulement de monter sur leur terrain, le coach nous rappelle cela.

«Je crois en vous. Donnez tout et faites la différence dÚs les premiÚres minutes !»

24novembre%202020

Respectant le souhait de Philipp Lahm, nous donnons tout dĂšs le coup d’envoi, mais pas dans le bon sens. En effet, Ă  la 4e minute de jeu, nous nous prenons tous la tĂȘte entre les mains. Les locaux sont devant au tableau d’affichage. Sur une passe en retrait pourtant exĂ©cutĂ© des milliers de fois, notre capitaine, Willi Orban, se troue complĂštement et trompe notre portier. Le pauvre est rouge de honte. Je m’approche immĂ©diatement de lui, je n’aimerai pas ĂȘtre Ă  sa place tant il est raillĂ© dans les tribunes. Les moqueries bruyantes des supporters adverses me font dĂ©jĂ  mal Ă  moi, alors je n’imagine mĂȘme pas pour lui.

«Ce n’est rien. On va s’en remettre !» lui dis-je en le prenant rapidement dans mes bras.

Et je reprends ma place sur le terrain.

Cette ouverture du score nous assomme quelques peu puisque plusieurs longues minutes sont nĂ©cessaires pour que l’équipe se remette dans le bon sens et se lance Ă  l’assaut de la surface des locaux. Juste avant l’heure de jeu, sur un dĂ©bordement d’Halstenberg suivi d’un centre tendu, Timo Werner s’élĂšve plus haut que tout le monde et dĂ©vie la balle du front. 1-1, les compteurs sont remit Ă  zĂ©ro.

Pour autant, nous ne relĂąchons pas la pression. Si je rate l’occasion de prendre la main en Ă©crasant trop mon tir, Marcel Sabitzer se montre plus prĂ©cis que moi. Sur un coup franc rapidement jouĂ© par Emil Forsberg, l’ailier autrichien se penche dangereusement sur sa droite et reprend du pied gauche, tout en Ă©quilibre instable, le ballon, l’expĂ©diant Ă  toute vitesse dans la lucarne gauche du goal.

Au retour des vestiaires, les suisses se montrent d’un coup plus agressif sur le porteur du ballon. Sans succĂšs, tant nous faisons tourner le cuir, ne le monopolisant pas plus de trois touches de balle par personne. Et Ă  la 51e minute, alors que j’intercepte une mauvaise passe de nos adversaires, je lance en profondeur Marcel Halstenberg qui rĂ©alise un sprint Ă©poustouflant pour centrer du coin de corner. Comme sur notre premier pion, c’est Timo Werner qui s’impose au milieu de l’arriĂšre garde locale, mais cette fois-ci du pied.

A 3-1, nous commençons Ă  diminuer les efforts offensifs, mais tout en conservant au maximum le ballon, faisant tourner en bourrique nos adversaires, procĂ©dant Ă  quelques offensives Ă©clairs sur certaines situations oĂč le bloc des locaux se retrouve dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Si sur la premiĂšre de ces situations je bute sur le portier adverse, la seconde se termine bien. AprĂšs avoir semĂ© un joueur, je me joue du dernier dĂ©fenseur d’une virgule assez bien rĂ©alisĂ© avant de me retrouver seul face au gardien. Crochet, feinte de frappe et au moment oĂč il se couche, j’élĂšve d’une pichenette le ballon. Yorbe venant d’entrer en jeu est le premier Ă  se jeter sur moi pour me fĂ©liciter. Cela me fait plaisir de partager ces moments avec lui.

Si nous encaissons un second but en fin de match, Ă  la suite d’une erreur grossiĂšre de notre dĂ©fense, nous pouvons nous montrer satisfait de la rencontre. les trois points sont Ă  nous, et c’est bien ça le plus important. Encore plus Ă  titre personnel, puisque je viens d’inscrire mon troisiĂšme but en cinq matchs de Ligue des champions.

2019-11-27T23:00:00Z

En ce dernier week-end de novembre, nous recevons au Red Bull Arena Mainz, la sensation de ce dĂ©but de saison de Bundesliga. En effet, l’ancienne Ă©quipe de JĂŒrgen Klopp est actuellement en tĂȘte du classement, juste devant nous, ce qui est assez surprenant tenant compte du fait que le club est plutĂŽt un habituĂ© du ventre mou du classement. Mais le jeu agressif de l’équipe fait des merveilles, et je peux dire que c’est un adversaire coriace, qui sera dĂ©licat de vaincre. En tout cas, les principaux favoris se sont Ă  chaque fois cassĂ©s les dents face Ă  eux.

28novembre20

Nous montons sur le terrain sous les clameurs de nos supporters. Une fois de plus, nous jouons Ă  guichets fermĂ©es chez nous, c’est tellement agrĂ©able. Tout en prenant notre place sur le terrain, nous nous Ă©changeons un petit sourire avec Tom Krauß. Lui aussi aime cette ambiance si motivante.

Comme nous nous y attendions, nous nous retrouvons face Ă  des chiens de garde, et ce, dĂšs le coup d’envoi. Les visiteurs se montrent extrĂȘmement agressif sur le porteur du ballon, empĂȘchant toute progression balle au pied. Pour dĂ©jouer cela, je dĂ©zone Ă©normĂ©ment, proposant des solutions de passes et de renversements. Cela porte ses fruits puisqu’à la 23e minute de jeu, suite Ă  une belle combinaison avec Timo Werner, j’ouvre le score d’une frappe puissante du pied gauche.

Quelques minutes aprĂšs, j’alourdit le score d’un lob bien senti. A la suite d’une interception d’une mauvaise relance de l’arriĂšre garde adverses, je m’avance rapidement dans la surface, Ă©liminant les deux centraux et me jouant du portier adverse.

Ce second pion rĂ©sonne comme un coup de massue pour nos adversaires, hĂ©bĂ©tĂ©s, qui perdent un peu pied. Nous en profitons pour mettre la pression sur leur camp, accentuant les offensives. Mais ni Werner Ă  deux reprises, ni Bruma ne parviennent Ă  la mettre au fond, la faute Ă  un Ă©norme Florian MĂŒller, auteur de parades incroyables.

Il faut attendre l’heure de jeu pour voir le score passer Ă  3-0. AprĂšs avoir reçu le ballon de Tom Krauß, j’élimine un milieu adverse avant de glisser le ballon sur ma droite Ă  Marcel Sabitzer. L’autrichien rentre dans l’axe, perfore la dĂ©fense adverse, remet le ballon Ă  Werner qui me le passe d’une talonnade puissante. D’un coup, un espace important se libĂšre devant moi. Je suis seul, il n’y a personne sur moi et la ligne de mire est dĂ©gagĂ©e. Sans rĂ©flĂ©chir, je tire en force. Le ballon touche le poteau avant de finir sa course au fond du filet. Et c’est un triplĂ© pour moi ! Sous la clameur du public, je me lance Ă  plat ventre sur la pelouse, en direction du coin du terrain, vite rejoint par mes coĂ©quipiers qui se jettent sur moi. Que c’est bon ces moments.

A la 80e minute, je laisse ma place à Emil Forsberg, venu se dégourdir les jambes.

«Bon match.» me dit sobrement Philipp Lahm.

Je lui tape dans la main en souriant et m’installe sur le banc vivre les derniĂšres minutes. Et Ă  la fin de la rencontre, j’ai l’honneur de repartir avec le ballon du match, un grand moment pour moi. Ce genre de chose est tout bĂȘte, insignifiant pour certains, mais pour moi, cela compte beaucoup. Cela me motive encore et encore Ă  toujours tout donner.

28novembre20

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Ça devient absurde tellement Tom est un homme à femme


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Aller, serra lĂ  Tom :smirk:

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Réponses aux lecteurs

Que veux tu @LindexV , c’est la cĂ©lĂ©britĂ© ça :sac:
Relation professionnelle @xTeh , pas de sexe au boulot :smirk:


2020-12-04T23:00:00Z

Quelques jours aprĂšs notre dĂ©faite face Ă  Hannover, match auquel j’ai assistĂ© depuis les tribunes sur une dĂ©cision du coach, nous revenons au charbon pour recevoir Frankfurt. L’Eintracht ne rĂ©alise pas un mauvais dĂ©but de saison, pointant Ă  la 6e position et sont dans une dynamique assez positive. Ce sera un match compliquĂ©, j’en suis sĂ»r.

Je fais mon retour dans l’équipe, titularisĂ© une fois de plus en soutien de Timo Werner avec qui je donne le coup d’envoi.

5decembre20

Rapidement, nous prenons l’ascendant sur notre adversaire du jour en monopolisant le ballon. Le cuir tourne d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre mais la bonne organisation de leur arriĂšre garde nous empĂȘche de conclure dans de bonnes conditions.

Ce n’est ni Emil Forsberg avec son coup franc bien placĂ© ou moi et mes deux frappes tendues depuis les seize mĂštres qui arrivons Ă  ouvrir le score mais bien Fabrice Hartmann qui en profite pour ouvrir son compteur en championnat. L’ailier se joue de son vis-Ă -vis, glisse le ballon Ă  Timo qui lui remet aussi tĂŽt pour un tir puissant mais bien placĂ©, juste Ă  cĂŽtĂ© du poteau.

Mais une dizaine de minutes plus tard, Frankfurt se montre dangereux pour la premiĂšre fois. Sur un corner mal exĂ©cutĂ© de notre part, ils se lancent dans une rapide contre attaque, remontant le terrain Ă  trois, se jouant relativement facilement de notre dĂ©fense et c’est l’ailier espagnol, Jason qui Ă  le plaisir de lever les bras aprĂšs avoir prit Ă  contre pied notre portier.

Au retour des vestiaires, nous reprenons un rythme soutenu, histoire de reprendre la main au plus vite. Mais Ă  plusieurs reprises, nous cafouillons au moment de passer Ă  la partie critique.

Il faut attendre l’heure de jeu pour que je reprenne de la tĂȘte un centre bien donnĂ© de Luka Klostermann au second poteau. Toute l’arriĂšre garde des visiteurs est prise de court et je suis seul au moment de donner le coup de casque nĂ©cessaire pour mettre le ballon au fond.

AprĂšs avoir encaissĂ© ce second pion, nos adversaires se montrent plus prudent dĂ©fensivement, passant Ă  une ligne de cinq bien compact et aucun centre, aucune perforation, aucun mouvement, ne parviendra Ă  de nouveau dĂ©stabiliser ces joueurs. Lorsque le coup de sifflet rĂ©sonne, nous prĂ©sentons le ration de vingt deux tirs pour seulement deux buts, pas exceptionnel, vraiment pas. Mais le public ne nous en tient pas rigueur, en tĂ©moigne les chants et les applaudissements qui descendent des tribunes au moment oĂč nous saluons les nĂŽtres.

2020-12-08T23:00:00Z

Quatre jours plus tard, nous recevons Benfica pour la derniĂšre rencontre de groupe en Ligue des champions. DerniĂšre rencontre ne signifie pas d’enjeu, que du contraire. Si le sort de nos adversaires, la troisiĂšme ou la quatriĂšme place se dĂ©cidera lors du match Liverpool-Young Boys, nous pouvons nous nous assurer par la victoire de la premiĂšre place, bien Ă©videmment notre objectif.

9decembre20

DĂšs la montĂ©e sur le terrain, je peux lire sur le visage de mes coĂ©quipiers toute l’envie de nous assurer les trois points dĂšs le dĂ©but et ça se remarque trĂšs vite puisque lors du premier quart d’heure, nous monopolisons le ballon. Par sa vivacitĂ©, Bruma fait extrĂȘmement mal sur son cĂŽtĂ© gauche, disloquant l’arriĂšre garde. Nous avons bien quelques situations chaudes, sans toutefois parvenir Ă  conclure.

Mais à la 15e minute, c’est la catastrophe, nous nous retrouvons à dix. En effet, Nemanja Matic se fait logiquement expulser pour un tacle par derriùre aussi inutile que ridicule puisque juste devant l’arbitre, du grand art. Pour autant, pas question de se laisser abattre.

Sur le coup franc des portugais, Dayot Upamecano rĂ©cupĂšre le cuir et me lance immĂ©diatement vers l’avant d’un long ballon que je contrĂŽle de la pointe. Nous sommes deux, Timo Werner et moi, face Ă  deux adversaires. J’attire le premier vers la droite par une feinte de corps plutĂŽt bien senti avant de pousser le ballon pour l’allemand qui me le remet d’une talonnade. Petit crochet pour me dĂ©barrasser du joueur qui revient Ă  la charge et je dĂ©croche une frappe puissante, en pleine lucarne, que le portier ne peut aller chercher. 1-0 pour nous. Je suis aux anges.

Si nous subissons logiquement plus du fait de l’infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, nous reprenons notre domination dans le jeu lorsqu’au dĂ©but de la seconde pĂ©riode, un des milieux dĂ©fensifs de Benfica se fait expulser pour une faute similaire Ă  celle de Matic sur Marcel Sabitzer. Et peu de temps aprĂšs, Timo en profite pour alourdir le score d’une reprise de volĂ©e bien ajustĂ©e, sur un centre de l’entrant, Josha Vagnoman, avant de cĂ©der sa place quelques minutes plus tard Ă  son remplaçant danois.

Les portugais semblent abattu. Nous maintenons la pression sur leur surface, les confinant dans leur moitiĂ© de terrain Ă  dix. Et Ă  la 75e minute, la dĂ©fense craque et se replace mal. Je vois la brĂšche apparaitre devant moi. Sans hĂ©siter, je me lance en avant au moment de recevoir le ballon, Ă©limine d’un coup de rein le dĂ©fenseur me chargeant et trompe leur portier d’une balle piquĂ©e. 3-0, la messe est dite.

Aprùs ce dernier but, nous ralentissons le rythme pour contrîler la partie. Pour autant, nos adversaires n’en profitent pas et se montrent tout aussi frileux.

Le coup de sifflet final est l’occasion pour tous de savoir ce qui s’est passĂ© dans l’autre match du groupe. Sans surprise, Liverpool a atomisĂ© les suisses sur le score de 5-0. Nos adversaires ont malgrĂ© tout le sourire puisqu’ils se retrouvent reversĂ©s en Ligue europa.

2020-12-09T23:00:00Z

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C’est un peu stressĂ© que je pĂ©nĂštre dans la brasserie oĂč nous nous sommes donnĂ©s rendez-vous. Aujourd’hui, je vais donner mon premier interview, Ă  FootNews, un mĂ©dia wallon que je lis rĂ©guliĂšrement. C’est Sara qui a arrangĂ© le coup. D’ailleurs, elle sera prĂ©sente. Mais pour l’instant, je suis seul dans le bar. Je jette un coup d’Ɠil sur ma montre. Merde, je suis en avance.

La serveuse a du me reconnaitre car elle s’approche tout de suite de moi et m’invite Ă  la suivre dans le fond, dans une sorte d’alcĂŽve oĂč trone une petite pancarte Reserved. Je commande un cafĂ© pour faire passer le temps et attend l’arrivĂ©e du journaliste et de Sara.

Une grosse demi-heure aprĂšs mon arrivĂ©e, ils font tour Ă  tour leur entrĂ©e dans la brasserie toujours aussi peu peuplĂ©e. AprĂšs les prĂ©sentations d’usage, nous commençons. Je me sens plutĂŽt mal Ă  l’aise au dĂ©but. Heureusement que la jeune femme est lĂ , assise Ă  cĂŽtĂ© de moi. Elle doit percevoir mon trouble car je sens sa main se glisser sur la mienne alors que je rĂ©pond Ă  la premiĂšre question de l’affable personne qui siĂšge en face de moi.

10decembre20

2020-12-18T23:00:00Z

DerniĂšre rencontre avant la trĂȘve hivernale, je suis impatient, littĂ©ralement. Ça va me faire du bien de me reposer un peu loin des terrains, autant physiquement que mentalement, puis mon frĂšre va quand mĂȘme se marier, ce sera un chouette moment en famille.

Pendant que nous nous Ă©chauffons, je jette un coup d’Ɠil vers la tribune. Sara Veldwijk s’y trouve. C’est la premiĂšre fois qu’elle vient assister Ă  un de mes matchs. Depuis qu’elle a prit ses fonctions au mois passĂ©, elle m’appelle souvent pour prendre de mes nouvelles. Elle sait bien que c’est avec Frank qu’elle doit discuter de toute la partie « travail Â», elle ne m’embĂȘte jamais ou presque avec ça.

Lorsque je reçois le ballon sur la tĂȘte, un petit lancĂ© de Yorbe pour me ramener Ă  la rĂ©alitĂ©, je souris. Notre adversaire du jour, le FC NĂŒrnberg apparaĂźt comme la victime idĂ©ale pour se dĂ©gourdir les jambes une derniĂšre fois. Bon dernier de Bundesliga, la pire dĂ©fense, la deuxiĂšme plus mauvaise attaque, les chiffres sont en notre faveur.

Pour autant, le coach a rappelĂ© lors de son briefing d’avant match d’ĂȘtre bien concentrĂ©. Nous avons bien perdu au dĂ©but du mois face Ă  Hannover, club qui Ă©tait Ă©galement dans les derniĂšres positions.

«N’oubliez pas. Cela ne sert Ă  rien de monopoliser le ballon. C’est l’abondance de mouvements qui les fera chavirer.»

19decembre20

AprĂšs quelques instants de flottements oĂč nous nous retrouvons quelques peu surpris du jeu proposĂ© par notre adversaire du jour, trĂšs offensif et audacieux, nous prenons le contrĂŽle de la rencontre en monopolisant le ballon Ă  outrance. Le cuir circule vite et bien mais l’arriĂšre garde des visiteurs tient bon. Jusqu’à la 18e minute de jeu oĂč Marcel Sabitzer prend son vis-Ă -vis de vitesse, s’arrĂȘte brusquement pour se mettre sur son pied gauche et voir son centre/tir toucher le poteau opposĂ© et s’arrĂȘter au fond des filets.

Face Ă  notre pression assez importante, nos adversaires reculent et commencent Ă  concĂ©der quelques corners. Si les deux premiers sont rapidement repoussĂ©s, le troisiĂšme est le bon. Sur le beau ballon bien brossĂ© d’Emil Forsberg, Dayot Upamecano s’élĂšve plus haut que tout le monde et reprend le cuir de la tĂȘte.

Le retour des vestiaires se fait sans moi. Sur une action anodine, peu avant la pause, j’ai senti une douleur dans le mollet gauche. Ne voulant pas prendre de risque avec moi, Philipp Lahm dĂ©cide de me faire sortir. Je suis déçu bien Ă©videmment, j’aurai aimĂ© participer jusqu’au bout de cette derniĂšre rencontre de l’annĂ©e 2020 et essayer d’inscrire mon nom au tableau d’affichage. Sur le banc de touche, je suis un peu amer. Mais cela s’estompe lorsque je vois mon ami, Yorbe Vertessen se faire porter quelques instants par nos coĂ©quipiers aprĂšs un superbe ciseau dĂ©vastateur.

2020-12-20T23:00:00Z

Ce matin, je me lĂšve royalement sur le coup des midi. J’ai bien le droit de profiter un peu, je suis en vacances depuis hier pour quelques temps. Qu’est ce que je n’apprĂ©cierai pas de jouer en Angleterre, lĂ  oĂč on joue mĂȘme au moment des fĂȘtes.

Le premier rĂ©flexe que j’ai en me levant est d’attraper le Mac qui traine au pied de mon lit. C’est aujourd’hui que mon interview par FootNews.be parait. Je me connecte immĂ©diatement sur Facebook afin d’aller regarder la preview qu’ils proposent sur leur site.

21-12-20

21decembre20

Ca me fait bizarre de me voir comme ça, de me lire. C’est presque quelque chose de surnaturel. Tom Krauß m’avait parlĂ© d’un sentiment de bonheur quand la premiĂšre interview qu’il avait donnĂ© avait Ă©tĂ© paru mais ce n’est pas vraiment mon cas. En fait, je ne ressens rien de particulier, cela me fait ni chaud ni froid.

J’abandonne la machine sur mes draps, me lĂšve et m’étire lentement. Par la fenĂȘtre occultĂ© seulement Ă  moitiĂ© par le rideau, je vois que c’est une belle journĂ©e, quoi que froide, en tĂ©moigne le givre encore prĂ©sent sur la vitre.

Et je m’apprĂȘte. Car cette aprĂšs-midi, je rentre en Belgique.

2020-12-25T23:00:00Z

AprĂšs deux jours relativement calme pour la pĂ©riode, c’est le grand jour. Frank va Ă©pouser Marie. Mon frĂšre est vraiment stressĂ©. A 4h du matin, il Ă©tait dĂ©jĂ  debout. Je ne peux m’empĂȘcher de me moquer de lui.

«Couillon va ! C’est un jour important !» me rĂ©pond-il dans un grognement.

mariage

Ca a Ă©tĂ© un beau mariage, enfin je crois. J’ai pas vraiment l’habitude d’assister Ă  ce genre d’évĂšnnement. Mais devant le sourire niai de ma mĂšre, de Frank ou encore de Marie, je me dis que c’est ce qu’ils souhaitaient.

Tandis que je descend quelques biĂšres, accoudĂ© au bar, je regarde ma famille et un sourire se fige sur mon visage. Je ne sais pas oĂč j’en serai demain, mais ce que je sais, c’est qu’eux seront toujours lĂ .

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Bon c’est quand qu’il se pose ce Tom (ça c’est pour Boonen le prĂ©nom ?
Sinon toujours intĂ©ressant,l’a cĂŽtĂ© des matchs est bien prĂ©sent et c’est important pour ce genre de rĂ©cit

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Réponses aux lecteurs

Il est posĂ© Tom @jbourne. Il a bien raison de profiter il est jeune :stuck_out_tongue_winking_eye: Sinon oui c’est bien en « hommage Â» Ă  Boonen, un des premiers cyclistes dont je suis fan, ce qui n’est pas trĂšs original je te l’accorde.


2020-12-31T23:00:00Z

Le soleil est dĂ©jĂ  haut dans le ciel au moment oĂč j’ouvre les yeux en ce lendemain de rĂ©veillon. Tout tourne autour de moi, je me sens vaseux comme jamais, mon crĂąne est sur le point d’exploser et chaque bruit, aussi insignifiant soit-il me transperce les tympans. Autant dire qu’entendre mon tĂ©lĂ©phone vibrer Ă  intervalles rĂ©guliĂšres est une sacrĂ© torture pour moi.
Plus jamais je ne bois me dis-je en mon fort intĂ©rieur. Il faut bien avouer que la cuite que j’ai est plutĂŽt carabinĂ©. Mais je me connais. Je suis incapable de me limiter.

AprĂšs plusieurs minutes Ă  pester comme ce maudit smartphone, je me dĂ©cide Ă  me faire rouler sur le cĂŽtĂ© pour l’attraper. Onze appels en absences, Vingt-trois SMS non lue. Il s’est passĂ© quelque chose. Ça ou les gens ont vraiment dĂ©cidĂ© de me casser les pieds.

Soudain, mon tĂ©lĂ©phone me lĂąche. Plus de batterie, ça m’apprendra Ă  ne pas le brancher le soir. J’attrape mon ordinateur qui traĂźne au sol et me connecte Ă  internet. Et ce que je lis me sidĂšre complĂštement.

1-01-21

1-01-21

Au dĂ©but, je ne peux y croire. C’est une blague, ce n’est pas possible autrement. Moi, petit joueur de seulement 18 ans, j’aurai dĂ©passĂ© les lĂ©gendes de ce sport pour inscrire mon nom au palmarĂšs de ces trophĂ©es individuels, je n’y crois pas une seule seconde. Et pourtant, je dois bien me rendre Ă  l’évidence. Oui j’ai bien Ă©tĂ© nommĂ© Ă  ces diffĂ©rentes choses. L’appel d’un Frank passablement excitĂ© ne fait que de me le confirmer.

«Putain Tom !» me hurle-t-il Ă  travers le combinĂ©. «C’est juste incroyable !»

«Je sais. J’ai du mal Ă  y croire tant c’est fou.»

Alors que je me fais rouler sur le lit afin d’attraper une cigarette du paquet qui traĂźne sur la table de nuit de l’autre cĂŽtĂ©, j’entend un PLOP sonore du haut parleur de mon smartphone. Mon frĂšre vient de faire pĂ©ter le champagne. Je souris. C’est tout lui ça.

«Je vais t’organiser ton voyage pour Londres, aller recevoir tes rĂ©compenses.»

C’est vrai que tout ce systĂšme a changĂ©. Avant, cela ne se passait pas en mĂȘme temps, au mĂȘme endroit. Mais depuis que tout est de nouveau sous le giron de la FIFA, il y a une seule cĂ©rĂ©monie pour tout les trophĂ©es, un peu comme les oscars au cinĂ©ma. Les gagnants sont annoncĂ©s au passage de la nouvelle annĂ©e, et le soir a lieu la remise des prix.

Cela veut dire que je vais devoir prendre l’avion pour Londres aujourd’hui. Dans un grognement, je me laisse choir. Je ne suis pas prĂȘt pour sortir de mon lit.

2021-01-02T23:00:00Z

1janvier21

Depuis deux jours, c’est la folie. LittĂ©ralement. Sara, ma conseillĂšre reçoit apparement une quantitĂ© impressionnante d’appels, de mails, Ă©manant de quotidiens sportifs, de marques et autres voulant parler avec moi de cette fulgurante ascension. Tout ceci me met mal Ă  l’aise, vraiment. Si certains de mes coĂ©quipiers en club comme en sĂ©lection m’ont envoyĂ© des messages vraiment sympa, ils se murmurent que d’autres ne sont pas vraiment ravis.
Tu n’aurais jamais du regarder sur internet Tom.
En effet, sur le web, je me fais littĂ©ralement dĂ©montĂ©. SurcĂŽtĂ© par ci, pieds carrĂ©s par lĂ , les internautes ne se montrent pas vraiment gentils avec moi. Mais bon, c’est le revers de la mĂ©daille. Je crois que peut importe son niveau, ses accomplissements ou quoi que ce soit d’autres, un sportif devra toujours prouver qu’il mĂ©rite ce qu’on lui offre.

Avec tout ça, je ne suis pas du tout impatient de retrouver l’entrainement demain. Je dois bien avouer que j’ai peur de la rĂ©action de mes coĂ©quipiers. Est ce que foutu trophĂ©e va changer quelque chose dans nos relations ? Je ne le souhaite pas. Parce qu’au final, ce n’est rien qu’une rĂ©compense que des gens ont dĂ©cidĂ© de me donner Ă  moi, sur des critĂšres que nous ne connaissons pas vraiment.

2021-01-09T23:00:00Z

Il est encore assez tĂŽt quand j’arrive en taxi dans la banlieue de Leipzig, de l’autre cĂŽtĂ© de la ville. Aujourd’hui, je vais voir une voiture, ma premiĂšre. Et je dois avouer que je ne fais pas les choses Ă  moitiĂ©. Si Tom Krauß a craquĂ© pour une grosse Mercedes et que Yorbe s’est offert une Tesla pour NoĂ«l, moi ce que je veux, c’est de la puissance, du couple, de l’amĂ©ricaine. Et c’est sur le marchĂ© de l’occasion que je trouve mon bonheur. Une Ford Mustang de 1966 avec seulement 99 000 kilomĂštre au compteur.

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ImmĂ©diatement, je tombe sous le charme de la voiture et dĂ©cide de l’acheter sur le champ. Ce charme de l’ancien me plait, puis elle envoie du bois. ImmĂ©diatement Ă  son volant, je pars pour une longue ballade.

2021-01-16T23:00:00Z

C’est le dimanche 17 janvier que nous lançons la seconde partie du championnat, par un dĂ©placement compliquĂ© face Ă  Leverkusen. L’équipe de Zidane n’est peut ĂȘtre pas exactement au mĂȘme niveau que la saison passĂ©e, elle reste un adversaire redoutable et relativement dangereux au gĂ©nĂ©ral.

C’est privĂ© de plusieurs joueurs dont notre titulaire dans la cage, Peter Gulasci, que nous nous rendons dans l’antre de nos adversaires. MalgrĂ© que je n’ai pas disputĂ© la rencontre amicale face au RB Brazil, je suis titularisĂ© par Philipp Lahm, aurĂ©olĂ© de mes nombreuses rĂ©compenses reçues au dĂ©but du mois. A moi de me montrer Ă  la hauteur.

17janvier21

Sous une pluie dantesque, les locaux essayent dĂšs les premiĂšres minutes de mettre du rythme et de faire circuler le ballon pour nous pousser Ă  sortir. Pour autant, le jeu se limite rapidement au rond central et Ă  ses environs. Pour voir la premiĂšre frappe cadrĂ©e, il faut attendre la 34e minute et le but de Julian Draxler, d’une reprise de volĂ©e plutĂŽt heureuse, sur un centre d’un de ses dĂ©fenseurs.

Devant, nous peinons Ă  combiner et Ă  progresser. Le froid, la pluie et le vent n’expliquent pas tout. Nous ne sommes vraiment pas en rĂ©ussite, moi le premier. C’est d’ailleurs le festival des contrĂŽles hasardeux, des passes imprĂ©cises et des maladresses techniques.

Au retour de la pause, nous essayons de mettre plus de rythme pour dĂ©stabiliser nos adversaires mais ceux-ci se montrent solide et bien en place dĂ©fensivement. Un peu avant l’heure de jeu, j’ai par deux fois l’occasion de revenir au score mais par deux fois j’échoue. La premiĂšre en envoyant ma reprise de volĂ©e dans les tribunes et la seconde en me loupant complĂštement dans mon face Ă  face avec le gardien.

Quelques minutes aprĂšs, le coach dĂ©cide de me faire sortir pour Hannes Wolf. L’autrichien est affutĂ© et prĂȘt Ă  aller au mastic, tout le contraire de moi aujourd’hui. D’ailleurs je ne proteste pas, je ne rale pas mĂȘme l’espace d’un instant. Je tire la langue, je ne suis pas en jambe.

AprĂšs avoir enfilĂ© un anorak, je m’affale sur le banc, une gourde entre les mains. DerriĂšre moi se trouve Tom Krauß. Il se penche vers moi, approchant sa bouche de mon oreille.

«Ca va Tom ?» me demande-t-il. «Tu as l’air au bout de ta vie.»

«Je suis complÚtement mort.»

Je sens sa main me presser l’épaule. Il remarque bien que je suis déçu de moi je pense. Mais bon, il faut pas s’attarder sur ça. L’important, c’est que l’équipe remonte au score le plus vite.

Lorsque Yorbe pĂ©nĂštre sur la pelouse Ă  la 80e minute de jeu, nous l’applaudissons pour l’encourager. Et lorsqu’il permet Ă  l’équipe de recoller au score, seulement une minute aprĂšs sa montĂ©e au jeu, grĂące Ă  un tir placĂ©, tout le banc explose. L’attaquant belge poursuit sur sa lancĂ©e et se montre intenable en pointe mais le manque de rĂ©alisme que le reste de l’équipe affiche nous condamne au match nul.

2021-01-29T23:00:00Z

Deux semaines aprĂšs notre match nul face Ă  Leverkusen, je retrouve les terrains par un nouveau dĂ©placement, cette fois-ci Ă  Freiburg. Seule la victoire est envisageable aujourd’hui car aprĂšs notre partage, nous nous sommes inclinĂ©s face Ă  Stuttgart, match que j’ai regardĂ© des tribunes Ă  cause d’une gĂȘne au mollet.

30janvier21

AprĂšs quelques minutes de flottement, nous mettons le pied sur le ballon, combinant Ă©normement dans de petits espaces avec Marcel Sabitzer, Timo Werner et Emil Forsberg. Rapidement, nous nous procurons les premiĂšres occasions, d’abord par Werner d’une frappe tendue puis par moi avec un tir puissant cloturant un une-deux dĂ©vastateur entre l’ailier autrichien et moi. Mais la chance n’est pas avec nous. PassĂ© la demi-heure de jeu, Timo s’infiltre dans la surface, crochĂšte le gardien adverse et tire mais sa frappe heurte le poteau. Suivant l’action de prĂšs, je me jette en avant et tire Ă  mon tour. Encore une fois, la balle heurte le montant avant de rouler dans la surface. Marcel Sabitzer dĂ©boule mais sa frappe est contrĂ©e et est envoyĂ©e en tribune.

Finalement, c’est ce dernier qui ouvre le score peu avant la pause, grĂące Ă  une dĂ©licieuse passe de Marcel Sabitzer.

Au retour des vestiaires, le rythme s’accĂ©lĂšre grandement. D’un cĂŽtĂ© comme de l’autre, les offensives se veulent plus rapide, plus tranchante. Sur une passe de Forsberg, je me joue de toute l’arriĂšre garde locale avant de voir ma frappe s’écraser sur la transversale. Quelques instants aprĂšs, c’est Timo Werner qui expĂ©die le ballon au dessus du goal.

De la touche, Phillip Lahm nous fait signe de nous calmer. Il ne faut surtout pas se laisser avoir par la frustration qui brouille nos sens. Tout ce que nous devons faire, c’est continuer à faire le jeu comme nous faisons. Le ballon finira bien par rentrer.

Avant l’heure de jeu, notre buteur allemand obtient un penalty et provoque l’exclusion d’un dĂ©fenseur adverse grĂące Ă  une incursion incisive. Sans jamais trembler, il transforme le penalty, prenant le portier Ă  contre pied.

Et une petite dizaine de minutes plus tard, sur une action semblable, il me remet le ballon d’une talonnade qui surprend totalement la dĂ©fense locale. Petit crochet vers la gauche, feinte de frappe et enfin je tire en force, au moment oĂč je me fais percuter par un adversaire qui me charge. Mais le ballon tournoyant termine sa course en pleine lucarne, mission accomplie.

Seul problĂšme, mon pied. Dans la chute, mon adversaire a prit appui de tout son poids sur mes orteils. Et je dois bien dire que c’est assez douloureux. Pour ne prendre aucun risque, le coach dĂ©cide de me faire sortir. Je reste nĂ©anmoins en bord de terrain afin d’assister Ă  la fin de la rencontre. AprĂšs ma sortie, le rythme se calme considĂ©rablement. Freiburg joue repliĂ© dans son camp et Ă  3-0, il n’y a pas besoin de faire un forcing impossible. Ainsi, mes coĂ©quipiers termine la rencontre dans un fauteuil, dans ce qui s’apparente plus Ă  une gentil footing ou un calme jeu de balle qu’à un match de championnat.

2021-01-30T23:00:00Z

L’aprĂšs midi est dĂ©jĂ  bien entamĂ© lorsque je me dĂ©cide Ă  sortir faire un tour chez le libraire du coin. J’enfile une veste, visse une casquette des Red Sox sur mon crĂąne et sort en boitillant. Oui, mon pied me fait toujours mal du match d’hier.

Lorsque j’arrive sur place, je trouve tout de suite ce que je cherche : Le magasine Play. Un mensuel assez rĂ©cent sur le football qui a dĂ©cidĂ© pour son numĂ©ro de fĂ©vrier de me mettre en couverture. J’achĂšte la publication et sort rapidement. C’est dans le parc devant chez moi que je m’installe pour le feuilleter, assis seul sur un banc.


Me voir ainsi me fait bizarre. C’est une sensation difficile Ă  dĂ©crire. Est ce que je suis fier ? Bien sĂ»r. Mais une partie de moi a peur que tout cela ne me conduise Ă  me brĂ»ler les ailes.

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Une Ford Mustang FASTBACK sivouplé Niveau fill-- JE VEUX DIRE voiture, tu peux difficilement trouver mieux comme « couple Â», tu as dĂ©jĂ  un petit nom pour elle ? :kappa:

J’en sais quelque chose, j’en ai une
pour le travail tu vois.

cool l’histoire ! Mais bon ballon d’or à 18 ans sa fait un peu beaucoup non ?

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Toujours aussi plaisant Ă  lire oui.
Mais je suis d’accord, tu vas un peu vite en besogne là nan ?! Ballon d’or aussi vite
 Tu veux bñcler la story ou quoi ?! :grin:

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Bien jouĂ© pour le ballon d’or
Hùte de voir la suite des aventures de ce phénomÚne