
Coup de tonnerre sur la capitale avec l’arrivée de la marque de la boisson énergisante dans notre championnat.
Nous l’évoquions dans nos colonnes depuis certaines semaines, c’est désormais officiel le FC Paris a été absorbé par l’industrielle autrichien pour devenir le FC Red Bull Paris.
Déjà très présent dans les sports mécaniques (Formule 1, Rally, Moto, Karting) ainsi que dans les sports extrêmes, l’autrichien veut associer sa marque au football et s’installer à Paris est un coup marketing de poids. Après New York, Salzbourg et Leipzig, la capitale française verra donc le 4eme club professionnel.

Bonjour Gérard, pouvez vous nous expliquer comment se sont passées les discussions autour du rachat du club ?
- Bonjour à vous. Pour ce qui est des discussions concernant le rachat du club, cela s’est fait simplement. Nous savions que M Trotignon était arrivé au Paris FC avec pour objectif de trouver des partenaires et investisseurs. De notre coté, nous cherchons à développer le football chez Red Bull … notre rencontre était donc inéluctable.
Depuis combien de temps les négociations étaient elles ouvertes ?
- On se voyaient en moyenne une fois par mois depuis le début d’année, nous avons commencé par écouter les demandes puis de notre coté nous avons travaillé à une stratégie et un plan de développement. Nous attendions aussi l’intersaison pour pouvoir travailler sereinement.
Certains supporters du Paris FC sont contents de votre arrivée, d’autres non et pensent qu’ils vont perdre l’identité de leur club, qu’avez vous à leur dire ?
- Je peux les comprendre, le club change, le nom du club va aussi changer mais nous avons à cœur de garder une identité “parisienne” au sein du club. Si l’on regarde l’histoire du PFC elle est longue, il y a eu beaucoup de changements de noms, de logos, il y a eu des fusions, des cessions…
On parle d’un investissement de taille, a hauteur de centaines de millions d’euros, pouvez vous nous donner des chiffres concrets ?
- Il y aura différents apports, un contrat de sponsoring maillot, un sponsoring général, des revenus commerciaux sur les ventes de produits dérivées et nous avons aussi projeté de construire un stade, ce qui apportera également des revenus.
Un nouveau stade ? Une Red Bull Arena ?
- Oui c’est exact, cela fait partie de notre plan de développement de la marque. Avoir notre propre stade, c’est créer un lieu de vie, des boutiques, des commerçants et une arène à notre nom pour y organiser les différents évènements sportifs et culturelles. Red Bull est très présent dans le street art, la danse, la moto etc…
On sent dans votre discours que c’est plus qu’un simple investissement dans un club de football
- C’est vrai, en tant que directeur du football chez Red Bull mon rôle est de faire grandir la marque à travers ce sport, mais il y a beaucoup d’autre facteurs qui rentrent en jeu. On ne gagne jamais d’argent en investissant dans le football, le but pour nous est de travailler l’image de la marque, c’est du marketing, de la communication et du sportif.
La marque réussit dans tout ce qu’elle entreprend, dans le football y compris, cela vous pousse a continuer d’entreprendre ?
- Il est vrai qu’aujourd’hui nous avons la réussite dans tout ou presque. New York, Salzbourg et Leipzig sont de vraies réussites. Les retombées sont très bonnes, et cela nous encouragent à continuer dans ce sens.
Il se murmure que vous cherchiez aussi à trouver un club à Londres ?
- Aujourd’hui nous sommes à Paris. Londres fait partie d’un plan de développement, il est vrai. Mais jusque maintenant nous n’avons établis aucun contact avec des clubs londoniens.
Sportivement, quels sont les objectifs ?
- Paris est une grande ville, nous nous devons donc d’être un grand club. Au terme de la saison, le club a été relégué en National, nous attendons le verdict de la DNCG, car nous pourrions être repêché en Ligue 2.
Si c’est le cas, notre objectif sera la montée direct en Ligue 1, si nous partons de National nous chercherons a monter en Ligue 2 mais le groupe et les accords que nous avons pris ne seront pas forcement les mêmes.
Quand vous parlez d’accord, c’est avec des joueurs et entraineurs ?
- Tout a fait, nous travaillons depuis 6 mois sur notre projet. Nous avons pris beaucoup de contact, nous avons des accords qui ne tiennent qu’à une condition : la ligue 2.
Est ce que vos réseaux avec les autres clubs de la marquer vont marcher ?
- Évidemment, les connaissances en terme de scooting sont partagées, nous avons aussi deux clubs mineurs, le premier au brésil, le second au ghana qui bénéficient à tous les autres clubs. Après si vous entendez qu’il y aura des mouvements libres de clubs à clubs, non.
Au niveaux de la structure du club, comment cela va t il s’organiser?
- Il a été convenu que je sois le président du club. Pierre Dréossi et Patrick Trotignon resteront au club, et je peux vous annoncer que Thierry Henry intégrera le comité directeur.
Titi Henry ? Il sera sur le sportif ?
- Nous avons discuté avec lui, il ne souhaite pas s’investir sur le sportif, il souhaite garder du recul et prendre un poste de dirigeant pour garder son rôle de consultant en Premier League. Il était de l’aventure à New York, c’est l’une des icônes du football chez Red Bull. Nous venons nous installer à Paris, pas loin de chez lui, cela parait tout a fait naturel de compter sur lui.
Vous nous disiez avoir des accords avec des joueurs, peut on en savoir plus ?
- Je vous le redis, ces accords ne tiennent qu’à la condition ou nous partons de Ligue 2. Pour la plupart ce sont des joueurs confirmés de Ligue 1, pour certains des internationaux revanchards et des jeunes talents.
Et l’entraineur ? Le Staff ?
- Là aussi nous avons des accords de principes, l’entraineur est dans notre projet depuis un certains temps déjà, nous avons collaboré ensemble sur la composition du staff et du groupe.
Quand doit intervenir la décision de la DNCG ?
- Sous une semaine normalement.
Merci Gérard, à bientôt