En 1885, Millwall est créé par des dockers de l’Isle of Dogs dans l’« East-End » de Londres.
L’East End of London est très loin de la carte postale de Londres, du London Bridge, du Buckingham Palace, d’Oxford Street ou du Picadilly Circus, des quartiers de Chelsea et de Nothing Hill…
Non, East-End c’est le quartier qui a subi les bombardements de la 2nde guerre mondiale, qui a vécu la délocalisation de ses industries et qui rime maintenant avec pauvreté, chômage, HLM et délinquance.
Voici le cliché que l’on peut se faire du lieu de résidence des Lions de Millwall.
Et les bleus et blancs ne se démarquent pas plus glorieusement dans les esprits anglais.
Ce club vieux de 135 ans est plus connu pour son histoire extra-sportive que pour son palmarès, seulement 2 saisons dans l’élite anglaise (1988-1990).
Véritable bastion du hooliganisme anglais d’antan, leurs explois les plus connus se sont passés en tribune, « grâce » entre autres à la « firm » des Bushwackers.
Comme ce 6 novembre 1965 durant un match à Brentford où une grenade fut jeté sur le gardien local. Ou plus récemment, en 2009, l’affrontement avec les supporters de West Ham, leurs ennemis jurés, où 20 personnes furent blessés.
Personne ne les aime !
Mais le football a changé depuis le début du XXIe siècle.
Nous parlons maintenant plus que des « superstars ».
Le prix des tickets dans les stades ont flambé, pour soi-disant éradiquer le hooliganisme, ont fait que l’ambiance dans les tribunes n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Les jeunes se baladent maintenant avec le pantalon de Chelsea et le haut de Manchester United.
Beaucoups de fans expriment maintenant leur nostalgie du « bon vieux temps ».
Ce temps où ils allaient descendre des bières chaudes dans un pub du coin de la rue avant d’aller s’égosiller en tribunes pour supporter leur équipe préféré et montrer leur fierté.
Millwall ne serait-il pas l’exemple parfait de ce bon vieux temps ? Ce club local qu’on aimerait tous avoir à supporter ?
Comme dirait Pete, supporter de Millwall depuis son enfance : " Je suis fier de soutenir un petit club dans le Sud-Est de Londres qui n’a pas d’argent. Le reste de la ligue de football nous hait ! On s’en branle " (source Sofoot).