:storyGREEN::s2: :Canada: Les Fils du Nord

une petite dispute et y reviendront copains à la prochaine retrouvaille

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Les montagnes russes pour les trois frères :confused:

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Je prends le train en route ! Ce serait top que les triplés restent ensemble, mais il parait clair que tous ne pourront pas s’épanouir en même temps à Ottawa :grimacing:

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Merci à tout le monde qui suive cette storie. Je ne répond pas personnellement aux messages mais sachez que j’apprécie grandement votre support.

FIN DE SAISON

Sous un froid familial, l’Atlético d’Ottawa s’avance vers la fin de saison avec un mélange étrange de tension et de détermination. Les triplés Théoret ne respirent plus la même complicité qu’auparavant. La fissure est nette, invisible pour le grand public, mais ressentie dans chaque regard fuyant.

Lohan et Maël, malgré tout, gardent les yeux rivés sur un seul objectif : remporter le championnat. Leur faim est palpable, leur intensité à l’entraînement ne laisse aucune place au relâchement. On sent chez eux une volonté d’écrire l’histoire, de prouver qu’ils appartiennent à ce niveau. Chaque ballon disputé devient un cri pour démontrer leur valeur, pour oublier un instant l’ombre du conflit qui ronge la fratrie.

De son côté, Jules vit cette fin de saison à des centaines de kilomètres, du côté de Vancouver. La dispute avec Maël n’a jamais été digérée et, malgré la distance, elle flotte toujours dans l’air comme une cicatrice ouverte. Dans les derniers jours, pas un mot n’a été échangé entre les deux frères. Le silence, plus lourd que n’importe quel affrontement verbal, s’est imposé comme une barrière infranchissable.

La fin de saison s’annonce donc comme un duel double : conquérir le titre pour Ottawa, et affronter le gouffre invisible qui sépare trois frères autrefois inséparables.

Duel au sommet contre le Pacific FC. Le match de l’année jusqu’ici. Lohan est partant, Maël commence sur le banc. Voyons voir comment les frères se comportent suite au conflit entre Maël et Jules.

TD Place 11 Septembre 2024 CPL - 26e Journée
3 Buts 2
Atlético Ottawa 13 Tirs 7 Pacific FC
Sina Abdollahi csc 5’ Jonathan Stripling 84’ 85’
Rubén Del Campo 20’ 26’

Lohan: Quitte à la 69e 6,9
Maël: Entre à la 79e NA

:studio_microphone: RDS – Après-match - Mario Lafleur

Nous avons eu une absence de deux minutes en deuxième demie et ils nous l’ont fait payer cash. Rubén a encore une fois été excellent. C’est une victoire extrêmement importante pour le groupe.

Saison de 28 matchs


L’Atlético s’apprête à disputer son quart de finale du Championnat canadien contre le Cavalry FC. Une victoire pourrait même leur offrir un duel face au CF Montréal. L’équipe est en forme et très motivée. Il faut y croire !

Maël ne semble pas faire partie du groupe de partants sur lequel Mario compte pour attaquer la fin de saison. Il devra se battre pour gagner sa place. C’est tout le contraire pour Lohan, déjà perçu comme l’un des leaders de l’équipe.

ATCO Field 18 Septembre 2024 championnat canadien qf
1 Buts 4
Cavalry fc 10 Tirs 12 Atlético Ottawa
Myer Bevan pen 7’ Lohan Théoret 1’ 4’ 49’
Maël Théoret 74’

Lohan: 9,3 - Homme du match
Maël: Entre à la demie 7,4

Au ATCO Field, l’Atlético d’Ottawa a vécu une soirée mémorable, marquée par la performance étincelante de son joyau : Lohan Théoret, désormais surnommé par certains comme le Messi d’Ottawa. Le jeune milieu offensif a signé un triplé de grande classe, portant littéralement son équipe sur ses épaules dans ce quart de finale du championnat canadien. Une frappe placée dès la première minute, un tir à ras de terre imparable à la 4e, puis une frappe sèche à la 49e : un récital offensif qui a électrisé tout le groupe.Au ATCO Field, l’Atlético d’Ottawa a vécu une soirée mémorable, marquée par la performance étincelante de son joyau :

Mais la soirée Théoret ne s’est pas arrêtée là. Maël, son frère, est venu parachever la démonstration en inscrivant un superbe but de la tête à la 74e minute, concluant un centre parfait de Rubén Del Campo. Pour une fois, les deux frères ont parlé le même langage sur le terrain, et Ottawa a récolté une victoire qui restera dans les mémoires.Mais la soirée Théoret ne s’est pas arrêtée là. Maël, son frère, est venu parachever la démonstration en inscrivant un superbe but de la tête à la 74e minute, concluant un centre parfait de Rubén Del Campo. Pour une fois, les deux frères ont parlé le même langage sur le terrain, et Ottawa a récolté une victoire qui restera dans les mémoires.

Ce succès propulse l’Atlético en demi-finale, où il retrouvera le Pacific FC, surprenant tombeur du CF Montréal au tour précédent. L’opportunité est immense : une place en finale du Championnat canadien est désormais à portée de main, et la confiance règne dans le camp ottavien.Ce succès propulse l’Atlético en demi-finale, où il retrouvera le Pacific FC, surprenant tombeur du CF Montréal au tour précédent. L’opportunité est immense : une place en finale du Championnat canadien est désormais à portée de main, et la confiance règne dans le camp ottavien.

:microphone: Mario Lafleur, à la sortie du vestiaire :
« Lohan a encore prouvé qu’il est un joueur spécial. On le dit depuis longtemps : il est déjà un leader malgré son jeune âge. Son triplé est un message fort. Je suis aussi très heureux du but de Maël, il avait besoin de ce moment. Maintenant, à nous de rester concentrés. Pacific a montré qu’ils ne sont pas là par hasard. »

:microphone: Lohan Théoret :
« C’est une soirée de rêve, mais ce n’est qu’une étape. J’ai marqué, oui, mais je veux surtout gagner avec ce club. La demi-finale sera une bataille, et on doit être prêts. »:microphone:


Coup dur pour l’Atlético : Lohan Théoret sera absent entre deux et trois semaines en raison d’une élongation abdominale subie à l’entraînement. Le jeune prodige, héros du quart de finale avec un triplé, manquera un moment crucial de la saison. Ottawa devra trouver des solutions sans son maître à jouer.

:microphone: Mario Lafleur, entraîneur de l’Atlético Ottawa, après l’annonce de la blessure de Lohan Théoret :

« C’est un coup dur pour nous et pour Lohan. Il sortait d’une performance incroyable et il commençait à s’imposer comme le moteur offensif de l’équipe. Maintenant, on va prendre le temps de bien le soigner. On croit en notre groupe, et c’est l’occasion pour d’autres de se lever. »

Premier match sans Lohan. Comment l’Atlético va se comporter sans son Messi. Au moins, Maël obtient le départ contre le Forge au côté de Rubén. Avant dernier match de la saison.

Tim Hortons Field 28 Septembre 2024 CPL - 27e Journée
1 Buts 0
Forge FC 13 Tirs 13 Atlético Ottawa
Garven Metusala 58’

Maël: 6,4

:microphone: Mario Lafleur, après la défaite contre Forge FC :

« C’est frustrant de perdre la première place comme ça. On a manqué de tranchant dans le dernier geste et on a payé cash sur une seule action défensive mal gérée. Je ne vais pas blâmer l’effort, les gars ont travaillé, mais on doit être beaucoup plus tueurs devant le but.

Il y a aussi eu trop d’arrêts de jeu, trop de fautes qui ont cassé le rythme. On n’a jamais réussi à imposer notre tempo. Mais dans ce championnat, rien n’est fini. On reste en course, il nous reste un match pour montrer qu’on mérite d’être au sommet.

Pacific nous dépasse, oui, mais ça ne change rien à notre objectif : être là en finale. On va se relever vite. »


On sent que l’absence de Lohan affecte le moral de l’équipe. En demi-finale du championnat canadien, le Pacific FC est à Ottawa, les deux meilleures formations de la CPL. Une place en finale pour l’une de ces deux formations serait un exploit.

Aucun Théoret sur le onze de départ. Maël doit se montrer prêt à venir trancher le débat en deuxième demie.

TD Place 01 Octobre 2024 championnat canadien df
1 Buts (5-4 a.p.) 1
Atlético Ottawa 17 Tirs 10 Pacific FC
Maël Théoret 67’ Antonio Carlini pen 83’

Maël: Entre à la 62e 7,2

L’Atlético d’Ottawa a décroché son billet pour la grande finale de la Coupe des Champions après un duel haletant contre le Pacific FC, remporté 5-4 aux tirs au but. Au cœur de cette soirée tendue, Maël Théoret s’est illustré. Le jeune attaquant, longtemps resté dans l’ombre de son frère Lohan, a démontré une fois de plus qu’il pouvait être décisif. Son tir au but, transformé avec assurance, a été accueilli par une explosion de joie dans les gradins du TD Place.

Cette victoire propulse Ottawa vers un rendez-vous historique : une finale face aux Whitecaps de Vancouver, club de MLS habitué aux joutes de haut niveau. Pour les joueurs de Mario Lafleur, c’est une occasion unique de prouver que le projet ottavien peut rivaliser avec les géants du soccer canadien.

:microphone: Mario Lafleur :
« Je suis fier de mes gars. Ils n’ont jamais lâché, même quand Pacific nous a poussés dans nos retranchements. Maël mérite une mention spéciale. Il a répondu présent dans un moment de très haute pression. Maintenant, on se tourne vers Vancouver. On sait que ce sera difficile, mais on y croit. »

:microphone: Maël Théoret :
« C’est un rêve de jouer une finale contre une équipe MLS. On a travaillé fort pour en arriver là. Personnellement, je veux montrer que j’ai ma place dans les grands rendez-vous. On n’a pas peur, on est prêts. »L’Atlético d’Ottawa a décroché son billet pour la grande finale de la Coupe des Champions après un duel haletant contre le Pacific FC, remporté 5-4 aux tirs au but. Au cœur de cette soirée tendue, Maël Théoret s’est illustré. Le jeune attaquant, longtemps resté dans l’ombre de son frère Lohan, a démontré une fois de plus qu’il pouvait être décisif. Son tir au but, transformé avec assurance, a été accueilli par une explosion de joie dans les gradins du TD Place.

Cette victoire propulse Ottawa vers un rendez-vous historique : une finale face aux Whitecaps de Vancouver, club de MLS habitué aux joutes de haut niveau. Pour les joueurs de Mario Lafleur, c’est une occasion unique de prouver que le projet ottavien peut rivaliser avec les géants du soccer canadien.

:microphone: Mario Lafleur :
« Je suis fier de mes gars. Ils n’ont jamais lâché, même quand Pacific nous a poussés dans nos retranchements. Maël mérite une mention spéciale. Il a répondu présent dans un moment de très haute pression. Maintenant, on se tourne vers Vancouver. On sait que ce sera difficile, mais on y croit. »

:microphone: Maël Théoret :
« C’est un rêve de jouer une finale contre une équipe MLS. On a travaillé fort pour en arriver là. Personnellement, je veux montrer que j’ai ma place dans les grands rendez-vous. On n’a pas peur, on est prêts. »


Match crucial pour l’Atlético. Ça devrait passer contre Halifax. Lohan, qui se remet d’une blessure, fait son retour au jeu comme remplaçant. Maël est partant aux côtés de Rubén.

:microphone: Discours de Mario Lafleur dans le vestiaire avant le dernier match de la saison

« Les gars, on y est. Toute une saison à se battre, à encaisser, à répondre présent. Et ce soir, il nous reste une dernière marche. Remporter le championnat est encore possible. On n’a pas fait tout ce chemin pour finir à genoux, on est ici pour écrire l’histoire de l’Atlético Ottawa.

Je ne veux pas voir de regrets. Pas un seul. Quand vous allez sortir sur ce terrain, laissez tout : votre énergie, votre sueur, vos tripes. Chaque duel compte, chaque course peut faire la différence. Vous avez déjà montré que vous pouvez battre n’importe qui. Ce soir, il faut le refaire une dernière fois.

Pensez à tout ce qu’on a traversé : les blessures, les critiques, les matchs arrachés à la dernière seconde. Tout ça nous a forgés. Ce groupe est plus fort que jamais. Les supporters croient en vous, le club croit en vous, et moi… moi je n’ai jamais douté de vous.

Alors allez-y, jouez avec le cœur, jouez pour vos frères, jouez pour ce maillot. Remporter ce titre, c’est dans vos mains. C’est notre moment. Allons chercher ce putain de championnat ! »

TD Place 05 Octobre 2024 CPL - 28e Journée
4 Buts 0
Atlético Ottawa 16 Tirs 6 Halifax FC
Maël Théoret 6’ 84’
Rubén Del Campo 32’ 90’

Lohan: Entré à la 71e 8,3
Maël: 8,6 - Homme du match

L’Atlético d’Ottawa peut célébrer : grâce à une éclatante victoire 4-0 contre Halifax, le club a décroché la première place de la saison régulière en Canadian Premier League. Portés par un doublé de Maël Théoret et les réalisations de Rubén Del Campo, les hommes de Mario Lafleur ont conclu la saison en beauté devant leurs partisans du TD Place.

Après le coup de sifflet final, la fête a duré deux heures. Chants, cris de victoire et communion avec les supporters ont marqué ce moment historique. Mais rapidement, les visages se sont durcis : le groupe sait que l’objectif ultime reste à venir. Les éliminatoires, “le vrai championnat”, débutent bientôt, et il faudra encore hausser le niveau pour soulever le trophée.

:microphone: Mario Lafleur : « Je suis fier de mes gars. On a montré de la constance et de la personnalité toute l’année. Mais ce n’est qu’une étape. Le vrai défi commence maintenant. »

:microphone: Rubén Del Campo : « On a profité du moment, mais la mission n’est pas finie. On veut être champions pour de vrai. »

:microphone: Maël Théoret : « Marquer deux buts dans un match comme ça, c’est spécial. Mais je veux encore plus : gagner les séries. »

:microphone: Lohan Théoret : « Ce titre de saison est une récompense. Maintenant, on doit prouver qu’on est les meilleurs quand ça compte vraiment. »

:small_blue_diamond: Format des séries CPL

  • 5 équipes qualifiées (sur 8) participent aux séries.
  • Les équipes sont classées de 1 à 5 selon leur classement en saison régulière.

Étape 1 – Quarts de finale (1 match)

  • 4e place vs 5e place
    :right_arrow: Le gagnant avance en demi-finale, le perdant est éliminé.

Étape 2 – Demi-finale 1 (1 match)

  • 1er vs 2e
    :right_arrow: Le gagnant file directement en finale.
    :right_arrow: Le perdant obtient une 2e chance et va en “demi-finale 2”.

Étape 3 – Demi-finale 2 (1 match)

  • 3e place vs gagnant du quart
    :right_arrow: Le gagnant affronte le perdant de la demi-finale 1.

Étape 4 – Match pour la 2e place en finale

  • Perdant de la demi-finale 1 vs gagnant de la demi-finale 2
    :right_arrow: Le gagnant va en finale.

Étape 5 – Finale CPL

  • Match unique pour le titre de champion.

À Bientôt :slight_smile:

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Super parcours pour les deux d’Ottawa !

Par contre il y a du doublon dans les textes, notamment le match ou Lohan mer un triplé ! :wink:

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La demi-finale 1 de la CPL oppose l’Atlético d’Ottawa au Pacific FC dans un duel à haute tension. :bullseye: Le vainqueur décrochera directement son billet pour la grande finale. :fireworks:

:microphone: Mario Lafleur : « C’est pour ce genre de matchs qu’on travaille toute l’année. » Ottawa comptera sur Lohan Théoret et Rubén Del Campo, attendus comme les leaders offensifs capables de faire basculer la rencontre. Leur créativité et leur efficacité devront guider l’équipe vers la victoire. Dans un TD Place gonflé à bloc, l’Atlético veut écrire une nouvelle page de son histoire.

:microphone: Mario Lafleur, entraîneur de l’Atlético Ottawa, devant les médias avant la demi-finale :

« On sait exactement à quoi s’attendre aujourd’hui. Le Pacific FC est une équipe fière, et ils n’ont pas digéré notre victoire contre eux en Championnat canadien. Croyez-moi, ils vont arriver avec l’envie de prendre leur revanche et de nous faire mal dès le coup d’envoi.

À nous de rester intelligents, disciplinés et de ne pas tomber dans leur piège. On a travaillé toute la saison pour être à ce niveau, et ce match, c’est une récompense pour nos efforts. Mais il faut jouer 90 minutes avec intensité, sinon ça peut basculer très vite.

On a du respect pour Pacific, mais on n’a aucune peur. J’attends de mes gars qu’ils assument leur rôle, que nos leaders offensifs comme Lohan et Rubén portent l’équipe et que tout le groupe se batte ensemble. Ce n’est pas seulement une demi-finale, c’est une chance d’écrire l’histoire. Le gagnant va en finale, et je veux qu’on soit ce gagnant-là. »

TD Place 12 Octobre 2024 CPL - DF 1
6 Buts 3
Atlético Ottawa 17 Tirs 8 Pacific FC
Maël Théoret 14’ Adonijah Reid 29’
Ballou Tabla 31’ 48’ 59’ pen 87’ Aly Ndom 42’
Rubén Del Campo 90’+2 Josh Heard 69’

Lohan: 7,7
Maël: Quitte à la 85e 7,3

Le TD Place a vibré au rythme d’un match complètement fou : l’Atlético d’Ottawa s’est imposé 6-3 face au Pacific FC et s’est ainsi offert un billet pour la grande finale de la Canadian Premier League.

La soirée a été marquée par une performance XXL de Ballou Tabla, tout simplement grandiose. L’ailier a inscrit un quadruplé mémorable, mêlant vitesse, sang-froid et créativité. Porté par son numéro 9, Ottawa a offert à ses supporters un festival offensif qu’on n’est pas près d’oublier.

Le spectacle avait pourtant commencé dès la 14e minute, quand Maël Théoret a ouvert la marque d’une belle tête. Le Pacific a répondu, mais Ottawa avait décidé de frapper fort. Entre les inspirations de Ballou et le travail constant de Del Campo, la défense adverse a volé en éclats.

:microphone: Mario Lafleur : « Ce soir, c’est une victoire d’équipe, mais il faut dire les choses : Ballou a été incroyable. Il a pris ses responsabilités, il a fait la différence, comme un vrai leader. Maintenant, on doit vite redescendre et préparer la finale. »

:microphone: Ballou Tabla : « J’étais dans un état de grâce. Chaque ballon me semblait facile. Mais le plus important, c’est le collectif. On voulait cette finale, et on y est. »

:microphone: Lohan Théoret : « Voir Ballou jouer comme ça, c’est inspirant. De mon côté, je voulais surtout aider l’équipe dans la construction. On est tous unis derrière le même objectif : gagner ce championnat. »

Ottawa s’avance donc vers la grande finale, avec des étoiles plein les yeux et l’ambition de conclure cette saison de rêve par un titre.

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Le grand soir est arrivé. Sous un ciel automnal et une ambiance électrique au TD Place, l’Atlético d’Ottawa s’apprête à écrire une page de son histoire. Après avoir terminé en tête de la saison régulière et balayé le Pacific FC dans un match fou (6-3) en demi-finale barrage, le club de Mario Lafleur se retrouve à une marche de la gloire : la grande finale de la Canadian Premier League.

Les attentes sont énormes. Toute la ville est derrière son équipe. Les tribunes rouges et blanches vibrent déjà une heure avant le coup d’envoi, les chants résonnent jusque dans les vestiaires. Mais Mario Lafleur, fidèle à lui-même, tempère l’euphorie.

:microphone: Mario Lafleur : « On sait ce qu’on a accompli, mais ça ne vaut rien si on ne termine pas le travail. Pacific est blessé par notre victoire en barrage. Ils viennent ici pour leur revanche, et croyez-moi, ils ne nous feront aucun cadeau. On devra jouer 90 minutes avec discipline, solidarité et ambition. C’est notre moment, mais seulement si on le mérite sur le terrain. »

Au cœur de l’histoire, les frères Théoret sont scrutés de toutes parts. Lohan, le plus en vue cette saison, revient d’une blessure abdominale qui l’a tenu éloigné des terrains. Son triplé en quart de finale de la Coupe des Champions reste dans toutes les mémoires, et il rêve de briller une nouvelle fois sur la plus grande scène.

:microphone: Lohan Théoret : « J’ai tout fait pour revenir prêt. Une finale, ce n’est pas seulement un match, c’est une occasion unique. Je veux montrer que je peux guider cette équipe. On a travaillé trop fort pour s’arrêter là. »

À ses côtés, Maël Théoret semble enfin avoir trouvé sa place. Longtemps éclipsé par son frère, il a su s’imposer dans le sprint final, marquant des buts importants et affichant une confiance nouvelle.

:microphone: Maël Théoret : « Je veux être décisif. Peu importe ce qu’on a dit ou pensé de moi, je sais ce que je peux apporter. Jouer une finale aux côtés de mon frère, c’est spécial. Mais je ne suis pas ici pour faire de la figuration, je suis ici pour marquer l’histoire. »

Et puis, il y a Ballou Tabla. L’ailier, en état de grâce, reste sur un quadruplé en demi-finale. Véritable dynamiteur des défenses, il est capable à lui seul de renverser une rencontre.

:microphone: Ballou Tabla : « J’ai encore faim. Le match contre Pacific en demi, c’était un avant-goût. Là, c’est la finale, le plus gros match de la saison. Je me sens prêt, je veux être celui qui fait la différence. »

Autour d’eux, les vétérans comme Rubén Del Campo et Ollie Bassett savent qu’ils devront encadrer les jeunes et maintenir la stabilité émotionnelle dans ce contexte brûlant.

Face à eux, le Pacific FC arrive sans complexe. Battus deux fois à Ottawa récemment, ils veulent leur revanche et comptent sur Adonijah Reid et Josh Heard pour faire mal en contre. Le danger est réel, et tout le monde le sait.

Le décor est planté : une ville derrière son équipe, un groupe uni malgré les blessures, et un adversaire décidé à briser les rêves ottaviens. Dans quelques minutes, le coup de sifflet retentira. Et l’histoire retiendra si l’Atlético d’Ottawa a su transformer une saison brillante en conquête immortelle.

TD Place 25 Octobre 2024 CPL - FINALE
2 Buts 0
Atlético Ottawa 18 Tirs 5 Pacific FC
Rubén Del Campo pen 25’ 90’

Lohan: 7,1
Maël: Quitte à la 67e 6,6

L’Atlético d’Ottawa sur le toit du Canada

Au terme d’une saison haletante, l’Atlético d’Ottawa a réalisé l’exploit de remporter la Canadian Premier League en s’imposant 2-0 face au Pacific FC lors de la grande finale disputée au TD Place. Dans un stade acquis à sa cause, l’équipe de Mario Lafleur a écrit l’une des plus belles pages de son histoire récente.

Le match a été marqué par un doublé de Rubén Del Campo, véritable héros de la soirée. L’attaquant suisse a ouvert la marque dès la 25e minute sur penalty, avant de sceller le titre d’un tir puissant à la 90e. Sa performance a logiquement fait de lui l’homme du match.

:microphone: Rubén Del Campo : « C’est un rêve devenu réalité. Toute l’année, on a travaillé pour ça. Quand j’ai transformé le penalty, j’ai senti le stade exploser. Mais il fallait rester concentrés. Marquer le deuxième but, c’était la délivrance. Je suis fier d’avoir pu offrir ce titre à nos supporters. »

Si Del Campo a été la pointe de la flèche, c’est tout un collectif qui a brillé. En défense, Coulibaly et Henry ont tenu la baraque, tandis que Bassett et Lohan Théoret ont assuré la maîtrise technique au milieu.

:microphone: Lohan Théoret : « On savait que ce serait une guerre. Pacific voulait sa revanche, mais on ne leur a laissé aucune chance. Aujourd’hui, je sens qu’on a grandi comme équipe. On n’a pas gagné par hasard, on a imposé notre jeu. »

Du côté du staff, Mario Lafleur a savouré ce sacre, tout en rappelant que rien n’avait été facile.

:microphone: Mario Lafleur : « Je suis fier de ce groupe. Ils ont travaillé sans relâche, ils ont cru au projet, et ce soir, ils sont récompensés. Gagner un championnat, ce n’est jamais un accident. C’est du travail, du caractère et de l’unité. »

Même les joueurs plus effacés n’ont pas caché leur émotion.

:microphone: Karl Ouimette : « Participer à ce moment, c’est le rêve de tout joueur canadien. On joue pour ces instants, pour ces titres. Ce club a une âme, et ce soir, on l’a montré. »

Dans les tribunes, l’ambiance a été incandescente du début à la fin. Les partisans, massés dans une marée rouge et blanche, ont poussé leur équipe à chaque duel, chaque course, chaque ballon gagné.

:microphone: Maël Théoret : « Voir le stade en feu comme ça, c’était incroyable. On joue pour ces gens. Ce titre, il est pour eux. »

Avec ce succès, l’Atlético d’Ottawa entre dans une nouvelle dimension. L’équipe a prouvé qu’elle pouvait non seulement dominer la saison régulière, mais aussi répondre présent dans les grands rendez-vous.

:microphone: Ballou Tabla : « Ce n’est que le début. On a montré de quoi on est capables, maintenant il faut enchaîner et bâtir une dynastie. »

Ottawa est champion. Le rêve est devenu réalité, et c’est toute une ville qui peut célébrer.

La CPL, maintenant dans la poche, l’Atlético s’attaque désormais aux Whitecaps de Vancouver en finale du championnat canadien.

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Une finale historique

L’histoire est en marche. Créé il y a à peine quatre ans, l’Atlético d’Ottawa s’apprête à disputer la première finale de Coupe des Champions du Canada de son histoire, face aux Vancouver Whitecaps, triple vainqueur de la compétition. Pour le club de la capitale, c’est l’aboutissement d’un parcours exceptionnel, marqué par des victoires retentissantes et une détermination sans faille.

Au TD Place, Ottawa a éliminé Cavalry puis Pacific dans des matchs intenses où l’équipe a montré tout son caractère. Désormais, c’est un autre monde qui l’attend : une formation de MLS expérimentée, habituée à ce genre de rendez-vous. Les Whitecaps, malgré leur palmarès, savent qu’ils ne peuvent pas prendre ce match à la légère.

:microphone: Mario Lafleur, entraîneur de l’Atlético :
« Nous savons que Vancouver a l’expérience, mais nous avons la jeunesse, la fougue et l’unité. Personne ne croyait qu’on irait jusque-là, mais mes joueurs sont prêts. C’est le genre de match qui peut marquer une génération. »

Des retrouvailles chargées d’émotion

Au-delà du défi sportif, cette finale prend une tournure particulière pour les frères Théoret. Lorsque l’avion d’Ottawa a atterri à Vancouver, Jules Théoret, prêté au Vancouver FC en CPL, attendait ses deux frères à l’aéroport. La scène était empreinte d’émotion. Les regards se sont croisés, hésitants. Le conflit entre Maël et Jules, né de cette fameuse altercation en cours de saison, plane toujours.

:microphone: Un témoin présent :
« On aurait pu entendre une mouche voler. Jules avait les bras croisés, Maël le regardait à peine. Puis Lohan a mis une main sur l’épaule de chacun, comme pour rappeler que malgré tout, ils restent une famille. »

La grande question demeure : est-ce que Jules et Maël pourront mettre ce conflit de côté pour vivre ensemble ce moment unique ? Pour l’instant, rien n’est certain. Mais ce contexte ajoute une dimension dramatique à cette finale, où l’enjeu dépasse le terrain.

Les clés du match

Sur le plan sportif, Ottawa comptera sur Lohan Théoret et Rubén Del Campo pour faire la différence devant. En face, Vancouver s’appuiera sur son expérience et sa profondeur de banc.

:microphone: Lohan Théoret :
« On n’est pas là pour faire de la figuration. Peu importe que ce soit un club de MLS, nous allons jouer avec nos forces et montrer que l’Atlético mérite d’être à ce niveau. »

Le défi est immense, mais l’opportunité est historique. Ottawa a déjà conquis le cœur de ses partisans, il ne reste plus qu’à aller chercher un trophée qui changerait à jamais la trajectoire de ce club jeune mais ambitieux.

Une ville derrière son équipe

À Ottawa, l’attente est palpable. Bars, rues et maisons se préparent à vibrer aux couleurs rouge et blanc. Peu importe le résultat, cette aventure restera gravée dans l’histoire de la ville. Mais pour les joueurs, une seule chose compte : soulever le trophée.

:microphone: Maël Théoret :
« On a une chance de marquer l’histoire. Je veux oublier tout le reste, ne penser qu’au terrain. Ce titre, on doit aller le chercher. »

Et si, au bout du chemin, cette finale réussissait à réconcilier deux frères autour d’une même passion ?

Maël et Lohan Théoret seront titulaires pour ce match ô combien important. L’atmosphère est électrique, chargée de tension et d’excitation. Dans le vestiaire de l’Atlético d’Ottawa, le silence domine. Chacun se prépare à sa manière, concentré, les yeux rivés sur l’objectif. Les mots sont rares, mais les regards suffisent : tous savent ce qui est en jeu.

Les joueurs de Mario Lafleur sont conscients de leur statut : ils ne sont pas les favoris. Face aux Whitecaps de Vancouver, formation de MLS mieux armée sur papier, Ottawa apparaît comme l’outsider. Mais cette étiquette leur colle parfaitement à la peau. Depuis le début de la saison, ils ont appris à défier les pronostics, à surprendre, à imposer leur intensité.

:microphone: Mario Lafleur : « On est peut-être négligés, mais on n’est pas ici par hasard. On a gagné le droit d’être là, et ce soir, on va jouer sans peur. »

Pour Lohan et Maël, c’est une opportunité unique : écrire l’histoire du club, ensemble, dans un match qui marquera à jamais la mémoire des partisans. Peu importe la pression, l’Atlético est prêt à tout donner pour créer l’exploit et s’offrir un moment de gloire éternel.

LET’S GO !


Les partisans des deux formations fêtent, chantent leur équipe respectueusement

BC Place 30 Octobre 2024 Championnat canadien FINALE
1 Buts 0
Vancouver Whitecaps 10 Tirs 5 Atlético Ottawa
Brian White 22’

Lohan: 6,4
Maël: Quitte à la 61e 6,4

Le vestiaire de l’Atlético Ottawa est silencieux. Les regards sont vides, les visages marqués par la fatigue et la déception. La finale de la Coupe des Champions vient de leur échapper, perdue 1-0 face aux Whitecaps de Vancouver. Chacun vit ce moment à sa manière : certains fixent le sol, d’autres retirent leurs crampons sans un mot.

Au centre de la pièce, Mario Lafleur se lève. Il balaye la salle du regard, puis prend la parole d’une voix ferme mais remplie d’émotion.

:microphone: Mario Lafleur :
« Oui, on perd ce soir. Oui, ça fait mal. Mais je ne veux voir personne baisser la tête. Vous avez fait une saison incroyable. Vous avez gagné le championnat, vous avez fait trembler des équipes plus riches et plus expérimentées. Ce club, vous l’avez porté au sommet, et vous devez en être fiers. La défaite fait partie du jeu, mais ce qu’on retient, c’est le chemin parcouru. Et vous l’avez marqué de votre empreinte. »

Quelques hochements de tête se dessinent. Des soupirs, des regards échangés. Puis la porte du vestiaire s’ouvre. Jules Théoret entre. Son retour de prêt à Vancouver donne à la scène une intensité particulière. Jules s’avance, ses yeux se fixent sur Maël.

:microphone: Jules :
« Je sais qu’on s’est fait du mal. Qu’on a dit des choses qu’on n’aurait pas dû. Mais ce soir, en vous voyant vous battre, j’ai compris que malgré tout… on est frères. Et ça, ça compte plus que tout. »

Maël croise son regard. Un instant, son orgueil semble vouloir parler à sa place. Puis il souffle, plus calmement que jamais :

:microphone: Maël :
« J’ai été con, Jules. J’ai laissé la fierté prendre trop de place. Mais t’as raison… On est trois. Sans ça, rien n’aurait été possible. »

Alors, Lohan se lève. Il place une main sur l’épaule de chacun de ses frères.

:microphone: Lohan :
« On perd une finale, mais on gagne quelque chose de plus fort ce soir. On est ensemble. Et l’avenir, c’est comme ça qu’on doit l’écrire. »

Une murmure parcourt le vestiaire. Quelques applaudissements éclatent. La saison se termine dans la douleur, mais aussi dans la réconciliation. Et au milieu des larmes et de la sueur, une certitude renaît : l’Atlético Ottawa n’a pas seulement une équipe… il a une famille.

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Quel dommage cette défaite

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dommage pour la défaite…
il est bizarre le tableau de la coupe

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Dommage cette défaite, de peu, mais ça reste une belle saison! A confirmer pour le club et pour Lohan!

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Superbe saison

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En effet, la défaite en finale peut être frustrante mais vu la saison réalisée, il n’y a pas de regrets à avoir !
En plus de ça, les frères Théoret ont nettement progressé durant la saison, ça promet pour la prochaine.

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OFF-SEASON PART I

La saison morte de la CPL, qui s’étend de novembre à janvier, a ramené les triplés Théoret à leurs racines, au Saguenay. L’hiver y règne en maître, brutal et magnifique, avec ses rafales glaciales et ses paysages figés sous la neige. Pour eux, ce retour à la maison avait toujours été synonyme de retrouvailles insouciantes, mais cette fois-ci, l’atmosphère était différente. Ils n’étaient plus de simples adolescents qui rêvaient du haut niveau : ils étaient devenus des joueurs professionnels, marqués par une première saison où chacun avait dû affronter ses propres épreuves.

Le conflit qui avait éclaté entre Jules et Maël quelques mois plus tôt n’était plus qu’un souvenir. La tension visible avait disparu, remplacée par une entente cordiale. Mais derrière les rires forcés et les discussions de surface, une cassure subtile demeurait. Leur chimie, jadis indestructible, semblait s’être effritée. C’était comme si cette première année dans le monde adulte avait brisé l’illusion de l’unité parfaite.

Le 9 février approche, et avec lui leur dix-huitième anniversaire. L’âge adulte, officiellement. Ce cap prend des allures de symbole : le passage d’une fratrie soudée à trois trajectoires individuelles. Ils avaient grandi ensemble, porté les mêmes couleurs, vécu les mêmes tournois et les mêmes rêves. Mais désormais, chacun regarde vers son avenir avec une intensité nouvelle.

La saison professionnelle leur a ouvert les yeux sur la dureté du métier. Dans ce milieu, la réussite n’est pas collective : elle se joue dans la capacité à s’imposer, à saisir sa chance, à écraser les doutes. Cette réalité a façonné leur mentalité. Plus question de s’appuyer uniquement sur le lien fraternel. Chacun d’eux veut réussir, peu importe le prix à payer.

Au cœur du froid nordique, cette détermination vibre presque plus fort que la complicité d’antan. Leurs discussions tournent désormais autour des entraînements spécifiques, des régimes à suivre, des faiblesses à corriger. Ce n’est plus l’esprit des trois frères contre le monde : ce sont trois individus prêts à tout pour se tailler une place dans le football.

Et pourtant, malgré cette cassure, malgré cette individualisation nouvelle, une certitude demeure : le Saguenay, leurs racines, les lie toujours. Leur histoire commune n’a pas disparu. Mais pour la première fois, elle semble moins forte que leurs ambitions personnelles.

L’hiver avance, implacable, et dans cette saison morte, les triplés Théoret découvrent qu’ils ne sont plus des garçons. Ils sont en train de devenir des hommes.


L’histoire des frères Théoret continue de s’écrire au-delà des terrains de la CPL. Après une première saison professionnelle marquée par les défis et l’apprentissage, une nouvelle étape s’est imposée : celle de leur représentation officielle. C’est l’oncle chez qui résident les triplés, homme bien connecté au milieu sportif grâce à son réseau universitaire, qui a fait entrer en scène un visage nouveau dans leur quotidien : Mitch Barber.

Mitch n’est pas un agent établi de longue date, mais plutôt un jeune passionné qui fait ses premiers pas dans le métier. Il sort à peine de ses études en gestion sportive à l’Université d’Ottawa et il a su, dès les premières rencontres, se distinguer par sa sincérité et sa vision claire : représenter et mettre en valeur les talents canadiens sur la scène internationale. Contrairement à certains agents connus pour leurs discours flamboyants et leurs promesses impossibles, Barber a séduit les parents Théoret par sa transparence et sa proximité humaine. Il ne vend pas du rêve, il propose un plan structuré.

Lors de la présentation officielle dans le salon familial, l’ambiance était particulière. Les trois frères, assis côte à côte, écoutaient attentivement ce jeune agent expliquer son projet. Ses mots simples, son accent d’Ottawa et ses yeux brillants d’ambition donnaient le ton : il voulait bâtir une relation à long terme, basée sur la confiance. Selon lui, l’ajout des frères Théoret représentait un tournant majeur pour son agence encore toute jeune. « Pour être franc, c’est une très grosse prise », a-t-il confié en riant, conscient de l’ampleur du potentiel des triplés.

La réaction des parents fut immédiate. Eux qui avaient souvent craint que leurs garçons soient happés trop tôt par des requins du milieu, trouvaient enfin une personne digne de confiance. Nathalie, leur mère, n’a pas hésité à exprimer son soulagement : « Ce que j’aime chez toi, Mitch, c’est que tu regardes mes garçons dans les yeux quand tu leur parles. » Le père, Léo, approuvait d’un signe de tête.

Du côté des joueurs, les réactions étaient nuancées mais révélatrices de leurs personnalités respectives. Lohan, le plus réfléchi, a accepté en comprenant que ce qui compterait au final, ce serait toujours ses performances sur le terrain. Pour lui, Barber était une aide précieuse, mais la vraie valeur restait dans ses jambes et sa vision du jeu. Jules, plus réservé et analytique, a également donné son accord, soulagé à l’idée de pouvoir déléguer tous les aspects contractuels et médiatiques à une personne de confiance. Il y voyait une chance de se concentrer uniquement sur son rôle défensif et sur sa progression.

Maël, en revanche, n’a pas su contenir son excitation. Dès la sortie de la rencontre, il s’est mis à parler d’Europe, d’opportunités en Italie ou en Espagne, de grands stades et de foules en délire. Pour lui, Barber représentait une passerelle vers le rêve ultime : devenir une star internationale. Ses frères ont souri devant son enthousiasme débordant, conscients que ce caractère ambitieux faisait partie intégrante de sa personnalité.

Avec Mitch Barber, une nouvelle page se tourne. Les Théoret ne sont plus seulement trois jeunes joueurs prometteurs du Saguenay ; ils deviennent les fers de lance d’un projet d’agence qui veut faire rayonner le talent canadien à travers le monde. L’aventure ne fait que commencer, mais une chose est sûre : les destins de Barber et des triplés viennent de s’entrelacer, et l’avenir promet d’être riche en rebondissements.

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OFF-SEASON PART II - Et si Maël partait en premier?

La saison morte des triplés se déroule plutôt tranquillement. À 17 ans, les frères sont entièrement motivés par leurs objectifs footballistiques. Jules et Lohan ne sont pas du genre fêtards. Maël l’est un peu plus, mais son désir de devenir une star internationale du football l’emporte toujours sur l’envie de lever un verre… de trop.

Rapidement, Lohan et Jules ont pris la décision de revenir à Ottawa la saison prochaine : Lohan pour s’imposer comme le meilleur joueur du circuit, et Jules pour s’ancrer définitivement comme un véritable défenseur de l’Atlético.

Du côté de Maël, c’est une autre histoire. Très souvent au téléphone avec Mitch Barber, on devine que quelque chose se trame en coulisses.

[Conversation téléphonique – Soir d’hiver au Saguenay]

Maël :
« Mitch ! Tu m’as dit Rennes… le Stade Rennais, sérieux ? C’est énorme ! Tu te rends compte ? Jouer en Europe, en France… dans une académie de ce calibre-là ? C’est exactement ce que je veux. J’ai toujours rêvé de ça. »

Mitch Barber :
« Du calme, Maël. Oui, il y a un intérêt. Des recruteurs m’ont posé des questions sur toi. Mais écoute-moi bien : aucune offre officielle n’a été déposée. On parle d’un intérêt, pas d’un contrat. »

Maël :
« Mais quand même, c’est Rennes ! Tu sais combien de joueurs sortent de leur centre de formation ? Je pourrais m’y faire un nom rapidement… c’est peut-être ma porte d’entrée vers le très haut niveau. »

Mitch :
« Justement. C’est un grand club. Et tu dois réfléchir à ce que ça signifie. Aller en Europe, c’est un saut énorme. Pression, adaptation, culture différente… et rien ne garantit du temps de jeu. »

Maël :
« Tu crois que je ne suis pas prêt ? J’ai déjà tenu ma place en CPL. Si je peux le faire ici, je peux le faire là-bas. »

Mitch :
« Ce n’est pas une question de talent. Tu l’as, Maël, personne n’en doute. Mais regarde : une saison complète à Ottawa, à t’imposer comme un leader offensif, ça aurait aussi un poids énorme. Les clubs européens adorent les gars qui dominent chez eux avant de traverser. Tu dois te demander : veux-tu sauter tout de suite, ou veux-tu bâtir une base solide ici avant ? »

Maël :
(silence, un peu agité) « … Je comprends ce que tu veux dire. Mais je sens que je peux brûler les étapes. »

Mitch :
« Et parfois, brûler les étapes, ça finit par brûler des carrières. Réfléchis bien, Maël. L’intérêt est réel, mais pour l’instant, rien n’est coulé dans le béton. Tu as encore du temps devant toi. »

En fin de compte, Maël garde pour lui l’ampleur de son excitation. Ses rêves d’Europe, nourris par les discussions privées avec Barber, demeurent un secret qu’il préfère ne pas partager. Il sait que Lohan et Jules, plus terre-à-terre, ne comprendraient pas encore cette impatience de brûler les étapes. Alors il sourit, il fait semblant d’être au même rythme qu’eux, tout en cachant ce feu intérieur. Sa décision crée une distance invisible : les trois avancent ensemble, mais pas avec la même vision. Maël marche déjà vers un horizon lointain, et il choisit de le faire seul, en silence.

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PRÉ-SAISON

Le mercato se termine en avril en CPL. Maël s’est joint sans parler de ses conversations avec Mitch au camp de l’Atlético. Lohan et Jules sont arrivés à Ottawa extrêmement motivé. L’équipe s’apprête à défendre son titre en CPL. Des matchs amicaux sont organisés mais le groupe disputera également la Coupe des Champions de la CONCACAF. Ce sera un moment rêvé pour les triplés d’attirer les regards de l’Europe… peut-être.

EFFECTIF 2025
Gardiens
Thomas Hasal - 25 ans :canada:
Nathan Ingham - 31 ans :canada:

Défenseurs
Doneil Henry « C » - 31 ans :canada:
Jules Théoret - 17 ans :canada:
Zachary Brault-Guillard - 26 ans :canada:
Zachary Roy - 21 ans :canada:
Braian Hugo - 21 ans :bre:
Ousmane Coulibaly - 35 ans :mali:
Bjarne Pudel - 23 ans :germany:
Bryan Bentaberry - 28 ans :uruguay:

Milieux
Pape Diop - 38 ans :senegal:
Aboubacar Sissoko - 29 ans :mali:
Gabriel Antinoro - 20 ans :canada:
Noah Verhoeven - 25 ans :canada:
Ollie Bassett - 26 ans - :ireland:
Lohan Théoret - 17 ans :canada:
Ballou Tabla - 25 ans :canada:

Attaquants
Samuel Salter - 27 ans :canada:
Maël Théoret - 17 ans :canada:
Rubén Del Campo - 24 ans :switzerland:
Sunusi Ibrahim - 22 ans :nigeria:

Bjarne et Bryan sont les nouvelles acquisitions de Mario dont tout le monde parle. L’Atlético abordera la prochaine saison clairement parmi les favoris. Les ambitions sont grandes : pourquoi ne pas viser un championnat canadien et, qui sait, faire un bon bout de chemin en Ligue des champions ?

9 Février 2025, 18 ans pour les triplés!

Le 9 février, un cap symbolique est franchi. Les triplés Théoret, enfants du Saguenay devenus jeunes professionnels de soccer, soufflent enfin leurs dix-huit bougies. Pour souligner l’occasion, l’équipe organise un souper festif. L’ambiance est chaleureuse, les rires fusent autour de la table, et chacun sent que cette soirée ne sera pas une comme les autres. Dix-huit ans, c’est l’âge adulte, la ligne invisible entre l’adolescence et le monde des grands.

Une fois le repas terminé, la fête se déplace du côté de Gatineau, dans un bar bien connu des joueurs. Les triplés ne sont pas seuls : ils sont accompagnés de coéquipiers plus expérimentés comme Gabriel Antinoro, Zachary Roy et Ballou Tabla, trois figures qui n’hésitent pas à entraîner les plus jeunes dans l’énergie débordante d’une vraie sortie d’équipe. La musique est forte, les verres s’accumulent, et rapidement la soirée bascule.

Maël, fidèle à son caractère, se laisse emporter par l’excitation. Il danse, rit trop fort, et enchaîne les consommations comme s’il n’y avait pas de lendemain. Sa confiance habituelle se transforme en témérité incontrôlée. Vers la fin de la nuit, il disparaît dans la foule, échappant au regard de ses frères.

Le matin venu, le réveil est brutal. Il ouvre les yeux dans un logement inconnu, auprès d’une demoiselle dont il ne connaît même pas le prénom. Mais ce n’est pas tout. Lorsqu’il tente de se lever, une douleur fulgurante lui arrache un cri : sa cheville est enflée, énorme, grosse comme un melon d’eau. Impossible de poser le pied au sol. Le choc de la soirée se double d’un cauchemar : lui qui rêve d’une carrière internationale se retrouve déjà à redouter une blessure sérieuse contractée dans des circonstances qu’il préférerait oublier.

Jules, au contraire, a su se préserver. Il n’a jamais aimé l’alcool et préfère quitter le bar assez tôt, sentant que la soirée dégénérait. Son tempérament réfléchi l’éloigne des excès, et en rentrant seul, il a presque le sentiment d’avoir trahi l’idée d’une fête fraternelle. Mais au fond, il sait qu’il a fait le bon choix.

Lohan, enfin, n’échappe pas aux pièges de la nuit. Celui que plusieurs voient déjà comme la star de demain perd totalement le contrôle. Emporté par l’euphorie, il franchit des limites qu’il n’aurait jamais imaginées. Dans le taxi du retour, incapable de se tenir droit, il s’endort et vomit à plusieurs reprises, laissant derrière lui une scène désastreuse qui fera jaser.

Ce soir-là, l’anniversaire des triplés Théoret n’a pas seulement marqué leur entrée dans la majorité. Il a révélé, de manière brutale, leurs différences profondes et les obstacles qu’ils devront surmonter s’ils veulent vraiment devenir des hommes… et des joueurs accomplis.

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Si les triplés veulent aller loin, ils vont devoir serrer la vis et se soutenir mutuellement

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Déplacement au Honduras

Nous sommes le 11 février. Deux jours se sont écoulés depuis que les triplés Théoret ont soufflé leurs dix-huit bougies, mais pour Lohan et Maël, la gueule de bois n’est pas que figurative. Lohan a pris la route du Honduras encore sonné, le corps lourd et l’esprit ailleurs. Maël, lui, n’enfilera pas le maillot aujourd’hui. Sa cheville, gonflée et douloureuse après cette mystérieuse soirée, l’empêche d’être de la partie. Mario Lafleur n’a pas eu de réponse claire sur l’origine de cette blessure. L’enflure a diminué, la douleur aussi, mais pas assez pour affronter un duel de cette intensité.

Ce soir, l’Atlético d’Ottawa débute officiellement sa saison dans un contexte brûlant : la Coupe des Champions de la CONCACAF. L’adversaire n’est rien de moins que le CD Motagua. Sur papier, les deux équipes semblent se valoir. Les Honduriens comptent sur leur expérience et leur atmosphère électrique à Tegucigalpa. Ottawa, de son côté, mise sur la jeunesse, la vitesse et l’enthousiasme d’un effectif rafraîchi par les récentes arrivées.

Les matchs amicaux des derniers jours ont préparé le terrain. Mais cette fois, il n’y a plus de tests, plus de calculs. La saison commence ici, au cœur du bouillant Estadio Nacional.

Le brusque changement de température a surpris les joueurs de l’Atlético et l’adaptation s’est révélée difficile. Pour ce match aller, Lohan est le seul des frères Théoret à débuter la rencontre. Jules prend place sur le banc, tandis que Maël doit se contenter des gradins.

Estadio Tiburcio Carias Andino 11 Février 2025 Champion’s league - 1er tour - match aller
3 Buts 2
CD Montagua 16 Tirs 12 Atlético Ottawa
Rubilio Castillo 37’ Gabriel Antinoro 51’
José Escalante 56’ Samuel Salter 60’
Yeison Mejía 67’

Lohan: Quitte à la 60e 6,7
Maël: N’a pas joué
Jules: Entre à la demie 6,5

:studio_microphone: Mario Lafleur à RDS :
« On a manqué de jambes ce soir, le voyage et le climat nous ont frappés fort. Je suis déçu de la forme de l’équipe, mais honnêtement, limiter les dégâts ici au Honduras, c’est déjà quelque chose. On sait qu’à Ottawa, avec notre public, on peut renverser ça. »

[Chambre d’hôtel, Tegucigalpa – Téléphone qui vibre]

Maël : (décroche) « Mitch ? »

Mitch Barber :
« Maël, c’est quoi cette histoire ? Pourquoi t’étais pas sur le terrain ce soir ? Des recruteurs de Rennes étaient dans les gradins. Ils m’ont appelé. Ils voulaient te voir jouer. »

Maël :
(silence) « … J’ai eu un pépin. À la cheville. J’étais pas prêt. »

Mitch Barber :
« Un pépin ? Une blessure sortie de nulle part, et tu m’appelles même pas ? Tu m’as rien dit ! J’ai l’air de quoi, moi, quand ils me demandent ? »

Maël :
(agité) « J’voulais pas que ça sorte… c’était la soirée de notre fête, j’ai… trop fêté. J’me suis réveillé avec la cheville enflée. J’ai pas voulu en parler. »

Mitch Barber :
(long soupir) « Bordel, Maël… tu comprends pas la gravité ? Rennes a retiré son intérêt. Fini. Ils veulent pas d’un joueur qui n’est même pas foutu d’être transparent. T’avais ta chance, et tu viens de la laisser filer. »

Maël :
(abasourdi) « Quoi ?… Non… ça peut pas s’arrêter là. C’était une erreur, une seule… »

Mitch Barber :
« Une erreur de trop, au mauvais moment. Maintenant, tu vas devoir montrer que t’as du sérieux. Parce qu’en Europe, y’a pas de deuxième chance. »

[silence lourd – Maël serre le téléphone, incapable de répondre]

Match Retour

Le voyage de retour de Maël a été particulièrement difficile. Dans l’avion, il fixait le hublot sans vraiment voir le ciel. Dans sa tête, une seule pensée tournait en boucle : son rêve d’Europe venait de s’effondrer, avant même d’avoir commencé. Rennes s’était retiré, et il savait pourquoi. Ses choix, son manque de discipline, venaient de lui coûter une opportunité unique. À dix-huit ans, la gifle était brutale. Visiblement, il avait encore beaucoup à apprendre pour comprendre ce qu’il faut réellement faire, et ne pas faire, afin de devenir un vrai professionnel.

Maël est de retour avec le groupe, mais seulement comme remplaçant. Mario n’est pas dupe : il a compris que son jeune attaquant avait commis un faux pas. Il ne connaît pas tous les détails, mais il sait qu’une telle mise à l’écart peut forcer Maël à se regarder en face et à se poser les vraies questions. De leur côté, Jules et Lohan figurent dans le onze de départ pour ce match retour décisif. Rien n’est joué. L’Atlético accuse un léger retard, mais devant ses partisans, la qualification demeure non seulement possible, mais pleinement accessible.

TD Place 18 Février 2025 CONCACAF C1 - match retour
3 5 - Buts - 4 1
Atlético Ottawa 17 Tirs 11 CD Montagua
Gabriel Antinoro 3’ Yeison Mejía 4’
Bjarne Pudel 65’
Sunusi Ibrahim 85’

Lohan: 6,7
Maël: N’a pas joué
Jules: 6,9

:studio_microphone: Mario Lafleur, entraîneur de l’Atlético Ottawa
« Quand Samuel a manqué le penalty en début de match, j’ai senti le stade se figer. Il y a eu des sifflets, c’est normal, c’est la pression. J’ai eu peur que ça nous coupe les jambes. Mais au contraire, les gars se sont retroussé les manches. On a continué à jouer, à presser, et c’est cette réaction qui me rend fier. Ça montre le caractère du groupe. »

:studio_microphone: Samuel Salter, attaquant de l’Atlético Ottawa
« Franchement, j’ai eu un coup de massue quand le ballon a frappé le poteau. J’ai entendu les sifflets, j’ai baissé la tête… mais ensuite j’ai entendu le public nous pousser encore plus fort. Mes coéquipiers sont venus me parler, ils m’ont gardé dans le match. Cette victoire, c’est celle du collectif. Voir les supporters se lever en fin de match et chanter comme ça, c’était incroyable. »

L’annonce est tombée. L’Atlético Ottawa, après avoir renversé Motagua, apprend son adversaire du deuxième tour de la Coupe des champions de la CONCACAF : les Tigres UANL, champions en titre de la Liga MX. Le contraste est saisissant. D’un côté, une formation canadienne de CPL, portée par quelques jeunes talents fougueux. De l’autre, une machine mexicaine bardée de vedettes internationales, habituée aux grandes joutes continentales et aux stades bouillants remplis de 40 000 personnes.

Dans le vestiaire, les réactions sont partagées. Certains joueurs affichent un air sombre. Ils savent qu’affronter Tigres, c’est comme escalader une montagne à mains nues. La puissance offensive des Mexicains, leur expérience et leur profondeur d’effectif donnent à ce duel un parfum d’inégalité. Les murmures circulent : « On n’a aucune chance », souffle l’un, tandis qu’un autre fixe le sol, déjà préoccupé par ce qui l’attend.

Mais à côté de cette crainte, une autre flamme s’allume. Pour les plus jeunes, l’idée de jouer contre un cador mexicain a quelque chose d’excitant. Lohan, par exemple, voit là une vitrine extraordinaire. Marquer face aux Tigres, c’est être vu, remarqué, peut-être même repéré par des recruteurs européens en quête de la prochaine perle. D’autres, comme Antinoro ou Ibrahim, y trouvent une motivation nouvelle : se mesurer à l’élite pour prouver qu’ils en sont capables.

Mario Lafleur, lui, observe son groupe. Il sait que l’écart est grand, mais il refuse de céder à la peur. « On n’a rien à perdre », répète-t-il à ses hommes. « Chaque minute passée sur ce terrain est une occasion d’apprendre, de grandir, et de montrer qu’on mérite notre place ici. »

Le défi est colossal, mais pour Ottawa, c’est aussi une chance unique d’écrire une page de son histoire.

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Sacré challenge qui attend Ottawa !

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L’ogre mexicain

L’avion fendait les nuages au-dessus du Texas, cap sur Monterrey. Les joueurs de l’Atlético étaient éparpillés dans la cabine, chacun dans son propre univers. Certains dormaient casque sur les oreilles, d’autres tapaient nerveusement sur leur téléphone ou feuilletaient des notes tactiques. Ce n’était pas un vol comme les autres : à l’arrivée les attendait un défi colossal, affronter les Tigres UANL dans l’enfer de l’Estadio Universitario, El Volcán.

Assis près du hublot, Maël Théoret semblait pensif. Sa cheville allait mieux.. À ses côtés, le nouveau venu, Mannah Chiwisa, gardait ce calme impressionnant des joueurs qui ont déjà vu du pays. À seulement 21 ans, le Zambien appartenait à l’Atalanta, et portait déjà les couleurs de sa sélection nationale.

Maël : « C’est comment, l’Europe ? Je veux dire… jouer en Italie ? »

Mannah (souriant) : « Je n’ai pas joué en Série A mais c’est intense. Chaque jour, tu dois prouver que tu mérites ta place. Tu peux rater une passe, mais tu ne peux jamais rater un entraînement ou manquer de sérieux. »

Maël détourna les yeux vers le hublot, pensif. Il revoyait la soirée de ses dix-huit ans, l’alcool, la cheville gonflée, et Mitch Barber qui lui avait annoncé que Rennes avait retiré son intérêt. Il serra les poings.

Maël : « J’ai déjà foiré, tu sais… Et ça m’a coûté gros. Mais je veux pas que ça se reproduise. »

Mannah posa une main rassurante sur son épaule.

Mannah : « Alors fais en sorte que ça ne se reproduise pas. Le talent, tu l’as. Ce qu’il te faut, c’est de la constance. »

Un peu plus loin, deux autres frères partageaient leur propre moment. Lohan, les écouteurs autour du cou, s’adressa à Jules, assis à côté de lui.

Lohan : « Tu stresses pour demain ? »

Jules haussa les épaules.

Jules : « Un peu. C’est pas tous les jours qu’on joue les Tigres. Et toi ? »

Lohan (souriant avec assurance) : « Moi, je suis prêt. C’est le genre de match où tu peux te montrer. Tu crois qu’il y aura des recruteurs européens ? Je pense que c’est une bonne vitrine. »

Jules : « Peut-être. Mais ce qu’ils veulent voir, c’est pas juste un beau geste ou un but. C’est comment tu réagis quand ça chauffe, quand tu dois défendre, quand tu dois souffrir. »

Lohan éclata de rire.

Lohan : « Toujours sérieux, toi ! Mais t’as pas tort. Si je veux vraiment aller plus haut, faut que je prouve que je peux briller même dans un match comme ça. »

Jules le fixa un instant, avant de sourire à son tour.

Jules : « On est là pour ça. On a travaillé toute notre vie pour ces moments-là. »

Autour d’eux, l’avion vibrait doucement. Mario Lafleur passait dans l’allée, jetant un regard attentif à ses jeunes loups. Certains étaient fatigués, d’autres excités, d’autres encore nerveux. Mais une chose était claire : au Mexique, l’Atlético n’avait rien à perdre.

À travers les hublots, les montagnes de Monterrey commençaient à apparaître.

Les couloirs de l’Estadio Universitario résonnent d’un grondement sourd. Au loin, les chants des supporters des Tigres font vibrer les murs, comme un volcan sur le point d’exploser. Lohan Théoret ajuste ses protège-tibias, le cœur qui bat plus vite que d’habitude. C’est à ce moment-là qu’il l’aperçoit.

Juste à côté de lui, en file indienne, se dresse César Montes. Un colosse. Son regard froid, sa stature imposante, ses épaules taillées pour dominer n’importe quel duel aérien. Lohan le connaît : international mexicain, passé par l’Espanyol et l’Europe, un joueur payé comme une star, un défenseur qui a croisé les plus grands attaquants de la planète.

Lohan avale sa salive. Pour la première fois, il réalise pleinement l’ampleur du défi. De l’autre côté, ce ne sont pas de jeunes pros qui rêvent encore de se faire un nom. Ce sont des millionnaires, des hommes qui ont déjà tout prouvé, qui évoluent dans un monde où chaque minute vaut de l’or.

Il inspire profondément. Un mélange de peur et d’excitation l’envahit. Ce soir, il a l’occasion de se mesurer à ces géants. Ce soir, il veut montrer qu’il peut exister dans ce monde-là.

Estadio Universitario de Nuevo León 05 Mars 2025 Champion’s league - match aller
3 Buts 0
Tigres 15 Tirs 7 Atlético Ottawa
Brian Rodríguez 16’
Ozziel Herrera 58’
Sebastián Córdova 74’

Lohan: 6,3
Maël: Entre à la 60e 6,4
Jules: N’a pas joué

Conférence de presse d’après-match

La salle de presse de l’Estadio Universitario résonnait encore des chants des 39 000 supporters des Tigres lorsque Mario Lafleur prit place devant les micros. Le coach de l’Atlético Ottawa avait le visage fermé, conscient du fossé qui séparait son équipe du champion en titre mexicain.

Mario Lafleur :
« Soyons honnêtes, ce soir on a souffert. On savait à quoi s’attendre : un stade bouillant, un adversaire habitué à ce genre de rendez-vous et une intensité que mes gars n’ont pas encore connue. On est en pré-saison, notre préparation n’est pas terminée, et ça s’est vu. C’est très difficile de demander à de jeunes joueurs d’être au niveau de Tigres en mars. Mais je ne veux pas les accabler. Ce genre de match, ça forge. L’important, c’est de grandir et d’apprendre. »

À ses côtés, Lohan Théoret prit la parole avec une franchise désarmante. À seulement dix-huit ans, l’attaquant ne chercha pas à se cacher derrière des excuses.

Lohan Théoret :
« J’vais pas vous mentir : j’étais intimidé avant même que ça commence. Dans le couloir, en voyant César Montes à côté de moi, j’ai réalisé que de l’autre côté, c’étaient des gars qui ont joué en Europe, des internationaux. J’ai senti le poids du moment. Je pensais être prêt, mais la vérité, c’est que ça m’a frappé fort. Maintenant, je sais ce que ça prend pour y arriver. Je vais m’en servir pour avancer. »

Enfin, le capitaine Doneil Henry conclut la rencontre d’une voix forte, adressant un message clair aux partisans d’Ottawa.

Doneil Henry :
« On sort d’ici avec un 3-0, ça fait mal, mais ce n’est pas terminé. On a besoin de notre monde à TD Place au retour. Les Tigres sont une grande équipe, mais avec notre public derrière nous, on peut leur montrer un autre visage. J’ai vu cette équipe se battre dans des moments difficiles, et je sais qu’on est capables de réagir. Aux partisans, je dis : remplissez le stade, faites du bruit, montrez-leur que le Canada, ça se respecte. On a besoin de vous. »

Lafleur, Théoret et Henry se levèrent ensemble. Le message était clair : l’Atlético avait plié, mais il n’avait pas rompu. Le rendez-vous était pris pour Ottawa.

Match retour

Croyez-le ou non, la cheville de Maël le fait toujours souffrir. Incapable de tenir sa place, il n’est même pas inscrit sur la feuille de match. Mario Lafleur fulmine : perdre un attaquant aussi explosif pour une telle soirée est un coup dur, surtout à domicile.

Dans le couloir du TD Place, les joueurs de l’Atlético Ottawa attendent le signal. Lohan Théoret inspire profondément. Lors du match aller, il avait croisé César Montes dans le tunnel de Monterrey, et s’était senti minuscule, intimidé par la stature du défenseur mexicain.

Mais ce soir, dans son propre stade, c’est différent. Aujourd’hui, c’est lui qui se tient comme un colosse. Ses épaules sont droites, son regard fixe, sa détermination brûlante. Le doute a disparu, remplacé par une énergie nouvelle. Ottawa compte sur lui, et il en est conscient.

Ce soir, une seule idée circule dans le vestiaire : faire plier les Tigres, un point c’est tout.

TD Place 12 Mars 2025 Champion’s league - match retour
2 2 - Buts - 5 2
Atlético Ottawa 11 Tirs 17 Tigres
Rubén Del Campo 22’ Nicolás Ibáñez 11’
Ollie Bassett 46’ Sebastián Córdova 23’

Lohan: 7,5
Maël: N’a pas joué
Jules: Entre à la 65e 6,8

Conférence de presse – Mario Lafleur

Mario Lafleur s’est présenté devant les médias avec un mélange de fierté et de frustration. L’Atlético Ottawa venait d’arracher un nul 2-2 contre les Tigres au TD Place, insuffisant pour rattraper la lourde défaite du match aller, mais encourageant dans l’attitude affichée.

« Ce soir, je suis fier de mes joueurs. On aurait pu s’effondrer après les deux buts rapides encaissés, mais l’équipe a montré du caractère. Rubén Del Campo et Ollie Bassett ont répondu présent et nous ont remis dans le match. On a joué avec courage, devant nos supporters, et c’est ce que je voulais voir », a déclaré Lafleur.

Interrogé sur l’écart de niveau avec les Mexicains, il a été lucide : « Les Tigres, c’est un club qui vit dans une autre dimension. Ils ont des internationaux, des salaires énormes et l’habitude de ces compétitions. Mais nous, on apprend. Ces matchs nous forcent à élever nos standards, à travailler plus fort et à être plus exigeants. »

L’entraîneur a conclu en saluant le public : « Nos partisans ont été fantastiques. On voulait leur donner une performance digne, et malgré l’élimination, je pense qu’on peut sortir la tête haute. »

C’est ainsi que le parcours en Coupe des champions de la CONCACAF s’est terminé pour l’Atlético d’Ottawa.

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