:storygreen: :s4: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

Deux bons matchs pour le club et pour notre poulain qui se montre décisif

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haaa ! C’est fantastique ! les joueurs se défoncent la nouille pour remonter sur Venus !

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Finalement ça fait du bien aussi quand tout se passe bien !

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Y a pas que le trophée qu’il aimerait soulever, mais il va se retrouver avec les 2 nanas dans les tribunes, il est pas prêt… :face_with_peeking_eye:

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Hors contexte, on se demande si on est bien sur un forum de football… :pasrire:

Bon en tout cas, c’est très fort ce qu’ils sont en train de faire !! S’ils vont au bout, bravo à eux !! :smiley:

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Tilo82 Deux finales et un sans-faute à effectuer

@Rhino cette fin de saison lui réussit plutôt bien :smiling_face_with_three_hearts:

@celiavalencia Et ça marche! Belle remontada!

@Sythax Ne t’habitues pas au bonheur trop vite. Si je suis de mauvaise humeur, je peux faire un épisode triste :joy:

@Tiien Je n’avais pas pensé à ce scénario mais je le trouve génial :joy:

@CaptainAmericka Tu vas t’imaginer quoi encore? :sac:

Chapitre 105: La victoire pour rêver

La pression est palpable. Avec l’approche du match face à l’AS Olympic Mahina, lanterne rouge du championnat, les joueurs de Tefana ressentent ce que Vénus a vécu lors de la journée précédente: la peur de se louper au plus mauvais moment.

Le déplacement est court, l’échauffement se passe bien, l’équipe semble en forme. Teanuanua est une nouvelle fois titulaire. Godwin, toujours en béquilles, est là.. Il s’approche de Teanuanua dans le couloir menant au terrain: « T’inquiète pas. Mon génie, même au bord du terrain, porte chance à cette équipe. »

Teanuanua lève les yeux au ciel et ne répond rien. Il connaît Godwin… Ce genre de phrase, c’est tout lui.

Dans le vestiaire, juste avant l’entrée sur le terrain, Pascal Vahirua prend la parole calmement: « Faites ce que vous savez faire. Rien de plus. Si vous jouez à votre niveau, ils ne tiendront pas. Pas besoin de se forcer à faire le geste de trop, la passe la plus belle, rien de tout ça. Juste vous, soyez juste vous-même. »

Mais dès les premières minutes, la tension se lit sur les visages. Les passes sont moins précises, les contrôles plus longs, les courses moins spontanées. L’AS Tefana joue crispée. L’AS Olympic Mahina, elle, n’a plus rien à perdre, tout à y gagner et joue libérée devant son public. Elle prend le contrôle du ballon, pousse, ose.

Mais dans les cages de Tefana, Moana est en état de grâce. Il sort une parade après l’autre, gardant son équipe dans le match. À plusieurs reprises, les supporters de Mahina lèvent déjà les bras… pour les rabaisser devant une nouvelle envolée du portier tahitien.

Voyant son équipe trop fébrile au milieu, Pascal Vahirua tente un changement tactique: Teanuanua se retrouve seul en pointe. L’idée: stabiliser le bloc au milieu et se projeter plus vite vers l’avant.

Le changement porte ses fruits: Tefana retrouve un peu de maîtrise, limite les vagues adverses, mais reste muet offensivement. Teanuanua touche très peu de ballons. Il court beaucoup, presse, oriente, mais sans réelle opportunité.

L’arbitre finit par siffler la mi-temps. 0-0. Rien n’est fait. Rien n’est perdu. Mais la peur est là.

Dans le vestiaire, la tension est à son comble. Le silence est brisé net par une explosion de colère. Pascal Vahirua jette une bouteille et semble rentrer dans une folie incontrôlable.
« Bordel! C’est quoi ça? Vous jouez à quoi? » hurle-t-il.
Les joueurs baissent les yeux.

« Vous avez peur. Vous êtes pitoyables… Vous voulez le titre? Vous ne l’aurez pas ainsi. En face, ils ont un enjeu aussi: accrocher le barrage. Mais vous… On croirait que c’est vous qui jouez le maintien! »

Il fait les cent pas, les poings serrés. Puis repart à la charge:
« C’est n’importe quoi! Soit vous me montrez autre chose, soit ça se passera mal pour certains d’entre vous. »

Il shoote violemment dans une autre bouteille d’eau, puis reprend, plus sec encore:
« Aucun tir. en quarante-cinq minutes Aucun putain de tir. C’est n’importe quoi. Je n’ai jamais vu ça depuis que je suis ici… Allez jouer dans une autre équipe si vous n’êtes pas capables d’avoir le niveau, ici. Vous êtes pitoyables! »

Et il quitte le vestiaire en claquant violemment la porte. Un long silence suit.
Puis les voix commencent à s’élever.
Mark: « On peut pas continuer comme ça. On se concentre, on réagit, tous ensemble, ok? »
Gianni: « Faut réagir maintenant. C’est pas fini. Solidaires, les gars. Solidaires! »

De retour sur la pelouse, les joueurs de Tefana tentent de retrouver leur football. Ils posent enfin le pied sur le ballon. L’AS Olympic Mahina recule, mais reste disciplinée, solide, difficile à faire craquer. On peine à croire que cette équipe est la dernière du classement.

Teanuanua a trois opportunités. Trois fois, il frappe… Trois fois à côté. Il baisse la tête. Rien ne va aujourd’hui. À la 65e minute, le coach le sort. Il ne dit rien, salue ses coéquipiers en serrant les dents.

Sur le terrain, l’équipe continue de pousser, sans réussite. Jusqu’à cette 80e minute fatidique: un tacle très sévère d’un défenseur de Mahina sur François. L’arbitre, après avoir consulté son assistant, sort le rouge. François, touché, sort soutenu par les soigneurs. Tefana est désormais à 11 contre 10.

Les dernières minutes sont un siège. Corners, centres, frappes contrées… Mais rien ne rentre. Le coup de sifflet final retentit. 0-0. Le doute s’installe. Le titre vient-il de s’envoler?

Les joueurs regagnent le vestiaire, abattus.

Et là, une voix puissante surgit dans le silence : « VÉNUS A FAIT MATCH NUL! » hurle Godwin en agitant sa béquille comme un drapeau. « ON VA AVOIR NOTRE FINALE! »

Un instant, le temps semble suspendu… puis l’explosion de joie. Les cris, les rires, les accolades, l’espoir est encore là. Mieux ils ont leur destin entre les mains: un match, une victoire et le titre est à eux.

Dans un coin, Teanuanua s’est assis. Il regarde son téléphone, les mains tremblantes. Il écrit à Temehani: « Je t’attends. On a eu notre finale. »

Et cette fois, il laisse ses larmes couler. La pression retombe. Il va jouer une finale de championnat, devant son ami, devant leur public. Il ne fait aucun doute pour lui que l’issue en sera heureuse.

Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
05/04/2026 Ligue 1 Journée 21 Stade de Mahina AS Olympic Mahina 0-0 Titulaire, 65 minutes de jeu
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Mouais pas de quoi être fier, mais bon, la « finale » est là, donc va falloir se sortir les doigts

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Quel match de merde !
Elle va être belle la finale si ils font 0-0 contre une équipe de bas de classement :smiley:

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En effet ils se contentent de peu… Au moins ils ont encore tout à jouer !!!

Mais on reconnait bien là FM : t’es ultra favori, tu joues l’un des derniers qui met pas un pied devant l’autre mais face à toi ils se transforment en City, Barcelone ou PSG et toi tu deviens Montpellier… Tes joueurs deviennent des joueurs de ping-pong et ne savent plus faire une passe :upside_down_face:

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Il y avait du mieux, mais on sent que la pression était important contre Mahina. C’est surtout Venus qui est en train de choke :sweat_smile:

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Tiien Petit résultat, oui, mais l’essentiel est sauvé!

@Sythax Un match de merde, sans but, contre le dernier. Ouais, j’ai ragé :cold_face:

@CaptainAmericka Putain, mais ta deuxième partie du message est tellement vraie. Ça m’a cassé les couilles :joy:

@alexgavi Vénus, ça fait deux mois qu’ils font de la merde totale :joy:

Chapitre 106: Avec Temehani

Une semaine et demi s’est écoulée depuis le match tendu contre l’AS Olympic Mahina. Mais aujourd’hui, ce sont d’autres sentiments qui habitent Teanuanua: l’excitation et la joie. Et, quelque part, une forme de fierté. Car ce jour-là, il l’attendait depuis longtemps.

Avec Moeata à ses côtés, il se tient à l’aéroport de Tahiti-Faa’a, les yeux rivés vers les arrivées. Il cherche du regard… et soudain, il le voit: Temehani!

Il arrive avec sa grosse valise à roulettes, son plâtre, ses deux béquilles, aidé par un agent de l’aéroport. Il avance lentement, un sac à dos sur l’épaule et une casquette du RC Strasbourg vissée sur la tête.

Teanuanua s’avance à son tour. Un large sourire fend son visage. Il prend la valise et les deux amis se serrent longuement dans les bras, comme deux frères qui ne s’étaient pas revus depuis une éternité.

Temehani se tourne ensuite vers Moeata et dépose un baiser sur sa joue.
« Ma sœur n’a pas pu venir, mais elle est de tout cœur avec toi », dit-il en regardant Teanuanua.

Celui-ci sent ses joues chauffer. Il détourne les yeux, un peu gêné et ne répond rien.
Ta famille viendra ? demande alors Temehani.

« Non… » répond Teanuanua. « L’école d’Oro le lendemain, le boulot de ma mère car elle n’a pas de congés… Mais ils suivront tout ça, t’inquiète pas. »

Temehani acquiesce en silence. Puis ils montent en voiture. Et pendant tout le trajet, les deux jeunes hommes parlent, rient, échangent à n’en plus finir. Ils parlent de foot, bien sûr, mais aussi de leurs souvenirs, de leurs galères, de leurs rêves. Comme si rien n’avait changé. Comme si tout avait toujours été là, intact.

Une fois les bagages déposés chez Teanuanua, le trio file à Papeete. Direction le front de mer, une petite terrasse tranquille. Juste pour boire un verre, juste pour profiter des retrouvailles, de l’instant, de cette amitié indéfectible.

Le soir venu, le trio poursuit sa journée parfaite dans un petit restaurant familial de la côte ouest. Poisson cru au lait de coco, riz chaud et rires à volonté. L’ambiance est détendue, presque irréelle. On sent que tout le monde essaie de repousser l’échéance du surlendemain, de savourer la douceur de l’instant, loin de la pression.

De retour chez Teanuanua, chacun va se coucher dans le calme de la nuit tahitienne. Mais juste avant d’éteindre son téléphone, un message s’affiche à l’écran: un message de Tita:

« On peut se voir? Je me fais toute sexy si tu veux :stuck_out_tongue: »

Teanuanua reste un instant figé, puis répond simplement:

« Non. Je suis pas dispo. Désolé… »

Il pose son téléphone, le met en silencieux, et se couche. Le sommeil ne tarde pas à venir.

Le lendemain matin, les rues de Papeete semblent baignées d’une lumière particulière. Teanuanua sort avec Temehani, juste pour prendre un café en ville… mais très vite, la sortie prend une tournure inattendue. Impossible de faire trois pas sans que des passants ne reconnaissent Temehani. Un selfie par-ci, une signature par-là, une accolade de vieux supporter, une photo avec un groupe de lycéennes…

Temehani prend tout cela avec une classe naturelle. Il sourit à chacun, prend le temps, pose une main sur l’épaule, glisse un mot gentil. Il est la star locale et cela, Teanuanua a presque tendance à l’oublier.

« T’es une vraie star », lâche Teanuanua, mi-amusé, mi-impressionné.
« Toi aussi, t’es une star. Mais t’as encore à prouver », lui répond Temehani avec un clin d’œil.

L’après-midi, les choses sérieuses reprennent. Temehani accompagne Teanuanua jusqu’au stade pour l’entraînement. Quand les coéquipiers de Teanuanua voient la star Tahitienne du RC Strasbourg, tout reprend comme dans les rues de Papeete: un selfie, un autographe, des photos de groupe… Les joueurs de l’AS Tefana sont ravi de voir Temehani ici. Il les remercie tous. Mais malgré tout, et même si les sourires sont là, une tension sourde se cache, une excitation qui monte doucement, une nervosité contenue en pensant à cette finale.

Seul l’un d’entre eux est complètement détendu. Et c’est un visage familier qui fait aujourd’hui son retour à l’entraînement: Godwin. Revenu des soins, il foule à nouveau la pelouse. Cela fait plusieurs jours qu’il bosse avec un préparateur physique pour retrouver la forme. Il n’a qu’un entraînement dans les jambes avec l’équipe, mais il n’a rien perdu. Dribbles courts, petits ponts humiliants, roulettes… Il s’amuse, retrouve ses sensations, fait rire ses coéquipiers. À le voir ainsi virevolter, on jurerait qu’il n’a jamais été blessé.

Sur le bord du terrain, Temehani observe la scène, silencieux. Voir son ami Teanuanua s’entraîner avec autant de concentration et de plaisir le touche profondément. Il a tellement envie de remettre les crampons et de se joindre à eux. Mais il ne le peut… Alors, il se contente de sourire en voyant ces scènes qui font son quotidien en France.

Le repas du soir est simple mais chaleureux. Assis autour de la table, Temehani ne peut s’empêcher d’y aller de son petit commentaire: « Tu sais, j’aimerais vraiment l’affronter un jour, ce Godwin. Il a un talent fou, ce gars. »

Teanuanua ne dit rien. Il se contente de fixer son assiette. Temehani le remarque et sourit avant d’ajouter: "Toi aussi t’as du talent. C’est juste… moins spectaculaire. Lui, il est un vrai phénomène de foire, incapable de bosser dans l’ombre."

À ce moment précis, on frappe à la porte. Moeata se précipite pour ouvrir. Son cri résonne dans toute la maison: « TITA! »

Teanuanua sursaute, se lève brusquement et se précipite à l’entrée.
« Tu fais quoi ici? » demande-t-il, visiblement tendu.

Tita le regarde droit dans les yeux.
« Tu as l’air gêné de me voir. Je dois te parler S’il te plaît.. »

« Non, c’est pas le moment », rétorque-t-il sèchement.

Mais elle force le passage. D’un ton plus pressé: « C’est urgent. »

Elle fait deux pas dans la maison… et se fige en apercevant Temehani. Son visage trahit une surprise sincère.
« Vahimena est chez toi? » souffle-t-elle, abasourdie.

Temehani se redresse un peu et regarde Teanuanua: « Tu veux que je l’expulse? »

Teanuanua secoue la tête pour signifier que ce n’est pas la peine. Il regarde Tita avec calme mais fermeté:
« Tu veux quoi, alors? »

Tita hésite, puis laisse échapper: « Comment ça se fait que tu as Temehani Vahimena chez toi? »

« C’est un ami d’enfance », répond Teanuanua du tac au tac. « Maintenant dis-moi ce que tu veux ».

Elle baisse la tête. Son ton change: « Non… laisse. J’ai fait erreur. Je n’aurai pas dû venir… »

Un silence inconfortable s’installe. Temehani, par courtoisie, propose: « Je peux sortir faire un tour si vous avez besoin de discuter. »

« Non », tranche Teanuanua. « Tu restes. »

Alors Tita lâche enfin: « On a cassé une vitre de ma voiture. Je n’ai plus nulle part où dormir. Et j’ai froid la nuit. Je voulais juste… que tu m’héberges une nuit. »

Moeata bondit de joie: « Elle dort avec moi alors! »

Tita éclate de rire et saute dans les bras de la jeune fille. Teanuanua accepte d’un signe de tête, presque à contre-cœur.

« Merci », dit simplement Tita, avant de lâcher, d’une voix perchée: « Je vais dormir dans le même endroit que Vahimena. Incroyable! »

Temehani, amusé, lève un doigt: « Tu restes à une seule condition. Tu viens encourager Tefana demain. »

« Avec plaisir! », répond-elle. « C’était prévu de toute façon. »

Elle s’approche ensuite de Teanuanua, glisse son visage près du sien, et murmure au creux de son oreille: « Et si tu veux, je viens te voir dans ta chambre au milieu de la nuit… »

Puis elle s’écarte, lui tire la langue et s’éloigne en ricanant.

Teanuanua rougit instantanément. Temehani éclate de rire: « Tu vas être fatigué pour le match de demain, à ce que je vois. »

La soirée se poursuit dans la bonne humeur. On parle de football, de souvenirs, de rêves à venir. On rigole, on oublie un instant l’enjeu du lendemain. Puis, peu à peu, la maison s’endort, sans que personne ne change de chambre durant la nuit.

Demain, c’est le grand soir: la finale du championnat de Tahiti.

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Teanuanua qui passe à côté de ça
bullshit GIF

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Pourquoi il est si distant avec Tita maintenant ?

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Putain c’est plus des appels de phare là, c’est des spots de chantier mon frère !! :scream::scream::scream:

Faudrait commencer à penser avec ta b… Tea’ :sac: Pardon, non, restons concentré sur le football Messieurs !

Le ballon avant les balles !

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Une bonne partie de jambes an l’air permet de mieux jouer :smiley:

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Il est bizarre Teanuanua avec Tita, limite froid ! A part s’il la trouve trop lourde. Après, peut-être qu’elle ne lui plait pas, d’autant plus en ayant vu Manava il y a peu de temps.
Maintenant, penser que le sport en chambre a une influence négative sur la performance sportive, c’est faux. Au contraire, ça permet de relâcher la pression et permet de s’endormir plus facilement.
Avant un match à enjeu, avec le stress, c’est certainement un (très) bon plan :smiley:

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Ca dépend, @toopil ne nous a pas précisé sa morphologie ni quoi que ce soit de détaillé sur son physique.. :sac:

Parce que si c’est un poids lourd, tu m’étonnes que tu t’endorme plus facilement après qu’elle te soit montée dessus.. :sac:

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Réponse aux lecteurs

@Rhino il est timide, le pauvre :sac:

@Sythax Manava :smirking_face:

@CaptainAmericka Un spot de chantier, pas mal l’image :joy:

@Tilo82 C’est scientifique, ça? :joy:

@Tiien C’est un moyen comme un autre de se refroidir :sac:

@alexgavi Et oui, Manava s’est rappelé à lui alors… ça le perturbe le p’tit jeune :smirking_face:

@CaptainAmericka :

Chapitre 107: La finale du championnat

Le grand jour est enfin arrivé. Le soleil chauffe doucement la pelouse du stade, comme s’il savait que l’après-midi allait être bouillant. Teanuanua quitte son appartement plus tôt que les autres. Silencieux, concentré, il se rend au stade où tout va se jouer.

Lorsqu’il entre sur la pelouse pour l’échauffement, il lève les yeux vers les gradins déjà bien remplis. Quelque chose le frappe immédiatement: Temehani, Tita et Moeata sont là, installés au milieu des 900 spectateurs venus assister à cette finale. Mais ce n’est pas tout.

À côté de Moeata, il les voit: sa mère, Moerani, sa sœur, Heiura, son petit frère Oro, et même Tevava, son grand-père. Tous sont là. Tous ont fait le déplacement, malgré l’école, malgré le travail, le lendemain.

Un frisson lui traverse la colonne. Les larmes lui montent aux yeux. Plus loin, il reconnaît Monsieur et Madame Vahimena, les parents de Temehani. Il les salue d’un léger signe de tête.

Puis, une voix le sort de ses pensées: « Teanuanuaaaa! »

C’est Émile, qui l’appelle en agitant les bras comme un fou. À ses côtés se trouvent ses parents: Victor, ancien co-équipier de Teanuanua, et Aurélie. Émile bondit presque de son siège pour l’encourager.

Il voit aussi Mr Henry, son ancien employeur, qui l’applaudit en le reconnaissant. Garry, son ancien entraîneur, est là aussi, bras croisés mais sourire aux lèvres. Et Avaro, son agente casquette vissée sur la tête a, pour le moment, le regard plongé dans son téléphone.

« Ma mère est là aussi », lui dit Vatea en arrivant à ses côtés, tout en la pointant du doigt dans les tribunes.
Chaque joueur scrute la foule. Chaque joueur repère ses proches. Ce match, ils ne le joueront pas seuls.

Mais très vite, le coach Vahirua les rappelle à l’ordre: « Allez, les gars. Concentration. Échauffement. C’est maintenant que ça commence. »

Les sourires s’effacent. Les visages se tendent. Le cœur s’emballe. De retour au vestiaire, les murs vibrent d’une tension sourde. Pascal Vahirua prend la parole. Il ne crie pas. Sa voix est grave, ferme, chargée d’émotion: « Ce match… il est pour vous. Pour tout vos proches qu’on a vus dans les tribunes. Pour ceux qui croient en vous. La fête sera belle, mais seulement si vous allez chercher cette victoire. Montrez-moi ce que vous avez dans le ventre. »

Puis Mark, le capitaine, enchaîne avec énergie: « On a fait une remontada incroyable. On ne lâche pas maintenant. Vénus est dans le dur. À nous d’en profiter. On va les chercher haut, les presser. On va aider les copains, à défendre, à attaquer. Et on va chercher la victoire. On n’a pas fait tout ça pour rien, les gars. »

Godwin, déjà dans sa bulle, prend le relais et lance le cri d’avant-match. Tous répondent en chœur, comme un seul homme. Le sol du vestiaire tremble sous leurs pas lorsqu’ils quittent la pièce. Ils s’élancent sur la pelouse, la tête haute, prêts à en découdre.

Le onze de départ est clair: Moana dans les cages, ne défense solide avec Vatea, Mark, Teiki et Ferdallas, un milieu dense : Sinia, Kavai’ei et Roonui, et devant, l’artillerie lourde est de sortie: Godwin sur l’aile droite, François à gauche, et Teanuanua en pointe.

La finale peut commencer. Le coup d’envoi est donné sous les clameurs du public. Le stade gronde, les tribunes vibrent, et la tension est palpable. L’AS Vénus engage… et n’attend pas. Dès les premières secondes, ils lancent une attaque tranchante. Une frappe puissante oblige Moana à se détendre de tout son long. Il dévie le ballon en corner d’une superbe parade. Le danger est immédiat.

Sur le corner qui suit, même scénario: la tête adverse fuse au premier poteau, mais Moana repousse à nouveau. Vatea surgit pour dégager au loin. Le ballon s’envole, la défense respire. Nous ne sommes qu’à la première minute… et c’est déjà brûlant.

Chaque duel est un combat. Chaque ballon est arraché. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Le rythme est infernal. Le public en redemande.

À la 19e minute, éclair de génie: sur le front de l’attaque, Teanuanua reçoit un ballon dos au but, envoyé par Sinia. Il talonne instantanément pour Godwin à droite. Après un contrôle en une touche de balle, Godwin entre en scène. Il efface son vis-à-vis d’un crochet brutal. Le défenseur glisse, désorienté. Godwin ne se pose pas de question. Il déclenche une frappe sèche et puissante. Le gardien est battu… mais la barre transversale renvoie le ballon dans un fracas de fer.

Frustré, Godwin souffle, se retourne vers Teanuanua. Ce dernier lui dit: « Belle action, le génie! » Godwin esquisse un sourire de fierté. Le duo est en place.

À la 24e minute, bis repetita: Godwin accélère de nouveau sur son aile droite. Deux défenseurs se jettent: trop tard. Il les élimine comme s’ils n’étaient pas là. Il lève la tête et effectue un centre tendu pour François dans la surface. François surgit et place une tête puissante. Le gardien s’interpose tant bien que mal et le ballon est détourné en catastrophe.

Le public pousse. Les tambours résonnent. L’AS Tefana est bien dans son match.

31e minute. Godwin trouve cette fois-ci Teanuanua dans la surface. Ce dernier contrôle, se décale légèrement sur sa droite et arme une frappe tendue à ras de terre. Poteau… Le ballon rase la ligne… mais ne rentre pas. Un défenseur de Vénus tacle in extremis et écarte le danger. Teanuanua tombe à genoux. Il se prend la tête dans les mains. En se relevant, il aperçoit Temehani en tribunes qui se lève et l’applaudit avec force. Il lève le pouce, sourire fier. Teanuanua se redresse, un peu réconforté.

Une dernière occasion pour l’AS Vénus juste avant la pause, bien repoussée par Mark d’un tacle rageur et l’arbitre siffle la mi-temps. Score nul et vierge, 0-0. L’AS Vénus est toujours champion… pour l’instant.

Dans le vestiaire, Pascal Vahirua tape fort dans ses mains.
« On peut le faire, les gars. On est bien en place. Vous les dominez. Mais attention: ils sont dangereux en contre. Faut pas les sous-estimer. »

Il fait les cent pas, le regard vif, les gestes amples.
« Écoutez ça dehors. Cette ambiance… servez-vous-en! Laissez-vous porter. Continuez à faire le boulot. Le travail, la patience… ça paiera. J’en suis sûr. »

Les têtes hochent. L’énergie circule. Il se tourne alors vers Godwin et Teanuanua, les appelle d’un signe discret. Ils s’approchent.
« Vous les emmerdez », leur dit-il, en baissant un peu la voix. « Quand vous jouez ensemble, vous les emmerdez grave. Le salut viendra de vous, j’en suis convaincu. »

Il les prend dans ses bras, l’un après l’autre, comme un père à ses fils. Godwin et Teanuanua se regardent. Ils se tapent dans la main.
« Je peux pas te blairer », dit Teanuanua, « mais j’ai besoin de toi aujourd’hui. »
« Toi et ta petite gueule de macaque », répond Godwin avec un rictus, « je vais te faire une passe de génie. Une offrande. Tu vas jouir quand tu la mettras au fond, petit puceau. »

Teanuanua secoue la tête, sourire en coin. Mark les rejoint.
« Les gars, on reste focus. Vous jouerez peut-être pas les 90 minutes, surtout toi Godwin, tu reviens tout juste. Alors mettez-leur la pression direct. Nous, on vous suit. Le bloc équipe va presser haut. On va vous alimenter en ballons. À vous de faire parler la poudre. »

Il leur tend les mains. Choc complice, solide. Dans le couloir, les joueurs se mettent en ligne. Vatea s’approche de Teanuanua, l’air solennel.
« Je suis si fier de jouer ce match avec vous. Il nous faut le titre. Pour tout ce qu’on a traversé. J’ai envie de fêter ça avec toi, mon pote. »

Teanuanua hoche la tête et les deux joueurs se tapent dans les mains. Les deux équipes ressortent sur la pelouse, sous les vivats de la foule. Le match peut reprendre.

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C’est con, t’as oublié la seconde mi temps dans ta publication :open_mouth:

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