:storygreen: :s3: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

haa tu ne nous refait le coup du poireautage
on veut la 2eme mi-temps !!!

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le relou!!! la suite!!!

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J’ai peur d’un scénario catastrophe où ça ne veut pas rentrer et tout le monde termine en larmes. Alors que là on a plutôt l’impression que tout va bien se passer…

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:plus: :one: !

Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Sythax Désolé, ce n’était pas fait exprès :sac:

@celiavalencia Là voici maintenant :smiley:

@Tiien C’est incroyable comme vous n’êtes pas patients :joy:

@Julian-m Tu vas me rappeler le traumatisme du match contre la Chine en coupe du Monde U20 :cold_face:

@CaptainAmericka Encore un impatient :sac:

Chapitre 108: Seconde période

Le match reprend sur l’engagement de l’AS Tefana.

L’AS Vénus tente de casser le rythme, joue plus lentement, multiplie les touches de balle inutiles. Mais l’AS Tefana ne se laisse pas endormir. Le ballon circule vite quand il est en leur possession, les passes claquent, les appels fusent. L’intensité reste élevée, comme un feu qui refuse de s’éteindre.

À la 56e minute, une occasion se présente. François, bien lancé sur son côté gauche, accélère, dépose son vis-à-vis, et centre tendu vers la surface. Teanuanua est là. Il contrôle en pivot, se retourne en un éclair, et déclenche une frappe sèche du droit. Le gardien adverse plonge et oppose une main ferme qui détourne en le ballon en corner. Teanuanua crie sa rage, poing serré. Si près… si près, mais ça ne veut pas rentrer…

On joue la 60e minute. Coup franc pour l’AS Vénus, proche du poteau de corner. Teiki a commis une faute évitable, a pris un carton jaune, et tout le monde retient son souffle.

L’attaquant de l’AS Vénus s’élance et envoie un tendu au premier poteau. Moana lit parfaitement la trajectoire et capte le ballon avec autorité. Sans attendre, il relance immédiatement à la main vers Godwin, déjà lancé comme une flèche sur son aile droite.

Godwin sprinte, échappe à un premier adversaire, mais se retrouve vite isolé. Le défenseur éliminé revient à grandes enjambées et l’excentre encore plus vers la ligne de touche. Coincé, privé de soutien, Godwin lève les bras, temporise. La défense de l’AS Vénus a eu le temps de se replacer. Teanuanua arrive en renfort. D’un petit crochet, Godwin efface son vis-à-vis et donne un ballon parfaitement dosé à son coéquipier. Teanuanua contrôle, mais se retrouve aussitôt encerclé. Plus aucune option évidente… François est marqué, Godwin aussi. Sinia tente un appel risqué, mais l’intervalle est bouché.

Et soudain, une voix derrière lui: « Tea! »

Teanuanua se retourne et aperçoit Vatea qui jaillit du couloir droit, lancé comme une flèche. Teanuanua n’hésite pas. Il passe en retrait, sans réfléchir. Vatea arrive lancé, sans contrôle, et, tel Pavard contre l’Argentine en 2018, frappe de toutes ses forces à l’entrée de la surface. La balle part en demi-volée, puissante, tendue, parfaite.

Le gardienréagit mais est battu. Le ballon va se loger en pleine lucarne opposée. Les filets tremblent, les gradins explosent. 1-0 pour l’AS Tefana.

Vatea court, ivre de joie, les bras écartés. Il se jette ventre à terre sur la pelouse et glisse avant de se relever, poing levé, visage déformé par le cri de la délivrance. Godwin bondit sur lui et l’enlace. Teanuanua arrive à son tour et les serre contre lui. Toute l’équipe les rejoint dans une mêlée de joie, de cris, d’étreintes.

Premier but en carrière pour Vatea, et quel but!
En regagnant son poste, Vatea hurle à Teanuanua: « On va le faire mon pote! Compte sur la défense pour tenir le cou! »
Teanuanua croise Godwin. Ils se regardent, sourient, et se tapent dans la main.

L’heure n’est plus à parler. Ils sont prêts à défendre cet avantage, ensemble.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Et l’AS Tefana l’a bien compris. Malgré l’ouverture du score, l’équipe continue de pousser, refusant de reculer. L’AS Vénus, bousculée, peine à sortir de son camp. Le public est en feu et pousse son équipe.

À la 65e minute, Godwin, lessivé par ses efforts et encore en phase de reprise après sa blessure, lève la main vers le banc. Il a des crampes et n’arrive plus à courir. Le staff en prend note et le fait sortir. À sa place, entre Nicolas, 16 ans à peine, plein de promesses et d’enthousiasme. Le stade entier se lève pour saluer la prestation du prodige des Îles Salomon qui a éclaboussé cette rencontre de son talent. Il applaudit le public, un sourire mêlé de fatigue et de gratitude sur le visage.

À la 71e minute, on voit un contre éclair de l’AS Tefana. Teanuanua, en position axiale à l’entrée de la surface, récupère un ballon bien négocié par Roonui. Il voit l’appel de François côté gauche, et d’un extérieur du pied, glisse une passe millimétrée.
François contrôle… mais se fait violemment faucher par un défenseur revenu en catastrophe. Il s’écroule en hurlant. L’arbitre n’hésite pas: penalty!

Les joueurs de l’AS Vénus encerclent l’arbitre, protestent avec véhémence, mais rien n’y fait. La décision est maintenue. François reste au sol. Les soigneurs entrent. Le verdict est rapide: il ne peut pas continuer. Il sort, tête basse, porté par les encouragements du public. Il est remplacé par Honoura. Dans le même temps, Sinia, à bout de souffle, cède sa place à Hauragi.

Kavai’ei s’empare du ballon et le pose sur le point de penalty. Il se sent bien, il veut le tirer. Son regard est fixe, sa respiration contrôlée. Il s’élance. Contre-pied parfait… mais le ballon vient heurter le poteau!
Vatea, à l’affût, se jette. Il frappe sans contrôle dans le but vide… mais le ballon passe au dessus! Double occasion ratée…

Le stade pousse un cri de frustration. Sur le banc, tout le monde se tient la tête. Le doublé de Vatea n’était pas loin. Le break non plus.

À la 80e minute, Manatini entre à la place de Kavai’ei. Et Teanuanua, épuisé par tous ses efforts, est lui aussi remplacé. C’est Stanton qui le relaie en pointe.

Teanuanua rejoint le banc en titubant de fatigue. Il est accueilli par les félicitations du coach, des coéquipiers, des membres du staff. Il s’assoit, essoufflé, les yeux rivés sur la pelouse. La fin de match s’annonce tendue, épique.

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Fais gaffe, je crois que tu as de nouveau fait l’erreur.

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ça sent la clim gros comme une maison

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Ça sent le retournement de situation ! Tefana va gagner, mais Teanuanua va faire son coming out, et faire sa déclaration à Godwin.
Et vu que Godwin fait une fixette sur la virginité de Teanunua, il se chargera de faire le nécessaire. En tout cas, ca expliquerait pourquoi il est froid avec Tita :sweat_smile:

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Hello. J’ai découvert ce récit hier que j’ai terminé de lire ce soir (264 mn de lecture en tout). Mais il manque 10 mn sur le match le plus important joué jusqu’à présent par Teanuanua. C’est pas gentil pour les lecteurs de scinder ton récit comme ça.

Sad Baby GIF

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T’avais plus d’encre dans ton ordi c’est pour ça ? :sac:

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Sythax Ha zut, le message s’est validé sans que je le veuille :sac:

@Tilo82 Ha non, pas de clim’, please :sob:

@alexgavi je peux t’embaucher comme scénariste? :joy:

@Patrik69 Bienvenue dans l’aventure Teanuanua :smiling_face_with_sunglasses: Et tu sais, je n’ai pas à vocation d’être gentil avec mes lecteurs :smirking_face:

@CaptainAmericka Exactement! J’ai été à Boulanger en racheter, mais c’était fermé :sac:

Chapitre 109: une fin de match compliquée

Une fois sur le banc, Teanuanua découvre un stress nouveau, presque insupportable. Sur le terrain, il agissait, il courait, il combattait. Ici, il subit. Spectateur malgré lui, il sent son cœur cogner fort dans sa poitrine, ses jambes tressaillir d’impatience. Il jette un regard furtif vers la tribune. Sa mère, ses sœurs, son frère, son grand-père… tous sont figés, concentrés, suspendus à chaque action. Il perçoit aussi Temehani, Tita, Victor… tous tendus, silencieux. Il avait oublié cette sensation terrible, celle d’être sur le bord, impuissant.

Sur la pelouse, l’AS Vénus a tout changé: nouveau schéma, nouvelle intensité. Ils jouent leur va-tout. Un but de leur part, et tout bascule: ils seraient champions

L’AS Tefana recule. C’est le bus, version locale: bloc bas, solidaire. Une mêlée humaine devant Moana, le gardien, qui n’a jamais autant crié, replacé ses coéquipiers.

À la 83e, un tir: dégagé par Honoura.
À la 84e, un centre tendu: Teiki met la tête.
À la 85e, nouveau tir: sur le passage se trouve la cuisse de Ferdallas.

À la 87e, l’attaquant de l’AS Vénus déclenche une frappe puissante… mais Vatea jaillit et contre.
Le ballon revient dans les pieds de Stanton, qui n’attend pas une seconde. Il part, balle au pied, tout seul. Une fusée remonte le terrain. La défense de l’AS Vénus est désorganisée. Les défenseurs, montés aux abords de la surface de Tefana, reviennent aussi vite qu’ils peuvent. Stanton, rentré en cours de jeu et qui a encore de la fraîcheur, accélère encore. Il entre dans la surface et fait face au gardien. Il frappe: un véritable missile. Le gardien est battu. Mais… la transversale vibre et renvoie le ballon! Il rebondit et sort de la surface de jeu. Stanton s’arrête, abasourdi. Il se tient la tête entre les mains. Le stade pousse un « Ohhh » de désespoir. L’AS Tefana aurait pu tuer le match. C’était l’occasion.

Il reste peu de temps. Mais l’AS Vénus continue d’y croire. Les corners s’enchainent. Un premier, un deuxième, un troisième. Chaque ballon est dégagé dans la douleur. Chaque duel est une bataille.

L’arbitre assistant lève le panneau lumineux: le chiffre six s’affiche en rouge. Six minutes. Six longues interminables minutes de temps additionnel. Teanuanua soupire. Godwin, sur le banc à côté de lui, se ronge les ongles, incapable de regarder les corners. Le coach Vahirua ne dit plus rien. Il ne donne plus de consignes. Il crie juste: « Allez les gars! Tenez bon! Courage! »

Même le public retient son souffle. L’ambiance est lourde…

Les joueurs sur le banc de Tefana se lèvent un à un. Ils encouragent, ils hurlent, ils tapent dans leurs mains, ils prient à voix haute. Tous sauf Teanuanua. Lui est affalé sur son siège… Les coudes sur les genoux, le visage entre les mains. Incapable de parler, incapable de bouger, le cœur au bord de l’implosion…

92e minute: un tir de l’AS Vénus, puissant, est dévié par l’un de leurs propres attaquants, posté juste devant Moana. Les filets tremblent. Les joueurs de l’AS Vénus lèvent les bras. Ils crient, ils courent vers le banc. Ils viennent d’égaliser. Mais…

Plusieurs coups de sifflet déchirent l’air. L’arbitre court vers son assistant, qui a levé son drapeau. Hors-jeu: but refusé.

Le soulagement est immense. Sur le banc de Tefana, on explose, mais dans le calme. Pas de cri, juste un soupir collectif. Teanuanua s’effondre encore un peu plus dans son siège. Ses jambes tremblent sous l’effet du stress.

Le jeu reprend. Du côté de Tefana, plus personne n’attaque. Même Stanton ne monte plus. Il presse le porteur du ballon. Il use ce qu’il lui reste d’énergie à gêner les relances. Il donne tout.

95e minute: nouveau corner pour l’AS Vénus. Le dernier, sans doute. Le tireur s’élance depuis la droite. Le ballon arrive au centre. Moana ne peut pas sortir. Le ballon est trop loin. Et là… Le gardien de l’AS Vénus, monté pour l’occasion, s’élève plus haut que tout le monde et décroche une tête monumentale.

Moana, réflexe fou, repousse… mais s’écroule au sol juste après. Le ballon revient au centre de la surface. C’est une jungle de jambes, de torses, de cris. Un joueur de l’AS Vénus se jette. Il frappe de toutes ses forces.

Moana est au sol… Le but est vide… Le ballon fuse comme attiré par le but…

Mais, Vatea… Encore lui. Il jaillit, tend la jambe, et du bout du pied, dévie le ballon en corner. Un sauvetage miraculeux!

Le stade explose comme s’il avait marqué. Les joueurs de Tefana courent vers lui, le relèvent, le frappent d’embrassades, lui tapent sur la tête. Même Moana, qui vient à peine de se relever, le serre dans ses bras.
Mais Vatea reste concentré, les yeux vissés sur le ballon. Le match n’est pas encore fini.

Ce nouevau corner est tiré. Moana s’élève au dessus de la mêlée et le capte. Il s’allonge au sol, gardant le ballon contre lui, tel un trésor. Mark, fou de joie, court jusqu’à lui et lui frotte la tête, hilare, presque en larmes.

Et là… le coup de sifflet final. L’arbitre siffle la fin. C’est fini!

Le banc de l’AS Tefana explose: des cris, des larmes, des bonds de joie. On court, on s’enlace, on tombe à genoux.
Teanuanua bondit de son siège. Il court vers la pelouse. Il fonce vers Vatea, qui s’est écroulé, allongé de tout son long sur l’herbe. Il s’allonge sur lui. Il le prend dans ses bras. Ils ne disent rien. Ils n’ont pas besoin de mots.

L’AS Tefana est championne de Tahiti. Et Teanuanua est champion de Tahiti.

Vatea et Teanuanua se relèvent, encore sonnés par l’émotion. Mark surgit et leur saute dans les bras, les enlaçant tous les deux avec une énergie débordante. À quelques mètres de là, Godwin tourne en rond, les bras tendus comme un avion, au milieu du terrain. Moana, en larmes, est consolé par Gianni, lui tapotant doucement le dos. Tout un groupe exulte.

En attendant la remise du trophée, Teanuanua s’approche des tribunes. Il scrute la foule, les yeux pétillants. Là, il aperçoit ses proches. Temehani lui fait un poing rageur et applaudit avec force, un immense sourire sur le visage.

Puis, une main se pose sur son épaule. Il se retourne: Pascal Vahirua. L’ancien international le prend dans ses bras, fier. « Beau match, mon garçon. Tu peux être fier. »

Un à un, les joueurs montent sur l’estrade pour récupérer leur médaille. Quand vient le tour de Mark, il reçoit le trophée, le regarde un instant, puis le soulève bien haut. Ses coéquipiers hurlent de joie.

Le trophée passe de main en main, de sourire en sourire. Quand il arrive à Teanuanua, celui-ci le regarde longuement. Il y pose ses lèvres, puis le soulève à son tour, sous les cris de l’équipe.

Ils descendent du podium. Soudain, l’équipe se rassemble autour de Pascal Vahirua, le soulève et le porte en triomphe. Puis commence le tour d’honneur.

Les 900 spectateurs sont debout, chantent, crient, pleurent parfois. Le trophée brille sous les lumières du stade. Teanuanua sourit à s’en faire mal aux joues. Il n’a jamais été aussi heureux.

Retour aux vestiaires. Pascal Vahirua prend la parole. Court discours, sobre et sincère: « Ce qu’on vient de vivre… c’est rare. Profitez. Vraiment. Merci à tous. Merci pour cette saison. Vous êtes grands. » Puis il s’arrête et hurle: « Vous êtes champion de Tahiti! »

Une seconde plus tard, tout le monde lui saute dessus et l’emmène sous la douche pour un bain forcé?

Plus tard, Godwin remplit le trophée de Hinano et force Teanuanua à boire., Les autres explosent de rire, le chambrent. Ça danse, ça chante, ça vit. Puis les proches arrivent.

Teanuanua enlace Tevava, Moerani, Oro et Heiura, ému. Ils doivent partir très vite pour ne pas rater leur avion. Accompagnés de Moeata, ils prennent une photo de famille avec le trophée. Un moment gravé dans leurs mémoires

Moerani l’embrasse doucement. « Je suis fier de toi. Et de là-haut, ton père aussi est fier. » Tevava le sert fort dans ces bras et dit: « Tu n’es pas venu à Tahiti pour rien. »

À la sortie du stade, Temehani surgit. Teanuanua lui saute dans les bras.
« Bravo mon pote! Tu as gagné plus de trophées que moi. Je suis jaloux! » dit Temehani taquin.

Puis Teanuanua se tourne vers Tita, l’enlace à son tour. Elle le serre fort et dit: « T’as été génial. Profite de ces moments. »

Dans la foule, Garry, Victor et Aurélie arrivent aussi. Ils le félicitent chaleureusement. Leur fils, Émile, n’a d’yeux que pour la médaille de Teanuanua. Il la touche, fasciné.

Le groupe de joueurs, et leurs proches, part fêter la victoire dans un restaurant de Papeete. Temehani, en star locale, est invité par toute l’équipe. Comme Teanuanua n’est accompagné que de Moeata, il invite aussi Tita, avec l’accord de tous. Elle accepte. Rires, discours improvisés, musiques: la fête est belle.

Après le repas, la soirée continue en boîte de nuit, dans le centre-ville. Mais Teanuanua ne peut y aller avec Moeata. Tita lui propose gentiment: « Je la garde chez toi, si tu veux. Fête ton titre de champion, ne pense à rien d’autre. »

Il accepte. Moeata lui fait un câlin. Il part avec Temehani et quelques joueurs. Cette sortie en boîte, c’est une première pour lui. Il danse. Il rit. Il oublie tout. Il vit. Godwin improvisera un zouk à un Teanuanua en plein fou rire.

4h30 du matin: Mark prend sa voiture pour ramener Teanuanua chez lui, toujours accompagné de Temehani.

Ils entrent doucement. Dans une des chambres, Tita et Moeata dorment paisiblement, blotties l’une contre l’autre. Temehani prend place sur le canapé, épuisé.

Teanuanua va dans sa chambre. Il s’allonge. La lumière éteinte, il n’arrive pas à dormir. Les images du match reviennent, tournent en boucle dans sa tête. Puis, il sent le matelas bouger. Quelqu’un le rejoint. C’est Tita.

Elle s’approche. Elle l’embrasse. Il ne la repousse pas. Il l’accueille. Il lui caresse tendrement le dos, le visage, les cheveux. Ils feront l’amour. Longtemps. Doucement. Avec tendresse, avec émotion. Et finiront endormis dans les bras l’un de l’autre. Une journée unique. Une journée pleine d’émotions. À tous les niveaux.

Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
05/04/2026 Ligue 1 Journée 22 Stade Ganivet AS Vénus 1-0 Titulaire, 80 minutes de jeu, 1 passe décisive

NDLR: Pas d’erreur dans le classement. A Tahiti, certaines divisions utilisent encore la victoire à 4pts, 2pts pour un nul, 1pt pour une défaite.

Position
Club
Matchs Joués Victoire Nul Défaite Différence de buts Points
1 er AS Tefana 22 13 5 4 +14 66 pts
2 ème AS Vénus 22 12 7 3 +15 65 Pts
3 ème AS Central 22 12 5 5 +16 63 Pts
4 ème AS Dragon 22 11 7 4 +9 62 Pts
5 ème AS Piraé 22 8 8 6 +9 54 pts
6 ème AS Mataiea 22 7 8 7 -1 51 pts
7 ème AS Pueu 22 7 6 9 -1 49 pts
8 ème AS Temanava 22 7 6 9 -4 49 pts
9 ème JT 22 7 6 9 -4 49 pts
10 ème AS Punaruu 22 7 6 9 -5 49 pts
11 ème AS Excelsior 22 3 3 16 -22 34 pts
12 ème AS Olympic Mahina 22 2 5 15 -26 33 pts
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Fin de match de fou !
Bravo pour le titre !

Godwin ne pourra plus dire que Tea est un puceau maintenant…

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T’as succombé au fan service et donné à la plèbe ce qu’il voulait :smiley:
(bravo pour le titre !)

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ENFIN !!!
(Un seul et unique mot qui définit ce qu’on attendait tous : la suite du match, la victoire et le titre de champion, et Tea qui met une pétée à Tita) :rofl:

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J’avais raison, il a soulevé les 2 !! :sweat_smile:

Bravo belle saison, curieux de voir s’il va avoir des propositions et lesquelles

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Oui le titre est là !!! Un trophée avant un départ vers l’Europe :roll_eyes:

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Teanuanua a enfin tout gagné ! :grin:

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@celiavalencia J’ai sué du cul en fin de match, en effet :joy:

@Sythax Trop de pression, j’ai craqué :joy:

@CaptainAmericka et quelle partie du récit t’as le plus plu, hein? :smirking_face:

@Tiien Réponse dans peu de temps pour tout ça :slight_smile:

@Pikouse Haaaaa l’Europe! Un doux rêve!

@alexgavi Il a surtout gagné un titre :smirking_face:

Chapitre 110: Moments détente

Le lendemain, loin des cris du stade et des lumières, l’équipe se retrouve une dernière fois. Pas de tactique, pas de pression, juste un barbecue au bord de la mer, entre joueurs, avec le staff, sans les proches. Juste eux. Les rires fusent, les vannes pleuvent, les assiettes se remplissent. Le soleil tape doucement, la mer est calme, le ciel sans nuage. Teanuanua savoure l’instant. À la fin du repas, Pascal Vahirua se lève, un verre à la main: « Merci à chacun d’entre vous. Vous avez été exemplaires. Profitez bien de vos vacances, vous les avez largement méritées. »

En retour, il reçoit des applaudissements chaleureux et sincères.

Teanuanua, profite de ce moment de joie. À ses côtés, Vatea lui lance: « Tu pars, toi? »

Teanuanua pose sa fourchette et lui répond: « Temehani va rentrer à Mangareva, puis retourne en France pour supporter ses coéquipiers de Strasbourg dans leur lutte pour le maintien en Ligue 1. Je voulais partir deux semaines avec ma sœur, avec la prime de la Coupe du Monde U20. Mais je sais pas encore où. »

Il fait une pause, tourne les yeux vers Vatea: « Tu veux venir avec nous ? »

Avant même que Vatea ne réponde, une voix s’élève derrière eux: celle de Godwin: « Hé, vous savez quoi? Et si on partait tous les trois, avec ta sœur, petit puceau, aux Îles Salomon? Dans un mois, si ça vous dit? Je vous ferai découvrir mon pays. »

Un silence s’installe. Puis un regard échangé entre Teanuanua et Vatea. Un hochement de tête des deux compères et le plan est validé!

Un mois plus tard, Teanuanua, Moeata, Vatea… et Tita, invitée de dernière minute, s’envolent pour les Iles Salomon.

Le voyage est une parenthèse enchantée. Deux semaines de nature, de découvertes et de partages: des paysages à couper le souffle, des rivières aux eaux limpides, des villages accueillants, une culture riche. Godwin est un guide parfait, fier de son pays, heureux de le faire découvrir.

Moeata court partout. Vatea rigole tout le temps, surtout avec les locaux. Teanuanua et Tita se rapprochent un peu plus chaque jour. Tout est simple. Tout est beau.

Le dernier soir, ils s’assoient tous ensemble face à la mer. Le soleil descend lentement derrière la ligne d’horizon. Personne ne parle. Il n’y a rien à ajouter. Puis, c’est l’heure des départs.

Godwin part pour la métropole: un essai à Saint-Étienne, puis un autre à Grenoble et peut-être encore dans d’autres clubs qui le courtisent. Il serre Vatea dans ses bras: « Merci d’être venus. C’est toujours une joie de faire découvrir mon pays. »

Les quatre autres vacanciers reprennent l’avion pour Tahiti, le cœur un peu lourd mais la tête remplie d’images et de rires. Puis, à Papeete, Teanuanua, accompagné de Moeata et Tita, s’envole vers Mangareva.

Un retour au source pour faire le vide après une saison bien remplie.

Dans l’avion qui le ramène à Mangareva, Teanuanua regarde par le hublot. Sous ses yeux, l’immensité bleue de l’océan Pacifique. Il pense à ces deux semaines aux Îles Salomon, à l’ambiance chaleureuse, aux rires, à la légèreté. Puis, doucement, ses pensées dérivent.

Pendant les vacances, il a essayé de prendre des nouvelles de beaucoup de monde: de sa famille, de ses amis ou de ses anciens coéquipiers.

Heiura, sa petite sœur, monte en terminale S au lycée de Rikitea. L’année du bac: une année charnière. Mais il ne s’inquiète pas pour elle. Il connaît son sérieux, son intelligence, sa rigueur. Elle ira loin. Il en est sûr.

Moeata reste à Papeete avec lui. L’an prochain, elle entre en 3e. Le brevet des collèges à l’horizon. Mais ce qui la rend le plus fière, c’est son entrée à l’orchestre du conservatoire. Elle va jouer de la clarinette, en vrai concert, devant du public. Une grande étape.

Et Oro, le petit frère, grimpe en 5e.

Le premier ami dont il a eu des nouvelle fut Temehani. Malgré sa blessure, il a vécu un moment fort: Strasbourg s’est maintenu en Ligue 1, en battant Le Havre en barrages. Une fin de saison sous haute tension pour le jeune international Tahitien. Temehani a hâte de revenir sur le terrain, de revivre ces émotions, mais en short et crampons cette fois.

Nino a choisi de rester au FC Vaduz. Eddy, lui, poursuit son aventure avec l’AS Excelsior.

Et GodwinGodwin a trouvé un point de chute à Clermont, en Ligue 2. Le club vient d’être relégué, mais il est désormais entraîné par Marama Vahirua. Un nom familier pour tout suiveur du foot Tahitien. Un coach qui comprend les joueurs venus, comme lui, d’Océanie. Godwin pourrait bien y éclore.

Victor, de son côté, a mis un terme à sa carrière de joueur. Il a franchi le pas. Désormais entraîneur adjoint à l’AS Taravao, il prend plaisir à transmettre.

Et Garry, celui qui avait tant compté pour Teanuanua à l’AS Tapuhute, retrouve un banc lui aussi. Pas en tant que coach principal, mais comme adjoint à l’AS Temanava. Un nouveau rôle, une nouvelle aventure, où il pourrait bien affronter Teanuanua l’an prochain.

Enfin, Alessio… Pas de message direct de lui. Mais un coup de fil de son père, Monsieur Henry a permis à Teanuanua d’avoir des nouvelles. Alessio appartient toujours au club qatari d’Al-Khor, mais il est prêté un an à Tampines Rovers, à Singapour. Une nouvelle culture, une nouvelle chance et peut-être, un nouveau départ pour lui.

Mais la plus belle nouvelle, celle qui fait battre un peu plus fort le cœur de Teanuanua, c’est l’emménagement de Tita dans l’appartement: un pas important. Un pas de plus.

Certains continuent leur route, d’autres en prennent une nouvelle. Un chapitre se ferme. Un autre s’ouvre. Et dans l’avion, au-dessus des nuages, Teanuanua sourit.

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Et même pas une petite offre pour Tea ?

Sympa de savoir comment chacun évolue :smiley:

Par contre, Alessio a l’air de s’être bien enterré au Qatar !