:storygreen: :s2: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

Chapitre 1: La famille Tehahe

Nous sommes en 2018. Nous prenons la direction de la Polynésie, et de l’île de Mangareva en particulier (Ma’areva en Tahitien), située dans l’archipel des Gambier. C’est ici que commence notre histoire. Oui, là, dans une petite maison en bois, nichée entre les cocotiers et les montagnes de Mangareva, où vit une petite famille: la famille Tehahe.
Ils mènent une vie modeste, marquée par les difficultés quotidiennes de subvenir à leurs besoins sur cette île isolée.

Le père, Tamatoa, 38 ans, est un pêcheur de longue date. Dès l’aube, il part en mer avec son petit bateau, bravant parfois les vagues agitées pour ramener de quoi nourrir sa famille. Son travail est épuisant, et les prises ne sont pas toujours garanties. Mais Tamatoa est un homme fier, qui refuse de se plaindre. Il rêve de pouvoir offrir une vie meilleure à ses enfants, bien qu’il soit souvent trop occupé pour s’impliquer dans leurs rêves.

La mère, Moerani, 33 ans, est une artisane talentueuse. Elle crée des bijoux à partir de coquillages, de perles et de pierres qu’elle collecte elle-même sur les plages de l’île. Chaque week-end, elle prend le bateau de Tamatoa pour vendre ses créations sur les marchés de Rikitea, la capitale de Mangareva. Les touristes y sont rares, mais ses bijoux attirent parfois l’attention des voyageurs de passage. Moerani est douce et aimante, mais l’angoisse de ne pas pouvoir toujours mettre assez de nourriture sur la table pèse sur ses épaules.

Dans cette famille, il y a aussi Tevava, le grand-père maternel, 72 ans. C’est un homme sage, ancien enseignant, respecté pour sa grande culture et sa connaissance des traditions polynésiennes. Il a passé sa vie à lire, à apprendre et à transmettre son savoir. Tevava joue un rôle central dans la vie familiale. Il raconte aux enfants des légendes anciennes et leur enseigne l’importance de leurs racines, tout en leur parlant des terres lointaines qu’il n’a jamais visitées mais qu’il connaît à travers ses livres. Rien ne semble avoir de secret pour lui même s’il n’a jamais quitté son île.

Il y a quatre enfants dans la famille. Teanuanua, un garçon, est l’aîné de quatre enfants. Il est né en 2007. Il porte souvent le poids des responsabilités familiales, aidant autant qu’il peut après l’école. Heiura, née en 2009, vient ensuite. Elle est très proche de sa mère, Moerani, et aide elle aussi autant qu’elle peut dans les tâches du quotidien. Moeata, la 2e fille de la famille est née en 2012. Elle est la canaille de la famille, très remuante et maline. Elle en fait voir de toutes les couleurs à tout le monde dans cette maison. Et Oro, le petit dernier, né en 2015, n’a que trois ans mais semble déjà bien débrouillard. Tous sont encore jeunes et insouciants. Ils partagent leur petit monde avec innocence et vivent leur quotidien rythmé par les marées et les traditions.

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Je vais suivre, ça me rappelera mon voyage de noces :slight_smile:

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Où est-ce qu’il va encore aller ??? :smiley:

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Comme l’impression que tu aimes les destinations exotiques toi ? :smiley:

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Très belle introduction, cela ne donne qu’une envie, connaître la suite !

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Introduction alléchante

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une nouvelle belle aventure !

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Je suis de la partie :muscle::muscle::muscle:

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Réponse aux lecteurs

@Tiien Quelle chance! Ce doit être magnifique! Perso, avec ma femme c’est notre objectif pour nos 15 ans de mariage mais il faut mettre du pognon de côté :sac:

@Sythax Sois patient, ça va arriver :sunglasses:

@CaptainAmericka J’avoue que j’adore ça et que j’y prends un pied fou :grin:

@Manthyz Merci :grin: La suite est déjà dans ma tête :smirk:

@Rhino Merci :grin: La suite arrive juste derrière :sunglasses:

@celiavalencia Merci :grin: J’espère que la suite vous plaira

@CoachLudo Merci de suivre :smiling_face_with_three_hearts:

D’ailleurs merci à tous de suivre cette nouvelle story :smiling_face_with_three_hearts:

Chapitre 2: La découverte du football

Retour sur l’île de Mangareva, petite perle de la Polynésie française où vit la famille Tehahe, entourée de l’océan, des montagnes et où les récits anciens que les ancêtres racontent se transmettent par voix orale de père en fils.

Mais le 15 juillet 2018, c’était à des milliers de kilomètres de cette île que quelque chose d’incroyable se passa : la France avait remporté la Coupe du Monde de football. Ce jour-là, devant la télévision qui diffusait le match en différé dans le seul café de l’île, Teanuanua avait vu les Bleus triompher, les joueurs soulever le trophée doré sous une pluie de confettis. Les yeux écarquillés, il avait ressenti quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant : une passion brûlante pour ce sport qu’il connaissait à peine.

Le lendemain, encore bouleversé par ce qu’il avait vu, il annonça fièrement à son Tamatoa, son père: « Papa, je veux devenir footballeur, comme eux ! Je vais jouer pour la France et gagner la Coupe du Monde ! »

Son père éclata de rire, un rire franc et moqueur qui résonna comme un coup de tonnerre dans le cœur de Teanuanua.
« Mon fils, ici, il n’y a pas de foot. Il n’y a même pas de terrain en dehors de celui du collège ! Nous sommes à Mangareva, pas à Paris ! Personne ici ne devient footballeur. Concentre-toi sur tes études, c’est tout ce que tu peux faire. »

Mais Teanuanua ne voulait pas abandonner son rêve. Ce que son père voyait comme une folie, lui le voyait comme un destin. Chaque fois qu’il pensait à la Coupe du Monde, il sentait son cœur battre plus fort.

À l’école, il savait qu’il y avait un ballon, utilisé de temps en temps pour quelques jeux simples. Il n’y avait pas d’équipe, pas d’entraîneur, seulement une poignée d’enfants qui jouaient sans vraiment savoir les règles. Un jour, alors que la maîtresse rangeait les équipements après la classe, Teanuanua prit une décision qui allait changer le cours de sa vie. Il attendit patiemment que tout le monde parte, puis, en douce, il prit le ballon de football et s’enfuit de l’école, serrant le ballon contre lui comme un trésor.

Dès lors, chaque matin avant que le soleil ne se lève et chaque soir après l’école, Teanuanua s’entraînait seul. Il traçait des lignes imaginaires sur la plage, utilisant des noix de coco comme poteaux de but. Les vagues étaient les bruits de la foule, le vent était l’encouragement de ses futurs coéquipiers. Il dribblait, tirait, courait, répétant inlassablement les gestes qu’il avait vus lors de la finale.

Parfois, il avait des cloques aux pieds, mais il n’arrêtait jamais. Il n’avait pas de chaussures adaptées, alors il jouait pieds nus. Il savait que c’était une folie aux yeux de son père, mais il croyait dur comme fer qu’un jour, son nom résonnerait au-delà de Mangareva.

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Curieux de voir comment il va sortir de la

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C’est ce que j’allais dire : à sa place, je vais sur la plage et je passe mes journées entières à jouer. Je trace des lignes, je joue, je joue, je joue…
Ah, mais c’est moi en fait Teanuanua ?! Nan j’déconne, j’ai déjà galéré comme un Turc à écrire son prénom :joy:

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Un environnement peu propice au football vs une envie de réussir …
On a qu’un seul désir : connaitre la suite !!

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Aura-t-on un récit autour d’un joueur cette fois ?

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La Polynésie !

Pour y avoir mis les pieds, c’est top. Par contre, le « blanc » estime qu’il est chez lui…

A suivre, mais encore une fois, une destination plus que intéressante !

Je suppose que c’est FM19 ?

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ohh oui, ça coute 2 couilles, 3 bras, 2 poumons et tous les reins :sweat_smile:

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Réponse aux lecteurs

@Seiei Curieux aussi de voir la suite et si ça va vous plaire :grin:

@CaptainAmericka les plages de ta région ne font pas autant rêver que celles de Mangareva :sac:

@Manthyz c’est dans cet environnement que peut sortir un enfant très déterminé! J’espère que la suite vous plaira :sunglasses:

@Sythax ça peut être une idée, ça!

@Equi Non, on est bien sur du FM24 :sunglasses: Pas encore de blancs en vue à Mangareva :grin:

@Tiien il va me manquer un bras. Je vais demander à mon fils de participer :sac:

Mauruuru no te peeraa i teie aamu! :smiling_face_with_three_hearts:

OIG3uy

Chapitre 3: une nouvelle inespérée

Les jours passaient, puis les semaines. Les autres enfants, intrigués par sa détermination, commencèrent à le regarder. Certains se joignirent même à lui. Ils ne savaient pas comment jouer correctement, mais Teanuanua les guidait, leur montrant tout ce qu’il avait appris seul. Ils jouaient tous ensemble sur la plage. Temehani, le meilleur ami de Teanuanua et dont le père était le directeur de l’aéroport local, se démarquait et était excellent joueur. Et cela, Teanuanua l’avait bien remarqué.
Bientôt, une petite équipe improvisée vit le jour sur les plages de Mangareva, souvent coaché par l’aîné de la famille Tehahe.

Tamatoa, son père, bien qu’encore sceptique, voyait désormais la passion inébranlable de son fils. Un soir, en rentrant de la pêche, il surprit Teanuanua en train de jouer sous les dernières lueurs du jour, ses amis l’encourageant, riant avec lui. Pour la première fois, il comprit que ce rêve n’était peut-être pas si insensé. Le regard de Teanuanua brillait d’une lumière qu’il n’avait jamais vue.

Mais au fil du temps, les enfants jouaient de moins au moins au football. L’attrait de la nouveauté était passé. Seuls Teanuanua et Temehani continuaient avec passion.

Un matin de Mars 2019, alors que Teanuanua s’entraînait seul sur la plage, pieds nus et couvert de sable, son meilleur ami, Temehani, accourut vers lui, le souffle court et les yeux pleins d’excitation.

"Teanuanua ! Teanuanua ! cria-t-il en agitant les bras. Tu ne vas pas y croire !"

Teanuanua, surpris, se tourna vers lui.

"Qu’est-ce qu’il y a, Temehani ?

— La fédération tahitienne de football vient faire une détection ici, sur Mangareva ! Ils cherchent des jeunes talents pour les former à Tahiti ! C’est une chance unique, mon reuf ! On doit y participer ! Mon père va m’inscrire !"

Le cœur de Teanuanua bondit dans sa poitrine. Une détection ? Ici, à Mangareva ? C’était inespéré. Lui qui s’était toujours entraîné seul, rêvant de montrer ce qu’il valait à quelqu’un qui pourrait l’aider à réaliser son rêve. Mais avant de se laisser emporter par l’enthousiasme, il se rappela qu’il devait en parler à son père.

Il courut aussi vite qu’il put vers la maison familiale. Son père, Tamatoa, venait de rentrer de la pêche, épuisé mais satisfait de sa journée. Il était en train de ranger ses filets lorsque Teanuanua arriva, haletant.

"Papa ! commença-t-il. La fédération de Tahiti organise une détection ici, sur l’île. Ils cherchent des jeunes joueurs de football. Je veux y participer !"

Tamatoa le regarda, fronçant légèrement les sourcils. Il savait à quel point son fils rêvait de football, mais il avait toujours été réaliste quant aux chances de réussir dans ce sport, surtout venant d’une île aussi petite et éloignée que Mangareva.

« Une détection ? Ici ? » répéta Tamatoa, pensif.

Teanuanua acquiesça avec enthousiasme.
« Oui, Papa. C’est ma chance ! Je me suis tellement entraîné, je suis prêt. Je veux montrer ce que je peux faire. »

Tamatoa soupira et posa ses outils, observant son fils. Il voyait dans ses yeux une détermination qu’il n’avait jamais vue chez aucun autre enfant de l’île. Pendant un moment, il se souvint de ses propres rêves, abandonnés à cause des responsabilités qui l’avaient forcé à rester à Mangareva.

"Teanuanua, tu sais que ce ne sera pas facile, commença-t-il doucement. Même si tu es bon, il faudra que tu partes loin d’ici, que tu quittes ta famille pour aller à Tahiti."

Teanuanua hocha la tête, prêt à tout pour poursuivre son rêve.

« Je sais, Papa. Mais c’est ce que je veux. C’est ma chance de devenir footballeur. »

Tamatoa resta silencieux un moment, réfléchissant. Finalement, il posa une main sur l’épaule de son fils.

« Si c’est vraiment ce que tu veux, alors tu as ma bénédiction, mon fils. Va, participe à cette détection. Fais de ton mieux, et quoi qu’il arrive, nous serons fiers de toi. »

Teanuanua, ému, se jeta dans les bras de son père. Pour la première fois, il sentait que son rêve devenait tangible. Il savait que la route serait longue et semée d’embûches, mais il avait désormais le soutien de sa famille et l’opportunité de montrer son talent.

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De mon côté, je me pose aussi encore la question :smiley:

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Quand on va revoir la pagaie sur les terrains pro!!! On est pas prêt :wink:

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Le p’tit arc-en-ciel va pouvoir montrer son talent balle au pied :grin:

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Bonne chance à lui , même si pour l’histoire, je voudrais voir son copain être le seul à réussir a être détecté, pour que Teanuanua passe par une autre voie pour devenir professionnel

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