Réponse aux lecteurs
@Sythax du coup, la réponse dans quelques temps
@Tiien il faut que je le case dans cette story. J’adorai ce joueur
@Rhino Il y en a qui ont cherché la traduction du prénom je vois
@Manthyz Désolé, mais tout le scénario est déjà dans ma tête
@CaptainAmericka je n’ai jamais vu le film donc je n’ai pas la ref
Mauruuru no te peeraa i teie aamu!
Le jour de la détection était enfin arrivé. Une vingtaine d’enfant s’était regroupé sur le terrain de foot du lycée catholique Saint Raphael de Rikitea.
Teanuanua et Temehani étaient nerveux, mais aussi pleins d’espoir. Ils s’étaient entraînés ensemble pendant des semaines, rêvant de ce moment. Sur le terrain improvisé au centre de l’île, les recruteurs de la Fédération tahitienne de football étaient arrivés, observant attentivement les jeunes joueurs de Mangareva.
Temehani, dont la famille était bien plus aisée, arriva avec des chaussures flambant neuves, brillantes sous le soleil. Son père, soucieux d’offrir le meilleur à son fils, lui avait acheté des crampons tout juste importés de Tahiti. Teanuanua, quant à lui, se présenta pieds nus. Comme d’habitude. Ses pieds étaient habitués au sable et aux cailloux de l’île. Cela ne l’avait jamais arrêté. Mais en voyant les crampons de Temehani, il ressentit un pincement dans le cœur. Pourtant, il secoua la tête. Ce n’était pas une paire de chaussures qui allait décider de son avenir. C’était son talent.
Les deux garçons furent placés dans la même équipe au début. Temehani, en tant que meneur de jeu, et Teanuanua, en attaque. Dès le premier coup de sifflet, ils commencèrent à faire ce qu’ils faisaient de mieux : jouer ensemble. Temehani distribuait les ballons avec une aisance naturelle, son contrôle impeccable, tandis que Teanuanua, avec sa vitesse et son instinct de buteur, se faufilait entre les défenseurs adverses. Les recruteurs, au bord du terrain, prenaient des notes, visiblement impressionnés par la complicité entre les deux amis.
À plusieurs reprises, Temehani délivra des passes millimétrées à Teanuanua, qui trouvait la faille dans la défense et marquait avec une précision implacable. Chaque but était une preuve supplémentaire de leur talent, et les autres joueurs ne pouvaient que les regarder avec admiration. L’équipe de Teanuanua et Temehani semblait imbattable.
Mais les recruteurs, désireux de les tester individuellement, prirent une décision qui allait bouleverser l’équilibre : ils les séparèrent. Teanuanua fut placé dans une équipe opposée à celle de Temehani.
Dès le coup d’envoi du match suivant, la tension entre les deux amis était palpable. Ils se faisaient face, chacun déterminé à prouver qu’il était le meilleur. Temehani, avec sa nouvelle équipe, prit rapidement le contrôle du milieu de terrain, distribuant les ballons avec brio. Mais Teanuanua, en attaque pour l’équipe adverse, ne se laissa pas impressionner. À chaque fois que Temehani lançait une offensive, Teanuanua était là pour couper les lignes de passe ou anticiper ses mouvements.
Leur duel devint le centre de l’attention. Les recruteurs observaient, fascinés. Temehani, en maître du jeu, tentait sans cesse de percer la défense de l’équipe de Teanuanua. Mais ce dernier, avec une détermination farouche, revenait chaque fois à la charge, se battant pour chaque ballon, courant sans relâche. À plusieurs reprises, ils se retrouvèrent face à face. Leurs duels étaient intenses, aucun ne voulant céder un pouce de terrain à l’autre.
Lors d’une contre-attaque fulgurante, Temehani dribbla plusieurs joueurs et se retrouva en tête-à-tête avec Teanuanua. Ils se défièrent du regard, sachant que ce moment était crucial. Temehani tenta de le contourner avec un crochet rapide, mais Teanuanua anticipa, intercepta le ballon et lança immédiatement une contre-attaque de son côté. Les recruteurs, assis sur le bord de leur siège, ne pouvaient détourner le regard de ce duel d’exception.
Malgré leurs talents respectifs, ni l’un ni l’autre ne parvint à prendre véritablement le dessus. Le match se termina sans vainqueur. Mais une chose était claire : Temehani et Teanuanua avaient montré aux recruteurs qu’ils étaient des joueurs à suivre de près.
À la fin du match, les deux amis, épuisés mais fiers, se retrouvèrent au milieu du terrain. Leurs regards se croisèrent, et malgré la rivalité du match, ils se sourirent.
"Tu ne m’as pas rendu la tâche facile, murmura Temehani en riant.
— Pareil pour toi", répondit Teanuanua en essuyant la sueur de son front.
Quoi qu’il arrive ensuite, ils savaient que cette journée resterait gravée dans leur mémoire. Ils avaient prouvé qu’ils étaient prêts à se battre pour leurs rêves. Maintenant, ils n’avaient plus qu’à attendre le lendemain et le verdict des recruteurs de la fédération.
2 petits diables sur le terrain
Un joli moment partagé entre eux ! L’un sera choisi, l’autre pas, et celui mis de côté ira casser la jambe de son meilleur ami/ennemi. Comme c’est beau l’amitié
Réponse aux lecteurs
@celiavalencia selon les observateurs sur place, ils étaient vraiment injouables!
@CaptainAmericka Pourquoi être si pessimiste! L’amitié, c’est pour la vie
Le lendemain matin, l’ambiance était lourde d’expectative. Les enfants, accompagnés de leurs parents, attendaient nerveusement leur tour d’être appelés par les recruteurs de la Fédération tahitienne de football. L’air était chargé d’espoir, mais aussi de crainte. Teanuanua sentait son cœur battre plus fort à chaque nom prononcé.
Temehani fut appelé le premier. Il sortit quelques minutes plus tard, le visage rayonnant. Son père, souriant et fier, lui donna une tape dans le dos. Temehani avait été pris. Teanuanua le savait. Il ne pouvait en être autrement. Temehani avait énormément de talent et il l’avait prouvé la veille. Teanuanua, heureux pour son ami, se sentait pourtant de plus en plus nerveux. À mesure que les autres enfants entraient dans le bureau et en ressortaient, certains les larmes aux yeux, d’autres soulagés, l’angoisse de Teanuanua grandissait.
Enfin, son nom fut appelé. Teanuanua. Il se leva doucement, son père, Tamatoa, à ses côtés. En franchissant la porte du bureau, il jeta un dernier coup d’œil vers l’extérieur, là où les enfants recalés se regroupaient, silencieux. Mais il avait encore de l’espoir.
Dans la pièce, trois recruteurs étaient assis derrière une table. Ils invitèrent Teanuanua et son père à s’asseoir. L’un des recruteurs, un homme aux cheveux grisonnants, prit la parole avec un sourire bienveillant.
« Teanuanua Tehahe. C’est bien, ça? Tu es un joueur exceptionnel. Nous avons vu ton talent hier. Tu es rapide, déterminé, et tu as un instinct de buteur rare pour un enfant de ton âge. Nous aimerions te proposer une place à Tahiti pour poursuivre ta formation au sein de notre programme. C’est une grande opportunité qui t’ai proposée. »
Les yeux de Teanuanua s’illuminèrent. C’était tout ce qu’il avait espéré entendre. Pendant un bref instant, il imagina son avenir : partir à Tahiti, être entrainé par des professionnels, se rapprocher de son rêve de devenir footballeur. Mais à côté de lui, il sentait la tension dans les épaules de son père.
Tamatoa, les mains jointes, écouta attentivement les conditions. C’était là que le rêve rencontrait la réalité : les frais d’hébergement à Tahiti, les coûts des transports entre Mangareva et Tahiti, les frais d’inscriptions, les équipements supplémentaires comme acheter des crampons à Teanuanua… Les recruteurs expliquaient tout cela avec des mots polis, mais chaque détail faisait grimper la facture dans l’esprit de Tamatoa.
Quand ils eurent terminé, le père de Teanuanua prit une longue respiration. Il regarda son fils, puis les recruteurs.
"Mon fils est talentueux, dit-il d’une voix grave. Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais… notre famille n’a pas les moyens de payer tout cela. Nous ne pouvons pas nous permettre ces frais d’hébergement et de transport. Nous sommes pêcheurs… notre vie est ici, et l’argent est rare."
Teanuanua sentit un nœud se former dans sa gorge. Il avait anticipé cette possibilité, mais l’entendre prononcé par son père rendait la situation réelle, douloureuse.
Les recruteurs échangèrent des regards. L’un d’eux prit la parole.
« Nous comprenons la situation. Il y a parfois des aides, des bourses, mais elles ne couvrent pas toujours tous les frais, surtout pour des familles venant de si loin. Nous aimerions vous aider, mais cela dépasse parfois nos capacités. »
Un silence pesant s’installa dans la pièce. Teanuanua, qui jusque-là avait gardé espoir, sentit ses rêves s’effondrer peu à peu. Il regarda son père, cherchant une lueur d’espoir dans ses yeux, mais il n’y en avait pas. Tamatoa avait pris sa décision. Le poids des responsabilités familiales pesait trop lourd.
"Je suis désolé, dit-il enfin, la voix empreinte de regret. Mais je dois refuser. J’ai trois autres enfants à nourrir. Je ne peux pas envoyer Teanuanua à Tahiti dans ces conditions."
Teanuanua serra les poings, luttant pour ne pas montrer sa tristesse. Il hocha lentement la tête, respectant la décision de son père, bien qu’il ait l’impression que tout son monde venait de s’écrouler.
Les recruteurs les remercièrent poliment, et Teanuanua se leva pour quitter la pièce. En sortant, il jeta un regard à Temehani, qui discutait joyeusement avec son père. Teanuanua sourit faiblement en passant à côté de lui, mais son cœur était lourd. Il ne serait pas à Tahiti, il ne poursuivrait pas ce rêve qui l’animait depuis tant de temps.
Alors qu’il s’éloignait du bureau avec son père à ses côtés, il se sentit dévasté. La mer, qui d’habitude lui semblait si vaste et pleine de promesses, paraissait aujourd’hui infranchissable.
Moment poignant… Même pas envie de faire d’ l’humour pour le coup. Savoir que c’est déjà la fin de cette story, ça me déchire le cœur ! (Merde, j’ai craqué…)
Nan en vrai, les boules pour lui ! Mais déterminé comme il est, il va persévérer et réussir à atteindre son rêve !
(Je sais pas qui c’est Vérer mais il se fait souvent ouvrir lui…)
Il finit pêcheur, se maria, eu des enfants, entraîna l’équipe locale et fit de ses garçons les futurs stars locales du ballon rond… ?
C’est triste voir ses rêves cassés à cause de l’argent…
C’est souvent le cas des rêves qui se heurtent à la cruelle réalité … Hâte de voir comment le ptit va pouvoir fracasser ce plafond de verre !!
Dur dur
Arf le coup dur …
Te mau pahonoraa i te feia tai'o
@CaptainAmericka merci d’avoir suivi cette story alors et à bientôt
@Sythax toutes les idées sont bonnes à prendre mais il n’a que 11 ans le ptiot là
@celiavalencia malheureusement c’est souvent le cas. Mon rêve était d’épouser Natalie Portman. Mon rêve fut brisé par manque de moyens
@Manthyz les enfants ont une force incroyable, il va réussir, on peut croire en lui!
@Rhino La dure réalité de la vie
@Pikouse la déception que ça peut engendrer chez un gosse… Il va devenir dealer et finir en zonzon
Tamatoa sentait bien que la déception de son fils pesait sur lui comme une pierre. Voir Teanuanua, habituellement si joyeux et plein de vie, marcher la tête basse lui fendait le cœur.
Après une longue conversation avec sa femme Moerani, ils prirent une décision difficile mais nécessaire : Tamatoa partirait avec Teanuanua travailler dans la perliculture à Marutea Sud, un atoll plus éloigné où ne vivent quasi exclusivement que des travailleurs de la perliculture. Ce grand départ, c’est pour y gagner suffisamment d’argent et donner une chance à Teanuanua de réaliser ses rêves. La famille utilisa toutes les économies qu’ils avaient pour acheter deux téléphones portables pour rester en contact et financer le voyage, avec l’espoir que cette décision permettrait à Teanuanua de poursuivre un jour son rêve de footballeur.
Le départ serait difficile : père et fils ne reviendraient à Mangareva qu’une fois par an, pour les fêtes de Noël. En attendant, Teanuanua devrait travailler aux côtés de son père, loin de sa famille, de ses amis et des terrains de football.
Avant de partir, Teanuanua se rendit chez son ami Temehani pour lui dire au revoir. Il le trouva dans leur coin habituel, au bord de la plage, son ballon de foot à la main. Le regard triste, Teanuanua lui souhaita le meilleur pour la suite. Temehani, touché, lui posa une main amicale sur l’épaule et sourit :
« Teanuanua, tu sais, tant que le football existe, il y aura toujours une chance pour nous de nous retrouver sur le terrain. Peut-être que la prochaine fois qu’on jouera ensemble, ce sera dans un grand stade, qui sait ? »
Ces mots apportèrent un peu de réconfort à Teanuanua, qui serra son ami dans ses bras une dernière fois. Ils se séparèrent, chacun retenant ses larmes, sachant que le chemin de leurs vies allait être différent.
Le jour du départ, Tevava, le grand-père de Teanuanua, lui dit des mots qu’il n’oublierait jamais. Il lui prit la main et, dans un sourire empreint de sagesse, lui murmura :
« Ne perds pas tes rêves de vue, mon garçon. Ils t’accompagneront partout où tu iras. Tant que tu gardes ton cœur tourné vers eux, ils finiront par se réaliser, même si la route est longue et difficile. »
Les adieux furent déchirants. Sa mère, ses frères et sœurs, et même les voisins étaient venus leur dire au revoir. Teanuanua serra sa mère et ses jeunes frères et sœurs dans ses bras, chacun lui souhaitant de revenir avec des histoires de perles et de réussite. Puis il monta à bord du bateau aux côtés de son père, l’estomac noué mais une petite étincelle d’espoir au fond de lui.
Deux semaines plus tard, ils atteignirent enfin Marutea Sud. La vie sur cet atoll isolé serait rude, avec des journées longues passées à travailler, mais Teanuanua avait un objectif en tête. Ce sacrifice, il le ferait avec courage, car il savait qu’un jour, d’une manière ou d’une autre, il retrouverait le chemin de son rêve.
Hélas lorsque c’est le seul moyen pour effleurer du bout des doigts son rêve…
Et quoi ? Les ellipses temporelles c’est pour les chiens ?
Mais bon, découvrons plus tôt l’exploitation des enfants au travail !
Te mau pahonoraa i te feia tai'o
@CaptainAmericka il faut parfois faire des détours pour réaliser ses rêves!
@Sythax les ellipses temporelles? Je ne vois pas de quoi tu veux parler
Quatre années s’étaient écoulées depuis le départ de Teanuanua et Tamatoa pour Marutea Sud. Nous sommes maintenant en 2023. Teanuanua avait grandi, non seulement en taille, mais aussi en maturité. À quinze ans, il était le plus jeune des travailleurs, illégaux, de l’atoll, se dévouant à la perliculture et aux nombreuses tâches nécessaires pour subvenir aux besoins de la communauté. Bien qu’ils n’aient pas amassé la fortune espérée, leur dur labeur avait permis d’améliorer un peu la vie de ceux restés à Mangareva. Malheureusement, ils n’avaient jamais pu se permettre de retourner chez eux pour les fêtes, comme ils l’avaient initialement prévu.
La vie sur Marutea Sud avait pris une routine bien rodée, et Teanuanua n’avait plus touché un ballon depuis son arrivée sur l’atoll. Il s’était adapté à cette nouvelle vie. Les femmes de l’île, voyant en lui le plus jeune et le plus vulnérable des travailleurs, l’avaient pris sous leur aile. Elles veillaient sur lui, lui préparant de quoi manger et lui donnant parfois des conseils de vie. Teanuanua s’était attaché à cette communauté, même s’il continuait de penser à Mangareva et à sa famille restée là-bas.
Un jour, alors que Teanuanua travaillait avec d’autres personnes pour trier les nacres, une agitation inhabituelle ébranla la tranquillité de l’atoll. Un pêcheur, haletant et le visage marqué par la panique, se précipita vers Teanuanua.
« Teanuanua ! Teanuanua ! Ton père… le bateau… il a été retrouvé vide. »
Teanuanua lâcha tout ce qu’il avait entre les mains, son cœur battant soudainement à toute allure. Il ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. Le pêcheur, en reprenant son souffle, expliqua ce qu’il savait.
« On a retrouvé son bateau à la dérive, complètement vide. Personne ne sait ce qu’il s’est passé, mais ton père… il n’était pas dedans. »
Le monde de Teanuanua sembla s’effondrer en un instant. Tamatoa, son père, son pilier depuis toujours, celui avec qui il avait partagé tant de rêves et de sacrifices, venait de disparaître dans des circonstances tragiques et incompréhensibles. Sans réfléchir, Teanuanua courut vers la plage, où quelques hommes se rassemblaient autour du bateau retrouvé. Il n’y avait aucune trace de son père, ni d’indices sur ce qui avait pu lui arriver.
Les vagues, silencieuses et implacables, semblaient emporter avec elles tout espoir de retrouver Tamatoa sain et sauf. Teanuanua, les yeux embués de larmes, s’effondra à genoux sur le sable, son esprit refusant de croire à cette nouvelle réalité. Les femmes de la communauté, celles qui l’avaient tant soutenu, vinrent à ses côtés pour l’apaiser, mais aucun mot ne pouvait vraiment soulager cette douleur.
La disparition de Tamatoa laissait un vide immense, non seulement dans la vie de Teanuanua, mais aussi dans celle de toute la communauté de Marutea Sud.
Malgré la douleur, une pensée persistait dans l’esprit de Teanuanua : il devait continuer à se battre pour vivre. Tamatoa lui avait toujours appris à persévérer, à ne jamais se laisser abattre par les épreuves. Mais comment trouver la force de continuer maintenant, alors que tout semblait si sombre ?
Attend attend, il est vraiment… ??
Putain le récit n’a rien à voir avec ton autre histoire là !! On est loin des voyages dans l’espace et d’un président ronchon… Là, on pleure sa mère
Moi je retourne à Wrexham voir @CaptainAmericka courir tout nu et boire des bières !
Je prends le train bateau en route.
Euh, pour la suite : « puis il se réveilla » ?