:storygreen: :s2: đŸ‡Ș🇾 :betis: L’hĂ©ritage de Manuel Pellegrini


Ca parle ça parle mais ça n’agit pas trop :sac:

Vos réponses

@Sythax Il a encore un but pour sa pomme quoi
 C’est le coach qui a demandĂ© Ă  voir Leo. En a t-il finalement marre ?

@alexgavi Oui, encore une fois
 :sadpepe:
Ah ça, Benitez sait appuyer lĂ  oĂč ça fait mal !

@celiavalencia Oui c’est sĂ»r ! Mais Ă  force de cumuler erreurs sur erreurs, faut que ça cesse !

@toopil C’est hyper important si on veut des rĂ©sultats !

@Rhino Toi tu veux de la casse :pasrire:

Chapitre 60 : Une décision difficile.


“Maintenant ?! ”

LEONARDO fut surpris par le coup de téléphone à une heure tardive de la soirée. Ad souhaitait le voir immédiatement pour discuter du cas RUI SILVA et vu le ton employé, cela ne présageait rien de bon. Il se doutait que ça avait un lien avec le match de ce soir et la conférence de presse, il venait de la suivre en direct sur son téléphone.
“Eh bien, retrouvons nous au centre d’entraünement alors. On se rejoint dans mon bureau. ” conclut le directeur sportif.

Le brĂ©silien dĂ©marra et prit la direction de la Ciudad Deportiva Luis del Sol. La lueur de la lune illuminait le paysage sombre tout autour, d’une lumiĂšre blanche et froide. Sur la route, seule la lumiĂšre des phares venaient briser les tĂ©nĂšbres qui l’entouraient. Pendant le trajet, il rĂ©flĂ©chit Ă  la tournure qu’allait prendre la discussion mais il avait beau tourner le sujet dans tous les sens, il semblait inĂ©luctable que celle-ci ne soit pas des plus plaisantes. Il savait que Ad Ă©tait remontĂ©, plus Ă  cause des propos de Benitez que du match en lui-mĂȘme.

Le rendez-vous improvisĂ© tombait bien car il souhaitait lui faire part d’une nouvelle arrivĂ©e dans la soirĂ©e, pendant la rencontre. Burnley venait d’envoyer une offre de 5M€ pour s’attacher les services de GERMAN PEZZELLA. Il voulait en faire part Ă  son entraĂźneur et lui demander d’étudier l’offre car cela reprĂ©sentait une belle somme pour un joueur de son Ăąge. Surtout, cela laisserait plus de place Ă  RIAD pour exprimer tout son talent. Mais le souci Ă©tait qu’en l’état actuel des choses, il ne voyait pas comment amener le sujet sur la table.

Comme prĂ©vu, Ad entra d’un air furieux dans son bureau.
“Écoute LEO, il va falloir faire quelque chose au sujet de RUI SILVA. ” commença t-il, passablement agacĂ©.

Il voyait bien que son collĂšgue n’était pas encore calmĂ© et que la situation n’avancerait pas tant que ça ne serait pas le cas.
“Commence d’abord par te calmer Ad. On n’arrivera à rien si tu ne redescends pas. Qu’as tu à reprocher à RUI SILVA ? ” demanda calmement LEONARDO.

Ad prit une profonde inspiration avant de rĂ©pondre, embarrassĂ© par ce qu’il s’apprĂȘtait Ă  dire.
“Je commence Ă  me demander s’il ne faudrait pas remplacer RUI SILVA. Je vais droit au but : il est vrai que l’annĂ©e derniĂšre, il nous a coĂ»tĂ© quelques matchs par ses mauvais placements, ses mauvaises sorties
 Ce soir encore, sur le second but que l’on encaisse, il n’est pas exempt de tout reproche. Je commence Ă  penser que le manque de concurrence directe lui fait dĂ©faut. Il est dans un fauteuil et sait que personne ne l’y dĂ©logera. Tu vois ce que je veux dire ? ”

Abasourdi par ce qu’il venait d’entendre, le brĂ©silien resta muet l’espace de quelques secondes, rĂ©flĂ©chissant aux mots qu’il allait choisir.
“Je suis trĂšs surpris d’entendre ça venant de toi Ad. Surtout aprĂšs l’entrevue qu’on a eu avec lui hier. Qu’as tu en tĂȘte ? ” l’interrogea LEONARDO, persuadĂ© que son entraĂźneur avait dĂ©jĂ  une idĂ©e derriĂšre la tĂȘte.

“Je voudrais que tu envoies quelques recruteurs observĂ©s des gardiens de but qui pourraient potentiellement prendre sa succession. Attention, je ne veux ni d’un gardien de but ĂągĂ© et proche de la retraite ni un jeune de moins de 20 ans. Nous avons dĂ©jĂ  MYCAEL qui doit s’acclimater. J’ai besoin d’un gardien situĂ© entre 22 et 26 ans, en pleine possession de ses moyens, qui peut nous permettre de franchir un cap. ” expliqua Ad.

Conscient de la détresse de son entraßneur à ce sujet, LEONARDO accepta.
“Aucun problĂšme, je m’occupe de ça dĂšs demain. A prĂ©sent, je dois moi aussi te parler. " lui annonça t-il. Il avait dĂ©cidĂ© d’y aller franchement lui aussi. "Nous avons reçu une offre durant la rencontre pour GERMAN PEZZELLA. Burnley propose 5M€, et j’aimerai que tu y rĂ©flĂ©chisses sĂ©rieusement car pour un joueur de son Ăąge, je ne suis pas sĂ»r qu’on puisse avoir mieux. AprĂšs si tu comptes absolument sur lui, je refuserai.* ” dĂ©tailla LEONARDO en prenant soin de ne rien oublier.

Un sourire se dessina sur le visage d’Ad. La nouvelle semblait lui plaire.
“A vrai dire, ça tombe bien car j’envisage d’autres options Ă  sa place. D’autant plus avec l’arrivĂ©e de RIAD. SincĂšrement, rencontre les reprĂ©sentant de GERMAN mais explique leur que nous ne sommes pas contre son dĂ©part s’il y trouve son compte aussi. J’ai dĂ©jĂ  une piste que je vais activer de mon cĂŽtĂ©. ” rĂ©pondit le français d’un ton satisfait.

“Je suis content qu’on soit sur la mĂȘme longueur d’onde. ” rĂ©pondit le directeur sportif, soulagĂ©.

La soirĂ©e se termina sur une meilleure note qu’elle avait dĂ©butĂ©e. MalgrĂ© le rĂ©sultat dĂ©cevant en ouverture du championnat, Ad avait trouvĂ© un soutien fiable auprĂšs de LEONARDO et ensemble, ils travaillaient de maniĂšre Ă  faire avancer les choses. Si la vente de PEZZELLA se confirmait, Ad ne manquerait pas de trouver une solution pour pallier ce dĂ©part. D’ailleurs, il l’avait dĂ©jĂ . Ce n’était plus qu’une question de temps.

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AdiĂłs Pezzella :wave:

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Une mise en concurrence fera du bien à tout le monde, et surtout à Rui Silva. Il ne peut pas se reposer sur ses lauriers, surtout si le club a de l’ambition.
En parallÚle, le départ de Pezzella pourrait bien laisser le champs libre à Riad pour exploser :smiley:

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@Rhino Je ne vais pas dire bon débarras car il a été bon la premiÚre année mais son remplaçant est encore meilleur :grin:

@alexgavi C’est exactement ça ! Trùs bonne analyse ! :handshake:

Chapitre 61 : Un début de saison
 trÚs mouvementé.


Quelques jours aprĂšs avoir reçu l’offre pour GERMAN PEZZELLA, toutes les parties se sont entendues pour valider l’opĂ©ration. Ainsi, le dĂ©fenseur argentin allait rejoindre la Premier League et Burnley pour un montant de 5 M€.

Debout devant l’une des grandes fenĂȘtres de son bureau, Ad discutait au tĂ©lĂ©phone avec un agent de joueur depuis dĂ©jĂ  vingt bonnes minutes. Il observait en mĂȘme temps ses joueurs qui travaillaient, plus bas sur le terrain.
“Bien entendu, s’il vient au club, c’est dans l’optique qu’il devienne titulaire Ă  l’avenir. Pas dĂšs cette saison car il va devoir s’acclimater au championnat et ça sera son premier transfert. Mais il a toutes les qualitĂ©s pour devenir trĂšs vite un trĂšs grand joueur de ce club. ” expliquait l’entraĂźneur français Ă  son interlocuteur.

“Le club serait d’accord de le laisser partir pour environ 20 M€. A vous de voir comment vous voulez ficeler tout ça. De notre cĂŽtĂ©, aprĂšs en avoir discutĂ©, nous sommes intĂ©ressĂ©s par la perspective d’évoluer dans un club d’un plus haut standing et qui joue une compĂ©tition europĂ©enne chaque saison. Il ne vous reste plus qu’à vous mettre d’accord entre clubs pour finaliser l’opĂ©ration. ” rĂ©pondit l’agent du joueur.

“Ne vous inquiĂ©tez pas pour ça, j’en fais mon affaire. Vous serez contactĂ© trĂšs rapidement. ” conclu Ad en raccrochant.

Dans la foulĂ©e, il se dirigea vers le bureau de LEONARDO pour lui annoncer sa prochaine mission. Il le trouva plongĂ© dans le travail comme un forcenĂ©. Devant lui se trouvaient son ordinateur portable, ouvert en grand, entourĂ© de chaque cĂŽtĂ© de plusieurs dossiers Ă©talĂ©s un peu partout. Au premier regard, on pourrait se dire que le directeur sportif est perdu Ă  travers tout ce capharnaĂŒm mais Ad savait qu’il Ă©tait organisĂ© au plus haut point et mĂ©ticuleux. Il toqua Ă  la porte pour le sortir de ses pensĂ©es.
“Hola LEO, je peux t’interrompre 2 minutes ? ” lui demanda t-il.

“C’est dĂ©jĂ  fait amigo ! ” plaisanta ce dernier. “Que puis-je pour toi ? Vu ton sourire, c’est plutĂŽt positif. ”

“En effet, je viens de raccrocher avec l’agent de NATHAN ZEZE et ils sont d’accord pour un transfert chez nous. Il ne nous reste plus qu’à trouver un accord avec le FC Nantes pour le montant. L’opĂ©ration s’élĂšverait Ă  environ 20 M€. Je compte sur toi pour me faire un tour de magie dont tu as le secret. ” indiqua Ad.

“Oh mais ça c’est une trùs bonne nouvelle ! Je m’en occupe de suite pour qu’il puisse arriver le plus tît possible. ” annonça LEONARDO, visiblement heureux de la nouvelle.

Satisfait, Ad retourna dans son bureau. En arrivant devant la porte, il trouva l’une des secrĂ©taires du club qui l’attendait, un post-it dans la main. Elle paraissait pressĂ©e, ou gĂȘnĂ©e d’ĂȘtre prĂ©sente ici.
“DĂ©solĂ© de vous dĂ©ranger Señor, mais j’ai un message pour vous. C’est une demande de rendez-vous. ” prĂ©cisa t-elle.

“Un rendez-vous ? De la part de qui ? ” demanda l’entraĂźneur, intriguĂ©.

“Du Señor Aperribay, le prĂ©sident de la Real Sociedad. Il souhaite vous rencontrer demain soir en ville. ”

Surpris, il se saisit du post-it et remercia la secrétaire. Assis sur son fauteuil, il observa longuement le petit mot. Plusieurs questions fusaient dans son esprit mais une en particulier, plus que les autres. Pourquoi voulait-il le voir alors que la saison venait à peine de commencer ? Perplexe, il composa le numéro indiqué et posa son téléphone, en activant le haut parleur. Mais il tomba sur le répondeur.
“Hola Señor Aperribay. Je vous contacte suite Ă  la demande de rendez-vous que vous m’avez envoyĂ©. Pouvez-vous m’appeler s’il vous plaĂźt ? ”. Un message simple, il ne voulait pas perdre de temps au tĂ©lĂ©phone. Des choses plus importantes l’attendaient.

Un message de LEONARDO le ramena Ă  lui.
“C’est bon chef ! NATHAN ZEZE va s’engager avec nous pour un montant de 11 M€ avec divers bonus qui peuvent faire monter l’opĂ©ration Ă  19 M€. Signature prĂ©vue en fin de semaine, juste avant la rencontre face Ă  Villarreal ! ”

Un sourire se dessina sur le visage du français. Encore une fois, LEONARDO avait usĂ© de ses talents de nĂ©gociateur pour arriver Ă  la meilleure offre possible. Surtout, le club s’attachait les services d’un dĂ©fenseur central de qualitĂ© trĂšs prometteur, qui avait tout pour devenir un trĂšs trĂšs grand joueur. SoulagĂ©, Ad se dĂ©tendit sur son fauteuil, se laissant tomber, et souffla. Mais le rĂ©pit ne dura qu’un court instant. Son tĂ©lĂ©phone vibra Ă  nouveau. Le prĂ©sident de la Real Sociedad tentait de le joindre.

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On aurait donc la touche nantaise dans l’équipe, et belle pioche en plus ! :grin:

A choisir, le climat sévillan est plus sympa que celui de San Sebastian :sweat_smile:

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un bon joueur en plus !
Zeze. on dirait comme la mouche tsétsé

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Je me demande bien ce que la Real Sociedad peut proposer de si intéressant au coach


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un projet

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Il a sympathisé avec Kita et va le virer pour que dalle :sac:

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@alexgavi Compliqué de ne pas y accéder quand des bons joueurs sont disponibles ! Puis je trouve que ça serait un transfert tout à fait plausible et qui aurait de la gueule :heart_eyes:
Haha je ne connais ni l’un ni l’autre :grin:

@celiavalencia Oui un trĂšs bon joueur !! :smiley:

@Sythax @volatil Réponse dans quelques secondes


@toopil On ne sympathise pas avec ce genre de personnage Monsieur
 :sac:

Chapitre 62 : Un rendez-vous plutĂŽt secret ou surprenant ?


L’heure du rendez-vous Ă©tait fixĂ©e Ă  20h30 dans un petit restaurant discret de SĂ©ville. Toute la journĂ©e, Ad avait tentĂ© d’imaginer le fil de la conversation. Il s’était imaginĂ© pleins de scĂ©narios possibles mais tous semblaient invraisemblables.

Il arriva en avance, pour s’imprĂ©gner des lieux dont il ignorait l’existence. Il avait dĂ» dire Ă  sa femme qu’il resterait travailler tard pour expliquer son absence ce soir-lĂ . Ressentant pourtant le besoin de tout partager avec elle, il apprĂ©hendait tellement cette entrevue qu’il avait choisi de ne rien lui dire pour l’instant. En arrivant sur place, il remarqua que l’endroit Ă©tait parfaitement choisi si on ne voulait pas ĂȘtre vu. Le restaurant Ă©tait situĂ© entre deux grands immeubles qui abritent de nombreux appartements et dont la façade laisse Ă  penser qu’un petit coup de neuf ne serait pas de trop. Mais le restaurant lui paraissait plus rĂ©cent, tout du moins, mieux entretenu. Pas de terrasse au devant, sur le trottoir, pas de carte prĂ©sentĂ©e sur le trottoir pour attirer le client. Il fallait connaĂźtre le lieu pour savoir que ce bĂątiment Ă©tait un restaurant.

Ad entra d’un pas hĂ©sitant. ImmĂ©diatement, un serveur habillĂ© d’un costume Ă©lĂ©gant s’avança vers lui.
“Hola Señor, si vous voulez bien me suivre por favor. ”

Comment cet homme pouvait savoir qui il Ă©tait et s’il avait vraiment rendez-vous ici ? Tout semblait organisĂ© mĂ©ticuleusement. Ad, impressionnĂ©, emboĂźta le pas du serveur qui l’installa Ă  une table pour deux, juste Ă  cĂŽtĂ© d’une baie vitrĂ©e qui offrait une vue spectaculaire sur une terrasse cachĂ©e, Ă  l’abri de tous. Une belle fontaine Ă©tait installĂ©e au milieu, entourĂ©e et camouflĂ©e par deux grands arbres qui clairsemaient les rayons de lumiĂšre. Une atmosphĂšre feutrĂ©e se dĂ©gageait de cet endroit, pas pour dĂ©plaire Ă  l’entraĂźneur français qui apprĂ©ciait le spectacle.

Un homme le rejoignit Ă  sa table. Il ressemblait parfaitement Ă  l’image qu’il s’était faite : un homme d’affaires proche de la soixantaine, qui a les moyens d’avoir ce qu’il veut et semble prĂȘt Ă  tout pour l’obtenir. Plus petit que lui, le prĂ©sident sourit quand il s’approcha de lui.
“Ad, comme je suis heureux de vous voir. J’espùre qu’on vous a bien reçu ? ” demanda JOKIN APERRIBAY.

“J’ai Ă©tĂ© reçu comme un roi Señor. Mais que me vaut cet honneur ? ” l’interrogea Ad.

JOKIN tira la chaise et prit place Ă  la table, prenant soin de commander la premiĂšre bouteille.
“Je souhaitais vous rencontrer pour discuter avenir. Nous venons de licencier notre entraĂźneur rĂ©cemment car au-delĂ  des rĂ©sultats, la façon de jouer et de faire travailler l’équipe ne nous convient pas. Nous avons une vision bien prĂ©cise de ce que doit reprĂ©senter l’équipe et actuellement, nous en sommes trĂšs loin. ” expliqua JOKIN, laissant volontairement un blanc s’installer pour que ses paroles soient bien assimilĂ©es. “Nos dirigeants et moi-mĂȘme avons bien observĂ© votre mĂ©thode de travail. Vous ĂȘtes un jeune entraĂźneur avec des idĂ©es novatrices et une vision du football qui nous inspire. Nous sommes persuadĂ©s que vous ĂȘtes l’homme parfait pour faire prendre Ă  notre club un tournant majeur. Nous sommes prĂȘt Ă  mettre Ă  votre disposition les moyens dont vous aurez besoin pour construire votre Ă©quipe et notre directeur sportif est quelqu’un de trĂšs compĂ©tent, mais si vous souhaitez vous entourer de personnes qui vous accompagnent actuellement, nous sommes prĂȘts Ă  faire ce qu’il faudra. ”

Abasourdi par ce qu’il venait d’entendre, Ad Ă©tait comme sonnĂ©. Il n’en revenait pas qu’un tel club puisse penser Ă  lui. Surtout, il ne s’attendait pas du tout Ă  ce qu’une telle proposition lui tombe dessus Ă  ce moment-lĂ .
“C’est trĂšs flatteur mais je ne sais quoi rĂ©pondre Ă  vrai dire
 ” rĂ©pondit Ad d’un ton hĂ©sitant, rĂ©flĂ©chissant Ă  chacun des mots qu’il s’apprĂȘtait Ă  dire. “Je n’étais pas du tout prĂ©parĂ© Ă  une telle opportunitĂ© et je suis pris de court, Ă  vrai dire. Je vous remercie pour tout ce que vous me dites mais je ne pense pas ĂȘtre l’homme de la situation. ”

“Ne faites pas le modeste, voyons. ” dit JOKIN, balayant d’un revers de main ce que venait de lui dire Ad. “Vous ĂȘtes parfaitement capable de rĂ©pondre Ă  nos attentes et si vous ĂȘtes lĂ  ce soir, c’est que je suis sĂ»r de mon choix. ”

“Mais, le souci est que j’ai un contrat en cours avec le BĂ©tis SĂ©ville. Surtout, je viens seulement de commencer mon aventure avec ce club et je ne suis qu’au dĂ©but de mon projet. Je suis en train de construire un effectif avec toute mon Ă©quipe technique et je ne me vois pas tout quitter maintenant. Enfin, nos deux clubs se ressemblent, ils ont les mĂȘmes ambitions, les mĂȘmes envies. Je ne me vois donc pas partir chez un concurrent direct, je suis navrĂ©. ”

Étrangement, le prĂ©sident sourit Ă  cette rĂ©ponse.
“Je ne suis pas Ă©tonnĂ© de vous entendre rĂ©pondre ça. Vous avez prouvĂ© la saison passĂ©e votre fidĂ©litĂ© Ă  ce club en restant fort malgrĂ© les tumultes que vous avez subi et aujourd’hui, vous ĂȘtes parvenus Ă  redresser la barre et le Real Hispalis est considĂ©rĂ© Ă  nouveau comme un club sĂ©rieux aux joutes europĂ©ennes. ” Il but une gorgĂ©e de vin avant de reprendre. “Je respecte votre choix mĂȘme si je suis déçu, tellement j’avais espoir de rĂ©ussir Ă  vous convaincre. Mais cela me prouve encore Ă  quel point vous ĂȘtes investis dans ce que vous faites, et c’est tout Ă  votre honneur. ”

Ils continuĂšrent Ă  discuter durant deux bonnes heures tout en profitant du dĂ©licieux repas que leur proposait le restaurant. La saison passĂ©e, les compĂ©titions europĂ©ennes, le mercato, tous les sujets y passaient. La discussion Ă©tait nettement plus lĂ©gĂšre maintenant que le sujet le plus important avait Ă©tĂ© traitĂ©. Sceptique au dĂ©but, Ad ne regrettait pas d’ĂȘtre venu et d’avoir rencontrĂ© le prĂ©sident de la Real Sociedad. C’était un homme gĂ©nĂ©reux et d’une gentillesse incroyable, qui aimait faire plaisir. MĂȘme s’il venait de refuser son offre, il venait de se faire un nouvel ami dans le monde du football.

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C’est bien d’ĂȘtre fidĂšle et rester dans le club oĂč il est Ă  l’aise pour construire son projet

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Surtout qu’à moins d’un changement de statut dans ta partie, Sociedad et le Betis c’est pas trĂšs diffĂ©rent comme niveau ?

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Un départ aurait été décevant au regard du travail déjà abattu

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Refus logique de coach Ad ! Est-ce que ce serait vraiment un bon en avant de rejoindre la Sociedad ? Pas sûr du tout.
D’autant que le projet au Betis est dĂ©sormais bien entamĂ©, et semble aller dans la bonne direction :smiley:

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Resto, fontaine en fond, petit vin, petite bougie, table isolĂ©e. Il n’y a pas que la signature du contrat qu’il voulait obtenir ce soir
 :sac:

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@celiavalencia Exactement ! Il vient de commencer un projet, ça serait surprenant de tout quitter maintenant.

@Sythax C’est ça ! J’ai Ă©tĂ© surpris de recevoir la demande. Le jeu considĂšrerait-il le BĂ©tis SĂ©ville comme infĂ©rieur Ă  la Sociedad ?

@Rhino Nous ne sommes qu’au dĂ©but ! :muscle:

@alexgavi Je te rejoins tout à fait ! On ne va pas recruter Zézé pour partir sans en avoir profité :grin:

@toopil C’était donc pour ça le restaurant discret et secret
 Ah le coquinou :pasrire:

Chapitre 63 : La tuile.

Le petit rendez-vous secret n’avait plus de secret que le nom, depuis que l’un des quotidien sportif du pays avait eu vent de l’entrevue entre le prĂ©sident APERRIBAY et Ad. Ne sachant pas par quel moyen l’info avait fuitĂ©, l’entraĂźneur français Ă©tait nĂ©anmoins satisfait de lire que la presse avait relayĂ© l’information sans dĂ©tourner les dĂ©tails. Il Ă©tait prĂ©cisĂ© que l’entraĂźneur du Real Hispalis avait choisi de rester fidĂšle Ă  son club car il Ă©tait en train de prĂ©parer son Ă©quipe pour cette nouvelle saison, et qu’il ne se voyait pas rejoindre un concurrent direct Ă  une qualification europĂ©enne.

Ainsi, quelques jours plus tard, Ad se dĂ©plaçait sur la pelouse de l’Estadio de la Ceramica pour y affronter Villarreal. AprĂšs le nul trĂšs dĂ©cevant en ouverture du championnat, les hommes du français devaient rectifier le tir et afficher un autre visage. Tout juste arrivĂ© de Nantes, NATHAN ZEZE Ă©tait titulaire aux cĂŽtĂ©s de MARC BARTRA pour sa premiĂšre apparition. Une autre recrue fĂȘtait sa grande premiĂšre : JUANMI LATASA, titulaire Ă  la pointe de l’attaque.

J2 :liga_easport: : :villarreal: - :betis:

On ignore si le match d’avant pesait encore dans les jambes, voire dans les tĂȘtes mais les Verdiblancos ont Ă©tĂ© malmenĂ©s par les joueurs du sous-marin jaune et avec un peu moins de maladresse, ils auraient pu se retrouver menĂ©s Ă  la mi-temps. Par chance, les locaux se sont montrĂ©s maladroits et ont vu RUI SILVA sauvĂ© les rares tentatives cadrĂ©es. Du cĂŽtĂ© offensif, rien Ă  se mettre sous la dent avec des offensifs qui peinent Ă  se trouver. C’est au retour des vestiaires que le match s’est emballĂ© et quelques minutes aprĂšs le dĂ©but de la seconde pĂ©riode, et contre le cours du jeu, les Verderones ont ouvert le score grĂące Ă  ABDE qui a bien repris un centre de MIRANDA (48’). On pensait alors que le plus dur Ă©tait fait mais les joueurs de GRAHAM POTTER ont repris possession du ballon et sont parvenus Ă  Ă©galiser par l’intermĂ©diaire de DANJUMA, oubliĂ© au second poteau (58’). Puis, le scĂ©nario de la premiĂšre mi-temps s’est rĂ©pĂ©tĂ© et cette fois-ci, les joueurs de Villarreal se sont montrĂ©s plus prĂ©cis dans la finition et ont inscrit le but de la victoire en toute fin de match, grĂące Ă  BRERETON DIAZ qui s’est Ă©levĂ© plus haut que tout le monde sur un corner tirĂ© au second poteau (86’).
Une dĂ©faite embarrassante qui intervient quelques jours aprĂšs l’entrevue de l’entraĂźneur avec le prĂ©sident d’un autre club. Il n’en fallait pas plus pour crĂ©er un lien entre les deux dans les mĂ©dias


Evidemment, Ad n’a pas pu Ă©chapper Ă  la fameuse question.
“Je suis totalement concernĂ© et investi avec le club. Ce rendez-vous n’était qu’un repas de courtoisie entre deux hommes qui se respectent. Maintenant je vais retourner au travail avec mes joueurs car nous devons corriger ce dĂ©but de saison qui n’est pas le meilleur possible. ” Une dĂ©claration emplie de tension qui n’aura pas manquĂ© de faire ressortir une certaine pression prĂ©sente sur les Ă©paules du coach français.

La veille du match face Ă  Tenerife, qui s’apparente dĂ©jĂ  Ă  une rencontre dĂ©cisive, une mauvaise nouvelle est venue s’ajouter aux problĂšmes : durant la sĂ©ance de musculation, trois joueurs sont sortis blessĂ©s de la salle de sport. RODRI et JOHANN LEPENANT ont contractĂ© tous les deux une hernie qui va les immobiliser durant le prochain mois aprĂšs avoir soulevĂ© des poids lourds trop longtemps, tandis que YOUSSOUF SABALY a ressenti une gĂȘne au genou qui nĂ©cessite des examens approfondis. Inquiet mais surtout en colĂšre, Ad s’en est pris vigoureusement aux membres de son Ă©quipe technique.
“Vous pouvez m’expliquer ce qu’il se passe ?!” a-t-il hurlĂ© en entrant dans la salle de soins. “Comment c’est possible de ressortir d’une sĂ©ance avec 3 blessĂ©s, dont 2 au mĂȘme endroit ?! C’est une blague ! ”

Les kinĂ©s, surpris par son intervention, s’étaient retournĂ©s vers lui.
“Señor, calma. Nous avons pris la situation en main et nous mettons tout en Ɠuvre pour que les joueurs soient remis rapidement sur pied. Ce n’est pas en s’énervant contre quelqu’un que ça va arranger les choses. Le mal est fait, concentrons-nous sur la rééducation. ”

Frustré, Ad acquiesça tant bien que mal.
“Et pour YOUSSOUF, qu’ont donnĂ© les examens ? ” s’enquit-il.

“L’IRM passĂ©e a rĂ©vĂ©lĂ© une lĂ©sion ligamentaire au niveau du genou, il devra lui aussi observer une pĂ©riode de repos d’environ 7 Ă  8 semaines
 ” expliqua dĂ©licatement le mĂ©decin-chef du club.

DĂ©pitĂ©, Ad remercia ses collĂšgues et sortit de la salle furibond. Il venait de perdre trois joueurs importants du groupe en un rien de temps. Alors que se profile le match face au promu, des tensions palpables se faisaient ressentir au sein du club, et ce mĂȘme alors que l’entraĂźneur français donnait son maximum pour que tout se passe bien. Mais le dĂ©but de saison peu reluisant de l’équipe laissait penser qu’il s’apprĂȘtait Ă  vivre une nouvelle saison compliquĂ©e et ce match face Ă  Tenerife paraissait dĂ©jĂ  comme dĂ©cisif.

Pour cette rencontre, Ad a fait des choix forts qui ne manqueront pas de faire parler dans la presse. Pour pallier la blessure de SABALY, c’est l’amĂ©ricain, JOHNNY qui sera repositionnĂ© au poste de latĂ©ral droit. La dĂ©fense centrale sera composĂ©e du jeune ALEX PEREZ, 18 ans, formĂ© au club et de NATHAN ZEZE qui enchaĂźne une seconde titularisation de suite. Pour supplĂ©er RODRI, c’est LUCIANO RODRIGUEZ qui se voit offrir une chance. Enfin, toujours insatisfait de ses attaquants, NACHO FERRI sera titulaire en attaque, lui qui a toujours rĂ©pondu prĂ©sent.

J3 :liga_easport: : :betis: - :tenerife:

Et la rencontre a vite tournĂ© en la faveur des Verdiblancos qui ont vu CORREDERA marquer contre son camp sur une frappe de NACHO FERRI (10’), dĂ©jĂ  dĂ©cisif. Puis, sans perdre de temps, les locaux ont alourdi la marque sur un corner oĂč ZEZE s’est muĂ© en passeur dĂ©cisif pour GUIDO RODRIGUEZ en lui dĂ©viant un ballon de la tĂȘte qu’il n’a eu qu’à pousser au fond tranquillement (17’). Sans pression, les hommes d’Ad ont dominĂ© les dĂ©bats sans se retrouver en danger.
La seconde pĂ©riode a dĂ©marrĂ© aussi fort que la premiĂšre ! LUCIANO RODRIGUEZ a glissĂ© un amour de ballon dans le dos du latĂ©ral adverse pour JOHNNY qui a dĂ©doublĂ© et est allĂ© marquer son but. Une action rondement menĂ©e, conclue par un joueur qui dĂ©couvre un nouveau poste ; de quoi faire bondir de joie l’entraĂźneur français sur son banc ! Par la suite, il a pu procĂ©der Ă  des changements pour faire souffler ses cadres et donner du temps de jeu Ă  des remplaçants.
Une large victoire 3-0 qui fait un bien fou au moral et permet d’envisager la suite un peu plus sereinement.

RentrĂ© chez lui aprĂšs le match, Ad profitait d’un rare moment de solitude pour dĂ©compresser. Les derniers jours qui venaient de s’écouler lui avaient semblĂ© ĂȘtre une Ă©ternitĂ©. Le club traversait une pĂ©riode nĂ©buleuse et les pĂ©pins s’accumulaient. Mais pour autant, il n’était pas question pour lui d’abandonner. Le match d’aujourd’hui et la rĂ©action de ses joueurs lui prouvaient qu’ensemble, ils pouvaient rĂ©ussir Ă  faire de grandes choses. Il suffisait juste de faire le dos rond pour subir ces mauvaises passes, sans rompre, tout simplement.

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Une victoire importante pour rebooster l’équipe. Maintenant arrive le plus dur : confirmer et enchainer une sĂ©rie de bons rĂ©sultats !!

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Les kinés, je les imagine comme ça :

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Faut se relaxer, aboyer sur le stade n’aidera en rien !

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