:storyred: :intro: đŸ‡ČđŸ‡œ FĂĄbula Mexicana : la Perla y el Kraken

Cozumel, mai 2017

Bella et moi, au paradis, à Cozumel, rappelez-vous
 Le bon vieux temps


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HĂ© Oui ! Une fois n’est pas coutume, je vais commencer mon rĂ©cit Ă  la fin d’un autre. Les dates coĂŻncident, le pays coĂŻncide, tout se suit, c’était Ă©crit.

Cozumel, Mai 2020

Cette fois, je loge en ville, à San Miguel de Cozumel, sur la luxuriante ßle au large de la péninsule du Yucatan, face à la ville de Playa del Carmen.

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Loin de l’animation touristique de CancĂșn, loin des Tout-inclus, ou des tout-permis plutĂŽt, qui foisonnent tout au long de la Riviera Maya. Loin de ces touristes russes, amĂ©ricains, canadiens, sud-amĂ©ricains et français, sans oublier les QuĂ©bĂ©cois, qu’on croise un peu partout dans ces lieux de villĂ©giature pour retraitĂ©s aisĂ©s ou pour jeunes universitaires imbibĂ©s, ou tout simplement pour la classe moyenne qui a accumulĂ© les pires privations pour s’offrir une semaine dans un trompe-l’Ɠil paradisiaque
 Une semaine Ă  se prendre pour des kings en salopant tout, buvant trop, bĂąfrant Ă  volontĂ© et prenant de braves et honnĂȘtes travailleurs pauvres pour de vils larbins.

À la lumiĂšre de cette dĂ©mesure, on est en droit de se demander si le Monde ne court pas Ă  sa perte. C’est Ă  se demander ce qui enraiera cette descente aux enfers
 Une pandĂ©mie peut-ĂȘtre ? Ben non, je divague, cela n’existe plus ces choses-lĂ , nous ne sommes plus au Moyen-Âge !

Cozumel reste sauvage, belle, mĂȘme si le tourisme de masse semble aussi vouloir s’y implanter. Un tourisme plus select, certes, mais le respect ne va pas de pair avec la grosseur du portefeuille
 C’est en tout cas le lieu que j’ai choisi pour me recueillir, pour penser, pour panser mes plaies. Plaies bĂ©antes laissĂ©es par Bella


AprĂšs avoir menĂ© l’Atlante CancĂșn Ă  la victoire en Apertura 2017/18 de l’Ascenso, j’avais dĂ©cidĂ© – enfin Bella avait dĂ©cidĂ© – de rejoindre la CitĂ© des Anges et la MLS pour y coacher l’équipe d’expansion 2018 : le LAFC. Deux annĂ©es passĂ©es Ă  la barre du club californien, avec Ă  la clĂ© une victoire en saison rĂ©guliĂšre et une victoire en Playoffs Ă  l’Ouest en 2019 ainsi qu’une MLS Cup perdue face au Red Bulls de New York la mĂȘme annĂ©e. L’équipe se mettait en place, tout allait bien, mais le dĂ©part de Bella pour l’Allemagne allait me prĂ©cipiter dans un Ă©tat de dĂ©tresse qui me força Ă  dĂ©missionner.

Des semaines avaient passĂ©. J’allais mieux. Les bouteilles de tequila avalĂ©es pour noyer mon chagrin Ă©taient maintenant digĂ©rĂ©es. Je retrouvais la forme, le goĂ»t de vivre, au contact des jolies Mexicaines tout Ă©moustillĂ©es par mon statut de vedette dans la rĂ©gion. Mais si cela impressionnait les señoritas, cela ne semblait pas impressionner les dirigeants des clubs de Football malheureusement.

Et pourtant, le temps Ă©tait venu de sortir de ma retraite, de ma lĂ©thargie. À tout hasard, j’avais recontactĂ© il y a quelques jours mon ami Eduardo Braun Burillo, l’ancien prĂ©sident de l’Atlante CancĂșn. Je lui avais offert un titre, insuffisant pour accĂ©der Ă  la Liga MX, mais un titre quand mĂȘme.

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Par chance, il n’avait pas changĂ© de numĂ©ro de cellulaire.

Il m’apprit, sans surprise, qu’avec le dĂ©mĂ©nagement de l’Atlante Ă  Mexico City, il avait quittĂ© le monde du ballon rond. Il Ă©tait revenu Ă  ses premiĂšres amours, c’est-Ă -dire le nightlife dans la capitale de la luxure, la Babylone des CaraĂŻbes : CancĂșn.

« Bien sĂ»r que je vais t’aider, cabron, je vais appeler TĂ­o Alejandro et voir ce que je peux faire. Et quand tu passeras dans le coin, viens me voir. Tu verras, je suis certain que tu aimeras mes nouveaux Ă©tablissements. Il y a pour tous les goĂ»ts : touristes, richards du coin, Français
 et mĂȘme pour les pervers dans ton genre ! »

TĂ­o Alejandro, c’est Alejandro Burillo AzcĂĄrranga, l’oncle d’Eduardo, c’était lui le vrai boss de l’Atlante. Enfin, du temps oĂč l’Atlante rĂ©sidait Ă  CancĂșn. Señor AzcĂĄrranga, comme j’aime l’appeler, est un richissime homme d’affaires mexicain, qui a fait fortune dans la tĂ©lĂ©phonie et l’hĂŽtellerie, pour ensuite se diversifier dans le sport, Football et Tennis essentiellement. Il fait partie d’un famille trĂšs cĂ©lĂšbre au Mexique, une famille milliardaire qui Ɠuvre dans toutes les sphĂšres de la sociĂ©tĂ©.

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S’il n’apprĂ©ciait guĂšre son neveu fainĂ©ant, il m’avait Ă  la bonne, ainsi que Bella. Il avait d’ailleurs Ă©tĂ© trĂšs peinĂ© lors de mon dĂ©part prĂ©cipitĂ© pour L.A. il y a deux ans et demi. J’ai cependant vite compris qu’en plus de ne pas m’avoir oubliĂ©, il m’avait pardonnĂ© puisque quelques jours plus tard mon tĂ©lĂ©phone sonna.

« ¿ Señor Beaubien, cómo estås ?
– Señor AzcĂĄrraga, estoy bien. Âż Y usted ?
– Muy bien. »

Les civilités passées, nous sommes entrés dans le vif du sujet.

« J’ai eu un appel de mon borracho de neveu qui m’a expliquĂ© que vous Ă©tiez Ă  la recherche d’un nouveau dĂ©fi, est-ce vrai ?
– Si, Señor AzcĂĄrraga.
– J’ai un de mes amis qui cherche quelqu’un qui a votre profil. Ce n’est pas un proche. C’est mĂȘme plutĂŽt un concurrent de ma famille, mais nous nous entendons bien. Peut-ĂȘtre le connaissez-vous : Ricardo Salinas.
– LE Ricardo Salinas ?
– Évidemment. Je ne vous parle pas du marchand de glaces du coin de la rue, mais du prĂ©sident du Grupo Salinas. »

Ricardo Salinas


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 la troisiĂšme fortune du Mexique, le fondateur de TV Azteca. Il avait soulevĂ© un vĂ©ritable scandale le 6 mai 2012, en diffusant sur les ondes un quart de finale de Liguilla en mĂȘme temps que le dĂ©bat prĂ©sidentiel Ă  la veille des Ă©lections. En avance sur Trump de quelques annĂ©es, il avait alors postĂ© sur Twitter :

« Si vous voulez voir le dĂ©bat, regardez-le sur Televisa ; sinon regardez le match sur TV Azteca. Je vous donnerai les cĂŽtes d’écoute le jour suivant. »

« Je suis certain que vous le connaissez, au moins de nom, continua Señor AzcĂĄrranga. Il est certes un concurrent de ma famille, mais moi j’ai retirĂ© mes billes de Televisa il y a 20 ans, alors
 Éh bien ! figurez-vous qu’il va faire dĂ©mĂ©nager son Ă©quipe, les Morelia Monarcas, Ă  MazatlĂ n.
– Ah oui ? C’est donc officiel, c’est Morelia qui dĂ©mĂ©nage ?
– Non, pas du tout. L’annonce sera faite bientĂŽt, et en attendant c’est un secret. Un secret de polichinelle, certes, mais un secret quand mĂȘme. J’aime autant vous prĂ©venir : si vous deviez vendre la mĂšche, je ne donnerais pas cher de votre peau, surtout dans ce pays. LĂ  oĂč cela devient intĂ©ressant, c’est que Salinas m’a confiĂ© qu’il cherchait un crack pour mener Ă  bien le dĂ©mĂ©nagement. Ce ne sera pas facile : les supporters de Morelia seront fous furieux ! Plusieurs joueurs sont partis, d’autres utiliseront ce prĂ©texte pour les suivre. Bref, cela ressemble Ă  une Ă©quipe d’expansion de MLS, vous ne trouvez pas ?
– Si, un peu.
– Alors j’ai parlĂ© de vous Ă  mon ami Salinas, et il veut vous rencontrer. »

Nous avons ensuite parlĂ© de nous, et du malheur qui avait accablĂ© sa famille quelques mois plus tĂŽt. Son frĂšre, le fondateur et prĂ©sident de la chaĂźne Televisa, avait accidentellement tuĂ© son fils de 11 ans avec son bateau. Un accident, sauf que l’homme avait beaucoup bu
 et fut arrĂȘtĂ© par la police de San Fransisco oĂč l’accident eut lieu. MoralitĂ© : l’argent n’achĂšte pas tout, et il ne suffit pas Ă  faire le bonheur


Señor AzcĂĄrraga fut aussi trĂšs peinĂ© d’apprendre que Bella avait regagnĂ© l’Allemagne.

« Quel dommage. Une si charmante enfant. Mais je suis certain que vous trouverez une belle Mexicaine Ă  MazatlĂĄn. La ville n’a rien Ă  envier Ă  CancĂșn vous savez. Elle est plus authentique, moins carton-pĂąte, moins Las Vegas. »

C’est ainsi que j’ai obtenu, par l’intermĂ©diaire d’Eduardo et de TĂ­o Alejandro, une entrevue avec Ricardo Salinas Ă  MazatlĂĄn.

À partie de lĂ , tout alla vite, trĂšs vite. Le 2 juin, le dĂ©mĂ©nagement Ă©tait officialisĂ©, le 8 je fus nommĂ© entraĂźneur de MazatlĂĄn, l’annonce officielle Ă©tant faite lors de la cĂ©rĂ©monie pour la prĂ©sentation des couleurs du club. Entretemps, le directeur technique, Mario Ruiz, n’avait guĂšre perdu de temps pour boucher les trous dans l’effectif. Quand on a, Ă  la tĂȘte du club, la 172e fortune du Monde, ça aide


À mon arrivĂ©e, l’équipe Ă©tait dĂ©jĂ  bien fournie et le stade, le Kraken, quasi finalisé 

Le tout avait pris une semaine. Une semaine pour officialiser un projet mĂ»ri depuis 3 ans ! Car le stade a pris trois ans Ă  ĂȘtre construit, et ne l’a pas Ă©tĂ© par hasard Ă©videmment


Bella

Bella

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Nostalgie
 Il Ă©tait temps pour moi de quitter Cozumel et les regrets et de paver la voie vers de nouvelles aventures !

MAZATLÁN, PERLE DU PACIFIQUE, ME VOICI !

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Toujours présent pour suivre ça comme à mon habitude :slight_smile:

Tant que tu ne lamines pas trop Chivas ça me va :kappa:

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On va suivre ça :slight_smile:

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Chivas, moi, je ne le lamine pas, je le bois !

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j’étais sur de cette rĂ©ponse je l’ai pensĂ© avant de la lire :joy:
Je vais suivre bien sur toujours fidùle


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Chivas ? J’en ai bu du 16 ans d’ñge ! Un nectar !!!

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MAZATLÁN FC – LA PERLE DU PACIFIQUE : Introduction

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La Liga MX

Comme c’est assez souvent le cas dans les pays hispanophones d’AmĂ©rique, la Liga MX est un championnat qui se joue en deux temps : l’Apertura (juillet Ă  dĂ©cembre) et la Clausura (janvier Ă  mai), autrement dit l’Ouverture et le Fermeture. La Liga est composĂ©e de 18 Ă©quipes.

Les rĂšgles pour l’Apertura et la Clausura sont identiques. Les Ă©quipes s’affrontent d’abord toutes une fois dans le Torneo (saison rĂ©guliĂšre), soit 17 matchs, pour dĂ©terminer les 12 qualifiĂ©s pour la Liguilla (playoffs). Les quatre premiers se qualifient pour les quarts de finale de la Liguilla tandis que les Ă©quipes classĂ©es de la 5e Ă  la 12e place se qualifient pour les 8e de finale.

8e de finale : 8vs9 ; 7vs10 ; 6vs11 et 5vs12, une seule rencontre chez le mieux classé.

Ensuite, le moins bien classĂ© au terme du Torneo jouera toujours le mieux classĂ© au terme du Torneo, des quarts jusqu’en finale. Le moins bien classĂ© recevra toujours en premier.

ParticularitĂ© : il n’y a pas de tirs au but avant la finale. En cas d’égalitĂ© aprĂšs les deux matchs (selon la rĂšgle des buts Ă  l’extĂ©rieur), l’équipe la mieux classĂ©e passe automatiquement. Sauf en finale oĂč on jouera les tirs aux buts.

La Liga MX est en perpĂ©tuel changement. Petit championnat aux grandes aspirations, tout y est fait pour augmenter les revenus des clubs. Cette annĂ©e, hormis le passage de 8 Ă  12 Ă©quipes en Liguilla, la relĂ©gation a Ă©tĂ© suspendue pour une durĂ©e de cinq ans. Les clubs d‘Ascenso n’ont pas les reins assez solides pour effectuer le grand saut, encore plus avec la COVID. Donc, moratoire de cinq ans sur les montĂ©es et descentes entre Ascenso et Liga.

En matiĂšre d’enregistrement, une seule rĂšgle importante : maximum 12 joueurs n’étant pas nĂ©s avec la citoyennetĂ© mexicaine. En gĂ©nĂ©ral, les joueurs qui ne comptent pas comme Étrangers sont simplement les joueurs nĂ©s au Mexique, quoique certaines exceptions semblent exister. . Cela a Ă©tĂ© mis en place il y a quelques annĂ©es pour Ă©viter que les Ă©quipes naturalisent Ă  tours de bras. En effet, pour un hispanophone, deux annĂ©es suffisaient pour devenir mexicain, contre cinq pour un allophone. Du coup, les Ă©quipes devenaient de plus en plus sud-amĂ©ricaines
 Maintenant, fini de « devenir ». On naĂźt, on est ; on ne naĂźt pas, on n’est pas.

En match, une seule rÚgle importante : maximum 9 joueurs non nés au pays sur la feuille de match.

Finalement, cela ressemble un peu à la Russie, je ne serai pas dépaysé.

Le club

Stade flambant neuf, des infrastructures qui sont au niveau, des finances saines sans ĂȘtre excessives, un effectif au niveau, tout est lĂ  pour bien dĂ©buter.

00.4 MazatlĂĄn FĂștbol Club_ Infrastructures

RĂ©union avec Ricardo Salinas

Señor Salinas a tenu Ă  ce que je me dĂ©place en personne Ă  Mexico pour une rĂ©union d’avant-saison. Il est vrai qu’il est trĂšs pris et n’a guĂšre le temps de venir me voir Ă  MazatlĂĄn.

Señor Salinas est un homme Ă©nergique, drĂŽle et rĂ©putĂ© pour son optimisme sans faille. Il m’accueille comme un prince dans sa somptueuse demeure dans une banlieue ultra-sĂ©curisĂ©e de la capitale.

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Il passe une demi-heure Ă  me parler de ses affaires, de sa famille, de ses rĂ©alisations
 Un homme incroyable, sympathique et simple. Jamais on ne croirait que cet homme est milliardaire. Il me ressert de cafĂ© alors qu’enfin nous attaquons les choses sĂ©rieuses : le F.C. MazatlĂĄn. AprĂšs avoir tenu le crachoir, c’est Ă  mon tour de parler.

« Pour ĂȘtre franc, Señor Salinas, j’ai Ă©tĂ© surpris par l’effectif. Mario Ruiz (le directeur sportif) a fait un Ă©norme travail ! On n’a de quoi bien figurer dĂšs cette saison, mĂȘme si beaucoup dĂ©barquent au club. Il va falloir crĂ©er un collectif avec tout cela.
– C’est pour cela que je vous ai choisi ! Vous avez crĂ©Ă© un collectif au LAFC en deux ans. Au LAFC ! Dios mio ! quasi une caricature d’équipe composĂ©e d’individualitĂ©s. C’est pour ça que je vous voulais Amigo.
– J’en fais mon affaire Señor. Par contre, nous n’aurons pas des annĂ©es devant nous. Quasi tous mes meilleurs ont plus de 30 ans. Le temps que le collectif prenne vraiment, plusieurs seront trop vieux
 C’est un dilemme.
– Vous avez encore deux ans, non ? Deux ans pour rĂ©aliser tout le potentiel de cette Ă©quipe, et prĂ©parer la relĂšve.
–La relĂšve, en effet, parlons-en. Il faudra amĂ©liorer les infrastructures. Avec les rĂšgles actuelles, la relĂšve passe obligatoirement par la formation puisqu’aucune naturalisation n’est possible. Il faudra qu’on soit au top en matiĂšre de centre de formation.
–Je vous ai entendu, rassurez-vous. Prouvez-moi que vous ĂȘtes notre homme et je ne serai pas ingrat. »

Nous avons ensuite parlĂ© des quelques recrues arrivĂ©es au club derniĂšrement. L’effectif Ă©tait bien fourni, ce qui ne m’a pas empĂȘchĂ© d’y ajouter quelques tĂȘtes.

« Le championnat est long au Mexique. Et je ne compte pas jouer que 34 matchs, soyez-en certain ! Comptons 34 matchs de Torneos et un possible 14 de plus avec les Liguillas. La coupe, entre 4 et 12. Donc, si je compte bien, entre 38 et 60 rencontres Ă  jouer, rien que pour le Mexique. Imaginez si nous nous qualifions pour une compĂ©tition continentale
 Non, je crois qu’au Mexique, on se doit d’avoir un effectif obĂšse. Au pire, on prĂȘtera des joueurs, ce qui est une pratique courante au pays. »

Une recrue satisfaisait surtout Señor Salinas : un jeune Mexicain trĂšs rĂ©putĂ©, arrivĂ© en prĂȘt avec option d’achat. Si tout va bien cette saison, l’option devrait ĂȘtre levĂ©e
 Il ne faut pas laisser passer les aubaines, car les bons joueurs mexicains, Ă  l’instar des bons joueurs russes, valent leur pesant d’or dans leur propre championnat.

Maria Laura Medina

Une fois les points importants tous passĂ©s en revue, nous avons parlĂ© de choses et d’autres. L’inquiĂ©tude principale de mon hĂŽte, entre deux verres d’une Tequila Rojo de derriĂšre les fagots, Ă©tait mon logement. Il Ă©tait ravi d’apprendre que j’ai trouvĂ© une maison Ă  la Marina El Cid, un quartier sĂ©curisĂ© et trĂšs huppĂ© de MazatlĂĄn. J’avais pris des photos, j’ai pu lui montrer sur mon tĂ©lĂ©phone mon nouveau nid douillet. Et onĂ©reux.

« C’est un peu vieillot Ă  l’intĂ©rieur, il va y avoir du boulot, et

– Vous ai-je dit que ma femme Ă©tait designer d’intĂ©rieur ?
– C’est vrai ?
– Oui. Ne bougez pas, je vais l’appeler. Je suis certain qu’il lui fera plaisir de vous aider. »

Maria Laura est une belle femme dans la jeune trentaine. Il n’y a pas Ă  dire, l’argent peut faire des miracles. Pourtant, Ă  les voir ensemble, on ressent l’Amour transpirer de leurs pores. Quel beau couple, et quelle femme ! Polie, instruite, Ă©lĂ©gante, jamais vulgaire


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« Mon mari et moi serons prĂ©sents au match d’ouverture. Je passerai vous voir chez vous et nous verrons ce qu’on peut faire. »

J’ai dĂ©jĂ  hĂąte de l’accueillir Ă  la maison. Il faudra faire un gros mĂ©nage


PRÉSENTATION DE L’EFFECTIF

La bande des joyeux trentenaires


Une grosse recrue, en prĂȘt avec option d’achat : Orbelin Pineda ! C’est un joueur de 24 ans que j’espĂšre vraiment ĂȘtre capable d’ajouter pour de bon Ă  l’effectif en fin de saison.

Sinon, Ă  mon arrivĂ©e, trois joueurs Junior faisait partie des 12 Étrangers enregistrĂ©s. Je les ai relĂ©guĂ©s en U20 pour libĂ©rer trois places, mais attention ! On ne peut mettre que 9 Étrangers sur la feuille de match. Donc, mieux vaut rester prudent.

J’ai cependant comblĂ© ces trois places, avec deux jeunes et un joueur plus expĂ©rimentĂ© que vous connaissez peut-ĂȘtre : Ronald Huth, un DC paraguayen.

Enfin, pour compléter le tout, quelques Mexicains libres et un bon gardien réserve.

Voici le Onze pressenti, dans une configuration 4-2-3-1 Large classico-classique.

GB – Nikolás Vikonis – URU

NicolĂĄs Vikonis

DD – Israel Jimenez – MEX (en prĂȘt)

Israel Jiménez

DG – EfraĂ­n Velarde – MEX (en prĂȘt)

EfraĂ­n Velarde

DCc – Mario Osuna – MEX

Mario Osuna

DCx – Ronald Huth – PAR

Ronald Huth

MCd – Lorenzo Reyes – CHI

Lorenzo Reyes

MCs – Orbelin Pineda – MEX (en prĂȘt)

OrbelĂ­n Pineda

MOD – Luis Ángel Mendoza – MEX (en prĂȘt)

Luis Ángel Mendoza

MOC – Giovanni Augusto – BRA

Giovanni Augusto

MOG – Camilo Sanvezzo – BRA

Camilo Sanvezzo

BT – Fernando Aristeguieta – VEN

Fernando Aristeguieta

La deuxiĂšme ligne (en 4-2-4) :

GB – Luis Alberto Cárdenas – MEX

Luis Alberto CĂĄrdenas

DD – Nestor Vidrio – MEX

NĂ©stor Vidrio

DG – Carlos Vargas – MEX (en prĂȘt)

Carlos Vargas

DCc – Patricio Araujo – MEX

Patricio Araujo

DCx – JosĂ© Ortiz – COL

José Ortiz

MCd – Javier CortĂ©s

Javier Cortés

MCs – Rodrigo Millar – CHI

Rodrigo Millar

MOD – Gael Sandoval – MEX (en prĂȘt)

Gael Sandoval

MOG – CĂĄndido Ramirez – MEX (en prĂȘt)

CĂĄndido RamĂ­rez

BT – Michael Rangel – COL (en prĂȘt)

Michael Rangel

BT – Eduardo Herrera – MEX

Eduardo Herrera

Les autres :

Ricardo Gutiérrez

Jorge Padilla

Emiliano Ancheta

Jorge Valadéz

NicolĂĄs DĂ­az

Ulises Cardona

Daniel Amador

Manuel PĂ©rez

IvĂĄn Moreno

Ricardo MarĂ­n

L’équipe

La préparation

05.4 prépa

Les transferts

05.3 MazatlĂĄn FĂștbol Club_ Historique des transferts

Les bookmakers

05.8 Liga MX_ Présentation de la saison

Bon, Ă  nous de jouer maintenant !

Bon weekend les amis !

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Bonne chance dans cette nouvelle aventure
machete GIF by 20th Century Fox Home Entertainment

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La chance n’a rien à voir là-dedans, gringo !

1 « J'aime »

TrĂšs sympa Ă  suivre, bonne chance !

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Oh y a un roux que nous nantais connaissons bien.

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MAZATLÁN FC – LA PERLE DU PACIFIQUE : Introduction

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Liga MX

Pour info, la Liga mexicaine se classe 9e dans les compĂ©titions nationales, juste derriĂšre la Russie mais devant l’Argentine, la Belgique et les Pays-Bas, pour n’en citer que quelques-uns.

Samedi 18 juillet 2020

Inauguration officielle du Kraken, notre stade flambant neuf.

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Avec la venue de Pachuca, un gros-bras du Football mexicain, nous espĂ©rions pouvoir faire salle comble. Il nous faut pourtant dĂ©chanter puisque seulement 9000 partisans ont fait le dĂ©placement. Il est vrai que c’est les vacances, qu’il fait chaud
 Mais c’est un peu comme ça toute l’annĂ©e au Mexique, non ?

À trois heures du coup d’envoi, qui aura lieu sur le coup de 15h30, je dĂźne (ou dĂ©jeune pour nos amis français) avec tous les responsables de l’équipe en compagnie du propriĂ©taire d’écurie : le Señor Salinas, accompagnĂ© de sa charmante Ă©pouse Maria Laura. Maria Laura a arborĂ© une robe mauve, ou lilas, aux couleurs du club.

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Señor Salinas est trĂšs optimiste, comme Ă  son habitude, tandis que la Señora rayonne de classe et nous Ă©clabousse de son Ă©lĂ©gance naturelle. Il est vrai qu’avec les nouvelles rĂšgles, on a de quoi ĂȘtre optimistes : la relĂ©gation suspendue pour cinq ans, les Liguillas Ă  12, les artistes ne travailleront pas sans filet. Le but pour cette saison est simple: faire les playoffs, aussi bien lors de l’Apertura que de la Clausura. Pour la suite, cela pourrait rapidement se corser car Señor Salinas veut que son club se mĂȘle rapidement Ă  la course au(x) titre(s).

Apertura 01 : Mazatlán – Pachuca

Un seul absent : Mendoza, notre ailier droit, remplacé par le vétéran chilien Millar (38 ans). La tactique habituelle : 4-2-3-1.

Pour une premiĂšre, le spectacle ne fut pas au rendez-vous. J’apprĂ©hendais cette rencontre face Ă  Pachuca, et par bonheur nous n’avons pas perdu. Finalement nous avons mĂȘme fait le jeu, touchant deux fois le cadre. Il faudra cependant encore attendre pour connaĂźtre le premier buteur de l’histoire du club.

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En soirĂ©e, comme elle me l’avait promis, Señora Salinas est passĂ©e voir ma maison dans le quartier sĂ©curisĂ© de la Marina. Bien entendu accompagnĂ©e de deux gardes du corps patibulaires : Pablo et Manolo. En tant que designer d’intĂ©rieur apparemment courue et rĂ©putĂ© auprĂšs de la jet-set mexicaine, elle s’est proposĂ© pour refaire mon intĂ©rieur. Je lui avais dĂ©jĂ  fait parvenir des photos, et elle avait dĂ©pĂȘchĂ© sur place une compagnie armĂ©e de camĂ©ra 360 pour pouvoir travailler Ă  distance.

« Señor Beaubien

– Je vous en prie, appelez-moi Mark, Señora. »

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Elle me regarde, l’air sĂ©vĂšre, imperturbable, pour reprendre :

« Señor Beaubien, j’ai beaucoup aimĂ© le dĂ©fi que votre propriĂ©tĂ© m’offrait. Il y a de quoi faire des miracles, des folies, dans pareil intĂ©rieur. Le plus difficile fut de trouver le thĂšme, de dĂ©couvrir quel type d’homme vous ĂȘtes. Car quoi ! sans connaĂźtre vos aspirations, vos envies, vos fantasmes, comment faire vibrer la corde au fond de vous ? J’ai donc dĂ» faire quelques recherches sur vous, pour mieux vous cerner. Vous ne m’en voulez pas, j’espĂšre ?
– Pas du tout ! Enfin
 Quand vous dites que vous avez fait des recherches, de quoi s’agit-il au juste ?
– Pas grand-chose. Je n’ai pas dĂ» chercher longtemps cela dit, votre compte Facebook m’en a beaucoup appris, votre compte Instagram aussi. Il suffit de voir qui vous suivez, quelles pages vous aimez, qui sont vos amis, et on vous devine rapidement.
– Mes amis ? Mes pages suivies ?
– Oui, vos amis. J’en avais un en commun avec vous d’ailleurs : Eduardo Braun Burillo.
– Vous connaissez Eduardo ?
– Oui, il m’a fait une cour assidue Ă  une Ă©poque. Je l’ai appelĂ©, il fut intarissable vous concernant.

Sapristi ! Mais qu’est-ce que ce bougre d’animal a bien pu lui dire sur moi ? Il connaüt mes secrets et se damnerait pour le sourire d’une jolie femme.

« Bref, continue-t-elle, j’ai rapidement compris que vous aviez un jardin secret, bien gardĂ©.
– Ce n’est pas ce que vous croyez !
– Mais de quoi parlez-vous ?
– Eduardo vous a certainement racontĂ© n’importe quoi.
– Pas du tout. J’ai bien entendu vĂ©rifiĂ© ses dires et tout concordait.
– Je
 Enfin, Señora, vous

– Mais il n’y a pas de honte à aimer la Rome Antique vous savez.
– La Rome Antique ?
– Oui. Eduardo m’a dit vous avoir rencontrĂ© Ă  MontrĂ©al, sur les bancs de l’universitĂ© oĂč vous Ă©tudiiez le latin et l’Histoire ancienne.
– Oui, oui ! C’est vrai !
– Bon ! Pourquoi donc avez-vous honte de vos Ă©tudes ? Parce qu’elles ne cadrent pas avec votre travail d’entraĂźneur ? Allons, ce n’est pas Ă  moi qu’il faut cacher vos origines aisĂ©es. Aux joueurs, je comprends car beaucoup proviennent de la rue ou presque, mais moi
 »

Elle me montra plusieurs possibilités sur son lap-top, gardant la reco pour la fin : séjour et chambre à coucher.

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« Il faut le voir chez soi évidemment, me dit-elle ».

J’ai acceptĂ©. Elle obtint le contrat pour rĂ©nover l’intĂ©rieur. Pas donnĂ© mais si cela en vaut la peine.

Alors qu’elle s’apprĂȘtait Ă  partir, j’osai une question.

« Eduardo ne vous a pas dit des horreurs sur mon compte j’espĂšre. Vous savez, je le connais, c’est un blagueur.
– Il aurait dĂ» ?
– Euhh non, ce n’est pas ce que je dis.
– Rassurez-vous, Caligula, il ne m’a rien dit de vos saturnales. »

Quelle belle maniĂšre de rester dans le thĂšme de la Rome Antique
 Alors qu’elle s’éloigne vers la voiture dans laquelle l’attendent les deux barbouzes, je me demande si je dois ĂȘtre rassurĂ©. Visiblement, il lui a racontĂ© quelque chose, mais quoi ? Tout Ă  coup, elle s’arrĂȘte, se retourne et revient vers moi.

« Au fait, j’allais oublier, dans votre chambre Ă  coucher, que diriez-vous si je mettais du latex ?
– Pardon ?
– À moins que vous ne prĂ©fĂ©riez la peinture lustrĂ©e ? »

Elle pose sa main sur mon avant-bras, un clin d’Ɠil, un sourire complice, elle se retourne et repart vers la voiture en courant


Quelle femme ! Et ce traĂźtre d’Eduardo ! Je l’ai contactĂ© dans la soirĂ©e, il m’a assurĂ© qu’il n’avait rien dit, hormis deux ou trois choses pour me faire bien voir.

« Mais, cabron, as-tu vu ton Facebook ? As-tu vu les groupes que tu suis ? Les pages que tu aimes ? Tout est là ! Et je ne parle pas de ton Instagram ! »

Je crains qu’il ait raison


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MAZATLÁN FC – LA PERLE DU PACIFIQUE : Torneo Apertura 2020/21

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Torneo Apertura 02 : Club Necaxa – Mazatlán

Premier dĂ©placement de la saison, Ă  Aguascalientes, en plein centre du pays. Necaxa, jadis un bon club, semble dĂ©sormais marquer le pas. DĂšs la premiĂšre semaine, on joue le mercredi, on doit donc dĂ©jĂ  tester d’autres joueurs du noyau.

Nous tenons notre premier buteur : Orbelin Pineda ! Le milieu en plante deux en premiĂšre pĂ©riode. Nos contres, rapides en un temps, ont complĂštement dĂ©stabilisĂ© la dĂ©fense locale. Rangel, dans les arrĂȘts de jeu, fixera les chiffres.

Grosse performance : si nous avons ratĂ© le coche Ă  domicile face Ă  Pachuca lors de la premiĂšre journĂ©e, nous n’avons pas ratĂ© notre premier dĂ©placement. À noter quand mĂȘme deux penaltys refusĂ©s aux locaux ; les Mexicains aiment se jeter Ă  terre dĂšs qu’ils entrent dans le rectangle apparemment.

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NicolĂĄs DĂ­az PrĂȘtĂ©

Je laisse partir en prĂȘt notre jeune DC chilien. Il a besoin de jouer, et moi je libĂšre une place d’Étranger, au cas oĂč.

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Torneo Apertura 03 : Mazatlán – Club León

Retour à la maison contre un des favoris. Pineda est laissé au repos.

En l’absence de Pineda, c’est Aristeguieta qui fait le spectacle : il s’inscrit comme le tout premier buteur Ă  domicile du club. Le diable d’Orbelin, montĂ© au repos, doublera la mise en fin de rencontre.

On semble moins Ă  l’aise quand on doit faire le jeu. À voir sur le long terme. Quoi qu’il en soit, quel dĂ©but de saison !

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Emerald Bay (partie 1)

Dans ma maison, les travaux, sous la supervision Ă  distance de Señora Salinas, vont bon train. Évidemment, impossible d’habiter sur un chantier, j’ai donc pris la dĂ©cision, sur le bras du club (j’ai des notes de frais faramineuses), de m’installer quelques semaines dans le complexe hĂŽtelier Pueblo Bonito Emerald Bay, le plus huppĂ© de la rĂ©gion. Ils y louent de petits pavillons indĂ©pendants du plus bel effet. IdĂ©al pour se reposer aprĂšs une harassante sĂ©ance d’entraĂźnement sous le cagnard.

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Restaurants, salles de sports, boissons Ă  volonté  Tout y est pour prendre du bon temps. Et de la masse adipeuse autour de la ceinture.

L’air de rien, je suis bien moins reconnu ici qu’en ville. En effet, rares sont les touristes qui connaissent l’entraĂźneur du club local. La Sainte paix, mĂȘme si quelques touristes amĂ©ricains m’ont regardĂ© avec insistance. Sans doute m’ont-ils vu quelque part, mais qui se soucient de la MLS parmi ces riches Californiens ?

Torneo Apertura 04 : Puebla - MazatlĂĄn

Changement de tactique (4-4-2 classique) et rĂ©sultat identique : des contres ultra-rapides, un but en premiĂšre mi-temps pour se mettre Ă  l’abri en fin de rencontre. DoublĂ© d’Aristeguieta.

L’air de rien, en quatre rencontres, nous n’avons toujours pas encaissĂ©. La dĂ©fense semble solide, et le gardien vĂ©tĂ©ran uruguayen (et lituanien aussi) Vikonis est intraitable. Cette Ă©quipe me plaĂźt de plus en plus !

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Torneo Apertura 05 : Club AmĂ©rica – MazatlĂĄn

Coup de poker ! Un mercredi, face Ă  un des tĂ©nors du championnat, je fais largement tourner. Il faut garder les forces vives pour les rencontres oĂč on se doit de prendre la totalitĂ© de l’enjeu. Et cela ne fonctionne pas mal du tout puisque nous tenons le nul blanc. Encore une fois, Vikonis rĂ©alise des petits miracles entre les poteaux. CinquiĂšme blanchissage de rang pour notre gardien de but de 36 ans !

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EfraĂ­n Velarde se blesse

Notre latĂ©ral gauche se blesse face Ă  l’AmĂ©rica. Il va nous manquer car nous ne sommes pas trop garnis de ce cĂŽtĂ©-lĂ  de la dĂ©fense.

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Torneo Apertura 06 : MazatlĂĄn – QuetĂ©raro

Retour au Kraken pour y affronter une Ă©quipe de bas de classement.

À la 7e, nous encaissons le premier but de notre histoire. Nous allons cependant trĂšs vite rĂ©agir, grĂące Ă  un rĂ©serviste, CĂĄndido RamĂ­rez, qui nous permet de virer en tĂȘte. Une fois de plus, nous nous mettrons Ă  l’abri trĂšs tard dans le match, par le vĂ©tĂ©ran Millar.

Menés pour la premiÚre fois, nous avons brillamment réagi, par un joueur du banc en plus. Tout cela est bien encourageant.

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MazatlĂĄn est en tĂȘte ! Pourvu que ça dure


08.3 Liga MX_ Phases

Emerald Bay (partie 2)

Depuis notre retour jeudi de Mexico, oĂč nous avions affrontĂ© le Club AmĂ©rica, mon attention est attirĂ©e par ma voisine de pavillon, arrivĂ©e pendant mon absence. Elle semble seule et passe son temps Ă  lire prĂšs de sa piscine. Le soir venu, elle sort seule au restaurant, mange lĂ©ger et rentre chez elle. Cette voisine est intrigante, d’autant plus qu’elle est d’une beautĂ© exacerbĂ©e.

Hier soir, alors que je rentrais moi aussi du restaurant sur un petit kart du golf qui fait office de taxi sur le resort, je l’ai vue se fĂącher sur un importun, visiblement imbibĂ©, qui l’importunait alors qu’elle marchait vers son pavillon.

« Amigo, arrĂȘtez-vous ! ai-je intimĂ© au chauffeur. »

Alors que le kart n’était pas encore totalement immobilisĂ©, j’ai sautĂ© en marche pour me porter au secours de la belle. Mais dĂ©jĂ  l’homme avait tournĂ© les talons. Elle avait dĂ» trouver les mots justes pour tancer et dĂ©courager le malpoli.

« Comment allez-vous, Señora ? Ce malotru ne vous a pas fait de mal j’espĂšre.
– Non, non, ça va. Mais qui ĂȘtes-vous ?
– Je passais simplement par lĂ . Vous ne devriez pas vous promener si tard dans les allĂ©es, nous ne sommes pas dans la zone interdite aux fĂȘtards ici, il y a des coquins Ă©mĂ©chĂ©s qui pourraient vous importuner.
– Mais pour qui vous prenez-vous, pendejo ? Je suis capable de me dĂ©fendre.
– Je le sais, je le vois. Pardonnez-moi, et pardonnez ma maladresse. Je voulais juste trouver un prĂ©texte pour vous faire monter dans le kart. Nous sommes voisins, permettez-moi de vous servir de taxi.
– Voisins ? Vous m’épiez ?
– Pas du tout ! C’est fortuitement que je vous ai aperçue hier matin. »

La jeune femme semble hésiter, puis finit par accepter de monter.

« En route, amigo, dis-je au chauffeur. Et pas trop vite je vous prie. »

Le voyage est bien trop court, car dĂ©jĂ  nous sommes arrivĂ©s dans le secteur des pavillons. Ma charmante voisine s’appelle Jennifer, elle est venue se reposer loin du brouhaha de la ville. Originaire de Mexico, sĂ©parĂ©e depuis quelques mois de son mari, elle avait besoin de recul et de calme, raison de sa venue Ă  MazatlĂĄn.

ArrivĂ© devant son pavillon, je descends pour lui offrir la main, l’aidant Ă  descendre. Ma galanterie semble la toucher, je me hasarde au baisemain.

« Dios moi ! Que vous ĂȘtes galant ! Et dire que je vous ai insultĂ© tout Ă  l’heure

– C’est dĂ©jĂ  du passĂ©.
– Vous avez un petit accent, vous devez ĂȘtre français, sans le moindre doute.
– Non, trĂšs chĂšre, je suis quĂ©b
 enfin, si, je suis d’origine française (1). La galanterie n’a plus bonne presse en Occident, mais les Mexicaines sont si charmantes, vous tout particuliĂšrement, que la galanterie est irrĂ©pressible et devient une seconde nature en votre prĂ©sence. Je devrais me faire violence pour laisser ma galanterie naturelle de cĂŽtĂ© face Ă  vous.
– Cessez donc votre flatterie, Señor
 Señór ?
– Señor Beaubien.
– Señor Beaubien ? Vous ĂȘtes Mark Beaubien ?
– Lui-mĂȘme, pour vous servir.
– Je me disais bien que je vous avais dĂ©jĂ  vu quelque part ! Vous ĂȘtes l’entraĂźneur des Cañoneros, n’est-ce pas ?
– Oui. Vous vous intĂ©ressez au Socc
 au FĂștbol ?
– Oui, bien sĂ»r ! Vous ĂȘtes au Mexique, Señor Beaubien, toutes les femmes aiment le FĂștbol ici. »

(1) La galanterie française est reconnue dans le monde entier, la quĂ©bĂ©coise par contre


Pouuuuut pouuuuut !

Le chauffeur de la voiturette s’impatiente. Je sors un billet de 100 Pesos de ma poche et demande à la belle de m’attendre un instant.

« Tenez, mon brave, et ne dépensez pas tout en une fois. »

Quand je me retourne, la sublime crĂ©ature a disparu. Elle en a profitĂ© pour s’éclipser. Je me tourne vers son pavillon et la vois ouvrir la porte. Avant d’entrer, elle se retourne et me fait signe de la main.

« Je vous attends demain matin pour le déjeuner. 9 heures, cela vous convient ?
– Vos dĂ©sirs sont des ordres, Señorita. »

Quelle magnifique apparition
 Quelle belle et douce nuit s’annonce
 parsemĂ©e de beaux rĂȘves


Jennifer

js59

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Superbe début de saison mon ami.
Et comment ne pas ĂȘtre galant devant une beautĂ© pareille


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Ensorcelés, nous cédons à la galanterie
 Nous sommes en fait les vraies victimes là-dedans.

Tout Ă  fait, elles nous charment, nous ensorcellent et ensuite se font passer pour de pauvres biches que nous aurions agressĂ©es. Alors que telles les sirĂšnes de l’odyssĂ©e ce sont elles qui nous manipulent

:innocent:

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Je me rappelle pourquoi je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  jouer plus d’une saison au Mexique
 À chaque fois, Ă  chaque fois, le nombre de matchs sur lesquels on n’a aucun contrĂŽle est trĂšs Ă©levĂ©. Les Ă©normes ratĂ©s totalement impossibles en fin de match parce que le rĂ©sultat est Ă©crit dans le ciel, le gardien « Spiderman Â» qui arrĂȘte tout, ou qui se comporte comme un crĂ©tin pour encaisser
 Et c’est reparti avec MazatlĂĄn
 Plein de matchs totalement irrĂ©alistes, c’est lassant


Je ne comprends pas pourquoi cela me fait toujours ça au Mexique


Car le Mexique est un championnat irréel lol

Attention que la galanterie ne se transforme pas en meetoo lol

Championnat particulier, en effet
 Mais c’est aussi le cas de la MLS et les matchs « arrangĂ©s Â» sont rares, comme en Russie ou ailleurs. Bon, on a tous un match de temps Ă  autre oĂč on gagne 42-1 aux tirs tout en perdant 0-1, mais quand tu alignes plusieurs matchs dĂ©biles, c’est rageant. En plus, il y a quelques rĂ©glages ratĂ©s Ă  MazatlĂĄn, notamment avec le stade.

J’étais super motivĂ© et en quelques jours j’en ai marre


Courage


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