Ce début de récit m’a mis l’eau à la bouche !
Ok … Il a l’air de lui manquer des cases au gamin !
hooo ! le sale gosse pourri gâté
Une tête brulée ! C’est bien écrit et ça donne envie de découvrir la suite…
Pas terrible pour le moment IRL. Ca pue la relégation même. Il va être temps de passer à la vitesse supérieur. Ok, elle est nul, je sais ou est la sortie…
Très bon début ! Ce petit Fernando né sous x est un vrai petit con. Espérons qu’une nuit au frais lui remettra les idées en place.
Rien que pour l’écriture et les Pays Bas je vais suivre
@pikouse Merci, j’espère que la suite va te plaire car ce n’est vraiment qu’une mise en bouche. L’introduction est peu longue mais le plat principal arrive bientôt.
@Manthyz, @celiavalencia et @Lincoln6Echo C’est exactement ça : un petit prodige qui a eu des difficultés mais à qui on n’a jamais réussi à mettre de limites. Mais quand l’on monte très haut, on finit par tomber très bas…
@Nehoc Une tête brûlée, tu ne sais pas à quel point c’est vrai ! Mais il est un peu à l’image du club, enfin surtout de ses dirigeants. C’est en grande partie à cause d’eux qu’ils sont dans la mouise aujourd’hui. Allez, on fait un focus là -dessus aujourd’hui !
Pour comprendre les difficultés actuelles du Vitesse Arnhem dans notre réalité (ils pointent en queue d’Eredivisie à égalité avec Volendam), il faut remonter une quinzaine d’années en arrière. On est au début de cette phase de rachats de clubs par les pétromonarchies et les oligarques russes. Les fonds d’investissements américains n’ont pas encore flairé le bon filon mais ça viendra un tout petit peu plus tard.
Roman Abramovich a déjà mis ses billes dans Chelsea depuis un bail mais cherche à contourner la règle dictant qu’un propriétaire de club ne peut pas l’être d’un deuxième (faisons abstraction du City Groupe, de Textor, de Red Bull ou encore de la famille Pozzo, ils ne sont pas Russes, eux). Il met la main indirectement sur le Vitesse en 2010. Ce sont deux de ses proches, Merab Jordania jusqu’en 2013 puis Alexander Chigirinsky jusqu’en 2018, qui prennent le contrôle des jaunes et noirs. Abramovich n’apparaît nul part mais aurait donné plus de 100 millions d’euros au club néerlandais entre 2010 et 2016 par l’intermédiaire de deux sociétés écrans entrées dans le capital du club.
Pendant cette période, les liens entre Chelsea et le Vitesse sont avérés d’un point de vue sportif même si ils n’ont jamais été officialisés : les Blues ont prêtés énormément de joueurs aux Pays-Bas et ont profité de la formation d’Arnhem pour appâter les bons jeunes du cru.
Dans FM 2013, trois joueurs sont prêtés par Chelsea en début de partie (Kakuta, Kalas et Van Aanholt) et il existe un lien de filiation entre les deux clubs. Il existe aussi un partenariat avec l’Atletico Paranaense en tant que club parent. Dans l’autre sens, le Vitesse a affilié l’AGOOV Apeldoorn en Eerste Divisie et Kleve, un club obscur d’Allemagne plus connu pour sa princesse que pour son football.
Pour en revenir à la réalité, le début de l’invasion ukrainienne en 2022 a mis sous embargo les investissements russes en Europe et le propriétaire du Vitesse depuis 2018 (encore un Russe) a dû vendre le club à un fond d’investissement américain. La saison 2022-2023 s’annonçait donc déjà bien merdique à cause de cette vente forcée. Ajoutez à ça la fin du contrat de location du Gelredome qui se termine au tribunal. Et puis comme ce n’est pas tout, c’est à ce moment que les « Oligarques Files » sortent et mettent au jour les relations financières douteuses avec Abramovich. Imaginez la tornade de merde que cela a créé. Et ça a rejailli sur le sportif avec une saison terminée à une anonyme 10ème place.
Mais comme ça ne suffisait pas, la Fédération néerlandaise est en train de secouer le cocotier sur cette affaire en ce moment et remet une bonne pelletée d’emmerdes sur le dos du club. On a donc un contexte extra-sportif explosif (un peu comme si on fusionnait Bordeaux et Lyon et que l’on mettait Kita aux commandes), une saison passée pas terrible avec un groupe en plein doute et un robinet à roubles qui ne coule plus. Ça n’aide pas trop à se refaire la cerise et ça explique, pour moi, la raison de leur déveine du moment.
Le Vitesse ne mit pas longtemps à savoir que son prodige avait encore atterri au poste de police. Le directeur sportif du club fit intervenir ses contacts très rapidement pour faire sortir discrètement Fernando de derrière les barreaux et le ramener à sa chambre du centre d’entraînement de Papendal. Le lendemain de l’événement, l’intendant convoqua Fernando pour l’engueuler, ce qui lui fit autant d’effet que son passage en cellule de dégrisement.
Et le cirque continua : Fernando enfilait les buts comme des perles avec les U19 du Vitesse, se faisait chopper par les flics environ une fois par semaine et se faisait engueuler par quelqu’un du staff avant de recommencer. Jusqu’au jour de trop où il fut convoqué une dernière fois par l’intendant.
« Fernando, c’est fini. Tu as un talent fou mais tu es incontrôlable. On ne peut plus couvrir tes conneries, le board a donc décidé de rompre ton contrat d’aspirant pour faute grave. Tu auras dix-huit ans dans une semaine, ce qui signifie que tu seras majeur et que tu devras te débrouiller par tes propres moyens. D’ici là , tu restes sous la responsabilité du club mais tu n’auras plus accès aux équipements du centre à partir de demain. On a essayé de te trouver un point de chute mais aucun club n’a voulu de toi au vu de ton passif.
-Vous me foutez dehors ? Après tout ce que j’ai fait pour le club ?
-Tu te méprends fortement sur ce que tu es, Fernando. Tu n’as rien apporté au club, à part des emmerdes phénoménales avec toutes les autorités de la région. On a essayé de te couvrir et de te sortir de tes ennuis avec l’alcool et de ton goût pour la bagarre mais rien n’y a fait : les soins, les cures, les suivis psychologiques, le travail physique, … Tu as un don mais il risque de nous apporter surtout une notoriété dans les pages people et faits-divers des journaux. Notre institution ne peut pas se le permettre.
-Eh bien vous savez quoi ? Carrez-vous là au cul votre institution et allez bien vous faire foutre ! »
-Vous me foutez dehors ? Après tout ce que j’ai fait pour le club ?
-Tu te méprends fortement sur ce que tu es, Fernando. Tu n’as rien apporté au club, à part des emmerdes phénoménales avec toutes les autorités de la région. On a essayé de te couvrir et de te sortir de tes ennuis avec l’alcool et de ton goût pour la bagarre mais rien n’y a fait : les soins, les cures, les suivis psychologiques, le travail physique, … Tu as un don mais il risque de nous apporter surtout une notoriété dans les pages people et faits-divers des journaux. Notre institution ne peut pas se le permettre.
-Eh bien vous savez quoi ? Carrez-vous là au cul votre institution et allez bien vous faire foutre ! »
Fernando se leva plein de fureur et claqua la porte du bureau de l’intendant. Comment cette petite fiente pouvait le mettre dehors ? Il était le plus prometteur des attaquants bataves, il était le prochain Van Persie. Non, il avait déjà un Van Persie dans chaque orteil ! Ils se trompaient ces blaireaux et il allait leur prouver !
Mais avant, il fallait qu’il boive un coup. Et après, il irait plaider sa cause auprès de son entraîneur, du directeur sportif voire même du président s’il le fallait. Ce n’était pas parce qu’il avait fait deux-trois conneries qu’il méritait de quitter Papendal. Et qu’est-ce qu’il allait devenir s’il devait faire ses valises ? Il n’avait aucun endroit où aller, pas beaucoup de sous de côté et pas d’amis pour l’héberger.
Il avait décidément bien besoin d’un stimulant pour se changer les idées…
11 « J'aime »
Merci pour cette explication. J’avais déjà oublié ce petit flirt camouflé avec Chelsea.
Il a eu se qu’il méritait le petit Fernando. En espérant que ca lui serve de leçon.
Un petit tour en prison pour le calmer et un retour footballistique qui recommence Ă sa sortie ?
Le petit Fernando va bien grandir et il deviendra l’entraineur d’Arnhem. La rancune tenace le petit qui le jour de son anniversaire se soulera, tuera quelqu’un et finira en prison. Il reviendra pour aider le club à couler dans les bas fond du championnat néerlandais ! Direction les basses ligues avec Arnhem ! 
Bordel, je suis tellement pris par cette histoire ! J’ai hâte de savoir ce qu’il va faire ce grand fou là 
oh le goret la carrière de coach va commencer après 10 ans de prison ça va être terrible 
2 « J'aime »
@Nehoc Je ne pense pas qu’il ait compris la leçon mais vois par toi-même, la réponse est juste en-dessous.
@Sythax @Groot La prison est un châtiment bien trop doux, je lui prévois un avenir bien plus sombre. 
@Lincoln6echo Si je faisais un début de partie au NEC, ça pouvait être un bon scenario mais là :
@Pikouse Merci, la suite arrive de suite.
Mais avant, on va causer de la ville d’Arnhem qui est le cœur de l’histoire. On parle donc d’une ville de 165 000 habitants située à l’est des Pays-Bas, pas très loin de la frontière allemande et qui est capitale de la province de Gueldre. Ce n’est d’ailleurs pas la plus grande ville de la province, ni la deuxième mais la troisième. Elle est devancée de peu par Nimègue (Nijmegen en néerlandais) et Apeldoorn dans ce petit concours de qui a la plus grosse (population).
Vous connaissez peut-être cette ville si vous êtes féru d’histoire (ou si vous avez un kink pour le Vitesse). En effet, elle est surtout connue pour son pont sur le Rhin qui a été le lieu d’une bataille homérique lors de la seconde guerre mondiale. On est alors en 1944, les Allemands sont repoussés de toute part par les Alliés qui marchent sur leurs talons depuis la Normandie. Ces derniers envisagent de reprendre les Pays-Bas pour ouvrir une ligne de ravitaillement plus proche de l’Allemagne que les côtes normandes et menacer la Ruhr, le poumon économique et industriel hitlérien.
L’opération Market Garden est lancée le 17 septembre 1944. Elle consiste à prendre les principaux ponts par parachutage à Eindhoven, Nijmegen et donc Arnhem pour s’emparer des Pays-Bas. Le pont d’Arnhem est essentiel car il ouvre la voie vers la Ruhr et c’est la 1ère division aéroportée britannique qui y est parachutée. Le plan prévoyait que les Allemands n’opposeraient pas de résistance sauf que ça n’a pas été le cas. Les Britanniques s’emparent du pont dès le 1er jour mais leurs radios ne fonctionnent pas et la riposte allemande est terrible. Les bataillons parachutés le lendemain sont décimés, les zones de largage du ravitaillement allié sont prises par les armées SS et le pont rebascule chez les Allemands en quatre jours. Près de 8 000 alliés sont tués, blessés ou faits prisonniers à Arnhem et cette partie de l’opération est un échec stratégique et humain qui fera perdre beaucoup de mois aux alliés.
Si vous êtes un fin connaisseur de cinéma, cette histoire a été porté sur grand écran dans « Un pont trop loin ». Mais avant de devenir un titre de film, cette phrase est devenue une expression, « een brug te ver » en néerlandais pour parler de choses inaccessibles.
Le pont a été reconstruit à l’identique car complètement détruit à la fin de la guerre. Il a été renommé pont John Frost en hommage au commandant qui s’est emparé du pont pendant Market Garden.
Aujourd’hui, Arnhem rend encore hommage au sacrifice de la 1ère Aéroportée. Dans la semaine du 17 au 25 septembre, le Vitesse organise un match en l’honneur des vétérans britanniques et revêt à cette occasion un maillot bleu et violet aux couleurs de la division britannique.
Bière, vodka, whisky, gin, … Fernando fit le tour des bars d’Arnhem pour se bourrer la gueule. Au départ, il avait besoin d’un petit remontant pour se redonner du courage. Mais, verre après verre, il s’avérait qu’il avait besoin de se mettre une grosse mine pour se faire mal. Pour s’autodétruire, comme lui avait dit le flic l’autre jour.
Et il se fit du mal. Pourtant habitué à boire, il battit un record en matière de beuverie. A tel point qu’en fin de soirée, tous les barmen auxquels il commandait des verres finirent par les lui refuser. Il rentra alors au centre d’entraînement, marchant de travers, renversant les poubelles sur son chemin et gueulant après les quelques passants qu’il croisa à cette heure tardive. Il fouilla ses placards pour finir les fonds de bouteilles qui traînaient dans sa chambre. Malgré l’interdiction de consommer de l’alcool dans le centre d’entraînement, interdit dont il s’était toujours moqué, il avait caché une belle petite réserve d’alcool fort.
Ivre de mauvais alcool, maudissant le club, les flics, les barmen, l’orphelinat et ses parents qu’il n’avait pas connu, il continua cependant à ingurgiter de l’éthanol. Remonté comme jamais après avoir engloutit la dernière goutte de rhum, il détruisit méthodiquement sa chambre, cassant les bouteilles contre les portes, éventra les oreillers, les matelas et les couvertures, inonda la pièce en démontant la plomberie à coups de pied et quitta sa chambre quand il fut satisfait de la désolation qu’il y laissait pour s’attaquer au reste du centre.
Étrangement, personne ne l’entendait semer la destruction dans les couloirs, vider les extincteurs, boucher les toilettes avec du PQ et casser les vitres. Comme s’il était seul à Papendal. De toute façon, dans l’état de rage et d’alcoolisation dans lequel il était, il n’en avait rien à faire de se faire choper. Qu’est-ce qu’il risquait maintenant qu’il avait tout perdu ?
Sortant à l’extérieur, à la recherche de nouveaux méfaits, Fernando prit le temps de regarder autour de lui. Allait-il s’attaquer aux terrains, aux vestiaires, à la salle de musculation ? Il venait de trouver des bidons de solvant dans un placard à balais et se demandait ce qu’il allait brûler avec. Et il vit la cage d’Hertog.
Dans la symbolique du Vitesse et d’Arnhem, l’aigle bicéphale était un emblème majeur qui figurait sur les armoiries de la ville et du club. Et comme on ne trouvait pas souvent d’aigle bicéphale dans la nature, le Vitesse avait adopté un pygargue à tête blanche, dénommé Hertog (Duc en français), pour faire le show pendant les avants matchs au Gelredome. En dehors de ces quelques minutes occasionnelles de gloire, le volatile était logé dans une grande volière au sein du centre d’entraînement. Et ce fut sur cette dernière que Fernando jeta son dévolu…
Car quoi de plus symbolique que de piétiner le symbole du club qui venait de le rejeter ? Quoi de plus beau que d’immoler cet emblème comme on brûle de vieux souvenirs douloureux pour ne plus les avoir sous le nez ?
Fernando regroupa méthodiquement tout ce qui pouvait attiser un feu au pied de la volière : poubelles, matelas, cartons, … Tout ce qui pouvait cramer fut entassé et imbibé de solvant. Une boite d’allumettes fut trouvée, le souffre craqué et le petit morceau de bois incandescent jeté dans les immondices. Le feu prit instantanément.
Fernando regarda les flammes monter le long de la volière, indifférent aux cris d’effroi que poussaient Hertog, paniqué par la montée en température, intoxiqué par les fumées et ne pouvant pas s’enfuir. Le pygargue battait violemment des ailes, ruant dans les barreaux de sa volière pour essayer désespérément de s’échapper. Se faisant, il gaspillait ses réserves d’air, accélérant une agonie pourtant longue à se concrétiser. L’oiseau finit par tomber, épuisé, essayant de reprendre son souffle. Il n’avait plus la force de se battre, c’était la fin et il le savait. Fernando ne fit rien pour stopper cette folie. S’il ne prit aucun plaisir à tuer Hertog, il regarda sa mise à mort jusqu’au bout, figé sur place et intérieurement par l’horreur qu’il venait d’accomplir, conscient qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible.
« STOP ! »
Fernando, jusque-là immobile, se retourna et chercha qui était la personne qui venait de crier. Mais il n’y avait personne. Il se rendit alors compte que tout s’était arrêté autour de lui, comme si on avait mis le temps sur pause. C’était étrange de voir un feu qui ne s’agitait pas pour dévorer l’air qui l’alimentait. C’était étrange de voir les cendres suspendues et ne pas retomber. C’était étrange de voir ces papiers qui voletaient il y a un instant être figés.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Fernando.
-Il a échoué, hein ? Demanda une voix rigolarde.
-Oh que oui ! RĂ©pondit une autre en Ă©cho.
-Qui parle ? Montrez-vous, tas de cons ! hurla Fernando. »
Personne ne répondit. Et soudain, tout ce qui entourait Fernando s’évanouit. Tout devint sombre autour de lui et il fut entouré de brume.
13 « J'aime »
Oula, on rentre dans unz faille spatio-temporelle !
Oula ! de la magie est à l’œuvre ?
je suis conquis
Cette Ă©criture 
J’adore ! Fernando est tellement détestable ! Pauvre Hertog qui se fait assassiner alors qu’il avait rien demandé.
1 « J'aime »
C’est beau, on veut la suite !!!
Fernando qui se dirige tout droit vers Poudlard lĂ
Bordel que c’est prenant. Vivement la suite 