RĂ©ponses aux lecteurs
@Branskov : Merci beaucoup pour ton commentaire 
@kevos : Merci, je mâapplique 
2022-09-02T22:00:00Z
A lâoccasion de la Ligue des Nations, nous nous rendons en Ukraine pour un match, disons le, peu important. En effet, se qualifier pour la suite de cette compĂ©tition, câest bien. Mais le vĂ©ritable objectif est la Coupe du monde qui dĂ©butera en novembre. Autant dire que le coach fait largement tourner pour tester ses possibilitĂ©s, surtout que câest lâItalie que nous rencontrons dans quelques jours. Mais cette fois-ci, je suis bien titulaire, en soutien de lâĂ©ternel Dries Mertens.
Il nây a pas Ă dire, cette rencontre est dâun ennui total. DĂšs le dĂ©but, les ukrainiens ferment le jeu en se repliant dans leur camp. Difficile de faire quelque chose dâintĂ©ressant offensivement parlant quand on se retrouve face Ă dix joueurs repliĂ©s dans les trente derniers mĂštres. Nos diverses offensives tombent Ă lâeau. Cela Ă©nerve rapidement mes coĂ©quipiers, ce qui fait que nous nous montrons plus individualiste. Chacun veut ĂȘtre celui qui dĂ©livre nos supporters et y va de sa tentative dâincursion. Mais rien nây fait.
Evidemment, Ă la pause, nous nous faisons allumer par le coach. Autant dire quâil est furieux de ce que nous proposons. Nous gardons tous la tĂȘte basse. Il a raison, câest par le collectif que nous pourrons trouver la faille. Nous le savons bien, mĂȘme si nous ne lâappliquons pas pour lâinstant.
De retour sur la pelouse, nous suivons les consignes du coach. DĂšs la reprise du jeu, je rĂ©cupĂšre la balle et oriente le jeu sur la droite en deux touches trĂšs rapide. Quelques secondes aprĂšs, je reçois de nouveau le ballon. Je lĂšve la tĂȘte. Je vois Eden Hazard dĂ©marquĂ© sur la gauche mais en mĂȘme temps, un appel de notre latĂ©ral droit. En mâappuyant sur Eden pour un une-deux rapide, je sĂšme le flou dans la dĂ©fense adverse et libĂšre plus dâespace pour Castagne Ă qui jâadresse un long ballon. Son centre, bien que parfait ne nous permettra pas dâouvrir le score, Dries Mertens dĂ©vissant sa reprise de volĂ©e. Quâimporte, ce mouvement rapide nous donne le ton et la direction Ă prendre.
A lâheure de jeu, sur un corner jouĂ© rapidement par Eden, je rĂ©cupĂšre le cuir, slalome entre deux joueurs avant de tromper le portier local dâun pointu. Câest pas mon plus beau but mais il nous permet de prendre la main.
Nous continuons de pousser. Mais nos adversaires refusent le jeu et se replient encore plus dans un bloc compact difficile Ă faire bouger. Si leur jeu offensif ne vaut rien, on ne peut que sâincliner devant la tĂ©nacitĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© dans lâeffort dans le secteur dĂ©fensif.
Rien nâĂ©voluant, Wesley Sonck me fait sortir Ă la 75e, au profit de Dennis Praet. Je tape dans les mains du joueur de Bruges et mâinstalle sur le banc Ă cĂŽtĂ© de mon coĂ©quipier en club, Leander Dendoncker.
2022-09-04T22:00:00Z
Il est 20h30 lorsque je retrouve enfin ma chambre aprĂšs une longue journĂ©e rythmĂ©e par les sĂ©ances dâentraĂźnements et les Ă©vĂ©nements pour nos sponsors. Je suis lessivĂ©, littĂ©ralement.
Je me laisse tomber sur le lit. AprĂšs quelques minutes Ă fixer le blanc du plafond, jâĂ©tend mon bras gauche pour attraper mon tĂ©lĂ©phone qui traĂźne sur la table de nuit depuis le matin. Jâai quelques messages, dont plusieurs de Sara.
Seul sur mon lit, je souris. Je manque Ă Sara, sinon elle ne me ferait pas de messages, puis, elle mâinvite quand mĂȘme Ă venir voir son appartement. Peut ĂȘtre que câest juste moi qui mâemballe mais je le vois, je lâinterprĂšte comme un signe positif de sa part.
Sur ces réflexions, le sommeil me gagne rapidement.
2022-09-05T22:00:00Z
Ayant ressenti une gĂȘne Ă lâĂ©chauffement, câest Dennis Praet qui prend ma place pour cette rencontre face Ă lâItalie, chez nous, dans notre stade Roi Baudoin.
Autant le dire tout de suite, nous dĂ©livrons une des prestations les plus insipides depuis que Sonck est sĂ©lectionneur de la Belgique. Pendant 75 minutes, il ne se passera strictement rien. Le jeu sera terne, triste, sans mouvement, bref peu inspirĂ©. MalgrĂ© les grands gestes du coach depuis la touche, rien nây fait. Lot de consolation, câest la mĂȘme chose en face. A croire quâaucune des deux Ă©quipes nâa vraiment envie de disputer cette rencontre.
A 10 minutes du terme de la rencontre, je fais mon entrĂ©e en jeu, Ă la place de mon remplaçant, blessĂ©. Jâai toujours une lĂ©gĂšre gĂšne dans la cheville gauche, prĂ©sente depuis lâĂ©chauffement, mais je mens au staff en disant que je me sens de nouveau en pleine forme.
AprĂšs avoir claquĂ© la main de Dennis et Ă©coutĂ© les consignes du coach, je trottine pour prendre place. Nous avons un coup franc et câest Ă moi de le botter. Je me positionne, lĂšve la tĂȘte, voit une main se lever derriĂšre un paquet de joueur, et au sifflet, mâĂ©lance et frappe un ballon enroulĂ© qui lobe tout le monde pour trouver la personne Ă qui appartient cette main. Zinho Vanheusden sâĂ©lĂšve et donne un coup de casque mais le cuir file au dessus.
Dommage me dis-je.
Pendant les minutes restantes, jâessaye de mettre plus de vie dans le secteur offensif et dâinquiĂ©ter nos adversaires. Mais sans succĂšs. Dommage, ce nâest pas aujourdâhui que jâinscrirai mon 13e but avec le maillot des diables.
2022-09-09T22:00:00Z
A lâinstar de la derniĂšre rencontre avec les Diables rouges, je dĂ©bute ce dĂ©placement Ă Berlin sur le banc, supplĂ©Ă© par Hannes Wolf. Dans quelques jours, nous accueillons la Juventus, nous devons ĂȘtre au meilleur de notre forme.
Surement perturbĂ© par les nombreux changements au sein du onze, mes coĂ©quipiers peinent Ă progresser du contenu de qualitĂ©. Le jeu de passe est imprĂ©cis, il nây a pas beaucoup de mouvement, pas de dĂ©passement de fonction. Philipp Lahm, habituellement calme, semble furieux. Il fait les cent pas le long de la ligne de touche.
Les consignes donnĂ©es Ă la mi-temps ne font pas spĂ©cialement Ă©voluer les choses. Surtout quâen face, les locaux commencent Ă se montrer plus hardi, comprenant sans doute que nous ne sommes pas au top, loin de lĂ .
A la 70e minute de jeu, Philipp Lahm se dĂ©cide enfin Ă me faire monter au jeu. Câest Yorbe, dĂ©cevant aujourdâhui, qui me cĂšde sa place.
«Vas y, donne tout» me dit-il en me donnant lâaccolade.
Jâacquiese dâun hochement de tĂȘte et trottine pour rejoindre ma position. Aujourdâhui, je vais Ă©voluer en pointe, une place inhabituelle pour moi. Mais bon, câest le choix du coach, jâai pas Ă le discuter.
Mais ce ne sera pas concluant. Je suis contraint de redescendre chercher le ballon, dĂ©sertant ainsi le front, sans pour autant ĂȘtre supplĂ©Ă© par un autre joueur offensif dĂ©zonant.
Lorsque lâarbitre siffle la fin de la rencontre, je me laisse tomber sur la pelouse. Match nul, je dĂ©teste ça. Une dĂ©faite, si tu tâes battu comme tu dois, tu ne peux la regretter, parce que tu es simplement tombĂ© sur une Ă©quipe plus forte Ă ce moment. Mais un partage, câest plus insidieux. Est ce que nous nâaurions pas pu faire mieux ? Comment nâavons pas pu ĂȘtre en capacitĂ© dâen mettre au moins un Ă fond ?
En tout cas, je sais que nous aurions pu, nous aurions du faire quelque chose. Et ça, ça me met en colÚre.
2022-09-13T22:00:00Z
Nous lançons notre campagne europĂ©enne par la rĂ©ception de la Juventus. DĂ©buter par une rencontre pareille, câest assez impressionnant. Et dire que CR7 est toujours lĂ . Rien que lâĂ©voquation de son nom fait frĂ©mir les meilleurs dĂ©fenseurs. Mais pas question de se laisser gagner par la peur. Nous voulons, nous devons lâemporter.
Tout commence mal lorsque nous encaissons un but limite gag sur phase arrĂȘtĂ©. Au moment oĂč le ballon arrive dans la surface, je ne sais trop comment, mais tout le monde sâĂ©carte, laissant seul au point de penalty un visiteur qui nâhĂ©site pas Ă une seule seconde Ă fusiller Ă bout portant notre gardien.
AprĂšs quelques minutes de flottement, nous commençons Ă nous montrer plus dangereux, multipliant les mouvements, principalement sur les ailes. Mais rien nây fait. Le portier adverse se montre intraitable et sort quelques superbes arrĂȘt, notamment sur une frappe rageuse de Werner.
Lors de la seconde mi-temps, les italiens commencent enfin Ă reculer et Ă commettre des erreurs. De plus, en plus, nous mettons la pression sur le camp des visiteurs, jusquâĂ la 51e minute. AprĂšs avoir obtenu un corner grĂące Ă une de mes frappes, bottĂ© par Forsberg, je rĂ©cupĂšre le ballon avant de le glisser sur mon cĂŽtĂ© droit Ă Upamecano, montĂ© pour la phase arrĂȘtĂ©e. Le français frappe le cuir en force. But. Nous lui sautons dessus pour le fĂ©liciter.
Mais quelques minutes plus tard, les italiens reprennent la main. AprĂšs avoir interrompu une de nos offensives, ils partent Ă lâassaut dans lâautre sens. A la suite dâun trĂšs long rush sur la gauche dâAlex Sandro, ce dernier bascule sur son pied droit, se dĂ©barrasse de notre charniĂšre centrale et fusille Scott Delaney.
Nous maintenons la pression sur le camp adverse. Mais les italiens temporisent. FidĂšles Ă leur rĂ©putation, ils ferment la boutique et attendent que lâorage passe.
Mais Ă la 89e, tout bascule. Tom KrauĂ intercepte une passe et relance immĂ©diatement Emil Forsberg. Le suĂ©dois repique sur son pied droit, sâappuie sur moi, rĂ©ceptionne dans la foulĂ©e ma passe tout en Ă©liminant un dĂ©fenseur adverse avant de me servir une nouvelle fois entre deux joueurs. Un trou bĂ©ant est devant moi. Dâici une seconde, il se sera refermĂ©. Je ne rĂ©flĂ©chi pas plus. Je contrĂŽle de lâextĂ©rieur du pied gauche avant de frapper de lâintĂ©rieur. Le ballon dĂ©crit une parabole, passant largement au dessus dâun joueur sâĂ©tant Ă©lancer pour lâintercepter, avant de finir sa course Ă quelques centimĂštres du poteau.
Peu aprĂšs, lâarbitre siffle la fin de la rencontre. Je suis un peu déçu. Si un match nul, câest mieux quâune dĂ©faite inaugurale, ce nâest pas de cette maniĂšre que nous aurions du ouvrir notre campagne europĂ©enne, Ă©tant champion en titre.
2022-09-15T22:00:00Z
La pluie tombe depuis plusieurs heures. EnfermĂ© chez moi, je me morfond derriĂšre la vitre, contemplant les flaques dâeau se formant ici et lĂ sur la terrasse. Soudain, mon tĂ©lĂ©phone sonne. Câest
Sara. Elle mâinvite Ă passer la voir ce soir mĂȘme. Je sens une bouffĂ©e de stress mâenvahir. Jâai besoin dâair, besoin de pouvoir faire baisser cette pression. Je ne rĂ©flĂ©chis pas. Je vais dans ma chambre, enfile un sweat, visse une casquette sur ma tĂȘte et attrape mon skate sous le lit. Puis, je sors rapidement.
Dehors, câest dĂ©sert. Le mauvais temps a Ă©loignĂ© les gens. Parfait, je vais pouvoir profiter en toute tranquillitĂ©, quelque chose qui nâest gĂ©nĂ©ralement jamais possible de faire. Pied droit sur la planche, je donne une bonne impulsion de lâautre pied et mâĂ©lance en avant, fendant les flaques comme Moise fend la mer. Au niveau du square, jâenchaĂźne quelques figures. Ce nâest pas spĂ©cialement Ă©vident, entre lâhumiditĂ© qui rend tout glissant et le fait que je sois, mine de rien, bien rouillĂ©. Mais tout cela me fait du bien. Je roule Ă en oublier le temps qui passe. Je ressens comme un sentiment de plĂ©nitude.
Mais tout sâarrĂȘte brusquement quand un crack sonore rĂ©sonne. Comme au ralenti, je vois une de mes roues se sĂ©parer du reste de la planche, filer, et le skate pencher de ce cotĂ©. Je bascule en avant. Le bĂ©ton se rapproche rapidement de mon visage. A cet instant, mon seul rĂ©flexe est de mettre mes mains en avant. Mon corps heurte violemment le sol et tout mon corps bascule dans une flaque. Jây reste quelques instants, un peu hagard. Puis, jâeffectue un rapide check. Ma tĂȘte ? tout va bien, je ne saigne pas. Elle nâa heureusement pas touchĂ© le sol. Par contre, je suis Ă©raflĂ© Ă une paume de main et surtout, mon poignet droit me fait mal, terriblement mal. Je le vois gonfler Ă vue dâĆil. Je suis lĂ au sol, seul. Quâest ce que je fais ?
Je me relĂšve difficilement, attrape ma planche de la main droite et rentre lentement Ă lâappartement. De lĂ , jâappelle un taxi pour aller Ă lâhĂŽpital. Mon poignet a bleui, est gonflĂ©. Cela mâinquiĂšte vraiment.
La chance quâon a lorsquâon est quelquâun de connu, câest quâon ne perd pas un temps de fou aux urgences. DĂšs que je me prĂ©sente Ă lâaccueuil et quâon me reconnait, on me fait voir le mĂ©decin. Je passe assez vite les diffĂ©rents contrĂŽles habituels : Examen, radiographie du poignet, quelques minutes dâattentes, puis le bilan tombe.
«Monsieur Van Aert, jâai une bonne nouvelle. Ce nâest pas cassĂ©.»
Je pousse un ouf de soulagement. Une fracture aurait été si handicapante.
«Il sâagit dâune entorse assez sĂ©rieuse. Je vais vous faire un pansement. Puis, il faudra voir un spĂ©cialiste pour une attelle. Mais je vous prĂ©viens de suite, vous allez devoir la porter un certain temps.»
Je laisse le mĂ©decin faire son travail. Puis la dame de lâaccueil mâappelle un taxi et je rentre. Chez moi, mon premier rĂ©flexe est dâappeler mon frĂšre, Frank. Comme je pouvais mây attendre, jâen prends plein la gueule pendant une bonne dizaine de minutes. Et vas-y que je ne suis pas professionnel, que je vais tout foutre en lâair, et ainsi de suite.
Une fois le tĂ©lĂ©phone coupĂ©, je me dĂ©shabille et me colle dans mon lit. TrĂšs vite, le sommeil me gagne. Mais avec tout ça, jâen oublie Sara qui mâattend chez elle. AssommĂ© par mes mĂ©dicaments, je nâentendrai pas ses appels ou ses messages, la laissant seule et dĂ©semparĂ©e.
2022-09-19T22:00:00Z
La pluie tombe drue sur le stade espagnol. Les maillots sont dĂ©jĂ dĂ©trempĂ©s alors que la rencontre nâa mĂȘme pas encore commencĂ©. Moi ? Je suis Ă lâabri, bien emmitouflĂ© dans mon survĂȘtement sur le banc. MalgrĂ© que jâai une attelle pour mon poignet, me permettant ainsi de jouer, le coach fait le choix de me laisser sur la touche.
Je dois bien reconnaĂźtre que je ne vois pas grand chose de la premiĂšre pĂ©riode. Plus exactement, je vois ce quâil se dĂ©roule, le but dâAbouchabaka malgrĂ© la grosse domination des locaux, lâexpulsion de Diego Demme, ou encore le penalty ratĂ© de Werner mais je nâimprime rien. Physiquement prĂ©sent mais vraiment bien loin mentalement parlant. Sans le vouloir, je ne fais que penser Ă Sara. Depuis le lapin que je lui ai posĂ© sans le vouloir, elle me fait la tĂȘte. Je devrais mâen foutre mais câest malheureusement loin dâĂȘtre le cas.
Vers la 65e minute de jeu, Marco Van Basten, lâadjoint du coach me fait signe dâaller mâĂ©chauffer. Je mâeffectue prestement. Me bouger va me faire du bien. MĂȘme si je ne monte pas au jeu. Mais quelques minutes plus tard, câest la place dâHannes Wolf que je prends.
DĂšs la reprise du jeu, je reçois le ballon dâun de mes coĂ©quipiers. Et tout de suite, le plaisir de jouer prend place en moi et me fait oublier ma dulcinĂ©e. Un petit pont pour Ă©liminer un premier joueur avant de servir Werner, je rĂ©cidive quelques dizaines de secondes aprĂšs avant de tenter ma chance par une frappe dĂ©vissĂ©e.
Mais il faut attendre la 81e pour que nous en mettions un second. AprĂšs avoir interceptĂ© une passe mal ajustĂ©e, je mâĂ©lance en avant, balle au pied. Feinte de corps, crochet, jâĂ©limine un premier gars avant de mâappuyer sur Timo. Puis, je lance Poulsen sur ma droite. Le danois perfore littĂ©ralement lâarriĂšre garde espagnole et reprend en force le ballon. But. Nous nous prenons dans les bras devant la surface adverse.
MalgrĂ© un bref sursaut dâorgueil de Valencia symbolisĂ© par un superbe pion dans les arrĂȘts de jeu, câest bien nous qui sortons de lĂ vainqueur. AprĂšs notre partage face Ă la Juventus, cela fait du bien.
2022-09-23T22:00:00Z
Je lĂšve la tĂȘte. Câest Yussuf, quelques mĂštres Ă ma droite, qui lĂšve le bras et me demande le ballon. Je feinte de lancer en profondeur Yorbe Vertessen avant de servir le danois. Ce dernier ne se fait pas prier pour avancer et profiter dâune brĂšche pour crucifier le portier dâAugsburg. 0-2 Ă lâheure de jeu. MalgrĂ© un beau remaniement du onze de base, nous tenons notre rang face au huitiĂšme de Bundesliga.
Quelques minutes aprĂšs, nouvelle situation dangereuse pour les locaux. AprĂšs un beau travail de Forsberg, je change dâaile en lançant de nouveau Poulsen, sans succĂšs cette fois-ci. Mais ce mouvement nâest quâannonciateur du temps fort que nous connaissons, se terminant sur un but de ma part.
AprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© le ballon au niveau du rond central, je remonte le terrain dans un style plutĂŽt faux-lent. JâĂ©vite la charge dâun adversaire et me sĂ©pare du ballon sur ma gauche avant de le rĂ©cupĂ©rer quelques mĂštres plus loin. Nouveau petit geste technique, passe Ă Yorbe qui, dans la foulĂ©e, me remet le cuir. Tout se dessine trĂšs vite. Au moment oĂč je contrĂŽle sa passe, je vois que le gardien adverse est un poil avancĂ©. Je nâhĂ©site pas un instant et le lobe. MalgrĂ© son plongeon en arriĂšre, le cuir passe la ligne. 0-3, nous pouvons fermer la boutique.
2022-09-24T22:00:00Z
La pluie tombe doucement sur la ville endormi. AppuyĂ© sur la balustrade de la terrasse, jâobserve ses lumiĂšres danser devant mes yeux. Je suis seul, seul et triste. jâai froid. LâhumiditĂ© me transperce de part en part. Quelle idĂ©e aussi de sortir en t-shirt quand il fait ce temps ?
Tout en frissonnant, je porte une bouteille en verre Ă ma bouche et en tire une bonne rasade. Le whisky me brĂ»le la gorge en passant et me rĂ©chauffe de lâintĂ©rieur. A ce moment prĂ©cis, jâai lâimpression quâil nây a que ça pour me venir en aide. Le whisky et les antidĂ©presseurs.