:storygreen: :S3: The Last Chance 🇵🇱

PROFIL :
Coach Ludo

LANGUES :
Française, polonaise (notion)

HISTORIQUE :

2025/2026 : GORNIK POLKOWICE :poland: (III LIGA) 1 er Champion
2026/2027 : GORNIK POLKOWICE :poland: (II LIGA) 5ième
2027/2028 : GORNIK POLKOWICE :poland: (II LIGA) En cours

STATS :

  • 68 matches en III Liga
  • 34 victoires 25 nuls 9 dĂ©faites
  • 1 match Puchar Polski

TOTAL MATCHES :

  • 103 matches

PALMARES :

  • Champion III Liga 2026
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Chapitre 1 “THE LAST CHANCE”

Je ne sais toujours pas si c’était du courage ou de la folie. Probablement un peu des deux.
Quand j’ai acheté mon billet pour Katowice, je ne connaissais que trois mots de polonais dzień dobry (bonjour), piwo (bière) et dziękuję (merci). Pas exactement de quoi diriger une équipe de football. Et pourtant, me voilà, assis dans un bus brinquebalant, le visage collé à la vitre, à traverser une banlieue grise où les cheminées d’usines percent le brouillard du matin. Bienvenue en Silésie.

Tout a commencé par un mail envoyé sur un coup de tête. Une annonce sur un obscur site polonais cherchait un entraîneur pour le GORNIK POLKOWICE., club de IV liga (la quatrième division locale).
« Pas de diplôme exigé, motivation avant tout. »
J’ai ri en lisant ça. En France, on ne me laissait même pas coacher des U15 sans la moitié d’un BEF. Mais eux, ils m’ont répondu. En anglais approximatif. Une visio, trois questions, et le président un certain Lukasz Blaszczyk, bedonnant et moustachu m’a lancé un “Welcome in Katowice!” avant de raccrocher. C’était fait. J’étais officiellement entraîneur.

Le choc, c’est en arrivant au stade. Enfin, “stade” est un grand mot. Trois rangées de gradins en béton, un vestiaire aux murs écaillés, et une pelouse qui ressemble plus à un champ de bataille qu’à un terrain de foot. Les joueurs, eux, bossent tous à côté : mineurs, livreurs, étudiants. L’un d’eux est même chauffeur de bus celui que je viens de prendre, apparemment.

Mon premier entraînement fut… chaotique. J’ai voulu parler tactique, pressing haut, transitions rapides. Ils m’ont regardé comme si je parlais chinois. Alors j’ai rangé le tableau, sorti les plots, et on a fait du jeu. Simple, honnête, je vais devoir m’adapter pour qu’ils progressent petit à petit. Honnêtement, techniquement ainsi que physiquement ils sont très loin de ce que j’ai vu en France mais peu importe, l’objectif va être de crée rapidement un groupe puis des joueurs de football.

Le soir, je suis rentré dans ma petite chambre au-dessus du bar du coin, l’air sentait la bière et les pierogis. J’ai ouvert mon carnet, celui où j’écris mes idées, les joueurs intéressants, je me note chaque séance d’entrainement pour préparer la prochaine.
J’y ai énormément de travail, mais je n’ai pas peur, bienvenue en Pologne :poland:

Et si cette aventure, finalement, c’était ça : se perdre un peu pour mieux se trouver ?

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Choix sympa la Pologne. J’irai bien y faire un tour aussi :eyes:

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Choix original

Mais je retiens surtout que tu connais le mot le plus important, « bière Â» :clinking_beer_mugs::beer_mug:

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Juste assez pour choper des polonaises :sac:

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Résumé

@Rhino ça sent la story en Pologne ?
@Kyristepiu Oui étant originaire de la bas c’est la moindre des choses
@toopil C’est fort possible :rofl:

Chapitre 2 — Les racines vertes et noires

Le lendemain de mon arrivée, mon président m’a demandé de venir au club à dix heures.
J’ai traversé la ville en marchant. Polkowice, c’est une petite cité tranquille, entourée de forêts, de mines de cuivre et d’immeubles gris. Pas vraiment la carte postale rêvée, mais il y a quelque chose de sincère ici un mélange d’usure et de fierté.

Le siège du Górnik Polkowice se trouvait juste derrière le petit stade municipal. En poussant la porte, j’ai été accueilli par l’odeur de café tiède et de vieux trophées. Sur les murs, des photos jaunies retraçaient la vie du club : des joueurs moustachus des années 80, des célébrations sous la pluie, et une vieille banderole clouée de travers.

“Ludo! My coach! s’est exclamé Lukasz en m’ouvrant les bras.
Il portait la même chemise que la veille, un large sourire et une fierté désarmante. Il m’a fait signe de m’asseoir et a sorti une bouteille d’eau gazeuse et deux verres ébréchés.

Il a allumé une vieille télévision sur laquelle défilait un reportage de la montée en deuxième division, il y a une quinzaine d’années. Des images tremblantes de supporters en vert et noir envahissant la pelouse, fumigènes à la main.

Il m’a regardé droit dans les yeux : Ici le football est déterminant dans cette ville, il n’y a que ça à faire où presque. Sauf qu’en ce moment on est au plus, on peine à remonter, financièrement on survit.

J’ai hoché la tête. Ce n’était pas un discours préparé, ni un plan de carrière. C’était brut, presque touchant. J’ai senti dans sa voix la lassitude d’un homme qui a tout donné à son club, mais aussi une flamme celle qu’on n’éteint jamais vraiment.

Il m’a ensuite fait visiter les installations : un vestiaire exigu, un local matériel qui sentait la sueur séchée, et un bureau d’entraîneur minuscule avec une fenêtre donnant sur le terrain d’entraînement. Sur la porte, une plaque en plastique :
Trener Ludo
C’était maladroitement écrit au marqueur, mais j’ai souri. J’étais chez moi, quelque part entre la poussière et l’espérance.

Avant de partir, Lukasz m’a tapé sur l’épaule : Ton premier match a lieu à domicile demain en championnat devant 400 spectateurs, il faut que tu sois à la hauteur immédiatement.

En rentrant à ma chambre, je me suis arrêté au terrain. Les filets étaient déchirés, les lignes à peine tracées, mais j’y voyais déjà autre chose.
Un nouveau départ.
Un club oublié qui attendait qu’on croie encore en lui.
Et moi, un gamin français sans diplôme, prêt à plonger dans la mine pour rallumer la lumière.

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T’aimes trop les coins sombres de l’Europe de l’Est toi :joy: Bah allez, on prend l’avion et on te rejoint pour suivre cette nouvelle aventure !

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Exactement plus c’est profond plus … enfin bref :rofl:

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Chapitre 3 “Le souffle d’un début”

Sept matchs.
Sept semaines à courir entre les séances d’entraînement, les bus brinquebalants, les terrains boueux, et les cafés tièdes partagés avec mon staff après chaque victoire.
Et pourtant, ce matin, en consultant le classement, j’ai dû relire deux fois.
GĂłrnik Polkowice : 1er.

Je me suis presque mis à rire. On nous annonçait “objectif maintien” voir milieu de tableau et avec une “saison de transition”, où encore “entraîneur français sans diplôme” et voilà qu’on joue les premiers rôles.

Les débuts n’ont pas été parfaits, loin de là et on est encore en rodage. Mais avec deux nuls, des matchs accrochés, des fins de rencontre à la limite du supportable. Mais mes gars n’ont jamais lâché. Il y a Karmelita, encore lui, qui court comme si sa vie en dépendait au milieu de terrain. Bartosz, le capitaine 35 ans, qui gueule plus fort que tout le monde mais serre toujours la main du gamin après un raté. Et Marcin, mon gardien, un géant silencieux de vingt six ans, capable de sauver un match sur une parade réflexe, puis de repartir bosser à la mine le lendemain à six heures.

Le public commence à revenir. Pas des foules, non, mais assez pour entendre chanter “Górnik walczy!” (“Górnik se bat !”) dans les tribunes du petit stade municipal. Les gamins grimpent sur les barrières, les anciens refont le match au bar du coin, et même mon président a ressorti une vieille écharpe verte et noire qu’il porte fièrement à chaque rencontre.

Tactiquement, je sens qu’on progresse. J’ai gardé les choses simples : un 4-3-3 compact, de la discipline, et la liberté pour mes ailiers d’exprimer leur folie et surtout un jeu en contre attaque rapide et fluide. Rien de révolutionnaire, mais ici, la clé, c’est la cohésion. Ce groupe a faim. Peut-être parce qu’on ne leur promet rien, justement.

Je ne me fais pas d’illusions : la saison est longue, et les écarts sont minimes. Derrière nous, plusieurs clubs ne sont qu’à maximum trois points. Le moindre faux pas, et on redescend dans le peloton. Mais pour l’instant, je savoure. Chaque victoire est une preuve que, même dans un championnat obscur, la passion peut déplacer des montagnes.

Le soir, j’ai croisé Lukasz mon président dans le couloir du stade. Il m’a lancé, le sourire en coin :

« Tu vois, petit Français, les mineurs aussi savent jouer au football. »
Je lui ai répondu en riant :

« Et peut-être qu’un garçon français peut survivre dans la mine. »
Il a hoché la tête, satisfait.

Et pour la première fois depuis longtemps, j’ai senti que cette aventure n’était plus juste une parenthèse.
C’était devenu notre histoire. Celle d’un club qui se réveille, d’un groupe qui y croit, et d’un entraîneur qui commence, doucement, à trouver sa place.

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au fin fond de la campagne polonaise
pas mal !

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C’est parti pour une nouvelle aventure, je suis à nouveau.
Céline sera-t-elle de retour ? :grin:

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Ah ouais ça tourne très bien!!!

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Ca démarre fort mais tu n’es pas le seul dans ce cas !

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Chapitre 4 “L’étranger”

L’automne s’est abattu sur la Silésie comme une chape de brouillard. Les forêts autour de Polkowice se sont teintées d’orange, les nuits sont devenues plus longues, et la pluie s’invite désormais à chaque séance d’entraînement. Pourtant, sur le terrain, tout roule.

Quatre mois se sont déroulés : septembre, octobre, novembre, décembre et un bilan presque irréel : 8 victoires, 7 nuls, aucune défaite.

On est solides. Parfois brouillons, souvent courageux, mais toujours debout.

Górnik Polkowice est désormais plus qu’un “outsider”. On parle de nous dans la presse locale, les journaux régionaux évoquent “le miracle français”. Lukasz, lui, ne parle plus de maintien. Il parle de montée. Et moi, au fond, je commence à y croire.

Mais derrière les sourires et les chants, il y a quelque chose de plus froid.

Quelque chose qui ne s’écrit pas dans les classements.


Tout a vraiment commencé un mardi matin, après l’entraînement. Le ciel était bas, les joueurs rangeaient le matériel quand un petit groupe d’hommes est apparu derrière la main courante. Des visages durs, capuches relevées, écharpes vertes et noires autour du cou.

Le capo, un certain Bartek, s’est avancé. Un grand type tatoué jusqu’au cou, la trentaine, regard fixe.

Il s’est approché sans un mot, puis m’a attrapé doucement par le bras.

“Coach,” m’a-t-il dit en polonais,

Tu te débrouilles bien. Mais tu n’es pas des nôtres.

Je suis resté figé. Il a poursuivi :

« Ce club… il est polonais. On se bat pour lui. Toi… tu n’es pas d’ici. Les gens parlent. Certains n’aiment pas ça. »

J’ai voulu répondre parler de football, de résultats, d’efforts. Mais il a levé la main.

« Ne fais pas d’histoires, Français. Souviens-toi juste… à qui appartient ce club. »

Puis il est reparti, comme il était venu, laissant derrière lui un silence lourd et les regards gênés de mes joueurs.


Depuis ce jour-lĂ , je doute.

Pas de mon travail, pas de mes gars mais de ma place ici. J’ai beau être premier, avoir redonné de la vie à ce club, je sens que quelque chose m’échappe.

Chaque victoire est suivie de chants dans le stade, mais parfois, au milieu des cris, j’entends des murmures. Des mots que je ne comprends pas toujours, mais dont je saisis le ton : méfiance.

Je tente de garder la tĂŞte froide. Le football, je le connais. Je sais que tout peut basculer vite.

Mais quand je rentre le soir dans ma chambre au-dessus du bar, le bruit du vent dans les vitres me rappelle que je suis seul ici.

Seul, malgré les points, malgré la première place.

J’ai voulu venir en Pologne pour prouver qu’un inconnu sans diplôme pouvait réussir.

Aujourd’hui, je me demande si réussir suffira à être accepté.

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Là ça va bien au-delà du football… Surtout qu’en Pologne, il y a, comme partout, des coins à éviter..

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Offre leur de la vodka et ça ira mieux

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Superbe début et j’adore le rythme du récit.
Pas trop de bla bla et du concret tout en restant romancé., Perfect !

Sinon, une fille du coin pourrait te donner le « multipass Â» de la ville peut-ĂŞtre :grin:

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Bon amusement en Pologne !

La partie commence bien en tout cas :smiley:

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C’est l’ancien coach ? S’il n’est pas sur le terrain, ni autour, ce que ce n’est pas son club non plus manifestement :sweat_smile:
On dirait qu’il va falloir apprendre le polonais et embrasser les coutumes locales !

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@CaptainAmericka Oui après comme en Franc, pour etre allez plusieurs fois en Pologne, je me sens plus en sécurité qu’en France
@Tiien ça serait trop facile ^^
@Tora69 Merci beaucoup ! ça peut se faire :rofl:
@Wasyl Merci maitre, j’attends avec impatience une nouvelle story de ta part quand tu auras un peu plus le temps
@alexgavi Exactement ! :grin:

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