Alors que le soleil atteignait son zénith et que ses rayons tapaient sur le toit de la voiture d’Anibal conduisant dans les rues illuminées de Lisbonne, la sonnerie de son téléphone retentit. Anibal, jetant un coup d’œil rapide sur l’écran lumineux, sourit en voyant le nom de Ruben Amorim s’afficher. Il décrocha, espérant trouver un peu de réconfort dans la voix familière de son ami après son entretien matinal.
« Salut, Ruben, » dit Anibal, essayant de dissimuler la pointe de déception dans sa voix.
« Anibal, comment s’est passée l’entrevue ? » demanda Ruben avec un enthousiasme évident.
Anibal soupira légèrement avant de commencer à raconter son rendez vous avec le directeur sportif de Varzim. Il décrivit l’accueil chaleureux, les discussions animées sur le football et l’excitation palpable de l’environnement. Cependant, à mesure qu’il se plongeait dans les détails, la déception affleurait dans ses mots.
« Finalement, ils m’ont offert un poste, mais pas celui que j’espérais. Ils veulent m’engager comme analyste, Ruben. Pas comme entraîneur. Je m’attendais à autre chose, tu sais ? »
Ruben écouta attentivement, comprenant la complexité des émotions d’Anibal. Il répondit d’une voix calme, « Je peux imaginer à quel point cela doit être décevant, Anibal. Mais n’écarte pas cette opportunité trop vite. L’analyse est un domaine clé dans le football, et tu pourrais apporter une contribution précieuse, et puis c’est avec l’équipe première cette fois. »
Anibal soupira de nouveau, les phares des autres voitures se reflétant sur son pare-brise. « Je sais, Ruben, mais c’est sur le terrain que je veux être. C’est là que je me sens vivant, là où je pense pouvoir vraiment faire la différence. »
Ruben chercha ses mots avec soin, sachant que ses paroles pouvaient façonner la perspective de son ami. « Anibal, les chemins vers nos rêves ne sont pas toujours directs. Parfois, il faut emprunter des détours pour arriver à destination. Ne considère pas cela comme un échec, mais plutôt comme une étape de plus sur le chemin de ta réussite. »
Anibal laissa un silence envelopper la conversation avant de murmurer, « J’ai peur, Ruben. Peur de ne pas réussir à devenir coach, de rester coincé dans un rôle qui ne me satisfait plus vraiment. »
Ruben, d’un ton rassurant, répondit, « La peur est naturelle, Anibal, mais ne la laisse pas te paralyser. Tu as le talent, la passion et la détermination. Les opportunités viendront, et quand elles le feront, tu seras prêt. »
Anibal, ressentant le soutien dans les paroles de son ami, esquissa un sourire timide. « Merci, Ruben. J’apprécie vraiment tes conseils et ton soutien, mais je pense que je vais attendre une opportunité de coach. »
« Nous sommes amis, Anibal. Et les amis se soutiennent dans les hauts comme dans les bas. Tu es capable de grandes choses, ne l’oublie jamais, » conclut Ruben avant de raccrocher.
Anibal, reprenant son chemin dans les rues de Lisbonne, sentit un regain de détermination. Les paroles de Ruben résonnaient en lui, et même si l’avenir semblait incertain, il savait qu’il pouvait compter sur son ami pour l’accompagner dans chaque étape de son parcours vers le rêve de devenir un grand entraîneur de football.