:storygreen: :s23: 🇵🇹 :fpf: :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@FC_Guimaraes

@Manthyz :eyes:

- “Le feu sous la glace” -

Le ciel de Viana avait ce gris pâle des printemps à l’âme lourde, quand le vent marin s’engouffre paresseusement dans les travées du centre d’entraînement. À quelques jours d’annoncer sa liste pour le Final Four de la Nations League , Aníbal Guimarães affichait, en façade du moins, un calme olympien .

La saison touchait à sa fin, les trophées s’accumulaient comme les lauriers sur les épaules d’un conquérant moderne. Mais l’ombre de Lamar Jackson n’avait jamais totalement quitté le sillage du Cavaleiro suprême.

Ce matin-là, entre deux séances vidéos et une réunion tactique prévue avec Francisco Maior et Marcos Paulo, on toqua à la porte de son bureau.

« Ani ? Il y a quelqu’un qui souhaite te voir. Il est pas annoncé… mais je pense que tu devrais. »

Aníbal leva à peine les yeux de ses notes. Puis les releva, lentement. Un frisson lui parcourut la nuque. Dans l’encadrement de la porte, appuyé sur une béquille, le regard voilé mais le sourire intact, se tenait Juan-Sebastián Anaya.

Ils s’étaient connus ailleurs, en d’autres temps.

Palmeiras, Nagoya, Tijuana, Viana leur amitié avait traversé continents et silences, heurts et succès.

Blessé depuis deux mois, Anaya avait profité de cette pause forcée pour suivre une autre piste : celle ouverte par Ichiban. Ce n’était pas une simple visite amicale.

C’était un acte de guerre. Ils s’installèrent dans le salon d’analyse du staff, un lieu que personne n’osait déranger sans y être convoqué. Anaya, usé, posa son sac à dos sur la table.

« Tu sais que je ne suis pas du genre à dramatiser. Mais cette fois, c’est grave, Ani. Très grave. Ichi est en sécurité ne t’en fais pas.»

Aníbal, resté droit comme un roseau dans la tempête, pencha légèrement la tête. Puis il vit les dossiers, les feuilles, les copies de disque dur. Et alors seulement, son souffle se bloqua.

Anaya parla. Longuement. Avec la lenteur maîtrisée d’un chirurgien.

Il expliqua comment, via des contacts en Amérique du Sud et au Japon, il était parvenu à mettre la main sur des documents internes du Cartel de Cali, récemment migré sous le masque d’une “holding” d’investissements sportifs.

Les papiers parlaient d’eux-mêmes. Lamar Jackson y était désigné sous un pseudonyme à peine masqué : “El Pastor de los Lobos” .

Anaya détailla :

“L’accident du bus de l’an passé ? Mis en scène. Les voitures qui suivaient ? Des exécuteurs du cartel, déguisés en chauffeurs portugais, payés via une société écran à Medellín.”

“Le sponsor Postobon sur le maillot de Wrexham ? C’est une couverture. Un canal de blanchiment d’argent. En place depuis l’arrivée de Lamar. Il a forcé le deal dans le dos du board.”

“Son propre enlèvement ? Un théâtre. Joué, monté, scripté. Et les mercenaires japonais ? Ils ont été éliminés par une faction concurrente. Pas par les Yakuzas. Mais par ses propres hommes. Et il a laissé assez d’indices pour que toi, Williamson et McHale soyez éclaboussés.”

La disparition de McHale et Williamson en prison c’est encore lui via un groupe de mercenaires qu’il contrôle.

Et il avait toujours une longueur d’avance car il avait une taupe ici à Viana. Pas Afonso, Pas Vitoriano mais João Cardoso le capitaine lors de ton premier passage..

Aníbal serra les poings. Lamar n’était plus un adversaire. C’était une menace existentielle.

Anaya poursuivit. Les preuves étaient désormais solides, recoupées, transmises à Ichiban, qui les avait validées via ses propres réseaux.

« Ani… Williamson et McHale ne sont pas innocents, non. Mais Lamar a surestimé leur rôle. Il a réécrit l’histoire pour te détruire. Pour tous nous détruire. »

Aníbal resta un long moment silencieux. Puis, d’un geste lent, il alluma son téléphone, ouvrit ses contacts, et chercha un nom. Ryan Reynolds.

Propriétaire toujours influent de Wrexham, associé de Lamar, ancien soutien de Vianense. Il fallait frapper haut. Frapper vite. Il composa.

« Ryan, c’est Ani. J’ai besoin de te parler. Maintenant. Ce que j’ai va changer la donne. Et peut-être sauver ton club et te sauver la peau. »

Le Canadien, surpris, mit quelques secondes à répondre. Puis, conscient de l’urgence, accepta. Une visio fut lancée sur-le-champ.

Anaya apparut à l’écran, le regard droit. Ce qu’ils montrèrent, ce qu’ils expliquèrent, fit pâlir Reynolds.

Son visage se ferma.

« Je… je ne peux pas y croire, c’est encore un stratégème de ta part. Tu veux salir notre succès»

Aníbal conclut, d’une voix tranchante :

« Je n’ai pas peur de tomber. Mais je ne tomberai pas seul. »

Dans les heures qui suivirent, le ministère de la Justice portugais fut informé.

Interpol reçut les premiers éléments. La presse, elle, ne savait rien encore. Mais dans les couloirs feutrés du centre d’entraînement de Vianense, les cartes venaient d’être rebattues.

Aníbal, plus déterminé que jamais, revenait dans l’arène. Pas seulement en tant que sélectionneur, mais en tant qu’homme en guerre. Une guerre où le football n’était plus qu’un décor.

- Chapitre 848 -
- Un chaos sanglant -
- Chapitre 850 -
Coming SOON - 23/10
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