Réponses aux lecteurs
@CaptainAmericka Heuresement qu’on joue pas la finale de LDC du coup ![]()
@Rhino et pourtant.
Londres. Gala FIFA. Tapis noir, regards dorés.
Ils étaient tous là . Les stars, les anciens, les futurs.
Les trophées brillaient, les discours s’étiraient. Et comme chaque année, derrière les flashes et les accolades, les vraies discussions se tenaient ailleurs. Dans les salons privés. Dans les regards appuyés.
Et parfois, dans une phrase glissĂ©e au bon moment. AnĂbal GuimarĂŁes n’avait pas prĂ©vu d’y assister.
Mais la FIFA insistait depuis des mois. Il était devenu, malgré lui, une figure.
Le coach bâtisseur. Le tacticien discret. L’homme qui faisait briller Vianense, club sans titres majeurs, au cœur du football moderne. Et dans les travées de la salle principale, un homme s’approcha. Lentement. Sûrement.
Son Altesse l’Émir Tamim II bin Hamad Al Thani.
Maître du Qatar. Dirigeant de l’un des plus vastes réseaux d’influence du football mondial. Propriétaire de clubs, d’académies, d’hommes parfois.
Il s’inclina lĂ©gèrement. Un geste rare. Et posa simplement la main sur l’épaule d’AnĂbal.
« Ce que vous construisez… peu y arrivent. Vous méritez plus. Vous méritez un empire à la hauteur de votre vision. »
Plus tard dans la soirée, des murmures circulèrent. Certains affirmaient que l’Émir aurait fait une proposition directe :
« Rejoins l’un de mes clubs, tu auras les pleins pouvoirs » .
Peut-être le PSG, peut-être un autre projet globalisé, de ceux qui mêlent formation, soft power et ambition mondiale. Et surtout, il aurait prononcé ces mots :
« Votre prix, ce sera le notre. »
Aucune signature. Pas de document. Uniquement des bruissements.
Mais dans le monde qu’AnĂbal frĂ©quentait dĂ©sormais, les dĂ©cisions n’ont pas toujours besoin d’encre. InterrogĂ© le lendemain par quelques mĂ©dias, le coach portugais Ă©luda avec calme :
« Je suis ici pour saluer ceux qui travaillent bien. Pour les honneurs, je n’ai pas de place sur mes étagères. Je préfère les laisser aux jeunes. »
Mais dans son regard, un trouble discret. Car l’homme, fidèle à Vianense, n’était pas insensible.
Pas au luxe. Pas à l’argent. Mais à l’idée d’un projet à la hauteur de ses idées.
Et au fond, il le savait un empire attendait. Mais pouvait-on le bâtir ailleurs sans trahir celui qu’on avait commencé ici ?
Ce soir-là , dans sa chambre d’hôtel, il griffonna une phrase dans son carnet :
« Ce n’est pas une question de moyens. C’est une question de mesure. Jusqu’où suis-je encore le maître de ma propre histoire ? »
