Réponses aux lecteurs
@CaptainAmericka c’est le début de saison encore à voir comment ça évolue dans le temps. Mais oui Estoril est plus habitué à faire des coups d’éclats.
@VertPourToujours Il est dans le mal
@toopil oui elle pique pas mal.
@gwendil35 c’est notre pute
@Tiien on va essayer d’en profiter.
@Rhino probable que ça ne dure pas donc faut en profiter pour revenir rapidement.
Il n’avait pas prévu de parler. Il s’était assis, droit, calme, préparé à répondre sur les entraînements, les matchs, le groupe.
Mais quelque chose en Alexandre Carrilho avait lâché.
« J’ai fait ce qu’on m’a demandé. J’ai bossé. J’ai accepté le prêt. Je suis revenu plus fort. Je devais être titulaire. Et à la première petite blessure, j’ai disparu. »
Le ton n’était pas agressif. Mais la déception était nue.
À 21 ans, formé au club, Carrilho avait enchaîné une saison pleine en prêt, dans un club de Liga 2.
Il était revenu cet été avec des ambitions claires, des jambes solides, et un discours professionnel. Et tout s’était passé comme prévu.
Jusqu’à cette lésion musculaire, bénigne mais mal tombée. Et surtout, jusqu’à l’irruption d’un nom nouveau : Pedro Tiba. 16 ans et demi. Audacieux, vertical, fougueux.
Il n’avait pas simplement remplacé Carrilho. Il avait pris le flanc, pris la lumière, pris la confiance du staff. Depuis, Alexandre ne jouait plus. Et il le vivait mal.
« Le coach dit que la concurrence est saine. Mais il n’y a pas eu de vraie chance. Je me sens oublié. Je ne me sens pas… respecté. »
Dans les minutes qui suivirent, les réseaux s’enflammèrent. Certains prirent sa défense. D’autres l’accusèrent d’immaturité.
Mais au centre d’entraĂ®nement, la rĂ©action fut sobre. AnĂbal GuimarĂŁes, questionnĂ© après l’entraĂ®nement, fut direct :
« Je ne commente pas les frustrations exprimées en public. Alexandre est un joueur du club. On croit en lui. Mais ici, on ne joue pas pour réparer des sentiments. On joue pour mériter sa place. »
Pedro Tiba, lui, ne répondit pas. Pas un mot. Pas un geste.
Mais à la fin de la séance, on le vit poser discrètement sa main sur l’épaule de Carrilho. Un geste simple. Pas suffisant. Mais sincère.
À Vianense, la jeunesse pousse vite. Trop vite parfois. Et ceux qui croyaient être des arbres… doivent apprendre à redevenir des graines.