Réponses aux lecteurs
@Akasha enfoiré. C’est juste qu’on travaille les offensives avec gardien.
@Rhino oui c’est le jeu.
Poke @Manthyz
La saison venait de s’achever dans une explosion de feux d’artifice et de champagne. Le Real Valladolid, contre toute attente, avait signé un triplé historique, la Pucela avait remportée La Liga, arrachée au Real lors d’un sprint final haletant, La Copa del Rey, gagnée contre l’Atlético aux tirs au but. Et surtout, la Champion’s League, tournoi suprême pour tout grand club européen.
Javi Sánchez, coach discret, posĂ©, Ă©lève d’AnĂbal GuimarĂŁes pendant près de huit saisons, Ă©tait dĂ©sormais sous le feu des projecteurs. Son football — rigoureux, audacieux, vertical sans ĂŞtre naĂŻf — avait enflammĂ© l’Espagne.
Mais ce n’était pas lui qui attira l’attention ce jour-là . C’était Lamar Jackson.
Lors d’un entretien fleuve accordé à The Guardian, l’ex-quarterback devenu coach visionnaire de Wrexham FC, et désormais figure montante du football globalisé, lâcha une phrase lourde.
«Javi Sánchez est l’un des meilleurs entraĂ®neurs de cette gĂ©nĂ©ration. Et il aurait dĂ» briller bien plus tĂ´t. Il est restĂ© trop longtemps dans l’ombre. Pas dans l’ombre d’un club. Dans l’ombre d’un homme : AnĂbal GuimarĂŁes. »
Un silence. Puis un sourire.
« Soyons honnĂŞtes. Certains des trophĂ©es que vous associez Ă AnĂbal… c’est Javi qui les a dessinĂ©s. Le style, la structure, la rĂ©invention tactique : c’était lui, souvent. »
Les mots claquèrent comme une gifle en plein banquet.
Dans les couloirs de Valladolid, dans les coupes encore pleines, le nom d’AnĂbal revenait. Pas comme un souvenir. Comme une comparaison.
Car si Javi avait été l’adjoint fidèle, le soldat silencieux du temps des conquêtes à Valladolid, puis à Turin, Envigado, Palmeiras, Nagoya, Tijuana et Lisbonne, il n’avait jamais exigé la lumière. Il avait attendu. Appris. Peaufiner. Mais certains se souvenaient.
Du pressing millimétré de 2032. Et les archives étaient là . Les caméras. Les réunions.
Javi parlait. AnĂbal tranchait. Mais qui avait vraiment inventĂ© ?
Ă€ Viana, AnĂbal GuimarĂŁes ne rĂ©agit pas.
Officiellement. Mais Rúben Amorim, joint par Record, répondit avec un demi-sourire :
« Ce que Lamar ne comprend pas, c’est que dans l’ombre aussi, on transmet la lumière. AnĂbal n’a jamais volĂ© de titre. Il a juste appris Ă s’entourer des meilleurs. C’est aussi ça, ĂŞtre un grand. Derrière chaque coach il y a des adjoints, de tout temps. »
Et pendant ce temps, Javi Sánchez gardait le silence.
Lui qui avait tout gagné, refusa de commenter.
Mais certains assurèrent qu’il avait glissé à ses joueurs, dans l’intimité du vestiaire :
« On ne choisit pas d’où l’on vient. Mais on peut choisir ce qu’on devient. »
Alors que Valladolid fêtait son triplé, et que les flammes des projecteurs dansaient sur ses murs, une question restait en suspens :
Et si les plus grandes œuvres d’un homme portaient parfois les empreintes d’un autre ?