Réponses aux lecteurs
@alexgavi câest ce quâil semble. Avoir ce que lâavenir leur rĂ©serve.
@CaptainAmericka mdr, on verra ce que lâavenir leur rĂ©serve peut ĂȘtre que lâiceberg va fondre ?
@Waffle68 ça semble assez compliqué il est vrai.
@Rhino câest pas faux.
@toopil mais sous les draps avec qui ?
Anibal GuimarĂŁes nâavait pas mis longtemps Ă accepter lâinvitation de Javi SĂĄnchez, son ami et ancien adjoint, dĂ©sormais entraĂźneur du Real Valladolid. Ce dernier lâavait conviĂ© Ă assister avec sa fille Beatriz Ă une rencontre de prestige en Ligue des Champions face Ă Arsenal, un match qui sâannonçait palpitant, dâautant plus que les gunners, rĂ©cemment sacrĂ© champion du monde des clubs, Ă©tait en pleine ascension sur la scĂšne europĂ©enne.
InstallĂ© en tribune VIP, Anibal observait avec admiration le travail accompli par Javi. Son ami avait su transformer Valladolid en une machine redoutable, une Ă©quipe compĂ©titive capable de faire trembler les plus grands clubs europĂ©ens. Mais face Ă eux, Arsenal nâavait pas lâintention de se laisser impressionner malgrĂ© le dĂ©but de saison de fou de Valladolid.
DĂšs le dĂ©but de la rencontre, le Real Valladolid se heurta Ă un mur. Le gardien londonien, Ivano Di Giacobbe, longtemps impassable, enchaĂźnait les arrĂȘts de grande classe, repoussant toutes les tentatives espagnoles avec une sĂ©rĂ©nitĂ© dĂ©concertante.
Et comme souvent dans ces matchs de haut niveau, câest Arsenal qui ouvrit le score contre le cours du jeu. Sur un coup franc magistral en pleine lucarne, Di Giacobbe lui-mĂȘme surprit tout le stade en sâoffrant un but digne des meilleurs spĂ©cialistes. Anibal, stupĂ©fait, Ă©changea un regard avec Javi sur le banc.
« Ce gardien est un monstre », murmura-t-il.
Mais Valladolid nâĂ©tait pas du genre Ă abandonner. PortĂ© par son public venu en masse, le club valencian poussa encore et encore. Il fallut attendre la deuxiĂšme pĂ©riode pour voir Diego Mauricio percer enfin la muraille londonienne, Ă©galisant dâun tir puissant aprĂšs un superbe mouvement collectif.
Et puis, Ă quelques minutes du terme, la tribune visiteurs de lâEmirates explosa lorsque JoaquĂn FernĂĄndez, star montante de Valladolid, plaça une tĂȘte imparable sur corner, donnant une victoire prĂ©cieuse au club espagnol.
Le coup de sifflet final libĂ©ra tout le staff. Javi SĂĄnchez pouvait savourer : son Ă©quipe venait de prouver une nouvelle fois quâelle avait toute sa place parmi lâĂ©lite europĂ©enne.
AprĂšs la rencontre, Javi invita Anibal Ă partager un repas, en compagnie de plusieurs anciens joueurs quâils avaient cĂŽtoyĂ©s ensemble. Diego Mauricio, buteur du soir, Ă©tait Ă©videmment prĂ©sent, tout comme Hiraoka et PaixĂŁo, dâanciens protĂ©gĂ©s qui avaient marquĂ© leur passage sous la direction dâAnibal. Beatriz elle Ă©tait Ă lâhotel babysittĂ© par la fille de Javi.
Assis autour dâun bon vin espagnol, les anecdotes et les souvenirs fusĂšrent rapidement. « Tu te rappelles quand tu nous a ramenĂ© Hiroto » ? lança Javi en riant. On disait quâil nâavait pas la carrure, et maintenant regarde-le !
« Je me rappelle surtout que câest moi qui ai insistĂ© pour que tu le prennes sous ton aile Ă lâĂ©poque », rĂ©pondit Anibal en plaisantant.
Les rires Ă©clatĂšrent autour de la table. Lâambiance Ă©tait dĂ©tendue, presque nostalgique. Tous savaient quâils avaient parcouru un long chemin depuis leurs dĂ©buts, et voir leurs carriĂšres Ă©voluer de cette maniĂšre avait quelque chose de gratifiant.
Anibal, pourtant engagĂ© Ă Vianense, sentit une pointe dâĂ©motion. Le haut niveau lui manquait-il dĂ©jĂ ? Peut-ĂȘtre. Mais il savait aussi quâil Ă©tait lĂ oĂč il devait ĂȘtre en ce moment.
La soirĂ©e se prolongea tard, entre discussions tactiques, souvenirs de vestiaire et ambitions pour lâavenir. Mais une chose Ă©tait sĂ»re : Valladolid Ă©tait dĂ©sormais une place forte du football europĂ©en, et Javi SĂĄnchez prouvait Ă chaque match quâil en Ă©tait le digne architecte aprĂšs Anibal et Pep.
Quant Ă Anibal, il savait quâil pouvait ĂȘtre fier du parcours de son ami. MĂȘme si leurs chemins les avaient menĂ©s Ă des projets diffĂ©rents, leur complicitĂ© restait intacte, et cette soirĂ©e le leur rappelait mieux que nâimporte quel trophĂ©e.