Réponses aux lecteurs
@volatil Ă voir quel club lui donnera sa chance !
@Rhino JâespĂšre quâil trouvera un bon club portugais ou un club qui jouera lâEurope.
@alexgavi lâinstitution doit ĂȘtre au dessus. Javi le mĂ©rite 100 fois.
@Manthyz Hum câest pas ce que jâai entendu en plus il veut devenir numĂ©ro 1 chef.
@CaptainAmericka On en saura plus bientĂŽt jâimagine.
LâentraĂźnement du jour sâachĂšve sous un ciel gris, chargĂ© de tension. Les joueurs quittent peu Ă peu le terrain, certains en plaisantant, dâautres en silence. Julien Boussemart, lui, reste Ă lâĂ©cart, les traits crispĂ©s. Depuis plusieurs semaines, il vit une frustration grandissante : relĂ©guĂ© sur le banc, voire en tribune, malgrĂ© un dĂ©but de saison prometteur. Aujourdâhui, il a dĂ©cidĂ© que cela devait changer.
Alors quâAnibal discute avec son staff, Julien sâapproche, hĂ©sitant mais dĂ©terminĂ©. « Coach, est-ce que je peux vous parler un moment ? » demande-t-il, sa voix lĂ©gĂšrement tendue.
Anibal lĂšve un sourcil, puis hoche la tĂȘte. « Suis-moi. »
Ils sâĂ©loignĂšrent du terrain pour rejoindre un bureau Ă lâintĂ©rieur des installations du club. Une fois la porte refermĂ©e, Julien ne perdit pas de temps. « Coach, je veux comprendre, lĂąche-t-il. Pourquoi est-ce que je ne joue plus ? Vous savez que jâai fait de bons dĂ©buts. Les supporters le savent, lâĂ©quipe le sait. Alors pourquoi vous mâignorez comme ça ? »
Anibal croisa les bras, son regard perçant planté dans celui de Julien. "Tu veux la vérité, Julien ? TrÚs bien. Je vais te la donner."
Anibal avanca dâun pas, sa voix basse mais ferme. « Mon choix est ferme. Je ne compte pas sur toi. Tu ne joueras pas ou presque. Pas sauf si on a une avalanche de blessĂ©s, et encore. Tu peux marquer 20 buts en entrant en jeu, cela ne changera pas. Tu peux te chercher un nouveau club dĂšs maintenant. »
Julien Ă©carquilla les yeux, abasourdi par la brutalitĂ© de la rĂ©ponse. « Mais⊠pourquoi ?! Câest Ă cause de Mendes, câest ça ? Vous allez me punir pour les erreurs de mon agent ? Câest injuste, coach, complĂštement injuste ! »
Anibal claqua les dents, visiblement agacĂ©. « Injuste ? Tu veux parler dâinjustice, Julien ? TrĂšs bien. Laisse-moi te rappeler quelque chose : ton agent, Mendes, nâest pas juste un agent. Câest un manipulateur. Jâai pris trois ans de suspension par sa faute. Trois putains dâannĂ©es. Jâai risquĂ© ma vie pour mon travail sur dâautres continent Ă cause de lui. Il a jouĂ© avec le club, avec ses finances, et avec moi. Il a poussĂ© des deals douteux, des primes exorbitantes, et toi, tu Ă©tais lĂ , parfaitement conscient de tout ça. Tu as profitĂ© de ces magouilles, Julien. Et en plus tu as eu le culot de faire ton interview en dĂ©but de saison. Injuste tu dit⊠»
Julien secoua la tĂȘte, incrĂ©dule. « Je nâai rien fait, coach. Câest lui qui gĂ©rait tout ça. Moi, je voulais juste jouer ! »
« Peut-ĂȘtre », rĂ©pondit Anibal. Mais tu savais. Et tu nâas rien dit. Alors, non, je ne vais pas mettre de cĂŽtĂ© ma rancune comme tu dis. Parce que ce nâest pas juste une rancune. Câest une question de principes. Ce club, câest plus quâun terrain de jeu pour agents vĂ©reux.
La colĂšre monta chez Julien. Et moi, alors ? Je dois payer pour les erreurs de Mendes ? Je suis un joueur, pas un homme dâaffaires. Vous voulez sacrifier ma carriĂšre pour rĂ©gler vos comptes avec lui ?
Anibal le fixa longuement, son expression adoucie par un soupçon de regret. Julien, je vais te dire une chose. Dans ce mĂ©tier, les choix que tu fais, les gens avec qui tu tâentoures, tout ça compte autant que tes performances sur le terrain. Tu as fait un choix en restant avec Mendes, en fermant les yeux sur ses pratiques. Maintenant, tu dois assumer.
Julien serra les poings, mais il nâavait plus dâarguments. Il compris que rien de ce quâil dirait ne changera la position dâAnibal.
Anibal sâapproche et pose une main sur lâĂ©paule de Julien. « Ăcoute, Julien. Tu es un bon joueur, et tu as encore une carriĂšre devant toi. Mais pas ici. Pas tant que je suis entraĂźneur. Trouve un nouveau club, montre ce que tu vaux ailleurs. Mais surtout, rĂ©flĂ©chis bien Ă qui tu fais confiance Ă lâavenir. »
Julien ne rĂ©pondit pas. Il hoche la tĂȘte, amĂšrement, et quitte la piĂšce, le cĆur lourd.
Dans les jours qui suivent, Julien commença Ă explorer ses options. Mendes tenta de le rassurer, lui promettant de trouver un club rapidement, mais pour la premiĂšre fois, Julien douta. Les mots dâAnibal rĂ©sonnaient dans son esprit.
Le football est un monde impitoyable, et Julien venait dâen apprendre une leçon essentielle : le talent ne suffit pas toujours. Les choix hors du terrain peuvent ĂȘtre aussi dĂ©cisifs que les performances dessus.