:storygreen: :s13: đŸ—Ÿ :grootnagoya: O LeĂŁo de Lisboa

RĂ©ponses aux lecteurs

@toopil de la race, la course quoi :sadpepe: Je sais que les japonais sont racistes mais tout de mĂȘme :dsk:

@Sythax On a un peu de marge et un match en moins. Faudra rester sérieux quoi :sac:

@CaptainAmericka le transfert d’Endo met en valeur le centre clairement.

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- Anibal agacĂ© par l’exode des talents -

ArrivĂ© au Japon avec la promesse d’un projet ambitieux et structurĂ©, Anibal GuimarĂŁes voyait peu Ă  peu ses illusions se heurter Ă  une rĂ©alitĂ© qu’il n’avait pas anticipĂ©e. Le Japon, terre de football Ă©mergent, rĂ©vĂ©lait une facette qu’il peinait Ă  accepter : l’exode constant de ses talents vers l’Europe.

Dans les premiers mois de son séjour, Anibal avait appris à apprécier le football japonais et ses joueurs prometteurs. Mais rapidement, la direction du club commença à conclure des transferts qui, bien que lucratifs, remettaient en question la stabilité de son effectif.

Ryuji Endo, perle offensive, avait Ă©tĂ© vendu Ă  Manchester City pour 9,5M€. Anibal avait vu dans ce dĂ©part une opportunitĂ© pour le joueur, mais il regrettait que Nagoya perde un Ă©lĂ©ment clĂ©. Puis vint Ryuta Kuroda, envoyĂ© Ă  West Bromwich Albion pour 5M€. Le dĂ©fenseur, pourtant essentiel dans la rotation, manquait cruellement de remplaçants compĂ©tents.

La liste s’allongea avec Tsuyoshi Kitamori, brillant libĂ©ro vendu Ă  Wolfsburg pour 12M€, et surtout le transfert record de Genta Nakazawa Ă  Middlesbrough pour 25M€. Ce dernier dĂ©part irrita particuliĂšrement Anibal : Nakazawa, formĂ© au club et capitaine en devenir, reprĂ©sentait tout ce qu’Anibal voulait bĂątir Ă  Nagoya. Enfin, Norimasa Yamamoto, central technique et joyau du centre de formation, rejoignit le Sporting Portugal pour 7,5M€.

Chaque fois, Anibal avait nĂ©gociĂ© Ăąprement pour que ces talents terminent la saison au Japon avant de rejoindre leurs nouveaux clubs. Il savait qu’un exode immĂ©diat mettrait en pĂ©ril la quĂȘte de titres du Nagoya Grampus. Pourtant, mĂȘme avec ce compromis, il se sentait frustrĂ© par l’approche mercantile du club.

Lors d’une rĂ©union tendue avec Keito Hiraoka, le directeur sportif, il laissa Ă©clater son mĂ©contentement “Keito-san, je suis venu ici pour bĂątir, pas pour Ă©coper un bateau qui prend l’eau Ă  chaque mercato. Comment espĂ©rer dominer en Asie si chaque mois, on vend l’un de nos meilleurs joueurs ?”

L’expĂ©rimentĂ© dirigeant rappela calmement une terrible rĂ©alitĂ©. La rĂ©alitĂ© Ă©conomique des clubs japonais est trĂšs Ă©loignĂ©e de ce qu’il se fait en Europe ou mĂȘme en AmĂ©rique du Sud. L’Asie est le tier monde du football mondial. “Ani-san, ces ventes financent le club et permettent de recruter de nouveaux talents. C’est notre modĂšle, et il fonctionne. Vous avez vu les jeunes du centre d’entraĂźnement, non ? Ils sont prĂȘts Ă  prendre le relais.”

Mais Anibal ne pouvait se satisfaire cet Ă©tat de fait. “Le talent brut ne suffit pas. Construire une Ă©quipe demande du temps, de l’expĂ©rience. Chaque dĂ©part nous renvoie Ă  zĂ©ro.”

MalgrĂ© ses frustrations, Anibal restait attachĂ© au Japon. Le pays lui avait offert une stabilitĂ© personnelle et professionnelle qu’il n’avait pas connue depuis des annĂ©es. Pourtant, cette instabilitĂ© structurelle dans le projet sportif Ă©rodait peu Ă  peu son enthousiasme.

Lors d’un dĂźner avec son adjoint Javi Sanchez, Anibal partagea ses doutes “Javi, j’aime le Japon et je nous y voit bien, mais ce n’est pas comme Ă  Valladolid ou Turin. Ici, tout tourne autour de la vente comme Ă  Envigado ou Palmeiras. Comment ĂȘtre compĂ©titif Ă  long terme dans ces conditions ?”

Comme souvent Javi tenta de tempĂ©rer les ardeurs d’Anibal. “Tu sais, Ani, on pourrait transformer ça en force. Former les meilleurs jeunes, gagner malgrĂ© les dĂ©parts
 Ce serait un dĂ©fi unique.”

Mais Anibal commençais Ă  se lasser de cette instabilitĂ© chronique qui l’accompagner depuis dĂ©sormais bientĂŽt quatre ans et son dĂ©part depart de Valladolid. “Peut-ĂȘtre. Mais combien de temps pourrai-je supporter cette reconstruction permanente ? Je veux plus que des dĂ©fis, Javi. Je veux bĂątir un hĂ©ritage.”

Anibal commençait Ă  envisager l’aprĂšs-Nagoya, bien que la saison fĂ»t encore en cours. Il savait que d’autres projets l’attendaient, en Asie ou ailleurs. Des clubs comme les Tigres ou encore des offres venant du Moyen-Orient semblaient prometteuses. Mais il Ă©tait aussi conscient que partir maintenant pourrait ternir son image auprĂšs des supporters japonais qui l’avaient accueilli comme un sauveur.

Lors d’une conversation avec sa femme Yessica, il exprima ses doutes “Je commençais Ă  tomber amoureux de ce pays, je voulais m’investir ici sur plusieurs annĂ©es, mais ils ne me laissent pas les moyens. Peut-ĂȘtre que je devrais chercher un endroit oĂč on valorise davantage la continuitĂ©.”

Yessica compris son dĂ©sarroi et elle aussi pensait Ă  l’avenir. “Quoi que tu dĂ©cides, Ani, fais-le pour toi, pas contre eux. Tu as prouvĂ© que tu pouvais t’adapter. Mais si tu sens que ce n’est plus le bon endroit, alors il est peut-ĂȘtre temps de partir. Je pense aussi de plus en plus Ă  mon avenir aussi.”

Alors que la saison avançait, les performances d’Anibal continuaient de marquer les esprits, mais ses doutes sur l’avenir grandissaient. Nagoya Grampus Ă©tait un club ambitieux, mais son modĂšle de dĂ©veloppement le contraignait Ă  revoir constamment ses ambitions Ă  la baisse.

Pour Anibal, l’heure des grandes dĂ©cisions approchait. Rester pour tenter de triompher malgrĂ© tout, ou partir Ă  la recherche d’un projet plus alignĂ© avec ses idĂ©aux ? Une chose Ă©tait sĂ»re : sa patience avait des limites, et elles Ă©taient mises Ă  rude Ă©preuve.

- Chapitre 441 -
- L’orca en tĂȘte de la race -
- Chapitre 443 -
Coming SOON - 24/12
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