Réponses aux lecteurs
@celiavalencia Mais y’a t’il un intérét réel à se battre ici ?
@alexgavi merci frérot. on approche on approche. Enfin tout dépends de quel dénouement tu parles.
@gwendil35 Si c’était si simple.
@Tiien Un cavalier qui surgit hors de la nuiiiiitttttt. Oh wait je me suis trompé de Z.
@Sythax ou pas
Le ciel d’Europe était gris, lourd, et chargé de ce froid piquant typique de la fin de l’année. Anibal Guimarães, emmitouflé dans un manteau long, profitait des fêtes en famille, un moment précieux qu’il n’avait pas goûté depuis des années. Autour de lui, ses proches s’affairaient à préparer un réveillon chaleureux, et des éclats de rires s’élevaient de la pièce voisine. Pourtant, malgré l’atmosphère festive, Anibal ne parvenait pas à trouver la paix intérieure.
Il observait Yessica, sa femme, et Beatriz, leur petite fille, assises sur un tapis épais, riant aux éclats alors qu’elles jouaient ensemble. L’image aurait dû lui réchauffer le cœur, mais elle ne faisait qu’accentuer l’inquiétude profonde qui le rongeait. Le Brésil était désormais loin, mais les ombres de son passé, notamment celles d’Ezekiel Reyes et du cartel Gallindo, n’avaient pas totalement disparu de son esprit.
En parallèle, Palmeiras continuait de maintenir le contact avec son entraîneur prodige. Anibal échangeait régulièrement avec Gabriel Jesus, le directeur sportif, ainsi qu’avec Saldanha, son adjoint et successeur désigné. Le club, après avoir tout remporté cette saison, rêvait de prolonger la magie. Ils espéraient qu’Anibal puisse rempiler pour une saison supplémentaire afin de solidifier leur dynastie footballistique. Mais dans chaque appel, chaque réunion virtuelle, le coach portugais semblait distant, comme si son esprit et ses ambitions l’avaient déjà emmené ailleurs.
La presse brésilienne relayait ces doutes et spéculations, tandis que les supporters de Palmeiras, désireux de maintenir leur règne, exprimaient leur crainte de voir leur “Imperatore” s’éloigner définitivement. Pendant ce temps, des bruits inquiétants parcouraient le globe : les tabloïds portugais avaient révélé que Yessica et Beatriz avaient quitté le Brésil pour de bon, cherchant une stabilité et une sécurité que leur ancienne demeure ne pouvait plus offrir.
Anibal, de son côté, avait du mal à se concentrer pleinement sur le présent. Il n’avait jamais été du genre à se reposer sur ses lauriers. L’adrénaline de la compétition, le besoin de se mesurer aux plus grands défis, c’était ce qui le définissait. Et c’est là que l’Égypte entrait en scène, un pays qui avait récemment fait battre son cœur plus vite. D’après des sources proches de son entourage, Al-Jazira rapportait que le coach portugais serait en discussions avancées avec un club égyptien majeur, sans doute Al Ahly ou Zamalek, pour un projet de trois saisons visant à conquérir la Ligue des Champions africaine.
Cette perspective enflammait son ambition. Gagner une Ligue des Champions sur un nouveau continent, marquer l’histoire en gravant son nom sur un autre territoire légendaire… c’était une aventure irrésistible. Anibal avait déjà laissé son empreinte en Europe et en Amérique du Sud, et l’Afrique semblait être le prochain chapitre d’une carrière riche en rebondissements.
Un soir, assis seul sur une terrasse recouverte de givre, Anibal passa un appel vidéo avec Gabriel Jesus. Le directeur sportif de Palmeiras tentait une dernière fois de le convaincre.
« Anibal, on a besoin de toi. La saison prochaine, on peut encore tout gagner, on peut bâtir un héritage jamais vu. Saldanha est prêt à apprendre encore une année à tes côtés, les joueurs te respectent plus que jamais… », plaida Gabriel, son visage crispé par l’angoisse.
Anibal écouta attentivement, ses traits calmes mais son regard ailleurs. « Je comprends, Gabriel, vraiment. Palmeiras est devenu une part de moi. Mais ma famille… » Il s’interrompit, la voix brisée. « Ma famille ne se sent plus en sécurité. Et je dois aussi penser à moi, à ce qui reste à accomplir dans ma carrière. »
Il y eut un silence, lourd, douloureux. Gabriel hocha la tête, comprenant l’ampleur de la situation. « Fais ce que tu dois faire, Ani. On te soutiendra toujours, quoi que tu décides. »
Une fois l’appel terminé, Anibal rentra dans la maison. Yessica l’attendait, inquiète. Elle s’approcha de lui, posa une main douce sur sa joue. « Qu’est-ce que tu vas faire ? »
Il la regarda, ses yeux reflétant le poids de ses responsabilités. « Je pense que c’est le moment, Yessica. Le Brésil, c’est terminé. L’Afrique m’appelle, l’Asie aussi, et peut-être que là -bas, je pourrais enfin trouver un peu de paix… tout en continuant de vivre ma passion. »
Elle hocha la tête, le cœur lourd mais compréhensive. « Où que tu ailles, on te suivra. Mais promets-moi… promets-moi qu’on restera ensemble, en sécurité. »
Anibal la serra contre lui, conscient que chaque décision qu’il prenait avait des conséquences bien au-delà du football. Sa carrière l’avait conduit dans des recoins lumineux mais aussi sombres du globe, et il espérait que ce nouveau chapitre lui apporterait la sérénité qu’il recherchait désespérément. Les prochaines semaines seraient décisives, mais pour la première fois depuis longtemps, il se sentait prêt à affronter ce qui l’attendait, où que cela soit.