:storygreen: :s18: 🇵🇹 :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@CaptainAmericka On essaye mais faut que ça tienne. Amorim hiberne pour le moment.

- C.TĂ©vèz : « Anibal n’a plus de couilles Â» -

Le soleil de Porto Alegre brillait haut dans le ciel lorsque Carlos Tévez, l’Apache argentin devenu entraîneur, fit des déclarations qui enflammèrent les médias brésiliens et sud-américains. Accoudé à une table devant un parterre de journalistes avides de polémique, Tévez, le regard perçant et les bras tatoués croisés sur la poitrine, s’exprima sans détour. Le coach de Grêmio ne mâchait pas ses mots lorsqu’il s’agissait de critiquer Anibal Guimarães, l’entraîneur en vogue, celui qui semblait tout réussir cette saison avec Palmeiras.

« Anibal ? » commença Tévez, un sourire en coin. « Je ne vois pas pourquoi tout le monde s’extasie sur lui. Regardez ses équipes, toujours remplies de stars. Vous appelez ça du mérite, vous ? Moi, je vois un homme qui a perdu sa grinta. À Vianense, Valladolid, là, il y avait du cœur, du vrai. Mais aujourd’hui, c’est un coach qui s’est engraissé dans le succès. Il ne construit rien, il se contente de profiter des infrastructures et des moyens que d’autres lui offrent. À Turin ? J’y ai joué, il avait tout pour réussir et il fait une saison décevante vu l’effectif, il rebondit à Envigado ? L’équipe jouait déjà le titre national et continental… Palmeiras ? C’est le tenant du titre national et continental. Je ferais aussi bien avec ses moyens. »

Les journalistes, suspendus à ses lèvres, ne manquèrent pas de saisir l’ampleur de ses propos. Tévez savait pertinemment qu’il venait de jeter un pavé dans la mare. Mais il n’en avait pas fini. Ses yeux se plissèrent, une lueur de défi y brillait.

« Et puis, on ne peut pas ignorer son passé, n’est-ce pas ? » poursuivit-il, son ton se faisant plus grave. « Ces histoires avec des organisations… disons, douteuses. Comment peut-on être certain qu’il n’utilise pas encore des méthodes discutables pour arriver en tête ? On a tous entendu les rumeurs. Corruption, pressions, qui sait ce qu’il se passe réellement dans l’ombre de ses succès ? Il a été suspendu non ? Il n’y a pas de fumée sans feu. »

Le silence se fit un instant, comme si l’assemblée de journalistes retenait son souffle. Tévez, lui, se redressa, satisfait de l’effet de ses paroles.

De l’autre côté de São Paulo, Anibal était en train de diriger une séance d’entraînement intense avec ses joueurs de Palmeiras lorsque les déclarations de Tévez lui furent rapportées. D’abord, il ne réagit pas, se concentrant sur ses jeunes prodiges, Saulo et Gilson, qui perfectionnaient leurs mouvements sous ses yeux exigeants. Mais à la fin de l’entraînement, alors qu’il s’asseyait pour un moment de calme, l’orage intérieur se déclencha.

Anibal était furieux. Tévez venait de toucher un point sensible, remuant de vieilles histoires et insinuant des choses qu’il avait essayé d’oublier. Yessica, sa femme, l’avait souvent encouragé à ne pas laisser les mots de ses rivaux l’atteindre, mais cette fois, c’était différent. Tévez avait évoqué des liens qu’Anibal voulait désespérément voir effacés de sa réputation.

Javi Sánchez, l’adjoint fidèle d’Anibal, s’approcha de lui en voyant son air préoccupé. « Ani, ne laisse pas ça te ronger. Ce sont juste des mots d’un homme jaloux de tes succès. Il cherche à déstabiliser, c’est tout. »

Anibal prit une profonde inspiration, le regard perdu dans le vide. « Javi, ce n’est pas qu’une question de jalousie. Ce que Tévez dit, ça peut coller à la peau. Surtout avec tout ce que j’ai traversé. »

Javi posa une main rassurante sur son épaule. « Alors montre-leur. Montre à tout le monde que ce que tu as construit ici, c’est bien plus que des stars et des millions. C’est du travail, de la stratégie, et de la passion. »

Lors de la conférence de presse qui suivit, Anibal, vêtu de sa veste verte de Palmeiras, se présenta face aux journalistes avec son calme légendaire, même si ses yeux trahissaient une certaine fatigue.

« J’ai entendu ce que Carlos a dit, » commença-t-il, le micro devant lui capturant chaque nuance de sa voix. « Tout d’abord, je respecte Carlos Tévez en tant qu’ancien joueur et entraîneur. Il a accompli beaucoup avec Grêmio malgré des moyens limités, et pour ça, il mérite tout le respect du monde. »

Il s’arrêta un instant, mesurant ses mots. « Mais dire que je n’ai aucun mérite, que je surfe simplement sur des effectifs déjà formés ? Regardez Palmeiras. Regardez les jeunes que j’ai promus, comme Saulo ou Gilson. Ce club a une histoire, oui, mais ce que nous faisons ici, c’est du travail de fond. Dire que j’ai perdu ma grinta, c’est ne pas comprendre ce que signifie diriger un club comme celui-ci. Mais je ne lui en veut pas, il n’a jamais rien gagné comme coach. Il faut être honnête construire un groupe dans la durée, il ne l’a jamais fait, sa vision est biasée…»

Anibal posa ses mains sur le pupitre, son regard se durcissant. « Quant aux insinuations sur mon passé, c’est blessant. J’ai fait des erreurs, comme tout le monde. Mais si on veut me juger sur mon présent, alors qu’ils viennent me voir ici, sur le terrain. Car c’est ici que je prouve ma valeur, chaque jour. Rappelez moi d’ailleurs quelque chose, qui était dans une affaire de corruption entre West Ham et Corinthians en 2003…»

Les caméras clignotèrent, les journalistes notèrent chaque mot, conscients que cette guerre des mots entre Tévez et Guimarães ne faisait que commencer.

Le duel entre Palmeiras et Grêmio s’intensifia. Les mots de Tévez avaient jeté de l’huile sur le feu, et chaque match entre les deux équipes devint une bataille acharnée, un combat de titans. Les supporters de Palmeiras se rallièrent derrière leur coach, chantant son nom à chaque rencontre, tandis que les fans de Grêmio soutinrent Tévez avec la même ferveur.

La saison promettait d’être longue et palpitante, chaque rencontre entre Palmeiras et Grêmio étant désormais bien plus qu’un simple match : c’était une question d’honneur, de fierté, et de rivalité alimentée par les mots d’un homme cherchant à ébranler un autre, aussi solide qu’un roc.

- Chapitre 393 -
- Saldanha en stage chez Guardiola -
- Chapitre 395 -
Coming SOON - 29/11
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