RĂ©ponses aux lecteurs
@Manthyz au final pas loin pour la sécurité. Justement maintenant que tu en parles Mais non on durée normal
Recroquevillé dans sa villa ultra sécurisée, Anibal Guimarães ne se serait jamais imaginé vivre un tel contraste d’émotions en ce jour particulier. La tension permanente qui enveloppait sa vie depuis son arrivée au Brésil était plus palpable que jamais. Des agents de sécurité patrouillaient autour de la maison, des gardes armés se tenant à chaque entrée. Mais, au milieu de ce dispositif presque militaire, quelque chose de miraculeux s’apprêtait à se produire.
Yessica, sa femme, allongée sur le lit médicalisé installé dans la pièce la plus sécurisée de la villa, était entourée de médecins et de sages-femmes. Anibal tenait fermement sa main, essayant de lui transmettre la force qu’il puisait tant bien que mal dans son amour pour elle. Chaque cri de douleur de Yessica déchirait son cœur, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une vague d’espoir et d’anticipation grandissante.
Les heures s’égrainèrent, semblant s’étirer à l’infini. Puis, finalement, le moment tant attendu arriva. Le premier cri de leur fille résonna dans la pièce, un son fragile mais si puissant qu’il brisa les murs d’inquiétude qui avaient enserré le cœur d’Anibal ces derniers mois. Il sentit une explosion d’émotions, un mélange de soulagement, d’amour et d’émerveillement qui le submergea. Les larmes qu’il avait trop souvent retenues coulaient désormais librement sur ses joues.
La sage-femme, un sourire bienveillant sur le visage, plaça le nourrisson contre la poitrine de Yessica. Le bébé, chaud et vivant, se blottit instinctivement contre sa mère, et Anibal, assis juste à côté, contempla la scène comme un homme qui venait de découvrir le vrai sens du bonheur.
Yessica, le visage marqué par la fatigue et la douleur, tourna lentement la tête vers Anibal. Ses yeux brillaient d’un amour et d’une tendresse sans bornes. « Ani… » murmura-t-elle, sa voix faible mais teintée d’une profonde émotion.
Il se pencha vers elle, leur front se touchant presque. « Je suis là , mon amour, » répondit-il d’une voix brisée par l’émotion.
Yessica prit une inspiration laborieuse, ses doigts caressant doucement les cheveux du petit être niché contre elle. « On a tellement discuté de son prénom… » Un sourire se dessina sur ses lèvres fatiguées. « Mais, finalement… J’ai changé d’avis. »
Anibal fronça légèrement les sourcils, surpris. Il avait été persuadé que leur petite princesse s’appellerait Isabella, comme ils l’avaient convenu. Mais il n’en dit rien, attendant que sa femme continue.
Dans un souffle poussif, presque comme un murmure, Yessica leva les yeux vers lui. « Je veux l’appeler Beatriz… Comme ta mère. »
Le temps sembla s’arrêter. Anibal se figea, l’air se bloquant dans ses poumons. Le prénom de sa défunte mère résonna dans son esprit, un écho douloureux mais doux, empreint d’un amour et d’un souvenir qu’il chérissait avec tant de ferveur. Son cœur, déjà rempli d’amour pour sa fille, se serra encore plus fort. Il regarda Yessica, la gorge nouée par l’émotion, incapable de parler pendant un moment.
Elle lui sourit faiblement, consciente de la profondeur de sa proposition. « Ta mère t’a donné tant de force, » murmura-t-elle. « Je veux que notre fille en hérite… Je veux qu’elle porte ce prénom avec fierté. »
Anibal ne put contenir un sanglot. Il se pencha pour embrasser tendrement Yessica, ses lèvres effleurant son front en signe de gratitude infinie. « Merci… » dit-il, sa voix brisée par l’émotion. « Merci pour ce cadeau, mon amour. »
Il se redressa ensuite pour regarder leur fille, Beatriz, son cœur débordant d’une tendresse et d’une promesse silencieuse : il ferait tout pour la protéger, pour lui offrir un monde plus sûr, un avenir où elle n’aurait jamais à connaître les ombres de son passé.