Réponses aux lecteurs
@alexgavi J’espère mais il a une clause faible on va pas se mentir. Pas facile de se débarasser d’un cartel.
@celiavalencia merci, à voir si ça va payer.
@toopil vu sa clause si c’est ce qu’il veut il l’aura t’inquiètes.
@CaptainAmericka C’est ça, toujours faire au mieux devant les envies d’un joueur. Encore plus dans FM
@VertPourToujours Clause faible donc ce serait pas si surprenant. Il est pas chaud pour prolonger. j’ai toujours des plans B dès que je vois qu’un joueur est convoité.
En plein doute face aux événements récents, Anibal Guimarães se trouvait dans son bureau improvisé au centre d’entraînement de Palmeiras. La pièce était modeste, loin des extravagances de ses précédentes étapes en Europe, mais elle portait un certain charme qui allait de pair avec la philosophie brésilienne du “futebol arte.” Le soleil de São Paulo perçait les persiennes, projetant des raies lumineuses sur le sol carrelé. Pourtant, malgré ce décor idyllique, Anibal ne se sentait pas en paix. Une ombre planait sur son avenir, et il savait que quelque chose de plus lourd encore allait s’abattre sur lui.
Son téléphone vibra sur la table, interrompant le silence pesant. Il attrapa l’appareil, et son cœur se serra en voyant le nom qui s’affichait : Rafaela Pimienta. Son avocate dévouée et combative, qui l’avait soutenu à travers les nombreuses tempêtes judiciaires, était à l’autre bout de la ligne. Il prit une grande inspiration avant de décrocher.
« Anibal, c’est Rafaela, » dit-elle, sa voix toujours aussi professionnelle, mais aujourd’hui teintée d’une gravité inhabituelle.
« Rafaela… Quelles sont les nouvelles ? » demanda-t-il, sa voix tendue, même s’il pressentait déjà la réponse. Le cœur d’Anibal battait à tout rompre, une boule d’angoisse se formant dans sa gorge.
Un silence de quelques secondes s’étira, pesant, avant que Rafaela ne reprenne la parole. « J’aurais aimé t’apporter de meilleures nouvelles. Nous avons reçu la réponse de l’appel… et malheureusement, le comité a refusé de réduire ta sanction. »
Anibal ferma les yeux, la douleur se lisant sur son visage. C’était un coup de massue supplémentaire dans un contexte déjà compliqué. Il se pinça l’arête du nez, essayant de retenir une explosion de frustration. « Donc, il me reste encore… combien ? » Il connaissait la réponse, mais il avait besoin de l’entendre pour le croire.
« Dix-huit mois, » répondit Rafaela doucement. « Dix-huit mois avant que tu ne puisses prétendre revenir en Europe et reprendre ta carrière sur le Vieux Continent. »
Anibal resta silencieux un instant, absorbant la nouvelle. Il avait déjà attendu si longtemps, combattu si durement pour prouver son innocence ou du moins atténuer la punition. Ce refus lui donnait l’impression d’avoir été condamné à une attente interminable, une sorte de purgatoire footballistique. « Dix-huit mois, » murmura-t-il, presque pour lui-même. Sa voix était brisée, marquée par l’épuisement de ces années de lutte.
« Je sais que c’est dur à entendre, » continua Rafaela, compatissante. « Mais il nous reste des options. Nous pouvons tenter de monter un dossier plus solide dans le futur, ou même envisager de nouvelles approches, des témoignages supplémentaires. Ce n’est pas la fin, Anibal. »
Le coach portugais se laissa tomber dans sa chaise, son regard perdu se posant sur le plafond. Dix-huit mois… Cela signifiait presque deux ans de plus sans diriger un club européen, sans l’adrénaline des grandes compétitions, sans les projecteurs des soirées de Champions League. C’était une punition sévère, presque insupportable. Il repensa à tout ce qu’il avait accompli, à son passage glorieux à Valladolid, puis à ses succès en Italie. Cela lui semblait si loin désormais, comme des souvenirs appartenant à une autre vie.
« Merci, Rafaela, » finit-il par dire, d’une voix plus douce. « Pour tout ce que tu fais pour moi. »
« Je suis toujours là , Anibal. Et je te promets que je ne baisserai pas les bras. Mais en attendant, concentre-toi sur ce que tu as ici. Palmeiras est une opportunité incroyable, et tu as une équipe qui croit en toi. Ne laisse pas ce verdict te voler ce qui reste de ta passion pour ce sport. Il n’y a pas que l’Europe, tu peux encore forger ta légende. »
Il hocha lentement la tête, même si elle ne pouvait le voir. « Je vais essayer, » dit-il, la voix toujours lourde de chagrin. Il raccrocha, déposant doucement son téléphone sur la table. Ses doigts tremblaient légèrement, la réalité de sa situation s’enfonçant un peu plus profondément dans son esprit.
Il se leva et regarda par la fenêtre, contemplant le terrain d’entraînement où ses joueurs s’entraînaient sous le soleil brésilien. Ces jeunes hommes comptaient sur lui, espéraient en lui, et il ne pouvait pas les laisser tomber. Mais pour l’instant, il devait trouver une nouvelle force en lui, une raison de continuer, malgré tout.
Dans ce moment de vulnérabilité, Anibal se jura de ne pas abandonner. Si l’Europe lui était encore inaccessible, alors il ferait de son passage à Palmeiras quelque chose de mémorable. Dix-huit mois… c’était long, mais il s’efforcerait de faire de chaque jour une preuve de sa résilience.