Réponses aux lecteurs
@VertPourToujours Je préfère les vampires
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Yessica observait son mari depuis plusieurs jours, bien consciente de son combat intérieur. Anibal, le regard souvent perdu dans ses pensées, n’était plus le même depuis des semaines. Elle sentait qu’il hésitait, tiraillé entre son amour pour le terrain et le besoin d’un cadre stable pour accueillir sereinement leur fille à naître. Sa carrière, qui avait autrefois été une source de fierté et de passion inébranlable, semblait désormais plus lourde qu’autre chose.
Dans l’intimité de leur salon portugais, après un dîner tranquille, Yessica prit le temps d’initier une conversation profonde avec Anibal. Elle savait que son mari, dans l’incertitude qui l’enveloppait, avait besoin de cette écoute patiente et compréhensive. Elle lui attrapa doucement la main, regardant dans ses yeux assombris. “Ani, je sais à quel point tu aimes ce métier, à quel point cela te passionne, mais j’ai aussi vu ce qu’il t’a coûté cette année. Je te connais mieux que personne, et je sens ce poids en toi, cette envie de te poser, de prendre une pause, mais aussi cette crainte de te retrouver loin des terrains.”
Anibal détourna le regard, visiblement ému et incapable de cacher les sentiments qui bouillonnaient en lui. Il inspira profondément, pesant chaque mot. “Yessica, je ne sais plus… Ce métier est toute ma vie, et pourtant, je me demande aujourd’hui si cela en vaut vraiment la peine. Partout où j’ai été, la pression a fini par m’envahir, les menaces m’ont suivi. Peut-être que… que le plus sage serait d’arrêter, au moins un temps. Peut-être qu’une année sabbatique est ce dont j’ai besoin, pour nous retrouver, pour accueillir notre fille sans cette anxiété permanente.”
Yessica serra sa main dans la sienne, compréhensive. Elle savait l’importance de sa carrière pour lui, mais elle savait aussi que tout empêcher pourrait laisser un sentiment d’inachevé dans son cœur. Elle ne voulait pas être celle qui lui demanderait de renoncer à son rêve. “Ani, je ne te demanderai jamais d’arrêter. Si tu as encore cette flamme, ce désir de mener une équipe, alors je te soutiendrai, où que cela nous mène. Mais il y a une condition. Ce que nous vivons aujourd’hui, nous devons le vivre avec calme. Nous devons nous installer dans un contexte stable, sécurisé, où notre fille pourra grandir loin des dangers. Si on doit rester ici, on reste. Mais si tu sens que l’Amérique du Sud est ta place, alors on se lance ensemble. Mais je veux pouvoir être sereine pour notre enfant.”
Anibal resta silencieux, touché par la sincérité de Yessica. Il savait qu’elle faisait ce compromis pour lui, qu’elle acceptait de le suivre malgré ses propres doutes. Cela rendait sa décision plus complexe encore, mais aussi plus claire. Il caressa tendrement la main de Yessica, reconnaissant de la force qu’elle lui donnait. “Tu as raison, Yessica. Peut-être que l’Amérique du Sud est la solution. Ce continent a son lot de défis, mais il m’a aussi beaucoup donné, et je pense que nous pourrions y trouver cet équilibre que nous cherchons. Peut-être à Rio, ou Buenos Aires, ou ailleurs, un endroit où on pourrait s’installer sans regarder constamment par-dessus notre épaule.”
Yessica sourit, voyant que cette conversation l’avait aidé à y voir plus clair. Elle savait que leur vie serait encore pleine de changements, mais elle voyait aussi qu’Anibal était prêt à faire le nécessaire pour que leur bonheur à trois soit au cœur de ses choix. “Alors, on prend notre temps, on cherche ce qui nous convient. Mais souviens-toi, Ani, qu’importe où cela nous mène, je serai là . Notre fille aura une famille forte, aimante et stable, où que nous soyons. C’est tout ce qui compte pour moi.”
Anibal, ému, embrassa tendrement sa femme, reconnaissant de ce soutien inébranlable qui lui permettait de continuer à rêver.