Réponses aux lecteurs
@CaptainAmericka c’est peut être lui le principal enquêteur
@toopil limite ça me manque les magouilles de Campos et Mendes
@Manthyz c’est toi qui pue
@alexgavi on est présent, que des jaloux
@Sythax en effet mais là c’est une affaire conjointe avec la CIA et la DEA en plus du FBI car le cartel agit aussi aux USA Pas mal la pirouette non ?
@VertPourToujours Peuit être déjà fait.
@Akasha mais il faut c’est comme ça qu’on progresse
@Sythax aucun risque
Anibal était à bout. La fatigue et la peur l’avaient vidé de toute énergie, et chaque jour qui passait le rapprochait de la rupture. Ses pensées étaient constamment envahies par l’image de Yessica, sa femme, entre les mains du cartel. Il errait comme une ombre sur les terrains d’entraînement d’Envigado, un spectre de l’homme déterminé qu’il avait été.
Javi Sánchez, son fidèle adjoint, avait pris en charge les entraînements, laissant Anibal observer de loin, trop accablé pour intervenir. Après une séance particulièrement intense, Javi rejoignit Anibal, qui était assis sur le banc, le regard vide, perdu dans ses pensées.
« Ani, tu dois te reposer, amigo. Je gère tout ici. On va s’en sortir. Mais toi, tu dois tenir bon, pour elle, pour toi… », dit Javi en posant une main rassurante sur l’épaule de son ami.
Anibal hocha faiblement la tête, mais avant qu’il ne puisse répondre, une voix se fit entendre derrière eux.
« Coach… Je peux vous parler ? »
C’était Juan Sebastian Anaya, le jeune latéral gauche, une étoile montante de l’équipe. Anibal et Javi échangèrent un regard surpris avant d’inviter le joueur à les rejoindre dans l’intimité du vestiaire.
« Qu’est-ce qu’il y a, Juan ? Tout va bien ? » demanda Anibal, tentant de reprendre un semblant de professionnalisme.
Juan Sebastian jeta un coup d’œil nerveux autour de lui avant de s’asseoir à côté de son coach. Il avait l’air tendu, et sa voix était basse, presque chuchotée.
« Coach, je sais ce qui se passe… avec le cartel, avec votre femme. Je suis au courant. »
Anibal se raidit instantanément, son cœur battant plus vite. Javi fixa le jeune joueur avec une intensité nouvelle.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Javi, sur la défensive.
Juan Sebastian prit une profonde inspiration avant de continuer, les mots pesants.
« Mon père… Coco Cruz, c’est l’un des lieutenants du cartel Gallindo. Il contrôle une grande partie des opérations ici, à Envigado. C’est lui qui m’a fait quitter l’Independiente pour Envigado. Je joue sous le nom de ma mère parce que je ne veux pas être associé à lui. Je ne touche même pas mes salaires, tout va directement dans les poches du cartel. »
Anibal sentit un frisson parcourir son échine. Il comprenait maintenant pourquoi Juan Sebastian semblait toujours si détaché, si mystérieux. Le poids de son héritage était bien plus lourd qu’il ne l’avait imaginé.
« Et pourquoi tu me dis tout ça maintenant ? » demanda Anibal, la voix brisée par la fatigue et le désespoir.
Juan Sebastian le regarda droit dans les yeux, déterminé.
« Parce que je veux m’en sortir, coach. Je veux quitter cette vie, ce pays, ce cartel. Et je pense que je peux vous aider à récupérer votre femme. Mais pour ça, il va falloir qu’on se serre les coudes, vous et moi. »
Anibal sentit une lueur d’espoir renaître en lui. Mais il savait que rien ne serait facile.
« Qu’est-ce que tu proposes ? » murmura Anibal, déjà en train de peser les risques et les bénéfices dans son esprit.
« Je peux parler à mon père, au cartel. Ils respectent ma voix parce qu’ils pensent que je suis encore sous leur contrôle. Je vais leur dire que vous êtes prêt à payer, mais pas 5 millions. Je peux les convaincre d’accepter 2 millions et que vous cessiez de vous opposer à la vente du club. Mais en échange, vous devez me promettre de m’aider à quitter ce pays. Je ne veux plus de cette vie. »
Le silence tomba lourdement entre les trois hommes. Javi regarda Anibal, prêt à le soutenir dans n’importe quelle décision. Anibal, lui, sentait la tension monter en lui, mais aussi une détermination renaître.
« Tu penses vraiment pouvoir les convaincre ? » demanda Anibal, ses yeux cherchant un éclat de certitude dans ceux de Juan Sebastian.
« Je le crois. Ils ne veulent pas de problèmes, juste de l’argent et du contrôle. Si vous cessez de vous opposer à eux, ils n’auront aucune raison de ne pas libérer votre femme. Mais une fois que tout sera fini, on devra partir, tous les deux. Loin d’ici. »
Anibal hocha lentement la tête. Il n’avait pas beaucoup d’options, et cette opportunité, aussi dangereuse soit-elle, pourrait être sa seule chance de récupérer Yessica.
« D’accord, Juan. Fais ce que tu dois faire. Et je te promets que je t’aiderai à quitter ce pays, à fuir ce cartel, quoi qu’il en coûte. »
Juan Sebastian acquiesça, soulagé de sentir que le coach lui faisait confiance.
« Merci, coach. Ensemble, on va s’en sortir. »
Javi, qui avait écouté toute la conversation en silence, posa une main ferme sur l’épaule de Juan Sebastian.
« On est tous dans le même bateau maintenant. Fait pas le con désormais. On fera ce qu’il faut pour réussir. »
La détermination retrouvée dans les yeux d’Anibal, combinée à la volonté farouche de Juan Sebastian, formait un duo prêt à tout pour survivre dans cet enfer. Le plan était clair : jouer le jeu du cartel, finir la saison, et ensuite fuir. Ce n’était pas la vie qu’Anibal avait choisie, mais c’était la seule voie qui lui restait pour sauver ceux qu’il aimait.