L'odeur de l'herbe fraiche est palpable, le personnel se démène pour rendre les lieux en état irréprochable et le soleil est dominant. Pas de doute, la pré-saison approche à grands pas, la reprise des entraînements également et bientôt, les premiers matchs amicaux. Pour les vingts clubs de Premier League, c'est devenu presque une routine, à la seule différence que cette année, West Ham s'apprête à démarrer sa saison sans manager en chef à sa tête. Après le départ en fin de contrat de David Moyes, sans même qu'on sache si c'était définitif, et les pistes Chris Hughton, Manuel Pellegrini ou même Unaï Emery, qui a finalement signé à Arsenal, nous restons dans le flou.
Positives au premier abord, les négociations avec Chris Hughton se sont finalement heurtées à la volonté de David Gold de ne pas céder aux exigences du staff pléthorique réclamé par l’irlandais, et la piste s’est donc refermée aussi vite qu’elle s’était ouverte ! Considéré comme un technicien hors-pair et bénéficiant du surnom «El Ingeniero», Manuel Pellegrini n’a pas encore fait une croix sur le banc de touche du London Stadium. Néanmoins, les discussions sont longues, difficiles, la faute à des émoluments importants réclamé par le chilien (une somme que West Ham n’a jamais dépensé pour un technicien quel qu’il soit), à la volonté de ramener avec lui un staff technique aussi complet que celui désiré initialement par Chris Hughton et enfin, par le désir d’avoir un contrôle total sur le côté sportif. Cet aspect, surtout, pose problème pour les dirigeants, eux qui aiment, tout comme Karren Brady, conserver un certain pouvoir de décision, notamment sur les différents transferts. Bien qu’elle ne soit pas, actuellement, enterrée, cette piste a peu de chance de trouver une conclusion heureuse. Réputé pour ses prises de paroles outre-Manche, Gary Lineker confié dernièrement qu’il avait obtenu une information comme quoi West Ham débuterai la saison avec un «caretaker manager», autrement dit, un entraîneur intérimaire, une solution qui soulignerai la faiblesse du pouvoir d’attractivité du club, une issue qu’on se refuse à penser.
La seule certitude que nous avons, directement de la bouche de David Sullivan, c’est que le prochain technicien des Hammers ne sera pas un entraîneur sous contrat, la pré-saison étant toute proche et la plupart des recrutements bouclée, un homme quel qu’il soit ne se risquera pas à quitter un environnement dont il a voulu pour se retrouver en terrain hostile avec des joueurs qu’il n’a pas nécessairement désiré. Le petit jeu des pronostics bat bien évidemment son plein et les noms des potentiels candidats fusent dans tous les sens, Sam Allardyce, Laurent Blanc, Antonio Conte, Paolo Di Canio, Jorge Sampaoli ou bien encore Arsène Wenger. Alerté des négociations avec les précédentes cibles du club, nous n’en savons pas plus actuellement, mais nous apprenons en rédigeant cet article que le club, par le biais de son attaché de presse, a convoqué une conférence exceptionnelle dans 24 heures, soit le jour de la reprise des entraînements.