Les Minnesota Timberwolves voient le jour en 1989, dans une phase dâexpansion pour la NBA. Ainsi, la franchise est crĂ©Ă©e en mĂȘme temps que le Orlando Magic, et un an aprĂšs les Charlotte Hornets et le Miami Heat.
Dans une expansion, les nouvelles Ă©quipes rĂ©cupĂšrent un haut choix de draft, qui permet de choisir lâun des meilleurs jeunes aspirant Ă devenir professionnel, Puis, une âdraft expansionâ est organisĂ©e, pour complĂ©ter lâĂ©quipe. Celle-ci est constituĂ©e de joueurs dâautres Ă©quipes, rendus disponibles pour lâoccasion. En gĂ©nĂ©ral, il sâagit de joueurs poussĂ©s vers la sortie par leur Ă©quipe, donc au mieux des joueurs de complĂ©ment, ou avec de forts contrats quâils ont bien du mal Ă justifier.
Par consĂ©quent, les premiĂšres annĂ©es dâexistence de ces nouvelles Ă©quipes sont rarement synonymes de succĂšs. Et les Wolves ne dĂ©rogent pas Ă la rĂšgle. Parmi ces 4 Ă©quipes prĂ©-citĂ©es, Miami est la premiĂšre Ă atteindre les Playoffs, au bout de 4 saisons. Les Hornets seront les premiers Ă passer le premier tour, au bout de 5 annĂ©es dâexistence. Plus fort, le Magic atteint les Finales dĂšs sa 6Ăšme annĂ©es dâexistence. Comment ? En ayant de la chance Ă la draft, et en choisissant les bons joueurs. Avoir Shaquille OâNeal et Penny Hardaway dans son Ă©quipe, ça aide.
(A gauche les victoires, à droite les défaites)
Bien Ă©videmment ce nâest pas le cas de Minnesota. Ou du moins, câest un peu plus long. Ainsi, les premiĂšres annĂ©es des Wolves sont synonyme de loose, oscillant entre 15 et 29 victoires de 1989 Ă 1996. Sur une saison Ă 82 matchs, câest peu⊠La bascule a tout de mĂȘme lieu en 1995, grĂące Ă la draft. La franchise fait enfin le bon choix, avec la sĂ©lection de Kevin Garnett. Il permet Ă lâĂ©quipe dâaccrocher les Playoffs dĂšs 1997. Sous son impulsion, le ratio de victoires bascule quasi systĂ©matiquement le positif.
Si câest forcĂ©ment mieux, les Wolves ne parviennent pas Ă passer le premier tour des playoffs. Ainsi, durant 7 saisons de suite la franchise du Minnesota bute sur ce fichu premier tour. Si Garnett est monstrueux individuellement, il manque cruellement de soutien. Soutien qui va venir durant lâĂ©tĂ© 2003, avec les arrivĂ©es de Sam Cassell (un solide meneur dâexpĂ©rience) et du sulfureux Latrell Sprewell, aka lâĂ©trangleur de coach (oui, câest un fait). Sous lâimpulsion de ce Big 3, les Wolves gagnent 58 matchs en 2004, et surtout, dĂ©passent enfin le premier tour des Playoffs. Au passage, Garnett reçoit son trophĂ©e de MVP. Cependant, son Ă©quipe finit par Ă©chouer en finale de confĂ©rence, brisant les rĂȘves de titre.
Cet Ăąge dâor sera trĂšs Ă©phĂ©mĂšre, car Minnesota ne connaĂźtra plus le goĂ»t des Playoffs jusquâĂ 2018. 14 annĂ©es de disette. Cassell part dĂšs 2005 aprĂšs une saison ponctuĂ©e par les blessures. Sprewell boude car il ne reçoit pas la proposition de contrat escomptĂ©e. Comprenez, 21 millions de dollars ne sont pas suffisants, il a une famille Ă nourrir. Il ne jouera plus aprĂšs 2005. De son cĂŽtĂ©, lassĂ© de perdre malgrĂ© avoir tout essayĂ©, Kevin Garnett finit par quitter Minnesota en 2007, pour gagner le titre dĂšs lâannĂ©e suivante avec les Celtics. Son dĂ©part entraĂźne les Wolves dans les bas-fonds du classement, malgrĂ© quelques bons joueurs, comme Kevin Love, draftĂ© en 2008 (parti en 2014).
Pour deux annĂ©es consĂ©cutives (2014 et 2015), Minnesota obtient le premier choix de la draft, sĂ©lectionnant Andrew Wiggins puis Karl-Anthony Towns, mais les rĂ©sultats ne dĂ©collent toujours pas. Il faudra un court passage dâune annĂ©e de Jimmy Butler pour que lâĂ©quipe renoue ENFIN avec les playoffs, en 2018. Mais ce dernier, agacĂ© par le manque de motivation et dâambition de ses jeunes coĂ©quipiers, finit par forcer son transfert.
Suite Ă son dĂ©part, Minnesota retombe bien Ă©videmment dans la spirale infernale de la loose. Mais celle-ci aura une incidence. En effet, suite Ă une Ă©niĂšme saison insipide oĂč Wiggins sera transfĂ©rĂ©, les Wolves hĂ©ritent du premier choix de la draft 2020, avec lequel ils sĂ©lectionnent Anthony Edwards.
Si lâan 1 avec Edwards est un rodage, il permet Ă son Ă©quipe de retrouver les playoffs dĂšs 2022, aux cĂŽtĂ©s de Towns toujours prĂ©sent. Durant lâĂ©tĂ©, le Français Rudy Gobert dĂ©barque, fort de ses 3 titres de dĂ©fenseur de lâannĂ©e, permettant de nouveau aux Wolves dâatteindre les playoffs. Cependant, cela reste insuffisant pour passer le premier tour.
Le groupe mĂ»rit, et progresse fortement. Ainsi, en 2023-2024, Minnesota signe sa 2Ăšme meilleure saison de son histoire (aprĂšs 2004), avec 56 victoires. Comme en 2004 justement, les Wolves passent le premier tour de playoffs, et finissent par se faire Ă©liminer en finale de confĂ©rence par Dallas. A lâissue de cette saison, Rudy Gobert gagne son 4Ăšme trophĂ©e de meilleur dĂ©fenseur de lâannĂ©e, Naz Reid gagne celui de remplaçant, Chris Finch est 3Ăšme au vote du meilleur coach, et Anthony Edwards est 7Ăšme au classement du MVP. Une saison aboutie.